Ta tête est dans un état différent depuis maintenant deux jours. T’envoyer en l’air avec l’une des seules personnes que tu es capable de supporter, c’était pas ton coup le plus brillant. Normalement, t’en as rien à foutre, les histoires de coeur c’est pas pour toi. Mais avec Anna, c’est différent. Le seul problème c’est que t’as vraiment pas envie de comprendre pourquoi pour une fois, tu t’en soucis. Pas tant, mais suffisamment pour que ça te dérange. C’est pourquoi ce soir t’as fait le choix d’aller t’éclater. Pourquoi t’enfermer dans ta chambre et te poser un million de questions inutiles alors que tu peux comme d’habitude, tout oublier en te saoulant la gueule. T’as besoin d’un shut down mental là, maintenant, plus que jamais.

Dès que tu mets les pieds chez toi après une journée pénible de travail, tu sautes dans la douche. Il te faut environ une heure pour être prêt, un temps qui est probablement record. Comme si t’avais tout sauf l’envie de rester chez toi. Tu sors à l’extérieur de chez toi, habillé d’un t-shirt blanc, d’un veston noir et d’un jeans­. Tu vois le taxi arriver au loin, et puis tu réalises que tu as oublié tes clopes à l’intérieur. Tu y retournes d'un pas hâté, comme si ta vie en dépendait, et il ne te faut que quelques secondes supplémentaires pour que tu te retrouves dans le taxi, en direction du People’s Republick.

Arrivé à destination, tu donnes un tip tout de même généreux au conducteur avant de te diriger vers la porte d’entrée de la boîte de nuit. On pourrait aisément se demander pourquoi tu choisis toujours de te présenter seul, un samedi soir, en boîte de nuit. Une unique fois par mois, tu te retrouves toujours assis au bar, à toujours commander le même putain de verre. « Trois cocaïne liquide s’te plaît! » Ah, ce soir t’as décidé de commencer ta descente légèrement plus abruptement. Cocaïne liquide, c’est ton shooter préféré depuis que tu fréquentes les boîtes de nuit les plus branchées du coin. Vodka + Tequila + Curaçao bleu = le mélange parfait. T’apprécies le People’s Republick pour une raison bien précise ; toutes les fois où tu t’es saoulé ici, t’as eu le temps d’avoir une quantité considérable dans le corps avant que qui que ce soit t’abordes. Après tout, y'a que l'alcool qui enlève cet air de narcissique sur ta gueule.

Toi qui croyais être venu ici pour décompresser, à peine tends-tu le shooter à tes lèvres que quelqu’un te bouscule. Le liquide se retrouve sur ton t-shirt qui par chance de merde, est blanc. « Putain, tu vois pas où tu marches ou quoi? » En fait, t'es une vraie drama queen. En temps normal, tu ne retournerais même pas et continuerais à compter tes propres moutons, mais ce soir, t'en as juste ras-le-bol.

Petit à petit, tu te remettais des récents événements, sauf un seul et unique événement, si l'on pouvait appeler ça un "événement" bien-sûre. Ta grippe. Cette fichue grippe qui t'avait prise en grippe et qui ne semblait plus vouloir te quitter, comme si elle t'avait adopté. Les débuts d'hiver étaient décidément bien frileux et pourtant pas encore là. Tu remontas sur ton épaule, la chaîne de ton sac à main, sentant un vent frileux se faufiler sous tes vêtements sexy de ce soir. Rester à la maison ? Non jamais, t'affrontais la météo coriace depuis quelque temps maintenant, qui annonçait un noël pressant à venir. Noël... Sera une triste fête à nouveau sans tes parents. Tu te contenteras de fêter le solstice d'hiver, et rien d'autre. Poussant la porte de la boite de nuit et te rendant rapidement au bar, tu te figeas sur une scène un peu trop désespérante. Caleb pestait encore. Pauvre fille. Secouant la tête et te tapant le front, tu trouvais véritablement qu'il n'y avait plus rien à faire pour cette âme égarée. Se joignant à lui, tu poses tes fesses sur un tabouret. « Première chose à ne pas faire, c'est d'envoyer une fille bouler alors qu'elle venait de faire exprès de bousculer pour que tu la remarques et qu'elle puisse sortir le grand jeu du... » Tu sors de ton sac, un mouchoir et commenças à nettoyer la tache sur son chemisier. Levant ton regard, tu croises le sien quelques secondes. « T'es en boite Caleb, détends-toi !. » Sourire taquin, tu déposes son mouchoir et attrapes le verre d'alcool de ton interlocuteur pour en boire une gorgée. Doucement, tu laisses l'alcool envahir ton palais et brûler tes papilles. Cette boisson te réchauffait avec bonheur. Tu eus un soupire, un sourire remuant tes cheveux noirs et volumineux, ce soir. « Tu viens d'casser ton propre coup de ce soir.... Mais bon, à la place, tu pourrais m'inviter à danser ?. Mais avant, dis-moi ce que tu bois, parce que c'est délicieux. » Déposant le verre devant son propriétaire et tu tournes légèrement la tête pour tousser. En voilà une qui était malade. Détail qui n'intéressait point Caleb n'est-ce pas ?.

Faut pas grand chose pour t’insulter. Quelqu’un t’aurais vomis dessus, ta réaction serait peut-être mieux comprise. Mais tu réagis souvent pour un rien, et puis ce soir, t’as tes raisons. « J’suis vraiment désolée.. » te dis une jeune femme derrière toi. T’entends un léger rire de sa part et ça te donne tout simplement pas envie de te retourner. T’as plus vingt ans. Te faire aborder par une idiote qui ne trouve pas mieux que de te bousculer pour faire la conversation, ça te met off automatiquement.

Lucky. Tu ne bronches même pas, t’es juste sidéré de ce qui se trouve sur ton t-shirt. Tu sens l’alcool à plein nez, mais bon, dans une boîte de nuit, ça passe. Tu comprends qu’elle a assisté à la scène parce qu’il ne lui faut pas moins de quelques secondes avant qu’elle te réprimande. « Fait étonnant ; j’en ai rien à foutre. » Tu esquisses ton premier sourire de la soirée, c’est pas trop tôt. T’es pas du genre à te laisser faire, mais tu ne ripostes pas à l’essai de Lucky de te “nettoyer”. Ton regard rencontre finalement le sien et puis les mots qui suivent te font soupirer. T’aimerais te détendre. Honnêtement, t’es là pour ça. Mais t’as juste pas l’impression que c’est dans cet état d’esprit que tu vas quitter l’endroit ce soir. T’as même pas le temps de répliquer quoi que ce soit que tu la vois se servir dans ta consomation. D’un côté, Lucky te tombe vraiment sur les nerfs. Mais d’un autre, elle t’endure et ça, c’est rare. « Te gênes pas hein… » lâches-tu, dans un faible chuchotement.  Au moment où le mot danser franchi ses lèvres, tu répliques. « Tu devrais enlever cette idée ridicule de ta tête » dis-tu, froidement. Tu réalises un peu trop tard que ton ton est légèrement trop sur la défensive pour un rien. C’est pourquoi tu essais de rattraper le coup une fraction de seconde plus tard. « Ou du moins, tant qu’j’ai pas bu suffisamment qu’ça ne me dérange plus. » C’est une sorte de proposition d’un côté. Ou du moins, un approuvement à sa proposition qui ne te dérange pas tant que ça. Seulement, plus tard. Sans t’adresser à Lucky directement, tu regardes le barman et commande à nouveau. « Six cocaïnes liquides! » Tu tends deux billets de 20 dollars, et laisse la note ainsi, laissant un pourboire généreux. À peine les shooters sur la table, tu en donnes trois à Lucky, et t’empresses de boire deux des tiens. Après tout, c’est des shooters, y’a que les faibles qui ne les boient pas d’un trait. Tu notices la toux de Lucky qui te fait regarder différemment le verre qu'elle vient de mettre à sa bouche. « Alors, t’es venue ici pour boire à mes frais? Ou bien pour refiler tes microbes à tout le monde? » dis tu, taquineur. T’es étrange ce soir parce que deux minutes auparavant, t’aurais créé une scène avec l’autre nana, mais là, t’es déjà correct socialement.

« Fait pas étonnant, je savais que tu dirais ça. » Ironises-tu gentiment en esquissant un sourire. Si l'idée lui déplaisait de danser avec toi, ou bien encore, danser tout court, t'avais pas dit ton dernier mot. Jusque-là, tu n'avais usé que de paroles, mais aujourd'hui, tu veux échanger cet usage par des gestes plus explicites, et viendra le moment où tu lui feras clairement comprendre, c'est à dire, dans pas longtemps. « Il te faut boire pour danser ? T'es un piètre danseur qui se révèle miraculeusement talentueux une fois saoul ?. Bizarre non ?. » Tu commençais à le connaître ce bout d'homme toujours sur la défensive. On ne s'appelle pas Lucky Elsa Burberry, si on ne perçait pas cette défense, cette carapace, ce double visage. Qui était Caleb ? Le mec qui refusait d'être sociable ou bien celui qui ne savait tout simplement pas l'être ?. Une question qui re brûle le bout de la langue. Tu le regardes commander des shoots et en placer trois devant tes yeux. « Ton but ce soir, c'est de me rendre saoul histoire de me laisser toute seule ici pour ne pas que je te suive comme un pot de cole c'est ça ?. » Ou simplement, peut-être pour avoir une chance de te pecho toi et pas cette inconnue. Dominatrice, tu fixes les shoots et termines les trois cul sec alors que monsieur lui, n'avait que deux verres de vides. « Ummm, je dirais les deux. Je suis venue pour boire et partager mes microbes afin de ne plus me sentir toute seule avec cette grippe de merde. » Tu passes une main dans tes cheveux pour les repousser en arrière. « Parlons maintenant de choses sérieuses. On t'a déjà dit que tu parlais trop ?. Vous les hommes, tous les mêmes. » A parler en codes pour dire ce qu'ils veulent réellement. Tu glisses une main dans la sienne pour l'attirer sur la piste de danse. Pas d'objection ce soir Caleb !. Tu l'emmenais virevolter au son de la musique dansante et sensuelle à la fois. Tu eus un léger sourire et tournas sur toi-même, revenant contre lui, pour repartir de plus belle en suivant le rythme de la musique. « Arrête de réfléchir, c'est ça le secret. » Arrête de réfléchir Caleb et danse. D'ailleurs, une danse des plus énigmatique se jouait sur cette scène. Profitant d’un instant, tu te détaches de lui et attrapes sa main pour revenir en tournant, ton dos collé contre son torse, une de tes mains enserrant celle de l'étudiant tandis que l’autre vint toucher la nuque du mather. Tu danses contre lui, non pas de manière vulgaire, mais sensuelle, puis te retournes brusquement pour lui faire face, ton visage proche du sien. « Lâche-toi, libères tes pensées, pas celles qui sont devenues coquines à cet instant à la vue de ma sublime robe noir et de mes courbes à moitiés voyantes. Mais celles du pourquoi et du comment, tu as du mal à aller vers les autres. » Tu veux comprendre comment un aussi beau garçon, pouvait ne pas être déjà en train de baiser une femme, non, deux, attendez trois ? Ah ouai, partouze quoi.

« Non, tu comprends pas. J’suis tellement bon danseur qui faut que j’sois saoul pour danser comme une merde, question de pas intimider les mecs autour. » Tu dis, pouvant pas t’empêcher de rire. T’es pas le meilleur danseur, mais t’as aucunement de difficulté à suivre une femme. C’est déjà mieux que la plupart des mecs dans cette place qui n’ont jamais appris à mieux faire que d’essayer de lapiner toutes les femmes. Faut que t’arrêtes d’être sur la défensive constamment. C’est carrément redondant. « T’sais, si t’étais pas tant chiante, j’serais presque turn on par cette façon que t’as de tout comprendre avant qu’on ne t’explique. » dis-tu, ironiquement, t'accompagnant d'un ton plaisantin. Non, ton plan n’était pas de la saouler afin qu’elle te foute la paix. Quoi que, ça ne te dérangerait pas tant que ça au final, non? Bon, c’pas vrai. Tu sais que Lucky est reconnue pour amener cette ambiance de partouze -si, si, c’est le bon terme, t’en es sûr-, ou plus sagement dit, d’alimenter l’goût de fêter des gens dans la même pièce qu’elle. Amen. Bref, revenons à nos moutons. De toute façon, tu t’en fous de ce qu’elle peut penser. Si elle prend mal ta façon d’lui dire qu’elle est chiante mais désirable, c’est pas ton problème. Finalement, tu t’attaques à deux de tes shoots, déclarant forfait face à Lucky qui a déjà tout ingurgité. Tu hoches la tête en signe de compréhension lorsqu’elle t’explique qu’elle est là pour oublier cette solitude que lui amène sa grippe. Et puis, t’es là pour chasser un peu de cette solitude anormale qui t’habite toi aussi. Donc bizarrement, tu comprends.

Tu prends ton dernier shoot et déposes ton regard sur Lucky qui t’empêche de riposter et t’amènes sur la piste de danse. Là, t’as vraiment l’air d’un putain de con. T’es figé et t’es pas sûr si t’as envie de rester là. Et puis, t’es satisfait tout d’un coup parce que tu sens une vague de chaleur t’envahir. T’es vraiment pas saoul, mais tu sais que ton caractère va déjà en manger une claque. T’as presque pas dormi les deux dernières nuits donc si tu comptes les quatre shooters ainsi que les deux bières que tu t’es permis de caler avant de partir de chez toi, t’as déjà ta réponse au pourquoi tu sembles déjà te détendre. Tu peux pas t’empêcher de te dire que tu l’sais déjà qui faut qu’t’arrêtes de réfléchir. Faut qu’tu te détendes, et t’es à l’endroit parfait pour le faire, alors profite un peu brodel! T’es sur le point d’avoir envie de participer que Lucky attrape ta main, prenant encore une fois contrôle de la situation. C’est pas ton genre de te laisser faire, mais tu sais pas, t’as pas envie d’te battre ce soir finalement. Tu sens sa main s'agripper à ta nuque et tu chasses rapidement cette impression de satisfaction. De toute façon, elle se retourne tellement rapidement qu’tu peux pas vraiment en avoir pris goût. Sa question te fait soupirer, mais au volume de la musique, personne ne peut t’entendre. T’as pas envie de t’expliquer et puis, c’est elle qui te demande d’arrêter de penser. Donc t’offres la seule réponse à ta disposition, question de ne pas esquiver, mais de lui offrir un petit quelque chose. Sa curiosité, faut la nourrir comme un chat. Le matin, le soir et puis si elle t’emmerdes pas trop dans la journée, pourquoi pas quelques gâteries en plus. Tu t'exprimes d'une façon qui est ta signature pour faire comprendre que t'as pas envie d'en parler. « Réponse courte ; j’aimes pas les gens. » Quoi? C’est vrai. Et puis c’est probablement le genre de réponses à laquelle elle s’attendait.  « J’aime ce que je vois par contre. » Hmm, spontané. D’accord. T’es comme pris au dépourvu toi-même, mais t’as toujours cette manie de vouloir participer lorsque tu sais qu’un jeu est en cours. Et puis jouer tu te dis que c'est probablement sa religion, à Lucky. Par malchance, t'as un faible pour le noir, t'es pathétique. Tu finis par renchérir, question de chasser ce malaise ridicule qui te traverse. T'es jamais mal à l'aise Caleb, reprends toi putain! « Fais pas semblant de t’intéresser à ce qui se passe dans ma tête (ta main droite s'intalle confortablement sur sa hanche) quand c’est pas ce avec quoi t’as vraiment envie d’jouer. » dis-tu, laissant tranquillement  ta main glisser le long du haut de sa cuisse, effleurant par la même occasion du bout de tes doigts, son plus bel atout. Ouais, t'es un mec à fesses, c'pas ta faute. Ah, en passant, du calme. Sois pas crade non plus, s’te plaît avec tes sous entendus à la con. Après tout, t’as rien demandé toi. Elle t’impose sa présence et tu fais que jouer le jeu. Tu notifies commencer à avoir soif. Mais attends... c'est avec ta gueule que t'as soif? Ou avec c'que t'as entre les deux jambes? Parce que vous faites que jouer là, non?

Ah bein voilà, après un Caleb râleur à souhait, nous avons un Caleb modeste à souhait. La modestie, n'était pas son fort apparemment, mais ça te plaisait bien. « C'est sûr que si tu te mets à danser, tu vas faire de l'ombre à tous les mecs ici présents. » Quoi que par son sex-appeal, il faisait déjà de l'ombre à tous les mecs ici présents ce soir. Mais la suite t’intéressait fort bien et si t'as bien saisi, il venait de t'affirmer en sous-entendu, que tu étais chiante, mais fort bien désirable. « Qu'est-ce que tu veux, quelque part, ça fait mon charme avoue. Avoue que si je n'avais pas cette façon que j'ai de tout comprendre avant qu'on ne m'explique, je ne serais pas aussi intéressante. » Tu étais doué pour apaiser, pour mettre du baume dans les cœurs, on s'oubliait carrément avec toi, c'est l'effet positif que t'as sur les gens et c'est aussi ce qui fait que les gens s'attachent à toi malgré ton fort caractère de garce. Vous vous retrouvez sur la piste de danse guidée par les talents prestigieux d'une danse sensuelle. Tu fus étonnée d'ailleurs qu'il se laisse guider sans ronchonner. As-tu réussi à dompter la bête ?. Tu eus un léger rire, le regard rempli d'une légère assurance, tandis que ton rythme cardiaque s'accélérait, mais tu ne fatiguais pas pour autant. Tes pieds touchent à peine le sol, et tu restes digne, dans ton allure de femme dominante. « T'aimes pas les gens, mais t'aimes ce que tu vois... T'es pas un peu contradictoire ?. Car si t'aimes pas les gens, tu ne dois pas aimer ce que tu vois. Ah moins que ne pas aimer les gens ne s'associe pas avec les parties intimes du corps humain. Car si t'aimes ces parties intimes, c'est qu'au final, tu dois aimer les gens. » TU SORS LUCKY, tu sors vraiment très loin. Non, mais tu méritais bien un oscar pour ton charabia à la con. Ceci dit, tu fus vite captivée par la main baladeuse de Caleb sur ta cuisse, puis tes fesses. Sourire taquin sur les lèvres. « T'es une énigme Caleb et j'aime bien résoudre les énigmes, alors oui, je suis curieuse et oui, j'ai envie de savoir comment ton cerveau à pu en arriver à détester les gens. Et qu'est-ce que tu en sais de ce avec quoi j'ai envie de jouer ou pas ?. » Honnêtement, l'idée de jouer à autre chose qu'à te prendre pour une détective, ne t'a pas traversé l'esprit. Mais soit, s'il voulait jouer, il allait certainement se brûler. Voulait-il vraiment se brûler ? T'étais persuadée qu'il ne prendrait pas ce genre de risque. Nouveau rire, nouveau sourire. La musique change, et tu profites pour respirer un instant. « Mais franchement, tu m'épates ce soir, je ne te savais pas si entreprenant autant par les gestes que par les paroles. D'un coup, tout devient plus intéressant. » Reprenant la danse sur cet autre rythme beaucoup plus sensuel, tu passes ta main doucement dans la nuque du mather, tandis que l’autre agrippait le bas de son dos pour ne plus t’en décrocher. Tu approches doucement tes lèvres de celles du jeune homme, mais sans les toucher et sans prononcer d’autres mots. Ton regard incandescent plongé dans le sien, avec toujours une pointe d’amusement. « Finalement, j'ai bien envie de rester ici juste pour le plaisir de t'entendre me demander de te suivre. » Que t'ajoutes en haussant un sourcil, légèrement provocatrice. La Danse devenait un balai terriblement sensuel, et la salle, même parmi les danseurs, jetait des regards vers vous qui étiez lancés dans des gestes bourrés de sous-entendu.

T’esquisses un sourire beaucoup plus acceuillant que toutes tes mimiques précédentes au moment où elle capte que tu la complimentes, malgré le semblant d’insultes que tu laisses passer. Pour toi, Lucky est principalement intéressante parce qu’elle s’intéresse à toi. C’est un drôle de cercle vicieux qu’tu comprends pas vraiment. En fait, c’que tu comprends pas, c’est comment les gens font pour te donner un brin d’attention quand t’es qu’un salopard avec eux. T’as beau être le pire des enculés et encore là, ce soir t’as la preuve qu’ça attire certaines personnes vers toi, comme un aimant. T’acquiesses d’un signe de tête lorsqu’elle te dit qu’ça fait son charme, tu veux pas la contredire, c’est vrai. Mais t’as trop l’égo d’un con pour le dire à voix haute.

Vous êtes sur la piste de danse et tu peux pas t’empêcher d’lever les yeux au ciel quand tu comprends qu’elle veut des explications que tu t’attendais pas à donner ce soir. Tu prends déjà la peine de la suivre sans te plaindre, tu pouvais pas passer un bon moment sans devoir parler? « T’es tellement dûr à suivre. » répliques tu à son charabia. Non, t’as tout compris, c’est ça l’pire. Son tout plein d’non sens fait du sens. C’est pourquoi tu préfères tuer le sujet, question de pas trop y perdre la tête. « T’as la barre base pour c’que tu considères une énigme. Juste parce que j’assume que j’me fous d’à peu près tout j’suis différent d’tout le monde? » T’es pas tant différent qu’ça des autres. Ouais, t’es à un niveau plus élevé de la moyenne quand il est question de “je m’en foutisme” mais tu fais juste dire à haute voix c’que les autres se feraient un plaisir d’enterrer avec un filtre. Vous vous embarquez dans une danse sensuelle que tu maîtrises beaucoup plus que tu ne l’aurais cru, probablement parce que ta partenaire te mène incroyablement bien. T’étouffes un « J’m’épate aussi honnêtement.»  bien trop sérieux, que tu termines d’un rire ridicule. Tu sens sa main s’établir sur ta nuque et tu agrippes fermement sa taille, vous obligeant à une proximité étrangement délicieuse. Tu sens son souffle s’entremêlé au tient et t’as l’impression qu’t’es sur le point d’faire une connerie. Collée à toi se trouve une jeune donzelle qu’tu voudrais mépriser, mais tu peux pas t’empêcher d’y trouver quelque chose de charmant. T’arrives pas à savoir c’qui “t’attires” chez elle, mais t’as toujours été intrigué par l’inconnu. Et t’as l’habitude d’finir par légèrement apprécier les gens qui aiment s’brûler sur toi sans en avoir peur. Et tu sais qu’tu fais tout sauf peur à Lucky. T’es sorti de tes rêveries, tes lèvres toujours près des siennes, quand elle brise le moment qu’elle avait elle-même instaurée quelques secondes auparavant. Elle vient de faire l’erreur numéro un d’la soirée. Faut jamais qu’t’ais l’impression de courir après quelqu’un. C’pas dans tes valeurs de te rabaisser à ce niveau -outre quelques exceptions, hein-. Tu pourrais être charmant pour une fois. Mais t’as envie de t’amuser, d’aller voir ailleurs. T’es pas ici pour Lucky et surtout, tu vois pas pourquoi tu lui devrais quelconque attention. Tu t’approches tranquillement de son oreille droite -effleurant de peine le coin de ses lèvres- et tu murmures d’un ton enjoué. « Vous les femmes ; toutes les mêmes. Toujours là à trop parler.. » dis-tu, sourire taquin aux lèvres. Tu la réprimandes à ton tour de trop parler, lui renvoyant la même réplique dont elle avait usé plusieurs minutes auparavant. Tu te dégages de son étreinte et t’attardes sur la blondinette qui te fais de l’oeil depuis quelques minutes, lui offrant le même genre de proximité qu’t’avais partagé avec Lucky l’instant d’avant.

Spoiler:

Cette soirée était décidément riche en... Surprise. Toi qui étais là pour t'amuser, tu ne pensais pas te retrouver à flirter presque avec Caleb. Il était une énigme et tu voulais absolument détruire sa carapace. Mais ce dernier était plus coriace qu'il en avait l'air. Savoir pourquoi il refusait de la compagnie alors qu'il pourrait très bien te compter parmi ses amies les plus fidèles. Alors tu t'approches de lui, tu souris intérieurement. Il réagit parfaitement et rapidement à tes charmes. Il fait tout pour ne rien laisser paraître et tu dois effectivement avouer qu’il est incroyablement fort... Mais tu sens son corps réagir quand ton regard se pose sur lui. Il avait conscience de ses charmes et en abusait au moins autan que toi des tiens. C'est ce qui rendait la soirée interessante, ce qui rendait Caleb intéressant. Peut-être que si tu le présentes à Sage, elle pourra enfin oublier tous ses maux. Bon tu n'es pas là pour jouer les Cupidon, mais connaissant bien les goûts et les couleurs de ta meilleure amie, elle pourrait très certainement kiffer Caleb. Ce dernier te fait une remarque alors que tu continues de garder cette proximité dangereuse entre vous. « Non pas à cause de ça, t'es pas différent des autres, mais t'as ce mystère inconnu qui t'entour et qui donne envie de percer une carapace invisible autour d'toi. » On dit que t'es douée pour mettre à nu quelqu'un, pour lire en lui, un don peut-être, mais en tout cas cette carapace, tu la vois bien et peut-être que tu n'es pas la seule à la voir. Inutile de s'attarder sur tout ça, parce que tu viens d'instaurer une plus proche proximité entre vos lèvres et visiblement, ça le pertube, il ne te regarde même plus dans les yeux, comme si, comme si tu l'intimides et c'était plutôt flatteur. Comme si c'était lui qui avait pour habitude d'intimider et pas le contraire. En tout cas, il te le prouve en se dégageant de ton emprise pour aller se coller à une blonde qui n'attendait visiblement que ça. Vous voyez comment elle gigotait dans tous les sens ?. Tu souris, tes yeux se plissant de malice. Tu t'approches d'eux et glisses une main contre l'un des bras de Caleb posé dans le dos de la belle, mais pas pour l'éloigner d'elle, au contraire, tu la glisses plus bas, sur les fesses de la meuf. Ta main sur celle de l'étudiant, tu plaques la blonde bien comme il faut contre lui. « C'est comme ça que t'es censé danser contre une nana. T'as pas b'soin de garder 5 centimètres entre vous. » Que tu dis en envoyant un clin d’œil à ton interlocuteur. Il pense peut-être que tu vas rager ? Rougir de jalousie ? Non, bien-sure que non, tout ceci t'amuse énormément. Ton boulot terminé, tu glisses à son oreille avant de t'en aller. « Profite bien pour tâter, elle a une sublime paire de fesses. » Alalalala, irrécupérable celle-là. Tu le laisses et rejoins ensuite le bar où tu commandes une nouvelle boisson, la même que celle du mather commandé précédemment. Toute cette danse t'avait donné vraiment soif. Assise, tu te retournes pour voir si l'étudiant se débrouillait bien, s'il avait suivi ton conseil ou pas.

Cette carapace invisible, c’est ton “je m’en foutisme”. Se foutre de tout, de A à Z. Sans exception. C’est ça qui rend la chose dure. Tu te soucies de très peu de choses, mais tout de même d’assez pour dire qu’il y a des exceptions. Et ces temps-ci, ça te joue des tours parce que tu ressens, tu y perds la tête, t’es plus vraiment toi-même. T’as l’impression que ta carapace atteint la fin d’sa vie, qu’elle va te lâcher et qu’tu vas devoir assumer ressentir bien des choses. Ta plus grande peur quoi ; t’es une vraie mauviette. Bref, pour en revenir à nos moutons, t’as la tête qui part dans quelques univers différents à la minute et tes actions semblent beaucoup moins sûres d’elles. « Bonne chance. » dis-tu narcissiquement, à son envie de percer ta carapace. On a souvent essayé de la percer dans le passé. Et t’es toujours autant froid, distant, faut croire qu’il n’y a eu que des échecs. Tu finis par chercher à te détacher d’une proximité qui te plaisait plus que ta tête te permettait d’en soutirer, afin d’aller t’attarder à une blondinette vraiment canon. C’était carrément inévitable pour toi qu’t’allais pas passer la soirée avec Lucky dans les bras, t’es là pour éviter de te casser la tête. Et puis, t’essaies de profiter du moment, que ton ancienne partenaire de danse s’apprête à sa mission de vous rapprocher. Prenant ta main et la laissant glisser contre les fesses de ta présente partenaire, t’esquisses un sourire charmé face à Lucky et t’oublies quelques secondes celle qui l’a remplacé. « C’est noté. » Tu dis, joueur. T’es vraiment pas insulté, t’es plutôt surpris d’son initiative et honnêtement, tu la considères vraiment sexy cette initiative osée. Tu la vois s’approcher de ton oreille et t’écoutes presque perversement ce qu’elle t’y glisse. Ahhh, l’alcool. Tu confirmes mentalement que c’que t’as entre les mains est certes, divertissant, mais tu peux pas t’empêcher de déposer ton regard sur Lucky qui s’éloigne et s’en va rejoindre le bar de nouveau, pensant à toi-même qu’tes mains auraient préféré être sûr elle. Tu te permets de terminer la danse et pis tu peux pas t’empêcher de comprendre que ta tête te ramène à Lucky. Sa compagnie t’as donné l’impression d’être la plus divertissante possible pour ce soir et t’as bizarrement pas envie de passer à côté d’ça. Tu t’approches du bar et t'assois aux côtés de Lucky qui t’a vu arrivé, commandant à nouveau trois shoots question d’être vraiment dans le bon mood. « On en devient rapidement accro, pas vrai? » Tu dis, prenant un des shooters à tes lèvres, laissant sous-entendre que ces shoots sont probablement les meilleurs de ce bar. Ou bien tu laissais sous entendre qu’on peut pas s’passer de toi. Ou de Lucky. Ou bofffff, on s’en fou. « Alors, ton rhume te fatigue déjà où tu perds l’envie de danser quand t’as pas bonne chaussure à ton pied? » Ouais, la chaussure c’est toi, vous comprenez l’expression, right? T’es pas en mode vantard. Tu peux juste pas t’empêcher de dire subtilement qu’vous étiez un putain de duo sur la piste.

Cette carapace, tu te défies toi-même de la briser et lorsque tu voulais quelque chose, tu faisais absolument tout pour y arriver et peu importe ce que cela te coûtera. Une lueur de malice traversa ton sourire colgate. Tu le défiais. Totalement, sans aucune gène, sans aucune jalousie. Tu le mettais au défi de faire danser cette demoiselle comme une reine. Mais ton geste osé semblait plaire à Caleb de par son regard surprit et son sourire charmé. Tu y arrives Lucky. Tu le laisses en compagnie de cette fille et tu vas te rafraîchir un petit peu la gorge. Tu ne te doutais point que tu serais très vite rejoins par le mather dont ta présence manquait probablement déjà. T'étais surprise, même que tes lèvres s'étiraient dans un nouveau sourire aguicheur. « C'est une belle trouvaille en tout cas. Tu peux te féliciter ce soir Caleb. » Il t'a initié à une nouvelle boisson que t'allais abuser pendant un certain temps, jusqu'à ce que tu t'en lasses. Mais, c'était très bon et ça, tu ne pouvais pas le nier. Tu termines un shoot rapidement et tu plonges tes prunelles dans les siennes arquant un sourcil. Tu savais parfaitement où il voulait en venir et ça t'amusait. Ce petit jeu dangereux t'amusait. « Disons qu'il n'y a pas chaussure à mon pied dans cette boite... » Laisses-tu échapper par pure provocation. Tu sais qu'il veut parler de lui et toi, tu joues un petit peu avec ses neurones, avec ses nerfs, avec sa patience. Tu ne sais pas ce que tu cherchais à faire, mais il était évident que si tu devais choisir quelqu'un dans cette boite pour danser, ce serait rapidement lui. Tu termines un autre shoot et tu tournes ton tabouret pour lui faire face. « Et toi ? Ma présence sur la piste t'a subitement manqué pour que tu stoppes tout à coup ta danse avec cette inconnue ?. » Tu jettes un coup d'œil à la meuf qui se cherchait encore un mâle à choyer ce soir. « La pauvre, comment tu l'as laissé en plan. » Que tu balances en secouant la tête et en envoyant un signe de main à cette nana et un tirage de langue. Est-ce que tu te moquais ouvertement d'elle là ? Ouai carrément. « Ouuuuuuh, je n'ai pas l'habitude qu'on largue, vire, laisse en plan des demoiselles pour mes beaux yeux... J'ai le cœur qui bat. » Fis-tu en posant une main sur ton cœur et en empruntant un air super choqué et à la fois tristounet pour cette fille. Tu plaisantais évidemment, même si en réalité, t'avais l'habitude. T'éclates de rire histoire qu'il ne te prenne pas aux mots, ni même au sérieux.