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I LOVE HARVARD
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    « Out of reach. » Clay et Anna.
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    Lien du postDim 25 Sep 2016 - 16:19
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    Au fur et à mesure que les mois ont passé, j'ai su m'accommoder de presque tout, à dire vrai. Les nausées, j'ai géré. Les vomissements, ce n'est pas le pire en soi, et bien que dégueulasse pour la majorité des fois, je dois me contenter de me satisfaire du fait que c'est une étape qui n'arrive plus que rarement à présent. Pour le reste … La fatigue, l'envie de pisser toutes les trente minutes environ, l'impression de gonfler à vue d'oeil et de faire, par évidence, concurrence à la dernière baleine échouée au large de l'atlantique, ce ne sont des choses qui se contentent simplement de m'irriter. Mais aujourd'hui, alors que Clay travaille, ayant repris il y a peu après son accident, je me suis lancée, dans une chose pour laquelle je n'avais pas prévu sa complexité.

    Assise en tailleur, dans une chambre anciennement bureau, repeinte depuis peu, au milieu d'un bordel de planches et cartons tournevis en main à constater qu'il ne me sert strictement à rien. J'en tapote ma cuisse, énervée. A relire cette foutue notice sans savoir comment la tourner. Je n'ai jamais cru avoir un jour besoin – dans le genre … vraiment besoin – d'un homme dans ma vie, mais aujourd'hui, je me dois d'être honnête. Je n'y comprends strictement rien. Serrant les dents, alors qu'après une nouvelle tentative qui ressemble de près comme de loin à un supplice, le tournevis va finalement s'écraser en un mouvement répétitif et pas vraiment violent, contre mon front, geste visant à fracasser mon cerveau qui lui aussi au fil des jours de gestation a carrément pété un plomb.

    « Bordel. » Je me mets à cracher, alors que je peine à me relever, hésitant entre l'image de la tortue bloquée à l'envers de sa carapace et forcément, la grosse vache. A ce moment précis, ma confiance en moi, au plus bas, je parviens à me mettre sur mes deux pattes, pour finalement aller dans le salon et récupérer mon téléphone portable. Mes doigts vont vite cliquer sur le clavier tactile, pour lui envoyer le fait que je le veux maintenant avec moi, et que je me tape complètement que c'est un de ses caprices dont il me désigne coupable de plus en plus souvent. Un texto envoyé en catastrophe en signe d'état d'urgence sous peine d'être accusé d'exagérer, mais sur le coup, il est vrai, que je n'en démords pas. J'ai besoin de lui, et ça tamponne partout à l'intérieur de moi. Sa présence, je la veux à mes côtés et pas ailleurs, c'est la seule chose que plaide mon coeur.
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    Lien du postDim 25 Sep 2016 - 22:06
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    Rédiger des rapports à n'en plus finir et s'entretenir avec la racaille redoutée des bas quartiers, ce ne sont pas les seules activités qui régissent mes journées. Après avoir laissé libre court à mon besoin de leur prouver que même avec une main lésée je suis toujours capable de viser juste, il me reste encore à entretenir mon arme de service avant de la confier à au responsable pour le reste de la semaine. Sur le pas de tir, le casque sur les oreilles, je ne l'ai entendu sonner, mon téléphone mis de coté. Ce n'est que quelques minutes plus tard une fois l'arme démontée, le canon soigneusement dépoussiéré, que je remarque la notification d'un texto reçu. Sans plus y penser je continue mon labeur, astique chaque partie du pistolet qui aurait put être exposée aux particules de poudre et en admire le reflet, méticuleux jusqu'au dernier coup de chiffon donné.

    Une arme bien nettoyée c'est un accident évité, alors j'ai toujours été plus qu'attentif à sa propreté. Mais à peine ai-je finis qu'une fois rangée dans son holster, le téléphone est empoigné pour y découvre la teneur singulière du message réceptionné. " Merde..." Et si j'avais eu plus tôt le réflexe de le parcourir, j'aurai pu gagner du temps. Poignet levé et Rolex consultée: effectivement, je serais déjà à mi-parcours, la circulation étant plutôt fluide à cette heure de la journée. Mes pas s'enchainent subitement vers la sortie du stand équipement à la main afin d'aller rapidement le rendre et d'aller en chemin choper Jason qui lui pourra me remplacer suite à cet imprévu. Il est l'un des seuls avec Miwako à savoir que d'autres préoccupations en dehors de mon travail me rongent les sang. Et naturellement, il accepte de me couvrir le temps de quelques heures si ce n'est plus selon la gravité et la tournure des évènements.

    Comme je me l'étais imaginé, le trafic presque inexistant sur la rocade ne m'empêche pas d'arriver rapidement au pied de notre bâtiment pour y freiner brusquement, ne prenant même pas le soin de me garer proprement. Après tout, si nous devons repartir dans l'urgence, ce n'est qu'un détail sans la moindre importance. Quatre à quatre les marches sont enjambées, écorchant de mes clefs ancrées dans ma paume le bois vieillissant de la rampe. La porte de l'appartement, non verrouillée ce qui me fait gagner au bas mot quelques secondes, est poussée violemment. Sa présence est recherchée où que mes yeux se posent dans le salon, cuisine, couloir, jusqu'à m'immobiliser devant mon ancien bureau où je la retrouve flanquée contre le mur devant des planches de bois. " Il s'passe? " A première vue elle va bien, elle comme lui, mais il serait audacieux de ma part que de l'affirmer sans savoir de quoi il peut retourner. Le téléphone gardé jusque là dans la main, faute de me voir appeler les urgences, est rangé machinalement. " Tu sais que c'est pas un jeu? ", que je ne suis pas disponible sur simple commande. Parce que le jour où elle aura vraiment besoin de ma présence, j'aurais grillé toutes mes cartouches et ne pourrais me rendre auprès d'elle.
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    Lien du postSam 1 Oct 2016 - 15:41
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    Mon cellulaire toujours en main, je me dirige à nouveau vers l'ancien bureau que j'essaie tant bien que mal à transformer en quelque chose qui pourra un jour accueillir un enfant. Et dans mon autre paume, toujours ce tournevis que je ne sais plus faire tourner. D'ailleurs je me demande si j'ai un jour su le faire, parce qu'il faut dire qu'avant, j'avais des employés pour faire ça. Pauvre petite fille gâtée qui n'a jamais eu à construire de ses propres mains quoi que ce soit. Soudainement, alors que ça me frappe encore plus que d'habitude, je suis prise d'une envie de pleurer, je laisse de côté durant quelques secondes ma colère grimpante pour un de ces sentiments que je ne contrôle pas, et constate de mon ridicule face à tout cela. Énormité assise par terre et totalement déprimée.

    Et je ne saurai dire combien de minutes s'écoulent, combien de pensée je rumine, jusqu'à ce que je l'entende pousser la porte d'entrée avec une véhémence que je soupçonne de là où je me trouve. Alors je m'en renfrogne un peu plus, parce que je sais pertinemment qu'il ne va pas apprécier, le manège que je lui ai pondu aujourd'hui. Qu'on se le dise, je ne vais sûrement pas m'excuser pour l'avoir fait revenir à moi, mais lorsque son regard se pose sur ma personne je réalise que je regrette tout de même … un tantinet. Sauf que pas assez pour le préciser. " Il s'passe? " Rien concrètement, mais je ne me vois pas lui dire pour l'instant. Parce qu'étrangement, je pense que ça ne va pas passer, il y a cette colère qui est en train de prendre place au sein de ses pensées, je le sais.

    Donc me faire toute petite me semble être une bonne solution, bien que ce soit un peu con. Surtout impossible au vu du poids que je prends à longueur de journée, ouais, c'est à vu d'oeil que je suis en train d'enfler. Quand je l'observe ranger son téléphone dans sa poche, j'en ressers mes mâchoires, je pince même mes lèvres, quand il amorce plus franchement ma culpabilité ; " Tu sais que c'est pas un jeu? " Remise à ma place, en bonne et due forme. Pour le coup, j'en reste sans mot dire. A ressasser cette fille que j'ai un jour été, capricieuse comme jamais. Cette gamine que je dis avoir laissée derrière moi mais de laquelle je fais une superbe démonstration aujourd'hui. Et je me sens coincée, parce qu'il ne semble pas avoir envie de rigoler. Il se positionne en décisionnaire, quand je ne suis qu'une inconnue dans l'équation, je suis même sûre de lui refiler le bourdon.

    C'est en baissant le regard, fautive, que je marmonne « Je n'y arrivais pas. » à monter ce merdier, je suis bonne à rien, désolée de te l'annoncer, phrase balancée comme semblant de justification, vainement. Je le sais bien que c'est bête, je suis consciente que ça me rend de plus en plus stupide tout cela, mais pas la peine de me traiter comme une enfant, déjà si peu considérée comme une femme en ce moment. Relayer au rôle de bonbonnière prête à exploser. Et non, je n'exagère pas. Bon peut-être un peu … Mais cela n'enlève rien au fait que j'ai cette immense impression de solitude qui me colle à la peau, et depuis son accident l'envie de l'avoir toujours flanqué dans mon dos. Pour l'indépendance, on repassera, rien à faire parce que j'ai tout sauf besoin de ça. « Puis tu dis ça comme si je te l'avais déjà fait ! » Le coup de te dire de rentrer sous prétexte que je suis en train d'accoucher. Et la petite capricieuse se bat toujours pour se sortir de son propre traquenard. « Je bosse plus, je suis seule, je tourne en rond. » Et les larmes, tu les sens arriver ? Bordel c'est contre le mur que ma tête je voudrai l'exploser. « Et cette putain de table à langer veut pas se monter seule ! » Parce qu'avant que je balance tout pour nous, les meubles, je jure qu'ils la possédaient, cette capacité.
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    Lien du postDim 2 Oct 2016 - 11:45
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    Première question et il s’ensuit un long silence, regard fuyant qui veut tout dire quant à son sentiment de culpabilité. «  Je n’y arrivais pas » Et c’est pour cette raison qu’elle m’a fait venir jusqu’ici dans l'urgence? Pour un vulgaire meuble dont elle n’est pas foutue de suivre la notice ? Elle ne se rend pas bien compte de la gravité de son acte, toujours Malcolm à demander à son prochain un dépassement de soi, toujours plus... Correction, elle ne demande pas mais exige, et en utilisant des moyens frôlant la faute grave. J’ai passé les 15 dernières minutes à m’imaginer le pire, à me demander dans quel état j’allais la retrouver, tout ça pour une simple table à langer qui aurait pu encore patienter. « Puis tu dis ça comme si je te l’avais déjà fait ! » Parce que je préfère prendre les devants plutôt que te voir t’habituer et prendre gout à ce genre de caprices injustifiés ! Ne cachant rien de mon irritation les poings serrés, je contemple le petit bordel qu’elle a su me semer. Planches jetées ici et là sans la moindre organisation, des visses et des caches encore ensachés, c’est à se demander comment elle comptait le monter. « Je bosse plus, je suis seule, je tourne en rond. Et cette putain de table à langer veut pas se monter toute seule. » C’est la meilleure, comme si nous étions pressés par le temps. «  Parce que tu es peut-être sur le point d’accoucher ?! » Reproche non détourné parce qu’il est encore loin le jour où elle devra enfanter. Nous parlons de semaines, de mois durant lesquels j’aurais tout à loisir l’occasion de m’en occuper.

    Mais mes mots ont dépassés ma pensée et je n’en prends conscience que bien trop tard, lorsque commence à briller ses yeux d’un humide éclat. Alors forcé de constater que j’ai été trop loin, trop brutal dans la façon de m’exprimer face à cette première fois que je ne veux se voir réitérer, je prends du recul et abaisse tout comme elle le regard, me purge en un soupir de cette rancœur soudaine à son égard. Elle a simplement paniqué face au fait de ne savoir comment se débrouiller une fois seule, situation qu’elle n’a jamais éprouvée auparavant faute de découvrir tout cela par la faute de cet enfant, de notre enfant.  « Maintenant que je suis là, » il serait idiot de faire demi-tour surtout que je ne saurais expliquer la raison de mon départ précipité puis de mon retour. Par des mouvements vifs d’épaules tombe ma veste, que je laisse choir sur l’un des cartons recelant les quelques gadgets dont il faudra parer la chambre. Puis c’est vers elle que mes pas me conduisent, mes doigts effilant avec douceur l’outil et autour duquel se détache son emprise.  «  Normal » que tu n’aies su décrypter ce foutu manuscrit, «  c’est traduit.... dans une dialectique que seul le sexe fort peut comprendre ». Sait-elle seulement à quoi correspondent les différents nombres qui légendent chaque dessin, chaque représentation ?

    Un rapide coup d’œil à mon poignet et je les imagine eux aussi, Jason et Miwa, se ronger les sangs en attendant un message qui ne viendra pas. Plus tard... Pour l'heure, armé du tournevis, je m'abaisse et récupère le papier pour admirer l'étendue des dégâts...
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    Lien du postMer 5 Oct 2016 - 20:50
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    J'ai horreur de ce qui est en train de se passer, de cette place à laquelle il est en train de me relayer. Celle d'une enfant, une gamine qui l'exaspère de trop, qui a fait déborder le vase a cause d'une bien trop grosse goûte d'eau. Alors mon souffle se perd, et je ne sais même pas comment réparer ça, je me sais fautive, donc rien ne sert d'être impulsive. «  Parce que tu es peut-être sur le point d’accoucher ?! » Ok. La phrase me fait même sursauter, je ne saurai dire pourquoi, ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'il me hurle dessus, non, loin de là, mais le fait est que je crois que c'est la première fois qu'il le fait depuis que je suis enceinte, ou plutôt depuis juillet dernier. Depuis que j'ai tout abandonné pour lui, depuis que j'en ai perdu un brin de ma candeur, depuis que la grossesse a redéfinit mon coeur. J'en reste donc silencieuse, sentant monter encore et toujours ces fichues larmes, et me voyant des plus enfantines que jamais, je me débecte. N'appréciant pas celle que je suis, sans avoir la force de retrouver celle que j'étais. Alors que sur mes lèvres brûle un « J'aurai pu. » qui peine à sortir lorsque j'entends son soupir. Mes prunelles n'osent pas se relever vers sa personne et je m'attends – à tout moment – à un abandon de sa part pour le voir retourner faire ce boulot qu'il aime tant, presque plus que moi, j'avoue le penser souvent.

    « Maintenant que je suis là, » j'ai comme une impression que sa voix s'est un peu adoucit, alors je redresse faiblement le visage … bien que ça ne me rassure pas totalement, jonglant avec mes sentiments insécures, et continuant, sans en démordre, à maudire son travail, à le craindre presque, celui là même qui me l'arrache trop de fois, qui le force à aller jouer les héros auprès du monde entier, souvent se trouvant être féminin de surcroît ce monde là, et qui a failli pour de bon me l'enlever. C'est comme s'il avait déjà oublié à quel point j'ai pu avoir peur ce jour là. Et j'ai un autre sursaut au moment sa veste va reposer sur l'un des cartons, et des suites à son mouvement, il s'approche de moi, j'en expire lentement, sans savoir quoi penser, sans plus avoir envie de jouer, je me dis presque que je me dois d'appréhender ses gestes. Mais je me trouve encore plus stupide, quand je réalise que ses pas faits en ma direction n'avait qu'une seule et unique signification, sa paume s'approche de la mienne, afin de retirer de cette dernière l'objet sur lequel mes doigts s'étaient crispés sans que je ne le remarque, acte manqué, synonyme de toute cette tension accumulée. «  Normal » J'avale difficilement, et m'interroge sur le quoi. «  c’est traduit.... dans une dialectique que seul le sexe fort peut comprendre » Je ne crois pas, ça te montre juste quelle atrocité mes parents ont fait de moi.

    Incapable de faire quoi que ce soit de ses dix doigts. Je suis mal façonnée, et je me demande sans cesse ce que je fais. Je suis une boule de nerfs, inutile et désabusée, qui regarde celui qui partage sa vie prendre les devants, et à la base c'était ce que je voulais, maintenant … C'est comme si monter ce meuble est une action relevant du dément. Réduite, Annalynne, à néant. Et alors qu'il lit encore, je ne sais pas d'où elle sort, mais j'ai une question au bord des lèvres que je ne peux retenir. « Tu me trompes ? » Ca vient de nulle part, mais je réalise que c'est en moi depuis un moment, après tout, je suis devenue juste un écrin de celles qui portent la vie et qui ne font rien de leur temps, si ce n'est écoeurer leurs amants.
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    Lien du postSam 15 Oct 2016 - 18:35
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    D'après le schéma, la planche chiffrée d'une étiquette grossièrement cotée d'un 4 devrait se trouver en contrefort et sertie des deux vérins pneumatiques. Si nous avons choisi ce modèle ce n'était certainement pas pour sa simplicité mais uniquement dans l'esprit de gagner un peu plus de place vu l'étroitesse de la pièce. Ce n'est qu'une chambre de neuf mètres carrés mais inutile de l'encombrer puisqu'à terme une commode commandée il y a quelques jours de cela devrait trouver sa place juste à coté. Alors ce sont 230 dollars qu'elle a tout intérêt à ne pas détériorer faute de son inexpérience. Je peux comprendre qu'elle soit pressée d'en terminer et d'admirer le travail une fois achevé mais elle ferait mieux d'aller se reposer et de me laisser faire quand j'en ai le temps. « Tu me trompes ? » Le tournevis entre mes doigts a cessé de tourner et les yeux à peine relevés du croquis, je reste là inexpressif, à me demander qu'est-ce qui peut lui laisser penser une telle connerie. J'ai déjà renié quelques uns des fondements de mes origines en la gardant à mes cotés alors ce n'est certainement pas pour  bêtement tout gâcher. Pas pour une histoire de cul sans lendemain. Mais est-elle sérieuse ou est-ce encore la traduction d'un soubresaut hormonale ? Je me retourne lentement, pétrissant l'outil entre les doigts afin de planter non pas ledit objet mais mon regard dans le sien.  " Si je te trompe... "à la fois hébété et consterné qu'elle puisse m'imaginer entre les cuisses d'une autre à forniquer. Une femme à la fois, jamais plus, exception faite dans mes rêves que je partage certainement pas.  

    La tromper... Cogitant un peu plus quant aux origines de ses doutes, je me vois effectivement rentrer plus tard que la normale ces derniers jours, mais rien à voir avec une femme: il s'agit de gagner un peu plus en effectuant quelques astreintes supplémentaires, des tours de garde que je ne me serais jamais imaginé faire. En plus de cela, il y a bien autre chose mais qu'elle ne saura qu'en temps voulu et qui devrait, si j'y parviens, la rassurer un peu plus durant mes absences. "  Qu'est-ce qui te fait penser qu'il y en a une autre? " Suis-je déjà rentré portant des effluves féminines sur ma chemise, le col entaché d'un pourpre carmin mal essuyé? Non parce que je n'en ai jamais eu l'occasion. Et pourtant je serais curieux de le savoir bien que je me doute avoir là dedans une certaine part de responsabilités.

    Cependant, le doute qui l'avoisine est d'une telle stupidité qu'hypocritement je me mets nerveusement à en ricaner. " Sérieusement. Qui voudrait d'un flic bedonnant? " Mes bras retombent contre mon corps encore inerte, préférant tirer sur l'ironie que de jouer la tragi comédie. C'est alors qu'au même moment une légère vibration anime mon jean et j'en devine déjà l'investigateur: Jason qui vient s'enquérir des nouvelles avant de s'alarmer pour de bon face à mon silence persistant.
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    Lien du postDim 16 Oct 2016 - 20:15
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    Sur mes mots, sur mon manque de mouvements, le temps s'est arrêté, je le jure, pour nous offrir une nouvelle dimension, d'une qui aliène et torture ma raison. Je nous ai enfermé dans une prison insécure, je nous abîme, à l'usure. J'ai la peur au ventre, quand je réalise depuis combien de temps, cette question, elle me hante. Et j'en retiens mon souffle, j'envisage de m'étouffer, pour ne pas à avoir à vivre la révélation, parce que je ne supporterai pas, s'il répondait par la positive. S'il amorçait l'offensive. Trop de fois j'ai voulu lui dire, tant de jours où j'ai cru en ma confiance en lui, plutôt qu'en des doutes qui ne cessaient de s'intensifier. Comment lui traduire … J'ai eu peur que tu me quittes le jour où tu es entré dans ma vie. T'as ébranlé l'assurance au moment où tu as craqué pour Amy. C'est ce défi qui a nourri mon effroi, qui le soir me donne froid, c'est cette histoire qui a alimenté, et je ne l'avais jamais remarqué. Je me suis noyée, j'ai cru pouvoir me fourvoyer. Parce que je suis forte, parce que je ne ploie pas. Parce que tu es resté, malgré tout ce que j'ai pu nous faire … Bordel, j'aurai mieux fait de me taire. Mais mes barrières, tu ne vois pas, qu'elles ne sont plus rien face à toi. Je ne sais plus où se trouve le nord, j'en ai perdu le sud, et la boussole, de tourner, elle ne s'arrête pas. Je ne saurai la suspendre, je ne peux arrêter. Même le temps, tu vois, il recommence sa rengaine lorsque tu te redresses, tu te retournes, et que je m'attends à ta haine. " Si je te trompe... " Et dans sa bouche, ça sonne presque ridicule, mais dans la mienne, ça ne peut empêcher de cogner. C'est en train de me défoncer, de me bouffer. C'est tout que ça saccage. J'enrage.

    Ce suspense est littéralement en train de me tuer, je le promets, Clay, je crève. Je me saigne. J'aurai voulu un « Non » direct et concis. J'aurai voulu qu'il hurle, qu'il tape dans les murs, qu'il me dise que je suis folle, que je devrai m'arrêter, que je suis bonne à enfermer. "  Qu'est-ce qui te fait penser qu'il y en a une autre? " J'en avale difficilement. Est-ce que je dois réellement balancer tout ce qui peut me pousser à le croire ? Alors que sa propre réponse en fait partie. Mes prunelles se déclinent sur le tournevis toujours entre ses doigts quand son ricanement semble résonner en moi. Il se moque quand je me transforme de plus en plus en loque. " Sérieusement. Qui voudrait d'un flic bedonnant? " Mes mots. Ceux avec lesquels je l'emmerde si souvent, et je ne vois leur degré de perfidie que maintenant. Parce qu'ils rigolent de moi, parce qu'ils me donnent une baffe. De celles qui brûlent. De celles qui s'ancrent. Celles qui murmurent doucereusement … Pauvre Anna. Tu ne mérites rien de plus que cela. L'instant se parfait quand son téléphone se met à vibrer, et que je me promets de ne pas demander qui c'est, peu certaine de pouvoir supporter en ce moment même qui que ce soit, même une simple amie qui deviendra potentielle amante mieux que moi. Et comme pour contrer les cicatrices factice dont je me pare, ma paume heurte mon front, déride des traits qui me paraissent vieillis aujourd'hui. « Arrêtes avec ça. » Le son de ma voix diffère de l'habituel, il est teinté par mes frayeurs, par mon amorce de rancœur. « Je ne suis pas en train de jouer. » Je suis on ne peut plus sérieuse à la vérité. Et le fait qu'il soit bedonnant, il devrait savoir que ce n'est que pour le contrer, c'est une attaque petite et mesquine qui fonctionne contre celles qu'il m'assène. C'est les règles de notre relation, c'est le venin. C'est notre refrain. Mais dois-je vraiment le préciser ? N'est-il pas déjà conscient de cela ? « Tu es parfait. » Et ferme la sur ce compliment que tu ne mérites pas alors que tu te joues de moi. Le pire, c'est que c'est la première fois que j'ose le dire à haute voix. « Mais puisque tu veux les raisons. » Je relève mon visage, n'ayant plus de raison de scruter un sol ne me donnant – tout comme lui – aucune réponse directe. « Tu rentres tard ... » Tous les jours, si ce n'est tous les soirs. « Tu es parti plusieurs jours pour un stage de je ne sais quoi. » Et c'est cette ignorance qui provoque le reste. C'est le manque de détail qui engendre ma détresse. « Est-ce qu'on doit compter le nombre de demoiselles en détresse que tu es allé sauver ? » J'en ai rien à foutre que cela fasse quelques temps que ce n'est pas arrivé; sans penser à son ancienne passion pour les catins. Mais je me brise, mais je m'épuise … C'est mauvaise que je le regarde, quand j'abaisse mon plus important argument. « Tu ne me touches plus. » Et je le jure, ça me tue.
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    Lien du postJeu 20 Oct 2016 - 10:15
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    Le coup de fil passe au second plan lorsque je la vois abaisser le regard, honteuse de ce constat alarmiste quant à nos petites affections échangées qu'elle semble maintenant regretter. Pourtant, ça ne me dérange plus tant d'être interpellé de la sorte même si les premières fois étaient un peu vexantes. « Arrêtes avec ça. » Mais c'est toi qui a commencé à ce jeu là... Le ton monte, me fait soudainement changer d'attitude lorsqu'elle récidive et se conforte dans sa position de martyre qui ne demande qu'à être aimée. « Tu es parfait.» Voilà une confidence qui me redonne le sourire malgré les mots prononcés.

    « Mais puisque tu veux les raisons » A nouveau c'est un bouleversement dans mes mimiques puisque je crains ce pourquoi ses lèvres vont frémir. Et pour donner plus de poids à ses mots et à sa situation, elle me défie de ses deux opalines violées, plonge son regard dans celui qui attend impatiemment le jugement dernier. « Tu rentres tard ... »  Bordel ce n'est que çà? Dans un soulagement expressif mes paumes viennent flatter ma nuque, outils à la main qui délabre à son contact ma peau sans même broncher. J'aurais dû sans doute lui confier mes récents appétits parce qu'un poste dans un bureau la tranquilliserait plus que de me savoir dans les faux-bourgs depuis mon accident. Si je n'ai rien dit de mon projet c'est uniquement parce que je doute de pouvoir y arriver faute d'avoir récemment été légèrement brimé. « Tu es parti plusieurs jours pour un stage de je ne sais quoi. » Aussitôt sur la défensive, je me retourne et examine le petit bordel à mes pieds pour soupirer  «  De perfectionnement, tu le savais, » cherchant à éviter l’affrontement qui semble inévitable parce qu’elle continue sur le sujet : « Est-ce qu’on doit compter le nombre de demoiselles en détresse que tu es allé sauver ? » N’exagérons pas, je ne fais que mon travail et rien de plus, aucun extra. Le mélo monte en crescendo, ce n’est plus seulement mon absence qu’elle souligne mais d’avantage à présent jusqu’à me porter l’estocade finale qui va me laisser sans voix. « Tu ne me touches plus. » Mon attention de nouveau vivement portée sur elle, je la considère silencieusement, fautif dans l’âme parce qu’il est vrai qu’il y a un moment que nous n’avons pas… partagé de moments intimes. Et si elle a cette fâcheuse habitude de se toucher les cheveux lorsqu’elle se sent coupable, j’ai quant à moi le réflexe de me passer la main sur les traits de mon visage, attentif et soucieux au prochain faux pas que je pourrais faire suite à une parole de travers. « Je n’en ai pas touché d’autres non plus, » si ça peut te rassurer parce que le problème vient de moi et non de toi, blocage à la con qu’un psy pourrait facilement me faire oublier mais que je me refuse d’aller consulter par fierté mal placée. Le fait est que je ne me sens plus capable d’aller jusqu’à la finalité parce que ce serait le souiller lui alors qu’il n’a rien demandé. Mais comment le lui faire comprendre sans passer pour plus ridicule que je ne suis… Il y’a encore quelques mois, je me laissais aller librement en elle mais maintenant, à présent pleinement conscient de son arrivée imminente, cette étrange appréhension m’a coupé tout besoin. «  Tu n’y es pour rien, »c’est  que je ne peux tout simplement pas me vider sur cet ouvrage auquel nous avons si longtemps contribué. Il y aurait bien la possibilité d’utiliser des protections, j’y ai songé, mais leur soudain emploi éveillerait direct ses soupçons, surtout si je n’arrive pas à lui faire entendre raison.

    Le tournevis tombe à terre, entre deux planches précédemment visées et je me retourne vers elle pour d’avantage m’approcher, hésitant un instant avant de relever de mes doigts son menton, m’épanche dans son regard quelques secondes avant de laisser choir le mien sur l’arrondis qui galbe plus que d’ordinaire son profil. « Je ne veux pas et je ne peux pas…, » confié, clairement frustré  d’être bloqué pour un "rien" désormais.





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    Lien du postSam 29 Oct 2016 - 20:20
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    A ma sentence tombée, il en relève pour de bon le regard vers moi, j'ai comme cette impression qu'il me transcende totalement. Ses pupilles bleutées me transpercent, comme si je venais de lui donner un autre coup de feu. Une balle qui cette fois, ne se contenterait pas de lui toucher le bras, mais bel et bien le coeur. Mais le fait est que c'est le mien qui s'abîme, qui frôle les abysses à mesure que les jours défilent, que son envie pour moi s'amenuise, que ses doigts ne me frôlent plus, ou pas. Ce n'est pas comme si je ne connaissais pas l'homme qui se tient face à moi, des besoins intimes, il n'est pas de ceux qui n'en ont pas. Bien loin de là. J'en tiens pour preuve, toutes les baises incroyables et inoubliables que l'on ne peut compter, tellement on en a échangés toute cette année que l'on a partagé. Alors pour ce fait je pense ma question légitime, même si elle pose beaucoup trop la confiance que je peux avoir en lui dans la balance. S'il le faisait vraiment, s'il me trompait … ? Je crois bien que je pourrais en crever. Pas de façon imagée, mais c'est bel et bien détruite que je serais. Une Annalynne Malcolm piétinée, réduite à néant, pour de bon, et pour du vent. De sa main, il chasse sur son visage la dureté que j'ai pu insuffler en sa personne, et pourtant je n'en démords pas, je ne me calmerais que lorsque j'aurai l'assurance que son corps comme son âme est à moi. Que je ne lui ai pas vendue la mienne pour rien, que cette exclusivité promise il y a des mois est toujours d'actualité. Je veux être la seule, je le dois. « Je n’en ai pas touché d’autres non plus. » Et toutes mes terminaisons nerveuses se détendent à la fois. J'en clos les paupières pour savourer au mieux cette révélation, tant le goût relève du divin et qui apaise mes peurs de trahison. Je ne peux simplement plus me passer de lui, c'est con. Aucune autre, personne. Mais à la satisfaction, au fait d'être rassurée, il y a un autre sentiment qui surplombe le tout, qui mine mon moral retrouvé de moitié. C'est cette impression de stupidité, comment ai-je seulement pu penser qu'il pouvait me trahir à ce point, après tout ce que je lui ai – pour moi – demandé de supporter. Stupide Anna … Ce coup ci, j'en baisse les yeux, c'est plus fort que tout le reste, j'assume mais je n'assume pas. J'ai bien du mal à ne serait-ce que murmurer un « excuse-moi. »

    Il est bien des fois où ma fierté a été prouvé, et ici encore, c'est le cas. C'est mon orgueil qui m'obstrue l’œsophage, qui me coupe dans mes élans de lui expliquer ce que j'éprouve vraiment. «  Tu n’y es pour rien, » Ô si, Clay, tellement … Ce n'est pas d'une femme comme moi que tu devrais t'affubler, il y en a bien d'autres qui voudraient t'avoir à leurs côtés. Tu te contentes d'une ancienne vipère qui n'avait même pas le véritable cran d'affronter son père. D'une débile qui ne sait pas faire grand-chose si ce n'est rabaisser les gens. D'une femme a qui on a toujours tout donné et qui ne sait pas comment on fonctionne dans la réalité. D'une handicapée des sentiments, qui n'a jamais réussi à tenir une relation aussi longtemps. Et au fur et à mesure que cette grossesse s'empare de moi, je deviens un frein à tes envies … Dégueulasse, c'est ce que je t'avais dit.
    Lorsque le tournevis heurte le sol, j'en ai un sursaut, et quand ses pas se rapproche, je dois me forcer pour ne pas reculer, puis ses doigts qui relèvent mon visage comme bien des fois. Fautive d'être moi. « Je ne veux pas et je ne peux pas… » Au rythme de ses mots, il abaisse son regard, l'arrête une seconde sur ma taille, beaucoup plus ronde.

    Tandis que je cherche encore mentalement à compléter sa phrase, sur mes lèvres se meurent ses mots dans mes propres silences. Je doute de tout, comme jamais, et je n'aurai pu croire un jour me trouver dans cette posture. Amoindris, je sauve les apparences, mais tout me pèse, et cette solitude, cette peine, que je traîne … Les femmes qui attendent un enfant ne semblent pas se trouver dans les mêmes états que moi. Est-ce qu'on se pense toutes, seule, rien qu'une fois ? Qu'au milieu de tout ce bonheur que le monde entier attend que l'on déverse, en réalité, il n'est que folie et avis biaisé. Neuf foutus mois durant lesquels on subit un foudroyant n'importe quoi. J'accumule morosité, nostalgie, colère et envie d'exploser. Puis il me fuit, je me justifie, il le fait, je le sais, je n'ai pas tout inventé. Ce n'est que lorsque je sens mes ongles écorcher l'intérieur de mes paumes que je réalise le fait de ne pas l'avoir touché, d'être toujours autant réticente à cette idée, parce que j'ai réellement cru l'espace de plusieurs minutes que l'homme pour lequel j'ai tout troqué me tromper. Jamais avant lui, je n'avais connu une telle paranoïa, effrayée de tout, mais surtout de moi, capable de tout détruire, d'une parole, d'une pensée. Assez putassière pour l'achever. Il y a tout qui se confond en moi. Calme de manière factice quand je lui demande finalement … « Alors tu m'aimes, mais tu ne veux pas de moi ? » Et dans le fond, je le comprends, je ne dis pas le contraire, vraiment, mais hormonale, je réagis trop fort. Et j'ai envie de tout envoyer valser dans le décor. Ces foutues planches, ce fichu tournevis, sur lesquels mes yeux se sont reposés. Et je recommence à trembler quand je termine enfin ses paroles, au moins, je reprends de ma contenance. Piètre errance. « Ok, tu ne peux pas toucher la grosse vache que je suis devenue, j'ai saisi. Merci. »





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    Lien du postSam 5 Nov 2016 - 18:07
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    C'est pourtant clair non et déjà irrité par le petit jeu auquel elle s'est adonnée pour me faire quitter le bureau, évidemment que non, je ne suis pas d'humeur à parler désir et sexualité. Alors oui, je comprends que de son coté elle se sente perpétuellement seule ici, mais c'est le lot de toutes les femmes sur le point d'accoucher, non? J'y suis pour rien si elle ne trouve pas de quoi s'occuper sauf lorsqu'il est question de détériorer ce que nous avons acheté.  « Alors tu m'aimes, mais tu ne veux pas de moi ? » C'est si pacifiquement posé que je la crois avoir accepté, du moins compris, ce que j'essayais de composer entre deux verbes soufflés. C'est évident qu'en ce moment, je la vois beaucoup plus mère que femme et ne peux/veux entacher ce pourquoi j'ai longuement lutté. Toujours les yeux rivés sur son nombril arrondi, je me souviens le nombre de fois que j'ai imaginé mes parents en pleine extase alors que ma mère m'attendait et l'idée me répugne encore à ce jour. C'est une question de respect pour l'être qui va naitre. D'autant plus qu'il est, d'après nos renseignements, conscient du monde extérieur et de tout ce qu'il entend. Alors bramer comme un bœuf tandis que je me délecte de son corps, de son antre, de ses molles rondeurs et l'imprègne de ma ... Non.

    Elle détourne elle aussi le regard, ce que je prends d'abord pour une approbation, à tort puisque vient en bouquet final un reproche dont je me serais bien passé.   « Ok, tu ne peux pas toucher la grosse vache que je suis devenue, j'ai saisi. Merci. » Elle part très très loin dans son délire là et même si je voulais le contester, je sais pertinemment que têtue comme elle est, aucun mot n'aurait assez de force pour l'impacter. Elle n'a jamais perdu de son attrait même si maintenant les positions acrobatiques lui sont fortement déconseillées. Mais ce n'est pas tant le manque d'exercice qu'elle me reproche, c'est carrément le fait de ne plus la caresser. Alors mes doigts glissent de son ventre pour venir se caler dans mes poches et me détourne d'elle en faveur du plancher où je retrouve le fameux tournevis. M'abaissant rapidement, il est arraché violemment du sol avant de retrouver son regard et de trancher dans le vif du sujet: " Si tu trouves quelqu'un capable de se vider sur lui, vas-y, je t'en prie." Pour te sauter, ce ne devrait pas être si compliqué à trouver. Et l'ustensile levé en sa direction, je précise avec fermeté: " Mais compte pas sur moi, "pour juter dessus et y prendre mon pied.  


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