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I LOVE HARVARD
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    Le diagnostic est plus simple : c’est un con !
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    Lien du postVen 16 Sep 2016 - 19:46
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    Le diagnostic est plus simple : c’est un con !
    ft. LILY-ROSE & CLAY


    L'opération s'était bien déroulée, ne nécessitant pas plus d'efforts que nécessaire pour pouvoir me rafistoler. En quelques heures seulement, la balle avait été soigneusement extraite et les chairs refermées, pour me conduire dans un premier temps en chambre de réveil où une surprise des plus agréables m'attendait. Ils avaient dans leur grande bonté laissé Annalynne me tenir compagnie en dehors des heures autorisées jusqu'à ce que ne viennent nous déranger deux confrères un peu plus hauts placés. Les choses s'étaient littéralement envenimées après, en réponse de leurs insinuations quant à son état à elle, chose qui selon eux n'aurait du arriver. C'est vrai, il n'avait jamais été question de partager ma vie avec elle mais uniquement de gagner sa confiance le temps de devenir proche de son père.

    Alors puisque je ne peux bouger pour le moment, handicapé musculairement parlant, j'imagine déjà ce qu'ils vont rapporter sur mon dossier une fois qu'ils seront rentrés, à laisser déteindre leur jalousie sur les quelques lignes qu'ils vont y noter. Un coup d'œil sur la toquante digitale qui s'incrémente lentement tout au long de cette morne journée et j'en viens rapidement aux faits: ils sont certainement déjà au QG, à me pourrir pour une chose que je n'ai vu venir. D'ailleurs cette pensée ressassée continuellement, alors que je suis pour le moment impuissant, m'irrite profondément. Et ce n'est pas la petite ingénue du lit d'à coté qui pourra le nier. J'ai cru entendre vaguement les infirmières lui parler, dans mon demi-coma léthargique et simulé, toujours aux aguets. Il a été question d'une transplantation si je ne me trompe, une greffe, une lourde opération durant laquelle elle aurait pu y rester.  Mais la petite rouquine a la peau dure apparemment et s'est accrochée à la vie. Il ne reste aujourd'hui et sur elle plus que les stigmates encore fragilisés de cette mésaventure, cicatrices qu'elle portera pour les années à venir. Si jeune et déjà marquée par les aléas parce que quoi... Elle doit avoir dans la vingtaine à tout casser. Je ne comprends d'ailleurs toujours pas pourquoi on m'a placé dans la même chambre qu'elle, moi du sexe opposé. Qu'arrivera-t-il au moment où je devrais me rendre dans la pièce d'à coté pour me soulager, vêtu de cette robe de pré-op qui ne cache strictement rien de ma raie...? Je ne suis pas d'ordinaire si pudique mais là... Alors j'attends, dans l'espoir qu'elle s'assoupisse afin d'aller me libérer de cette envie mais les minutes défilent et la pression se fait de plus en plus oppressante. Impossible de retarder l'inévitable, il me faut faire pleurer le petit jésus sans tarder et c'est dans ce but que subitement je me mets à scruter ma table de chevet. Mes doigts vont et viennent dans le tiroir où je croyais, selon toute logique, trouver de quoi me satisfaire mais c'est en me retournant vers elle, frustré, que je l'aperçois, savamment disposé dans l'alcôve de la sienne. " Excuse. J'ai besoin du, du pistolet, " que l'une des ces aides-soignantes a cru bon, histoire d'en rire, de te confier, hors de ma portée. Il va falloir me le passer.  



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    Lien du postLun 26 Sep 2016 - 16:15
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    Le diagnostic est plus simple : c’est un con !

    La tonalité répétitive du monitoring d’à côté commençait à lui rappeler le bruit de cette vieille pendule suspendue dans ce salon d’antan dont elle n’avait qu’un souvenir vague. Mais comme le clapotis d’une goutte d’eau qui tombe au fond de l’évier, son attention se portait parfois avec obsession sur le tintement, hésitant entre s’y habituer et se laisser bercer par lui, ou au contraire se lever brusquement pour arracher tous les fils, et le faire enfin cesser. Scrutant dans une réflexion profonde une tâche d’humidité au plafond, son esprit commençait à tourner en rond. C’est qu’elle était clouée dans ce lit, avec cette chemise de nuit en coton qui gratte depuis trop longtemps, et que l’envie de sortir pour aller sillonner les routes devenait de plus en plus irrépressible. Mais chaque fois qu’il lui fallait se hisser sur ses jambes, ses ardeurs se réfrénaient aussitôt. La cicatrice était encore fraîche, et les séquelles de l’opération toujours sensibles. Sa cage thoracique, par exemple, lui semblait tantôt inexistante, tantôt solide comme de la pierre. Comme si tous ses organes internes, cernés par une enceinte d’os encore fébriles, travaillaient en permanence pour se reconstruire et réapprendre à fonctionner avec un élément étranger. Entre la libération et l’oppression, elle avait tantôt l’impression qu’on venait de lui rouler dessus avec un rouleau compresseur, tout en lui injectant une bouffée d’air telle qu’elle se sentait gonfler de l’intérieur comme un ballon de baudruche. Impatiente de s’aventurer au dehors, et en même temps terrifiée à l’idée d’y poser seulement un orteil, Lily avait fini par se faire une raison, en prenant simplement son mal en patience le temps que guérison se fasse. Elle appréciait la visite de ses proches de temps à autres, plus rare depuis quelques jours, dans la mesure où ils avaient tous leurs obligations et habitudes. Et l’ennui, comme une bête serpentine, commençait à la gagner sérieusement. Certaines heures, en  dehors des soins quotidiens qui lui demandaient une certaine concentration, paraissaient durer une éternité. Parfois elle essayait de discuter un peu avec les infirmières, mais finissait bien par comprendre qu’elles avaient d’autres chats à fouetter, et peu de temps pour s’éterniser dans une conversation. De la compagnie, voilà ce dont elle avait parfois besoin durant ces longues journées de convalescence. Mais une compagnie humaine, les dessins, et autres livres qu’elle avait pu dévorer ne suffisant plus vraiment en enrichir cette douce solitude qui était devenue sienne en un rien de temps.

    Aussi, quand on lui avait annoncé qu’elle partagerait sa chambre avec une autre convalescente, sur le coup, Lily avait été enthousiasmée. Avant de réaliser que peut-être, elle se retrouverait avec quelqu’un dans un état critique, susceptible de rendre l’âme à tout instant dans d’atroces convulsions. Tous n’étaient pas aussi « bien portants » qu’elle. Elle avait tendance à l’oublier ces temps-ci. Et quand il était arrivé, étendu sur le brancard, encore dans un sommeil léthargique, l’étonnement s’était rapidement fait sentir chez la jeune femme. Pourquoi la mettait-on avec un homme ?  Depuis quand les chambres d’hôpitaux étaient devenues mixtes ? Apparemment, la faute incombait au nombre grandissant de patients, et à des places peu nombreuses. Bien sûr, pour un minimum d’intimité, ils avaient pris soin de disposer une sorte de rideau amovible entre eux-deux, dépliable à volonté s’ils le souhaitaient. Chose parfaitement inutile, ou tout au plus, commode.

    Assise dans le lit surélevé, trop concentrée sur ce qu’elle était en train de dessiner pour l’entendre s’éveiller, il dormait depuis si longtemps que Lily en avait presque oublié sa présence. Quelques murmures, ou grognements lui rappelaient qu’il était là, à côté, mais rien de plus. Aussi eu-t-elle un léger hoquet de surprise en entendant le : « Excuse. J'ai besoin du, du pistolet. » si peu attendu. Sur le coup, son sang fit un demi-tour dans ses veines. Un pistolet ? Pourquoi diable voulait-il un pistolet ?! Puis son regard dévia vers l’objet du délit, sagement disposé à son côté. Bien malgré elle, sa mine parut déconfite. Charmante introduction. « Hmm … Oui … Bien sur … » fit-elle en lui tendant le réceptacle en plastique. « Si … Si vous voulez … Je peux sortir ou tirer le rideau le temps que vous … Vous avez peut-être envie d’intimité. » Était-ce vraiment pour lui qu’elle proposait ? Au fond, en y repensant, elle avait fréquenté si souvent les chambres mitoyennes qu’elle avait fini par s’habituer à l’impudeur hospitalière. Finalement, réfugiée dans sa créativité naïve, elle n’avait pu s’empêcher de continuer, comme rassurée à l’idée de pouvoir enfin communiquer avec autre chose que le poste de télé : « Qu’est-ce qui vous est arrivé ? » avait-elle osé, les yeux toujours rivés vers son esquisse inachevée, surement pour éviter de croiser une vision malencontreuse.






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