Enfin ! J'étais très patiente comme nana, mais des fois, pas du tout, du tout, du tout. Alors maintenant que Briony avait enfin accouché, je trépignais à l'idée de voir cette petite merveille. Quand j'y pensais, je trouvais ça dingue. Je prenais un coup de vieux. Mon meilleur ami de longue date était papa et bizarrement, ça rimait un peu avec "fini les conneries" et le pire, c'est que moi aussi j'allais être maman d'ici quelques mois. Je prenais un coup de vieux moi aussi et c'était flippant. J'avais le droit de venir voir la petite le lendemain de la naissance et j'en étais tout excitée, un large sourire habitait mes lèvres depuis le matin. La veille, j'avais fait un saut dans une boutique pour trouver un cadeau -ayant connaissance du sexe du bébé et m'y prenant toujours à la dernière minute- et aujourd'hui, j'avais été acheté un bouquet de fleurs pour Briony -on ne va pas se le cacher, c'est elle qui a fait le boulot hein. J'arrivais à l'heure et je toquais, entrant seulement quand on me disait de le faire. « Saluuuuuuuuuut, ça vaaaaa » m'exclamais-je tout doucement. Je ne voulais pas crier pour ne pas déranger la petite, mais j'avais toujours un large sourire et on pouvait sentir l'excitation dans mon comportement. J'avais mis un t-shirt ample pour pas que mon ventre ne se voit. Ma grossesse commençait à se remarquer et ça me stresser. Il allait vraiment falloir qu'on le dise et si ça se trouve, Wade avait vendu la mèche à Briony. J'en savais rien. Je tendais les fleurs à Briony et le cadeau (une simple petite robe bordeaux en velours pour l'hiver) à Wade. Avant de me précipiter (doucement) sur la petite Juliet. « Haan ce n'est pas possible d'être aussi adorable ». C'est bon, j'étais gaga, ils allaient me perdre.

J'étais contente de voir nos proches venir rencontrer la petite. J'étais fière de la montrer à tout le monde et que chacun soit sous son charme, complètement gaga en la voyant. C'était le pouvoir de Juliet. Je l'aimais tellement fort. Ca te prenait aux tripes et c'était un sentiment qui te submergeait. Tu ne pouvais pas faire sans. Je ne me souvenais même pas comment j'étais avant, comment j'avais pu être sans Juliet. Elle était si incroyable.. ses gazouillis me captivaient, son sourire était si communicatif et même si elle n'ouvrait pas encore totalement les yeux, j'étais déjà tellement émue. Je me sentais encore un peu fatiguée mais si heureuse. Je n'avais jamais ressenti autant de bonheur d'un coup. Avoir Wade à mes côtés me comblait un peu plus encore. Et le voir porter notre enfant, notre fille, ça m'faisait quelque chose au coeur. Il se gonflait, battait fort dans ma poitrine. Ca devait être ça le bonheur. Voir mon homme porter notre amour. Quelqu'un toquait à la porte et j'autorisais à entrer, reconnaissant le visage d'Alaska derrière un bouquet de fleurs assez imposant. « Saluuuuuuuuuut, ça vaaaaa » Elle était trop adorable à parler doucement pour ne pas réveiller la petite qui dormait dans les bras de son papa. Je prenais son bouquet de fleurs et je me levais pour aller prendre un autre vase, le remplir d'eau dans la salle de bain. Merci ma belle, c'est super gentil. Mais à peine m'avait-elle donné mon cadeau qu'elle allait près de son meilleur ami et de sa filleule. Car avec Wade, on était tous les deux tombés d'accord que si il fallait quelqu'un pour s'occuper de Juliet si il nous arrivait quelque chose, en dehors de notre famille, Alaska serait parfaite. Elle prendrait soin de la petite comme de son enfant. « Haan ce n'est pas possible d'être aussi adorable ». Je rigolais depuis la salle de bain. Je revenais et posais le vase sur une table qu'il y avait sur le côté, avant de me remettre assise sur le lit. En fait, c'était plus le moment de Wade, d'Al et de Juliet là. Attention, si tu la regardes trop longtemps, tu voudras pu t'en détacher. dis-je en rigolant un peu. Man, voir le trio debout, si heureux, c'était juste le bonheur, c'était magique. Une pause dans tous les malheurs.

Je savais qu'Alaska allait arriver d'une minute à l'autre, qu'il allait falloir que j'arrête de m'accaparer Juliet pour la montrer à sa marraine. Mais... non ah ah. Je voulais pas la lâcher, c'était plus fort que moi. Rien à foutre d'être égoïste. J'étais tellement bien là, à la regarder s'endormir doucement entre mes bras. J'sais pas si j'aurais pu imaginer tout ça, tout ce que je ressentais en regardant tout simplement ce petit être qui, en quelques heures à peine, était devenu la chose la plus précieuse que j'avais au monde. C'était ma fille. Et cet enfant, je l'avais eu avec celle que j'aimais. Et ça... je crois que je pouvais pas expliquer combien ça me remplissait le coeur. C'était tellement fort que ça me dépassait complètement. Mes yeux ne quittaient pas son visage, imprimant dans ma tête le moindre détail, le moindre soupir qu'elle lâchait. Ou du moins, les rares fois où je levais les yeux étaient pour rencontrer ceux de Bri, et lui sourire. Je crois que j'avais jamais été aussi gaga de toute ma vie. Je devais être ridicule. Mais je m'en foutais complètement. Je blottissais un peu plus Juliet contre moi, enfouissant sa petite tête contre mon cou avec tendresse, tout en murmurant de ma voix grave de façon presque inaudible une chanson pour la bercer. Puis il y eu quelques petits coups à la porte, annonçant l'arrivée de ma meilleure amie et de son sourire plus large que jamais. Je lui souriais à mon tour en la voyant offrir des fleurs à Bri, puis se précipiter vers moi et surtout, Juliet. Du coup je la sortais de mon cou pour montrer sa bouille d'ange, et la réaction d'Alaska ne tardait pas à venir. Haan ce n'est pas possible d'être aussi adorable Je riais, regardant ma fille avec amour. Bah ouais bien sûr qu'elle était adorable, yavait aucuns doutes là dessus (aa). Attention, si tu la regardes trop longtemps, tu voudras pu t'en détacher. Ouais, comme moi dis-je en me pinçant les lèvres, le sourire toujours planté sur mon visage. Tu veux la prendre ? demandai-je à Al'. Je voyais bien qu'elle en mourrait d'envie ah ah. Puis c'était la marraine alors, elle avait bien le droit.

J'étais super excitée, mais je me contenais. Là, j'étais une pile électrique montée sur ressort. Bordel mon meilleur ami était papa et, et ils allaient enfin avoir leur petite vie de famille tranquille avec Briony et puis, et puis, j'étais la marraine de cette petite merveille. Ça faisait beaucoup d'émotion d'un coup, tellement que quand il me l'avait annoncé par sms, je pleurais comme une fille (une vraie de vraie) devant mon portable. Mais là, je m'étais -presque- remise de mes émotions et je pouvais les rejoindre à l'hôpital pour rencontrer la petite Juliet. Je faisais une entrée joyeuse, mais calme afin de le pas déranger la petite, vous imaginez si elle dort ? J’offrais un bouquet de fleurs à Briony et un cadeau pour la petite à Wade et puis, plus personne ne comptait quand je croisais enfin la petite princesse. Apparemment ma réaction faisait rire, toute façon, question d'habitude avec moi hein. « Attention, si tu la regardes trop longtemps, tu voudras pu t'en détacher. » « Ouais, comme moi » Je riais amusée en les regardant à tour de rôle. « J'crois c'est déjà foutu » Mais j'aime trop les enfants moi aussi, alors le supplice quoi. « Tu veux la prendre ? » - « Ouiiii » m'exclamais-je heureuse en tendant aussitôt les bras. Elle était toute petite, toute craquante et moi je fondais aussitôt qu'elle était dans mes bras avec ses petits poings en l'air. « Tata Laska va te kidnaaaaapper ma jolie » lui confiais-je tout doucement en la berçant. C'était dingue, le pouvoir des bébés sur nous et j'me rendais compte que j'avais vraiment hâte de tenir mon bébé pour le coup.