La rentrée à Harvard était égale à une invasion. Des milliers d’étudiants parcouraient le campus à la recherche de leur nouveau logement et de leur inscription au cours. C’était aussi, la venue de nouveaux étudiants ; de nouveaux espoirs. Ils se disaient surement que tout était possible ici et que la vie ne serait rythmé que par les fêtes. Sans doute allaient-ils se rendre compte que c’était aussi le lieu où des décisions importantes allaient être prises. Le regard nostalgique, Wyatt observait la foule. En tête, il se remémorait sa première rentrée. A l’époque, il débarquait de Roswell. Tout lui avait paru incroyablement différent. Il avait été loin de se douter que dans quelques années, il allait devenir père. Etrangement, son cœur se serrait à chaque pas qu’il parcourait. A présent, il ne faisait plus partie de ces étudiants. Il était diplômé et étranger. Pour la première fois, il ressentait le vide que cela faisait. Le jeune homme ne pourrait plus faire partie de la Winthrop House. Les fêtes étudiantes étaient derrière lui. Il allait devoir se comporter en tant qu’adulte responsable. Ce qui était totalement différent et réellement effrayant. Se présentant à l’administration d’Harvard, il allait passé la prochaine heure à parler des conférences qu’il allait devoir donné sur ses découverte. Bien sûr, il assistait son ancien professeur. Cependant, il aurait un temps de parole assez long. Pour lui, l’archéologie était toujours sa première passion. Aussi, il comptait en faire son métier. Les saisons en natation n’étaient pas très longues. Puis, il ne se voyait pas pratiquer cela toute sa vie. D’ailleurs, il ne le pourrait pas en raison de l’âge.

Quelques heures plus tard, il sortait du bâtiment. Devant lui, les lieux semblaient être plus dégagés. Soulagé, il sortait de sa réunion avec une pleine satisfaction. La première conférence avait été organisé pour la semaine prochaine et il s’était mis d’accord sur le planning des fouilles à venir. A ce stade, il pourrait devenir qu’un simple chercheur. C’était une chance unique et qui n’était pas donné à tout le monde, mais il s’était battu pour réussir ses examens et être dans les premiers. Ces mois d’université à distance passé sur les fouilles archéologiques, lui avait permis de se recentrer sur lui-même et sur ses ambitions. Rejoignant le parking réservé aux visiteurs, il s’apprêtait à monter dans sa voiture, lorsqu’une chevelure rousse attirait son regard. Suivant cette vision, il fut surpris de constater la présence de Feldt. Devait-il allé la voir ? De son retour, il n’avait prévenu personne. Ou presque. Néanmoins, il serait malpolie de ne pas aller la saluer. Claquant la portière de sa voiture, il se dépêchait de rattraper la fine silhouette. « Tu marches vites pour des petits pieds ! » C’était là, sa façon de dire bonjour après tout ce temps.

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Avec la rentrée, un tas de nouveautés arriva pour Feldt. Finit la vie d’étudiants, finit les soirées et l’alcool à ne plus en finir, finit la mather, et surtout finit Harvard, elle avait encore du mal à réaliser que tout cela était finit. Bien qu’elle avait eu sa remise de diplôme fin Mai, la réalité ne l’avait pas encore vraiment frappé. Feldt savait que bientôt elle allait se rendre compte qu’elle ne pouvait plus juste trainer à Harvard. Elle faisait partie du MIT à présent, une institution toute aussi prestigieuse que l’université dont Feldt avait été diplômé. Ayant une journée de libre, Feldt décida tout de même d’aller trainer à Harvard et de prendre un peu de contact avec ses amis ayant décidé de faire leur doctorat à Harvard. Feldt avait simplement eu envie de changement et puis le MIT n’était pas si loin que cela. Elle continuait de vivre dans la même ville, gardait son appartement, et les jumeaux pouvaient rester dans leur environnements habituels. Feldt ne voulait pas les changer de trop, ne sachant pas ce qui se passera dans deux ou trois ans. Il y avait beaucoup qui pourrait se passer d’ici 2020. Ayant passé l’après-midi avec ses amis, il était temps de leur dire au revoir, et d’aller chercher les jumeaux à la maternelle. C’était un sentiment bien étrange cela. En octobre, les jumeaux auraient trois ans. Trois ans que Feldt les a eu, trois ans que sa vie avait totalement changé, et trois ans qu’elle profitait pleinement de la chance qu’elle avait. Rejoignant sa voiture sur le parking, Feldt n’avait qu’un objectif, voir ses enfants, quand elle fut surprise par une voix familière qu’elle n’avait pas entendu depuis des mois. Wyatt. Que faisait-il ici? N’avait-il pas quitté Harvard pour faire de l’archéologie ou être proche de sa famille? Avec son amnésie, et surtout les récents événements avec Hardin, Feldt avait mis ses histoires d’ex dans un coin lointain de sa mémoire. Ce qui était du passé devrait rester la-bas, et ne plus venir noircir son présent. Se retournant pour lui faire face, Feldt lui lança un peu sourire. « Wyatt ! Ça faisait longtemps. » Bien que Feldt lui avait pardonné son indiscretion pendant leur courte relation, elle n’avait jamais oublié, et elle ne pourrait jamais oublié la douleur qu’il lui avait infligé ce jour-là. Toute fois, rien ne l’empêchait d’être polie avec lui.

Malgré le sourire sur ses lèvres, Wyatt avait toujours eu le sentiment qu’il restait une marque de leur rupture. C’était comme une sensation de fond. Comme si sa trahison persistait dans l’air. Il avait beau ce dire que cela faisait partie du passé, il ne pouvait s’empêcher de revivre cet impression en sa présence. Le jeune archéologue avait toujours détesté faire du mal aux autres. Pourtant, il en avait fait et cela contre sa volonté. D’une certaine manière. « Ça fait un bail. Comment tu vas ? » Il avait conscience qu’elle devait être occupé et qu’elle avait surement mieux à faire que de parler avec lui sur un parking. Néanmoins, il avait envie de prendre un peu de ses nouvelles. En quittant Harvard, il avait coupé énormément de lien. Passant silence sur son existence durant plusieurs moi. Désormais, il voulait rattraper son retard comme s’il avait conscience, que ce silence n’avait pas été justifié. « Il faudrait qu’on aille se voire un café un de ces quatre. Je ne t’ai jamais présenté Devyn. » Déplacé ? Surement. Après tout, il était le fruit de sa relation avec Torrey, mais Wyatt, était comme ça. Il ne se rendait pas toujours compte de ce qu’il disait. Ses mots pouvaient être blessants, mais en réalité, il manquait cruellement de tact. Le jeune homme ne savait jamais employé les bons mots. Cela faisait partie de sa personnalité. Cependant, sa demande était sincère. Devyn était tout pour lui et avec du recul, il se rendait compte qu’il avait longtemps caché son fils. Ne le présentant qu’à une toute petite poignée quand l’occasion se présentait.

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