c'est comme raconter une histoire.

Ce soir c’était dîné en famille.
Avec mère, docteur Fishman et la gentille infirmière Sydney. Ils avaient décrété que depuis notre arrivé dans l'île, nous n’avions pas passé de temps ensemble. Ce qui était un peu normale, vu que celui à l’origine de cette assertion était le docteur. Qui avait passé la majeur partie de son temps à faire de longues marches sur la plage. Que ma mère ne passait pas vraiment de temps en famille à part pour me réprimander ou me dire qu’elle était très malheureuse loins des mondanité. Et que la pauvre Sydney était payé pour n’avoir d’objection sur rien.
C’est donc, très bien habillé, en jean et tee Shirt gris que j’avais suivi le groupe au restaurant.

La dernière fois que j’avais eu un diner en famille. Du moins le dernier que je me rappel, c’était pour ma dernière année en pensionnat de garçon, à Londres. Père ainsi que mère, se sont déplacé tout spécialement pour me voir pour mon anniversaire.
J’étais … étonné, mais dans le bon côté. On s’était toujours arrangé pour passer mon anniversaire en famille, d’habitude ils me rapatriaient dans le New Hampshire pour une semaine. Mais cette fois, ils s’étaient déplacés. M’avaient rejoint sur un autre continent. Un endroit que j’ai aimé parce que j’avais trouvé de nouveaux amis, et que je m’étais créé une nouvelle vie.
J’avais été content de leurs arrivé.
Jusqu'à notre diné en famille.

Aujourd’hui, mère comme à son habitude commandait le plat le plus chère. Je me rendais, de plus en plus, compte que les plats chère étaient insipide, contenait de faibles portions… que plus ils appartenaient à la haute cuisine  (comme la haute couture) plus ils étaient fade.
Méré quant à elle y prenait plaisir, peut être parce que comme ça, elle ne gagnait pas beaucoup de poids… elle n’avait pas de sourire de plaisir et donc pas beaucoup de rides … Elle gardait la forme en dépensant plus pour manger moins.
Le docteur et Sydney avaient choisit la sécurité culinaire en demandant respectivement Poisson et Dinde.
J’avais été très tenté de demander de la pizza. Mais m’étais rappelé encore du diner de mes 18 ans.

J’avais commandé de la Pizza, avait reçu un coup d’œil désapprobateur de ma mère, et n’ai rien reçu de mon père. Comme d’habitude. Lui avait pris du homard, et ma mére un filet de je ne sais quoi avec je ne sais quoi. Il avaient attendus que le serveur s’en aille pour se tourner vers moi et m’apprendre une terrible nouvelle.
Ils allaient divorcer.
Peut être aurais je du réagir plus mal que ce que j’ai fait. Peut être aurais je du me sentir abandonné comme n’importe quel enfant. Mais j’avais juste attendu qu’on me ramène ma Pizza. Une pizza que je n’ai pas apprécié.
Non pas parce que j’étais énervé ou touché par la nouvelle qu’on m’a annoncée. Mais parce qu’elle était chère.

Oui je me rappelle de ce diné, et je ne vais pas commander de pizza.

Un Bacon Burger s’il vous plait.

Le regard désapprobateur de ma mère m’effleura sans m’atteindre.

Nous attendions nos plats quand ça arriva. Quand elle entra.
Une blonde avait poussé la porte du restaurant et entrait. Je ne l’aurais pas reconnus si je ne m’était pas rappelé Londres. Je ne l’aurais pas reconnus parce qu’elle à grandit.
Finit la fillette de 15 ans au ventre arrondis. Fini l’innocence dont elle avait fait preuve au début de notre rencontre.
Jax devait avoir … quoi .. 19…20 ans maintenant ?
Elle avait recouvert sa ligne, et avait poussé de quelques centimètres… Je ne l’avais pas vu depuis … Depuis qu’il l’a largué. Et que je l’ai quitté aussi.

Je la suit du regard, avant de me relever, marmonner un pardon aux convives . Par reflexe. L’étiquette avait la vie dure. Puis je me dirige vers elle. Ne la quittant pas du regard.
Arrivé devant elle je l’interpelle incertain.

Jax ?

c'est comme raconter une histoire.

Je ne pus pas m’en empêcher.
Quand elle s’était retourné vers moi, que j’avais vu son visage si délicat, que j’avais plongé les yeux dans les siens… je me sentit coupable.
Je n’avais rien fait dans ce temps la. Je n’étais pas le responsable de ce qui s'était passé, cependant je me sentais encore coupable.
Je ne pus donc m'empêcher de la prendre entre mes bras, de la ramener vers moi et de l’enlacer tendrement. Elle pourrait se débattre, me frapper, crier, ou me regarder avec dégoût… je le méritais … je l’aurais laissé faire. Mère en aurait fait un scandale, ou aurait piqué une crise.
Et je l’aurais mérité.

Quand elle me demanda ce que je faisais ici, j’allais répondre avec mon humour habituel que “j’étais venu manger”… sauf que cette fois. J’allais bien me tenir, et bien répondre

Je suis venu en vacance avec la famille.

dis je en pointant notre table du doigt
Inutile de préciser que la seule famille de notre table était ma mère. Ce serait de toute façon difficile à expliquer : la présence d’une infirmière et d’un docteur.

C’est le camp d’été des étudiants de Harvard.

Avais je ajouté pour préciser.
Puis me tournant vers elle à nouveau je lui demandais

Et toi tu fais quoi ici ?

J’avais encore envie de l’enlacer. Je ne pouvais pas m’en empêcher, elle fait sortir ma fibre fraternelle. Déjà depuis notre première rencontre.