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I LOVE HARVARD
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    flashback ⇨ Bencobs ღ Forever Together
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    Forever Together

    Le goût sucré de ses lèvres, la douceur exquise de sa peau... Mille sensations s'emparèrent de mon esprit, et je sombrais parmi les souvenirs. Nos après-midi si précieux tournaient en boucle, et je me délectais tout autant à chaque visionnage comme si je venais de les découvrir. Son visage me hantait si bien qu'il peuplait mes rêves, sans pour autant m'incommoder ! Au grand contraire : j'adorais sa présence, même immatérielle, qui me réconfortait tout comme une mère qui rassure son enfant. La plupart du temps, lors de mes rêveries, j'étais le Prince chevauchant son fidèle destrier - qui se trouvait lieu en un zèbre violet - à la recherche de sa Princesse. Je finissais à chaque fois par la retrouver, assise aux abords d'une rivière. C'était étrange de voir une personne portant une robe digne du pire des contes de fée avec des cheveux courts, et avec la merveilleuse apparence de Bentley, mais cela ne m'empêchait aucunement de l'embrasser avec passion dans les instants qui suivaient. Pour mon grand dam, je me réveillais dès que mes lèvres touchaient les siennes et que mes mains parcouraient son corps. À vrai dire, mon cerveau censurait d'avance ce que j'aurais aimé lui faire, même si je n'aurais jamais osé faire le premier pas. Il s'agissait de ce qui venait de se passer : à peine ai-je eu le temps de me réveiller que j'étreignais avec tendresse ma couverture. Autant dire que j'avais l'air ridicule, et ainsi j'étais soulagé que personne en m'avait surpris dans une telle posture.

    Deux heures approchaient dangereusement, et j'étais toujours à la case départ. En douceur, je m'extirpai de mes draps, des contes merveilleux encore en tête. Aussitôt, je me laissais aller sous une cascade d'eau chaude, détendant chacun de mes membres. J'avais hâte à un point inimaginable de le revoir, et nos rendez-vous se faisaient de plus en plus rapprochés lors des vacances pour mon plus grand bonheur. La plupart du temps, nous nous baladions dans Bristol, et nous finissions toujours par nous embrasser passionnément sur un banc, ou en plein milieu d'une rue bondée de monde. J'adorai le sentir tout contre mon cœur, pouvoir l'étreindre tandis que nous discutions... Caresser ses cheveux, et lui déposer quelques baisers au creux du cou... J'en avais des frissons rien qu'à y repenser. Après quelques minutes de long rinçage, je visualisais d'avance ma tenue du jour : j'accordai toujours une importance capitale à mon apparence, surtout lorsque j'étais avec Bentley. À ses côtés, j'avais envie d'être à sa hauteur afin de ne détonner. Lui, il pouvait se contenter du strict minimum et il était divin, ce qui n'était malheureusement pas mon cas. Dans un soupir las j'attrapai un slim foncé que je retroussais à la cheville, vite suivi d'un t-shirt immaculé en coton ainsi que d'une veste assortie. L'inspiration n'étant pas au rendez-vous, je tentais de faire dans la simplicité.

    Après avoir enfilées une paire d'espadrille bordeaux et m'être aspergé de quelques gouttes d'Armani, j'arpentais le macadam bristolais tout en arborant une mince sourire. Rien en ce monde ne pourrait atténuer mon bonheur mêlé à un impatient désir de coller mes lèvres aux siennes. D'autant plus qu'il ne s'agissait pas d'un jour comme un autre, mais d'un à marquer d'une pierre blanche. Cela allait faire bientôt un mois que nous étions ensemble, un mois que le destin avait jugé bon de nous réunir. D'ailleurs, celui-ci se serait acharné pour que nous nous rencontrions si cela ne c'était pas fait lors de cette après-midi enneigé au Starbuck. Nous devions finir ensemble pour une raison qui m'échappait, et j'étais bien arrangé par cette situation : je l'aimais. Même si cela me semblait improbable que je puisse tomber amoureux d'un tiers, pourtant je l'étais belle et bien. Jacobs Hell Ford était amoureux. Cette phrase mélodieuse me ravissait presque autant que la perspective de le voir, et m'effrayait un peu. Aimer est être, en quelque sorte, dépendant d'une personne et je tenais à conserver une part de ma liberté. Même si je voulais bien en sacrifier une partie pour une telle personne.

    Je bifurquais à gauche en direction de la gare. Je pressais le pas de peur d'être en retard, ce qui malheureusement était assez fréquent chez ma personne. Même lorsque je prenais de l'avance, je trouvais toujours le moyen de l'être. J'aurais souhaité que cette manie me quitte pour Ben, que je puisse le voir descendre du train et l'accueillir dans mes bras : au lieu de cela je le rejoignais alors qu'il m'attendait. J'éprouvais toujours du gêne, et m'excusais sans relâche à l'aide d'une multitude de baisers et de mots doux. J'accélérai la cadence rythmée par une soif sans fin de sa bouche et de sa présence. J'aurais souhaité que les rues soient vides, que je puisse m'y rendre en un claquement de doigt sans être obligé de me frayer un étroit chemin parmi les badauds. Cependant, il ne me restait plus que quelques dizaines de mètres à parcourir et je pourrais enfin rejoindre ma moitié et lui témoigner toute l'affection que je lui portais. Mon cœur battait si fort qu'il aurait pu sortir de ma cage thoracique et s'envoler jusqu'à l'être aimé. J'apercevais le quai. Je me mis presque à courir à cette vue, sans pour autant risquer de me décoiffer : je n'allais pas me présenter à lui de manière négligée.

    Sa silhouette me fit face, accrocha mon regard... Un léger pincement au cœur m'assaillit alors que je me dirigeai vers lui : mon absence de ponctualité venait encore de me jouer des tours. Sa perfection m'attira un sourire même s'il était de dos. Je profitais de la situation pour avancer à pas de loup, tentant de faire le moins de bruit possible. Une fois assez proche de sa personne pour le toucher, je l'enlaçai soudainement tout en nichant ma tête dans son cou, non sans manquer de lui voler quelques baiser à cet endroit. « Je suis encore en retard... » soupirai-je.


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    Lien du postJeu 16 Aoû - 6:33
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    Je regardais passivement par la vitre du train, voyant les arbres défilant lentement vers moi avant de disparaître dans un 'derrière moi' que je n'avais pas la force ni le coeur à visiter d'un simple coup d'oeil. J'étais, à vrai dire, préoccupé. Terriblement préoccupé. Par quoi ? Heh. Comme si vous ne le saviez pas déjà ... Par Jacobs, évidemment. Celui qui hantait toutes mes peurs, toutes mes pensées et tous mes rêves depuis maintenant un mois. Je baissais alors légèrement du regard.

    J'étais un imbécile. Réellement.

    J'attendais, j'attendais ... Décidément, tout à propos de moi rejoignait la passivité. Hormis le jour où j'avais pris mon courage à deux mains pour répondre à l'étrange et irrésistible appel de ses lèvres, je n'avais jamais su faire un premier pas ... Et c'était sans doute parce que lui non plus. Je ... Je l'aimais, oui. Ce serait mentir que de dire que je ne l'aimais pas. Et pourtant ... Je n'osais pas le lui dire. Cela semblait idiot, oui, mais je n'arrivais pas à lui expliquer que lorsque je voyais son visage niais à m'attendre sur le quai de la gare, les rares fois où il arrivait à l'heure, des oiseaux se mettaient à voler dans mon champ de vision, oiseaux blancs de bon augure, ni que j'avais l'impression qu'une armée de papillons se soulevait alors dans mes entrailles. Je n'arrivais pas à lui dire qu'il faisait fondre mon coeur jusqu'à ce qu'il n'en reste même plus assez pour nourrir les bull-terriers du propriétaire de ce fameux Starbucks.

    Autant que je brûlais pour lui, autant qu'aucune idée ne me semblait plus délicieuse que celle de partager absolument tout avec lui afin d'entre en connexion totale et complète, une parfaite harmonie, que nous soyons enfin uns ... Autant je ne pouvais plus contenir mes aveux en moi et me retenir de lui professer mon amour, autant je parvenais encore à me contenir, de peur qu'il ne me rit au nez. En effet, malgré les passionnés baisers, volés soit au saut du train, soit à l'arrache, avant de le monter, j'avais peur du ridicule, notamment en vocalisant mes envies d'engagement. Favoriser la liberté avant la fidélité était, après tout, devenue une pratique de plus en plus répandue ... Et bien que j'étais persuadé de toute mon âme qu'il m'aimait ; que quelque part, au fond de lui même, il devait bien m'aimer, l'inverse en serait impossible, sinon ma vie, mon existence même, n'aurait plus de sens ... Bien que j'étais persuadé que Jacobs m'aimait, rien ne me disait qu'il serait assez mature et sain d'esprit pour oser affirmer cette vérité indéniable, et passer à l'étape supérieure. Rien ne me disait qu'il souhaitait s'engager davantage avec moi, dans une relation sérieuse qui ne regarderait que nous deux ...

    J'avais la ferme intention que ce serait notre dernier rendez-vous ainsi, un Samedi midi. J'avais décidé que d'une manière ou d'une autre, notre relation serait altérée une fois la journée achevée, pour le meilleur ou pour le pire. Pourquoi ? Tout simplement parce que toute cette indécision m'était insupportable. Je n'en pouvais plus d'avoir mal lorsque ses mains effleuraient mes joues à l'idée qu'il puisse en faire de même - voire, même, plus, avec un(e) autre. L'idée de ses lèvres, si parfaites pour les miennes, s'écrasant contre celles d'autrui me rendait vert. Je ne pouvais plus vivre en amour, en passion ultime avec lui, si cela voulait dire qu'il avait le droit de conserver sa liberté ... En ce cruel monde, et plus que tout, j'avais besoin de son amour. Soit il était à moi, soit il ne l'était pas. Mais je ne pouvais accepter un entre deux mondes, pour ma propre santé mentale.

    Je l'aimais, oh oui ... Et c'était pour cela que je ne pouvais pas rester avec lui s'il se sentait incapable de m'aimer en retour. Cela me blesserait trop, jusqu'au plus profond de mon âme, voir même plus profond encore ... Elle en serait brisée, fracassée en mille morceaux, au delà du réparable. Et pour la préserver, je devais soit marquer un pas en avant, soit passer à autre chose en tournant la page de ce merveilleux livre.

    Le train s'arrêta alors, ce à quoi je me 'réveillais' plutôt brusquement du naufrage que mon coeur aurait vraisemblablement fait si j'avais eu à attendre une seconde de plus. Ramassant lentement mon sac en bandoulière beige, je me mis à avancer vers la sortie, redoutant la descente plus qu'autre chose. Le voir ... Arriverais-je à supporter sa vue ? Aurais-je le courage d'affronter son regard, ce si beau regard qui me donnait envie de le laisser me réduire à l'esclavage dès que mes yeux s'y plongeaient ? Quasi immédiatement, je fus pris d'énormes crampes à l'estomac ... J'avais mal, tellement mal ... Et pourtant, je continuais à avancer, descendant, éventuellement, la marche qui marquait le début de ma journée à Bristol.

    Un sourire vint alors, malgré moi, orner mes lèvres. Il était en retard, évidemment. J'avais appris à le connaître, lui et ses habitudes. J'avais appris à connaître ses manies, sa façon d'être ... Mais également à tomber amoureux de chaque parcelle de son être, autant de ses qualités, plus que louables, que ses défauts, tous adorables. Je ne l'avais pas attendu plus de trois minutes que déjà, je sentis la forte paire de mains qui ne pouvait qu'être sienne s'enrouler autour de ma taille. Quasi immédiatement, mon visage s'illumina ... Et bien que n'étant pas un personnage de dessin animé japonais, j'étais plus que certain que des étoiles étaient visibles dans mes yeux. Je soupirais lentement ... J'avais oublié à quel point ils étaient délicieux, ses baisers ... Passant furtivement une main à travers ses soyeux cheveux dont je raffolais tant, je le laissais faire, heureux ... Sans aucune arrière pensée, sans aucune négativité.

    - Mais nooon ! le rassurais-je alors. Je t'ai à peine attendu, trésor.

    Oui, je lui donnais des surnoms affectueux. Malgré le fait que nous ne nous étions jamais professé notre amour, je n'avais pu me retenir de lui offrir des surnoms auxquels seul lui avait droit. Étant donné qu'il ne s'en était pas plaint, j'avais continué. Et depuis, c'était devenu 'notre truc'.

    - Tu as passé une bonne semaine ? lui demandais-je alors, malgré le fait que nos appels quotidiens garantissaient que je connaissais plus ou moins sa réponse sur le bout des doigts.


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    Lien du postVen 24 Aoû - 14:06
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    Mes lèvres sur sa peau... Cette sensation aurait pu me faire perdre la tête tant elle était exceptionnelle. Nous étions fusionnels l'un et l'autre, comme deux moitiés, deux âmes sœurs, trop longtemps éloignées l'une de l'autre mais finissant par se rejoindre enfin, et consument leur envie l'un de l'autre via des mots doux, et tendres contacts. Trésor... Ce surnom, je l'adorais autant que je le détestais : il venait de Bentley, ce qui me forçait à l'adorer, mais la niaiserie qui s'en dégageait me rebutait légèrement. Mais qui étais-je pour parler de niaiserie alors que j'arborai que trop souvent un stupide sourire amoureux, un peu trop d'ailleurs, dès que je le voyais ? Sa main se logeait dans mes cheveux tandis que je continuai de l'enlacer avec amour, et dévorer son cou à l'aide d'une multitude de baisers. J'adorai pouvoir me blottir contre lui, l'embrasser, l'étreindre... J'aurais pu passer ma vie entière à ne faire que cela, juste être avec lui. En ce qui concernait le surnom qu'il m'avait attribué, j'avais tenté des milliards et des milliards de fois de faire de même pour lui sans que mes recherches aboutissent à quelque chose de concluant. Cependant, à force d'avoir gravé son prénom à de multiples reprises sur mes différentes tables de cours et cahiers, j'avais remarqué que ses initiales formaient Batman. J'aurais pu le surnommer ainsi, mais cela aurait été bien trop facile, d'autant plus que je n'aurais résisté à lui demander si je pouvais être sa Catwoman... Mais bon, il l'aurait peut être mal prit, pour une raison qui m'était inconnue. Par contre, je l'assimilais souvent à Apollon dans sa façon d'être, à son physique plus que parfait.

    Tandis que je faisais courir mes lèvres le long de son cou pour remonter sur sa joue, Ben me questionna au sujet de ma semaine qu'il devait connaître par cœur, passant la plupart de nos soirées au téléphone. Abandonnant malgré moi mon activité des plus plaisantes, je consentis à lui répondre. Elle était pas trop mal, si l'on met de côté mon imbécile de frère et tous les trucs complètements cons qu'il ose sortir...Oui, il y avait vraiment des jours où j'avais envie qu'il se taise, qu'il me laisse et qu'il retourne à ses occupations. De plus, il me faisait de plus en plus d'allusions quant à ma relation dont je ne lui avais pas touché un seul mot avec mon Batman, et à vrai dire, cela m'agaçait. Mais tu sais comment elle aurait pu atteindre des sommets, ma semaine ? Je continuai malicieusement tout en caressant son torse avec ma main gauche, la droite étant trop occupée à capturer l'une des siennes. Si tu aurais pu être à mes côtés. Me réveiller dans tes bras... Je glissais la chose suivante à son oreille. Prendre une douche ensemble... Cette perspective m'aurait fait rougir. Cela faisait quelques jours que je lui susurrais des sous-entendus du genre. Non pas pour lui donner des idées, mais j'aimais bien le taquiner ainsi, même si j'aurais payé cher pour pouvoir faire ce genre de chose avec lui... Tout en lui volant un énième baiser sur la joue, je me détachais doucement de lui avec un léger sourire.

    J'plaisante à moitié, mon Bénounet... Bénounet ? Et bien, j'arrivais à me surprendre moi-même. À vrai dire, je me souvenais l'avoir nommé ainsi lors d'un de mes rêves - Oui, encore mes fameux rêves de princesses et de chevaliers - et désormais, j'osais le surnommé ainsi. Après un bref soupire, je me mettais face à lui, ne pouvant m'empêcher de l'embrasser de nouveau avec passion. Je me contentai simplement d'enlacer sa nuque, décrétant que j'avais été un peu trop entreprenant pour aujourd'hui. D'ailleurs, j'aimerai bien qu'on aille se balader un peu tous les deux... Je reprenais mon souffle, et tentait de dissimuler une certaine gêne. Enfin, faudrait que j'te dise un truc... Oui, il était temps que je lui fasse part de mes sentiments, que je sois enfin un grand garçon et plus ce Jacobs qui se défile sans arrêt, refoulant ses grandes déclarations enflammées au fond de lui-même. Tout en lui attrapant la main, je la tirais en direction du cœur de la ville, et du mien par la même occasion. Tu viens ?


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    Lien du postJeu 30 Aoû - 13:32
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    Ses bras se mirent à encercler ma taille ... Et heureusement, car son sourire ôtait de ma corpulence toutes forces, me rendant à l'état physique de pantin de bois en risque imminent de se fracasser contre le sol. Il me soutenait, il me maintenait en l'air ... Et un instant, le monde autour de nous n'existait plus. L'odeur, son odeur ... Une drogue. Une véritable drogue. Le salaud. Il savait exactement quoi faire pour me forcer d'être accro à sa présence, à son être ... J'avais besoin de l'embrasser, de le regarder, de le voir sourire ... Il avait su comment faire pour me rendre dépendant en tous points à lui. L'idée même d'être séparé, éloigné de lui, de savoir que plus jamais je ne pourrais ... Le prendre dans mes bras ... Ou plutôt, être pris dans les siens ... C'était insupportable. J'en avais les larmes aux yeux rien que d'y penser.

    Apollon ... Il aimait bien me comparer avec Apollon. Et ça, ça me faisait rougir, ça me faisait sourire, ça me rendait à la fois heureux et honteux, ça me faisait tout un cocktail d'émotions inattendues et indescriptibles ... J'aimais ça, il le savait. Même si je lui disais toujours d'arrêter de m'appeler comme ça. C'était toujours mieux que BATMAN. Il faudrait d'ailleurs m'expliquer pourquoi mes parents avaient trouvé judicieux de me nommer ainsi, parce que pour une raison qui m'est inconnue, leur logique m'échappe encore à ce jour. Mais bon. C'est assez marrant, comme acronyme ... Au moins, ça a le mérite d'être original.

    Il m'embrassait, il m'embrassait, et dieu, que j'avais envie que ça continue, que ça aille plus loin, toujours plus loin ... Que ses mains se faufilent sous ma chemise, qu'elles caressent mon torse ... Que ses baisers brûlants dévorent mon cou et me fassent preuve de la passion ravageuse qu'il prétendait ressentir vis à vis de moi. Ses mains me donnaient l'impression de vivre, réellement. D'exister, de sentir, de ressentir, d'éprouver, d'aimer, d'être humain ... Il me donnait toujours des frissons, des sueurs froides ... Et c'était limite si à chaque contact je n'avais pas la crainte d'avoir attrapé une bactérie ou virus quelconque capable de m'induire en fièvre mortelle, avant de me rappeler que je souffrais de la maladie incurable qu'était l'amour.

    Mais on avait besoin de parler. Au risque de m'en vouloir, terminant par m'en mordre les doigts et m'en ronger les ongles, je devais savoir ... Et c'est ainsi que j'entamais une conversation des plus banales entre lui et moi. Conversation ayant déjà débuté de manière similaire cette semaine, mais dont la conclusion prendrait une de deux éventuelles tournures ... Et j'espérais en mon fort intérieur qu'elle prendrait celle que je souhaitais le plus. Il se mit alors à me re-conter les évènements avec son frère, histoire dont il m'avait fait part quelques jours auparavant ... Arquant légèrement le sourcil gauche lorsqu'il me demanda si je savais ce qui aurait amélioré sa semaine, je l'écoutais néanmoins continuer sans émettre un bruit.

    Sa main vint alors caresser mon torse, et je me mis à gémir légèrement, tel un chien battu, fermant légèrement les yeux ... Tellement ça me faisait mal que nous ne puissions pas aller plus loin, qu'il ne pouvait pas ... M'apprendre vraiment comment l'aimer avec mon corps, comme il le fallait.

    - Tu veux que je reste dormir ? lui demandais-je alors en souriant. Je ne pense pas que ça poserait trop de problèmes avec mes parents ...

    Puis, je me décidai à ajouter :

    - Pour ça ... On verra.

    Je lui adresse un sourire légèrement forcé, le serrant davantage contre moi afin de pouvoir dissimuler le plus rapidement la pointe de mélancolie s'étant manifestée dans mon regard. J'avais certes envie de découvrir le sexe, et avec nul autre que lui ... Je le savais parce que j'en avais tellement envie que cela me faisait mal de n'avoir toujours pas pu franchir ce cap après un mois de relation amoureuse ... Mais je me savais aussi pas assez préparé, psychologiquement, pour pouvoir accomplir l'acte sans scrupules, ni regrets, ni craintes. Il avait été patient, très patient, et je l'en remerciais ... Même si je voyais bien dans son regard dévoreur qu'il ne souhaitait que la même chose que moi, si ce n'était pire.

    Bénounet. Je manquai de m'étouffer sur ma propre langue. Il venait de m'appeler comment ? Bénounet ? Mais c'était quoi ce surnom ... Ridicule ? Mignon, mais ridicule ... Et pourtant, venant de ses lèvres, je ne pouvais que l'accepter. Comme un appel enchanté, un ordre des cieux ... Il me dominait, il me dominait, et pouvait me posséder s'il savait bien user de ses cartes ... Ne voyait-il pas qu'il lui suffisait de me dire deux mots ? 'Je t'aime'. C'était tout ce qu'il a à me dire ...
    Il m'enlaça encore une fois. J'eus l'impression que mes pieds s'étaient détachés du sol et flottaient au dessus de la surface lisse de celui-ci. 'Embrasse moi' lui criaient mes yeux, mes yeux le suppliant et l'implorant de répondre à leur tendre appel. 'Embrasse moi, embrasse moi', criaient-ils, et je ne trouvais pas la force de le crier à mon tour.

    Et puis, il me lâcha. Et mon monde se mit à vaciller, avant de s'arrêter de tourner définitivement. Il avait quelque chose à me dire. Mon sang se glaça, mon coeur s'accéléra tandis qu'un excès de vertige vint se loger en ma tête. Il voulait me dire quelque chose, et je ne pouvais qu'attendre. Sa main. Tout d'un coup, elle était brûlante, beaucoup trop brûlante, tandis que je sentais la mienne se refroidir ... Et pourtant, je transpirais, je le savais, que je transpirais, je ne l'avais pas rêvé ... Il me tira vers lui, et je ne voulais que me débattre, m'échapper, me cacher. Mais trop faible pour faire autrement, je me mis à le suivre.

    - Oui mon coeur. répondis-je machinalement tandis que nous quittions la gare, rejoignant une allée dallée de pierre in-vraisemblablement en ce mercredi après midi ensoleillé ... Enfin, le soleil avait été présent toute la matinée. À ce moment là, c'était sûr que de gros nuages gris, menaçants et imposants, s'étaient amusés à recouvrir le ciel ... On marchait, ou plutôt, il me traînait le long de la rue, entre les arbres sur lesquels des gouttes d'eau glacées s'amusaient à présent à s'éclabousser. Une pluie diluvienne vint nous saluer, et, incapable de réagir, je ne sortais pas mon parapluie de mon sac.

    Gelé jusqu'aux os, je ne pouvais que l'attendre, lui et ce qu'il pouvait bien avoir à me dire.


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    Lien du postMar 4 Sep - 2:17
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    Je ne rêvais que de cela : que nous partagions que le même lit, sans pour autant nous abandonner à de gestes défendus, mais simplement apprécier notre proximité et nos timides baisers échangés. Sentir son souffle sur ma peau tandis que Morphée m'attirerait dans ses bras soporifiques était pour moi un idéal que je souhaitais réaliser au plus vite, du moins dans la mesure du possible. Me laisser emporter par mes rêves dans les bras de l'homme que j'aimais plus que ma vie, oui, bien plus encore. D'ailleurs, ce n'était qu'en sa compagnie que je vivais pleinement chaque sensation, étant d’ordinaire beaucoup trop rêveur pour prêter même une infime partie de mon attention aux ressentis physique de mon corps. L'air me semblait soudainement si pur que mes poumons étaient en feu tandis que je caressais avec tendresse son torse que j'aurais souhaité toucher découvert.

    On verra ? Mes lèvres formèrent ce qui ressemblait fort à un sourire, alors que je visualisais déjà la scène. Sa réponse me laissait une lueur d'espoir quant à notre vie "de couple" comme je me plaisais secrètement à la nommer. Son regard me fendait le cœur, et du verre brisé rougeâtre reposait au fond de ma cage thoracique : je devais avoir titillé un corde que trop sensible. Ben... Mon Batman... excuse-moi... Oh oui... Pardonne l'imbécilité d'un adolescent, d'un jeune homme encore novice dans le périeux domaine qu'est l'amour qui est fout de toi, de tes cheveux légèrement bouclés, de ta bouche divinement bien dessinée... Bentley Alexander Terrence Adamson-Newton, tu es l'allégorie de la perfection, la pièce maitresse du puzzle qui permettait une fois complet, mon bonheur. Tu me rends fiévreux de désir pour toi, t'es trop parfait... lui susurrais-je.

    Je gouttais de nouveau à ses baisers salvateurs qui aurait pu éclipser tout mes autres besoins, tant ils m'étaient indispensables. Comment douter que j'étais amoureux de cet homme ? Songeai-je alors que nos langues s'entremêlaient dans une ribambelle de délices et de mains égarées. Pour quelle raison saugrenue une telle personne faisait-elle avec moi ? Le type qui a une mère folle à liée, un père à demi-ivrogne - juste le dimanche et les jours fériés - ainsi qu'une maison pas vraiment belle avec peu d'ami, aucune expérience amoureuse... Pour tout avouer, les points précédents, il les ignorait tout à fait pour ne jamais avoir eu le courage et le bon sens de tout lui dire. Il finira bien par le découvrir tôt ou tard, non ? Certes, je n'étais pas très enclin à cette découverte, de peur que les côtés peu reluisants de moi-même lui déplaise au point qu'il ne veuille plus de moi.

    Il consentit à me suivre dans Bristol, tandis que la perspective qu'il m'abandonne me taraudait d'avantage. C'était devenu ma hantise. Je peinais à m'imaginer dans une quelconque situation sans sa merveilleuse présence, comme si nous avions toujours été, même bien avant notre naissance, deux âmes sœurs pour ainsi dire, fait l'un pour l'autre. Cela me semblait parfaitement plausible puisque chaque seconde loin de toi m'était une atroce souffrance, comme si quelqu'un m'arrachait mon cœur à main nue, puis s'amusait avec un sadisme inavoué à le piétiner sans relâche. Ma main ne pouvait se lasser de la sienne. Nous marchions tel un couple, ce que nous étions sans nul doute, alors que je cherchais à poser ma tête sur son épaule ce qui était pour le moins difficile.

    Le temps que j'espérai pourtant d'une incroyable beauté changea brusquement - ah l'Angleterre ! - troquant ce ciel bleuté pour de vilains nuages gris qui ne m'inspirait pas confiance. Je serrais un peu plus mon Bentley contre moi, comme si cela allait le protéger de la grisaille naissante. Je priais presque pour qu'aucune goutte ne tombe, ne s'installe dans ses merveilleux cheveux dont je me réservais l'exclusivité à partir de maintenant. Pour mon grand malheur, qu'ai-je donc fait pour attirer les foudres du destin ? Pourquoi nous envoyait-il ces stupides averses qui ne tarderaient pas à nous tremper jusqu'au os ? Par pur sadisme lui aussi ?

    Bientôt, je sentais ma nuque se faire picorée par quelques gouttelettes cinglantes, et je décidais aussitôt, avant que nous nous retrouvions réduit à l'état de vulgaires serpillères, de nous faire nous réfugier dans un petit café à l'angle de la rue. Je ne pouvais m'empêcher de réprimer un léger frisson avant de me blottir contre ma moitié tout en collant mes lèvres sur son front en me surélevant légèrement - pour tout avouer j'étais presque sur le pointe des pieds. Ce simple contact me réchauffait déjà alors que je constatai le temps lamentable dans lequel baignait Bristol. C'était raté pour notre petite promenade en amoureux, qui aboutirait sur une déclaration enflammée digne d'un roman à l'eau de rose. Etais-ce donc le moment propice pour mes aveux ? Pour laisser s'exprimer mon cœur qui ne demande que cela ? Perplexe, ma bouche dériva sur ses lèvres avec tendresse.

    Je brisais contre mon gré notre échange encore une fois délicieux, pour l'enlacer avec tout l'amour que j'éprouvais à son égard. Je devais trembler, être rouge ou une tout autre chose tout autant gênante. Comment le lui avouer ? Comment faire pour qu'il comprenne l'étendue de mes sentiments, qu'il comprenne qu'il n'est pas juste une simple amourette de jeunesse ? J'espérai avoir la capacité de lui faire partager les mots de mon cœur, qu'il les entende avec autant de distinction que ceux de ma voix. Je scrutais son visage en quête d'inspiration. Je...
    Je ne parvins pas à achever ma phrase. Pensant que son regard devait bien trop me déstabiliser, je me contentai de plaquer ma joue contre la sienne, ma bouche à quelques millimètres de son oreille. Si tu me promets que... Je me mordillais la lèvre inférieure. Que jamais, au grand jamais, tu me quitteras... J'y étais presque. Mon cœur est entièrement à toi.


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    Lien du postLun 10 Sep - 16:53
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    Les cieux pleuraient un amas de mises en garde au dessus de mon lourd coeur préoccupé tandis que le vent, aussi subtile qu'un rat et vif que l'éclair me murmurait des avertissements dangereux. Ce ne fut pas longtemps avant que tonnerre, foudre et éclairs eux aussi se déchaînèrent, décorant le ciel tel du sucre glace sur des pâtisseries. Et bien que laryngite et pneumonie étaient des risques à garder en tête et à réprimer du mieux qu'on le pouvait, quelque chose ... Une force que je n'essayais même plus de comprendre me tenait fixé, ancré en ce point même ... Le regard rivé vers l'inconnu, au fond de la rue, en l'occurrence ... Un regard qui suit le cours du vent sans poser de questions ni se soucier du reste du monde. Et c'est la que la voiture est arrivée. Je faillis ne pas la voir, mais mon système central nerveux fit son travail et avant même que je puisse me rendre compte que mon égarement avait failli me coûter la vie, j'étais déjà dans un café, bien au chaud, loin du froid hivernal et hostile qui hantait l'atmosphère.

    Il avait sans doute dû m'aider à quitter le cours de la route, histoire de ne pas faciliter la tâche de ces pare-chocs trop assoiffés de sang pour éviter un accident si l'opportunité se présentait à eux. Autant dire que la journée commençait de la mauvaise manière. Froide. Hostile. Comme si la nature cherchait à nous séparer, à retarder l'inévitable ... Au moins ici nous serions en paix. Au moins ici, la pluie, les accidents et même la vierge en string en train de chevaucher le père noël en bikini ne pourraient reporter la conversation qui se devait de prendre place. Et tellement captivé par mes pensées, je ne m'étais pas rendu compte que j'étais, effectivement, trempé jusqu'aux os ; mes dents visiblement capable de grelotter au même rythme que celle d'un groupe de heavy metal.

    Et pourtant, il était là ... Et machinalement, je laissais ma tête tomber contre sa poitrine que j'avais appris à dessiner dans ma tête, ne l'ayant que rarement aperçue deux trois fois. Ses pectoraux, ses abdominaux, ses biceps qui devraient tous être mien mais qui, hélas, ne m'appartenaient de nulle manière. Je posais ma tête sur son torse et je respirais son odeur, je l'humais, comme drogué par son parfum nocif à ma santé mentale. Il m'embrassa le front, geste qui eut pour mérite non seulement d'éteindre à tout jamais les frissons frileux qui parsemaient mes entrailles, mais en plus, de les remplacer par une fièvre ardente et dévastatrice ; une faim, une soif d'amour, de son amour ; un besoin qui ne pouvait jamais entièrement être assouvi.

    Ses lèvres frôlèrent les miennes, et déjà, je glissais ... Je glissais vers un infini dans lequel il ne pouvait exister, et malgré moi, je glissais toujours de plus en plus vite ... M'agrippant subitement à son pull, je relâchais néanmoins mon étreinte en me rendant compte qu'il n'allait pas m'abandonner, me jetant à terre telle une larve dont on n'avait plus besoin. Je me décontractais, je le laissais faire, tout en restant fermement collé contre lui, déterminé malgré tout que nos 'spectateurs' étaient vraisemblablement perplexes face à notre rituel étrange.

    Il cessa notre baiser, ce qui eut pour réaction de ma part une déception déchirante aux confins de mon coeur, vital à ma survie.

    C'était fini. Il ne voulait pas, il ne voulait plus ...

    Nous n'étions plus.

    Ma tête se baissa, tentant naïvement, imbécile que j'étais, de masquer les larmes qui commençaient vraisemblablement déjà à me glisser hors des cornées. Et pourtant ... Je ne pouvais rien ressentir d'autre que le vide.
    Un mot, suivi d'une étreinte. Il était incapable de dire quoi que ce soit ... C'était vraiment fini ... Il m'enlaça une dernière fois, et moi, j'inspire, de tous mes poumons. C'était sans doute la dernière fois que j'allais pouvoir sentir son odeur ... Autant en prendre autant que possible. Je passai ma main dans ses cheveux tandis que le souffle chaleureusement glacial qui parcourt mes oreilles me chatouille le creux du dos. C'est alors qu'il parle pour dire des mots que je ne comprends pas.

    Abasoudi, je reste interdit.

    Et puis, le choc initial étant passé, le court-circuit ayant trouvé sa source, le courant se remet à couler tandis qu'une larme puis deux quittent mon regard abattu pour venir nettoyer l'étendue de ma joue. J'expire fortement. Il m'avait fait peur, tellement peur ... J'expire et je le serre encore plus fort tant l'idée de le lâcher me fait mal. Je le serre toujours plus fort comme une pieuvre en recherche d'affection, tandis que mon visage, meurtri par le froid et l'émotion, reste encore inexpressif. Je suis encore sous le choc.

    - Je ...

    Une syllabe sort de ma bouche. Victoire. J'étouffe les sanglots qui commencent à me posséder tout en enterrant mon visage dans ses vêtements, l'étreignant d'une force dont je me savais pourtant incapable.

    - Je t'aime, je t'aime, je t'aime. hoquetais-je finalement. Don't break my heart. finis-je par chuchoter tandis que je sentis mon corps me trahir tandis que mes jambes se mirent à vaciller.


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    Lien du postDim 16 Sep - 3:02
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    J'avais peur. Mes membres tremblaient, si bien que la Terre semblait faire de même. J'aurais pu m'écrouler au sol tant la tension était importante : toutes mes inquiétudes étaient décuplées. Je craignais qu'il refuse cet amour, qu'il me dise que son cœur appartenait déjà à un autre... Car après tout, qu'est-ce qui me certifiait cette réciprocité ? Rien du tout... Bentley aurait très bien pu fausser les signes qui me confortaient dans l'idée qu'il pouvait éprouver quelque chose pour moi, simplement pour s'amuser, pour passer le temps... Je profitais de ses bras, de peur qu'il s'agisse de la dernière fois que nous pourrions nous étreindre de la sorte. Si jamais... Non, c'était impossible. Le destin nous avait réunis en ce jour hivernal de décembre, ce n'était certainement pas pour que nous nous oublions un mois plus tard ! Nous devions être relié par une connexion unique, que personne d'autre ne pouvait avoir, qui faisait de nous des âmes sœurs... Certainement pas une vulgaire amourette de jeunesse ! Les larmes auraient pu se mettre à couler à flot tant j'étais frustré, frustré de m'imaginer seul, loin de lui, n'ayant plus d'autre occupation que me cloitrer dans ma chambre à déprimer ! Je réprimais un sanglot naissant, l'imaginant désormais dans les bras d'un autre, ou encore d'une autre... Qui m'indiquait qu'il n'avait pas une petite amie ? Que je n'étais qu'un pari fait avec ses amis ? Qu'il n'allait pas m'avouer cela en riant ?

    Alors que je m'apprêtais à me détacher de lui avec dégoût, comme s'il venait véritablement de me faire cela, il me serra encore plus fort. Mon cœur se réchauffa soudainement : je prenais cela pour un non en lettre capital à mes cauchemars de tantôt, mais aussi pour un oui à nous deux, à un nous deux qui sera éternel. Je ... J'avais envie qu'il se taise, que je puisse l'embrasser, profiter de ses lèvres, de sa bouche... Concrétiser ce passage. Plus aucun centimètre ne séparaient nos deux corps tant il me serrait fort... J'aurais pu manquer d'air, j'aurais quand même voulu qu'il continue, ce qui n'était pas très loin de la vérité. Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Ces mots m'enchantèrent aussitôt, et grâce à eux, j'étais enfin certain - plus qu'avec cette étreinte - qu'il m'aimait. Le fait qu'il le prononce ainsi, de cette manière si attendrissante me donnait envie de passer le restant de mes jours avec lui. Don't break my heart. Pour quelle raison pourrais-je vouloir briser le cœur de mon Batman ? De l'être que j'aimais le plus en cette Terre ? Sentant ses jambes faiblirent, je capturais ses lèvres, espérant sans doute que ce baiser lui redonnerait de l'aplomb.

    Mes mains tremblaient presque lorsque je les apportaient à son visage. Notre baiser n'avait pour limite que l'air qui devait alimenter notre organisme, et j'aurais voulu que cela dure une éternité, que rien ne nous sépare. J'ai eu peur que... Commençai-je tout en calmant difficilement mon cœur qui battait à m'en rompre la poitrine. Que tu me dises non... Je pense que si... Juste un dernier baiser avant d'aller au bout de ma pensée. Tu n'aurais pas prononcé ces mots, je serais sans doute tombé dans les pommes : j'avais presque la respiration coupée... Je ne pourrais jamais me lasser de contempler son visage si parfait que je demandais encore et encore ce qu'il pouvait bien faire avec moi, lui qui ressemblait tant à Apollon ! Je passais une main dans ses cheveux, chassant les dernières gouttes d'eau qui y perlaient. Je ne te le dirais jamais assez : je t'aime... Et je te promets de ne jamais te briser le cœur... Promis-je avec un sourire.

    J'attrapais alors sa main, décidant que l'on s'était assez attardé ici et qu'il était grand temps de se réchauffer autre-part. Où ? J'en avais une petite idée, mais je craignais qu'elle ne soit guère bonne. Chez moi n'était sans doute pas le meilleur endroit pour emmener Ben, dans la mesure où ce n'était pas très beau, et pas aussi coquet que je l'aurais souhaité. Cependant je l'entrainais sous la pluie que j'espérai voir se calmer en direction de ma maison, avec crainte. Ma mère devait fort heureusement être absente, et mon frère... Surement en vadrouille quelque part, à s'envoyer en l'air, surement. Mon père ne faisait rien ces temps-ci, à part se souler quelque part je ne voyais pas bien comment il pouvait occuper ses journées... Suite à mes réflexions j'avais tout de suite bien moins envie de lui faire connaître mon chez-moi, si bien que je stoppais nos pas et lui saisis les deux mains. Je veux que tu me promettes une chose... Avançais-je tout en rougissant quelque peu. Je veux que tu me promettes de ne jamais me juger sur... sur ma famille, et tout ça. Que tu continueras de m'aimer même si mon frère est l'homme le plus détestable de toute la terre et que mes parents ne sont guère mieux ?
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    Lien du postDim 30 Sep - 10:45
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    - Jamais.

    Promis-je. Puis, j'effectuais le pas qui scellait le début de la fin de ma relation. Pas irréversible.

    * * *

    Trempé jusqu'aux os par la pluie, j’ôtais avec nonchalance la chemise qui collait à mon corps comme une sangsue, laissant mon torse sans défenses à la proie du contact glacial du sous-vêtement qui prenait un malin plaisir à me faire frissonner. Quant à la chemise ? Elle se retrouva éventuellement sur une chaise, afin de pouvoir sécher convenablement le aussi longtemps qu'elle le voulait. Au travers des stores tirés mais pas abaissés, l'on pouvait apercevoir les filets d'eau nuageuse qui tombaient à flots ... Bien que leur doux clapotis contre la vitre et le sol extérieur devraient me suffire à comprendre ce qu'il se passait à l'extérieur.

    Et pourtant, ce n'était pas l'extérieur qui m'intéressait, là, en l'occurrence. Il venait de refermer la porte, derrière lui ... L'étrange et lourde porte blanche, au deuxième étage, tout au bout du couloir, après celle de la chambre de son frère et celle des toilettes, qui renfermait son univers intérieur. Je m'étais permis de regarder un peu autour de moi en l'attendant, en attendant qu'il monte après que ses parents n'aient fini de lui parler ... Je m'étais permis de m'éclipser discrètement afin de ne pas non plus trop être intimidé par leur présence ici. Je souriais. Qu'étions nous ? C'était mon petit ami ? Je n'y voyais pas d'autre mot ... J'avais un petit ami. Quel jour heureux.

    Je devais avouer qu'il me devenait de moins en moins mystérieux, de moins en moins énigmatique, chaque fois que je le voyais ... Une parcelle de sa géographie se découvrait des nuages qui l'obscurcissait, me permettant ainsi de discerner mieux le paysage de sa personnalité. Au départ, cette familiarité m'effrayait ... J'avais peur qu'une fois que la brume qui troublait ma vue vis à vis de lui se dissipe, il ne perde tout son charme, tout son charisme, tout ce qui me poussait inconsciemment en sa direction. Et pourtant, étrangement, à présent que je pouvais discerner les limites de son âme, délimiter les extrémités de sa sensibilité, il ne me paraissait pas banal, au contraire.

    Passion. Un fruit, bâti à deux, qui peut durer un instant ... Ou une éternité. Un moment, malgré tout, figé dans le temps et le vent, à l'abri du mal et de l'obscurité ... Une singulière lumière visible uniquement à deux paires d'yeux, dont l'arôme n'était distinguable que par deux organes olfactifs et qui, au toucher, n'était palpable que pour les vingt doigts destinés à la tenir en main, ne devenant que vent et vide sidéral pour les autres malheureux tentant de s'en approcher de trop près.

    La porte se ferma dans un grincement assourdissant. Un frisson part de mes neurones centraux pour se rapprocher de mes organes sensoriels, me provoquant ainsi des frissons des plus désagréables. Je m'approche de lui, du soleil que seul je peux voir à la place de son coeur ... De cette chaleur consommante que je ne pouvais m'empêcher d'apercevoir dès qu'il lançait en ma direction son éclatant sourire. Timidement, mes lèvres se courbèrent elles aussi légèrement vers les cieux, cherchant à profiter autant que possible de ce moment étrange, un après midi de plus, où ni lui, ni moi, n'avions d'autres engagements que de profiter mutuellement de la compagnie de l'autre.

    Ma main prend les devants, se posant contre son torse, lui aussi imbibé de A à Z. Mes boucles n'en sont plus, maintenant qu'elles sont trempées, et se content de rester là, plaquées de part et d'autre de mon visage, tandis que je m'étais décidé d'enrouler mon autre bras autour de son cou. L'embrassant alors lentement et tendrement, je pris avantage de la légère force musculaire que je possédais pour effectuer un virage, lentement, avant de m'avancer, sans le quitter ne serait-ce qu'une seconde, le faisant, effectivement, reculer vers son lit.

    Je ne sais plus ce qui m'a pris à ce moment là. Une fièvre démoniaque s'étant emparée de moi, je me laissai aller à mes pulsions les plus profondes et dangereuses ; celles que j'attendais depuis le plus de temps et qui étaient, d'après les dires des autres, irréversibles ...

    - Je t'aime, Jake.

    Lui déclarais-je alors d'une passion enflammée.

    - Je t'aime, depuis le premier jour ... Si tu crois que je suis capable d'embrasser un parfait inconnu au beau milieu d'une ville que je ne connais pas dès la première rencontre, pour ensuite répéter l'offense à plusieurs reprises ...

    Il était allongé, à présent, et étrangement, c'était moi, celui qui l'empêchait de se relever.

    - Créature ravissante que tu es, tu me mets hors de moi. avouais-je finalement. J'ai du mal rien que d'essayer de garder mes mains loin de toi.

    Spoiler:


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