Where are you now i need you the most ? — with Noa(h)mour.
Ce soir, je suis attendu à une soirée dans une boîte de nuit à seulement quelques kilomètres de l'hôtel. Je n'ai pas le droit d'arriver en retard et pourtant, je le suis déjà. Mes amies m'ont ordonné de venir et même si ce n'est certainement pas mon genre de me plier aux envies des autres, cette fois, je n'ai pas envie d'être reniée à vie en plein milieu du summer camp. J'avais mis une robe moulante, des talons hauts, un maquillage naturel, le tout pour être désirable à souhait et au moment où je me dirigeais vers la porte de ma chambre d'hôtel pour sortir, quelqu'un frappa. Je fronçais légèrement les sourcils avant d'ouvrir et de tomber nez à nez avec mon ex meilleur ami... un bouquet de fleurs à la main. Sérieusement ? « Je n'ai pas le temps là » m'exclamais-je en fronçant les sourcils. Je claquais la porte de ma chambre derrière moi pour la fermer et je passais devant lui avant de m'enfuir en courant en direction de la sortie sans même lui donner le temps de réagir.
Where are you now i need you the most ? — with Noa(h)mour.
J'ouvrais vivement la porte, tombant nez à nez avec Noah. Ce n'était clairement pas le moment. Je n'avais pas de temps à lui consacrer malheureusement. Là, j'étais prête à rejoindre mes copines pour m'amuser, certainement pas pour entre mon meilleur ami pleurer. Je veux dire, ce n'est pas que ça me dérangeait, mais depuis le temps qu'on n'avait pas parlé, il aurait pu revenir bien avant... Cela datait d'avant le summer camp et là en voyant sa tête, j'avais la vive impression qu'il revenait vers moi plus parce qu'il avait le moral dans ses chaussettes plutôt que pour me retrouver. Je fermais la porte de ma chambre, ayant toutes mes affaires en mains. Je n'allais pas traîner plus longtemps et mon comportement sembler étonner Noah qui restait planté sans dire un mot, seul le cliquetis des gouttes provenant du bouquet de fleurs était là pour briser le silence. D'ailleurs, je doutais qu'il ait acheté les fleurs, il devait les avoir pris sur son chemin, dans un vase de l'hôtel. Je n'avais pas le temps de relever ou même de lui parler. De toute façon, j'étais déjà partie. Je courrais dans les couleurs pour rattraper mon temps perdu et je me mis à grogner en entendant la voix de Noah à ma poursuite. Une main froide et humide me saisit désagréablement, ne manquant pas de me mettre de mauvaise humeur. « Je n'ai pas le temps, plus tard ! » m'exclamais-je sèchement en tirant sur mon bras pour qu'il le libère afin de me remettre à courir. C'était drôle, j'avais l'impression de vivre la scène d'Alice au pays des merveilles, quand Alice court après le lapin blanc. Noah était Alice.
Where are you now i need you the most ? — with Noa(h)mour.
Je n'avais pas grogné, mais c'était presque pareil. Je n'avais pas envie que le m'embête, surtout pas maintenant alors que je viens de finir de me préparer pour ma soirée et que je suis en retard pour m'y rendre. J'avais promis à mes amies que je serais présente et ce n'était pas Noah et son bouquet de fleurs dégoulinant qui allait me faire changer d'avis. Je me crispais en le regardant, lui disant que je n'avais pas le temps avant de m’échapper. Le problème, c'est que Noah est quelqu'un de têtu et bien sûr, il me rattrape en espérant certainement que je vais cesser de courir en direction de mon rendez-vous. « Plus tard quand ? Tu peux arrêter de faire comme si je n’existais pas ! » - « Non ! » lui criais-je en retour, légèrement essoufflée. Je m'en fichais pas mal qu'il me hurle dessus. J'avais quelque chose à faire, c'est tout. « Parfait, t’as gagné. Je reste là, je ne bouge pas. ». Et bien qu'il en soit ainsi. Je continuais ma poursuite, ralentissant un peu la cadence avant de m'infiltrer dans l’ascendeur. J'en profitais pour revoir mon maquillage, espérant qu'il n'y ait pas de retouche à faire et quand les portes s'ouvraient, je restais bloquée. Pourquoi ? Mon meilleur ami était là dans le hall, en train de cracher ses poumons. Je refermais mon petit miroir avant de sortir de l'ascenseur et de passer à côté de lui avec un sourire satisfait sur les lèvres. « Tu croyais quand même pas que j'allais prendre les escaliers avec des talons pareils ? » lui demandais-je en le dépassant, continuant ma marche. Noah me suivait encore et sans le regarder, je m’exclamais, « Tu as dix minutes. Le temps que mon chauffeur m'emmène jusqu'à mon rendez-vous. ». Ça m'arrivait pas souvent, mais des fois, j'aimais bien faire ma diva.