Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityIls n'ont pas de pain ? Qu'ils mangent de la brioche !
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    Ils n'ont pas de pain ? Qu'ils mangent de la brioche !
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    Lien du postMer 29 Juin - 15:04
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    « Ils n'ont pas de pain ? Qu'ils mangent de la brioche ! »,
    ft. DENISE & CLAY


    Travailler le jour du Seigneur... On dit souvent que le crime de connait pas de repos et cela fait maintenant quelques années que j'en ai saisi le sens et toute l'ampleur. Entre être d'astreinte ou de service un week-end, je ne sais pas ce qui est le mieux. Au moins les hauts-gradés restent chez eux même s'ils doivent répondre présents au moindre problème. En ce qui me concerne, je suis bien loin de pouvoir prétendre à ce genre d'avantages bien que j'aimerais rester pénard dans mon plumard en bonne compagnie. Il me tarde d'ailleurs que cette journée se termine. Mais avant, nous devons moi et mes hommes nous acquitter d'une tache ingrate dont je me serais bien passé.

    C'est un dossier qui traine depuis quelques temps, à priori rien d'alarmant vraiment, mais qui justifie une brève visite à domicile histoire de boucler l'affaire. Sans doute n'est-ce qu'un malaise ressenti par ce voisin venu déposer plainte parce qu'il en avait assez de voir, à quelques mètres de son palier, s'agglutiner en masse des sdf. Faut le comprendre. D'un coté, s'il a menti et porté de fausses accusations juste d'en l'espoir de s'en débarrasser, je ne saurais l'en blâmer parce que moi aussi ça me ferait bien chier de les voir s'attrouper chaque semaine presque devant ma porte. Enfin toujours est-il qu'il nous a laissé sous-entendre que de curieux sacs cellophanisés s'échangeaient de mains en mains pour finir dans le fond d'un sac de sport.

    Voilà pourquoi nous partons à trois dans un véhicule étatique, aisément repérables par nos gilets estampés du sigle de notre service, DEA imprimé dans notre dos. Il y a déjà la queue lorsque nous nous arrêtons aux abords de l'église et il est surprenant de voir que si ces personnes n'ont que très peu pour survivre, ils font néanmoins preuve de civisme et de savoir-vivre. Ils patientent calmement les uns derrière les autres afin de pouvoir quémander un plateau de nourriture et un ratio de conserves en guise de trophée. Et pendant que l'un des sous-officiers s'active à faire sortir notre chien par le haillon arrière de la voiture, nous autres nous nous dirigeons vers le petit établi, table sommairement disposée, pour accoster le premier bénévole à notre portée. A ma grande surprise c'est une petite jeune qui s'occupe de les servir un par un. Manquait plus que çà, je dois m'entretenir avec une sous-fifre à présent, quoi de mieux pour perdre du temps... " C'est qui le responsable ici ? " que je lui demande sans même me présenter. Et tandis que je l'écoute attentivement me répondre, l'un des clochards à coté se met subitement à tousser, crachant ses poumons à moitié. Par instinct, je me suis donc écarté légèrement avant de la couper: " Vous devriez peut-être porter un masque et des gants..." Ne sait-on jamais quelles saloperies peuvent vous refiler ces gens.  

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    Lien du postJeu 30 Juin - 22:53
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    Ils n'ont pas de pain ? Qu'ils mangent de la brioche !
    ft. Clay Fitz. Cooper


    Il y avait moins de monde qu'un jour de plein hiver, mais leur déjeuner avait tout de même du succès. Les gens se succédaient sagement dans la file et partaient s'asseoir, plateaux à la main, depuis onze heures trente. Cela rappelait à Denise sa participation à l'association de solidarité de South Lake City, où, étant encore lycéenne, elle s'occupait toute l'année de l'organisation des repas gratuits à l'église de la ville. Un tel investissement de temps lui était impossible maintenant, mais lorsqu'elle avait entendu parler d'une association similaire à laquelle elle pouvait adhérer le temps d'un été, elle avait sauté sur l'occasion. À part une semaine chez ses grand-parents dans l'Utah, elle allait passer le reste de l'été à Cambridge, et ne voulait pas gaspiller de temps pour autant.

    Denise slaloma entre les hommes et femmes alignés et rejoignit la bénévole qui s'occupait du service. Elle lui glissa à l'oreille ce que leur responsable lui avait dit, en laissant transparaître sa déception : il allait falloir limiter les quantités pour que tout le monde puisse être servi. Encore derrière le buffet installé face aux grandes portes de l'église, elle aperçu dans l'embrasure trois hommes de la brigade des stupéfiants, à en juger par leurs gilets, entrant dans l'édifice. Les têtes se tournaient peu à peu vers eux, et Denise préféra aller directement à leur rencontre pour n'inquiéter personne. "Je m'en occupe", glissa-t-elle à sa camarade avant de passer entre deux tables et de se poster devant le policier le plus proche, rassurant d'un sourire certains visages anxieux.

    "C'est qui le responsable ici ?", demanda l'homme, sans dissimuler un certain agacement. "Wallace Campell, il a eu une obligation il y a quelques minutes et nous a laissé gérer le service...". Elle avait répondu rapidement pour ne pas lui faire perdre de temps, mais le flic fit un pas sur le côté, soudainement dérangé par quelque chose, et lui coupa la parole : "Vous devriez peut-être porter un masque et des gants...". Denise le dévisagea, incrédule, avant de comprendre de quoi il s'était écarté : Jim, vieil homme habitué des repas de charité, mais aussi de la cigarette, venait de tousser à côté d'eux. Elle se retourna : il marchait vers la fontaine d'eau. Elle adressa ensuite un sourire qui se voulait froid à son interlocuteur, et lui répondit avec son calme indéracinable que cela n'était pas nécessaire.  

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