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I LOVE HARVARD
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    Got a secret, can you keep it - Kyla
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    Lien du postJeu 16 Juin - 22:04
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    ✧ New-York, Ambassade des Pays-Bas, 15 juin 2016. ✧Kyla & Noah

    Je n’en revenais toujours pas. Du coup fourré que m’avait fait l’autre conasse de Sage. Se frapper sur la gueule toute seule et m’accuser de l’avoir battu. Appeler les flics, me laisser pourrir en garde à vue. Evidemment ils ont appelé mon père. Evidemment, il a refusé de payer la caution, « ça lui servira de leçon », pauvre con. J’étais énervé comme un chien, au-delà encore, tétanisé. Parce que les conséquences allaient être terribles pour moi, et Sage n’avait pas conscience d’à quel point. Elle avait assisté à une prémices de scène sordide, mais ce n’était que la face visible de l’iceberg. Plus tard, ça serait pire. Mon père avait passé à peine quelques heures à Cambridge et prenait la route pour New-York. Il me sommet de le rejoindre le lendemain, impérativement. Je dois me rendre à cette réception à l’ambassade néerlandaise, faire bonne figure tandis que mon père me traitera comme un chien. Valait mieux pas que je discute, et sérieux, j’appréhende. J’appréhende affreusement, mon père est plutôt du type violent et je le connais. Il ne laissera pas passer cette histoire avant des semaines. Même si je lui dis que ce n’est pas ma faute. Pour lui, c’est toujours moi le fautif, toujours moi le gamin. Il m’avait renvoyé son jet privé pour rejoindre la grosse pomme, au moins, je n’avais pas à m’accommoder de la populace. J’observais le ciel par la vitre et j’avais l’estomac noué. De plus en plus, mon visage contracté. Une peur qui n’osait pas s’exprimer. Je serrais les dents, prenaient mon mal en patience et priait pour que cette soirée se passe très vite. A l’atterrissage une limousine m’attendait.  Elle m’a conduit à l’hôtel de l’ambassade où j’allais loger cette nuit. Je rasais les murs pour ne pas croiser mon père maintenant, je ne suis pas du tout prêt à l’affronter. Et une fois dans ma chambre, je me pose sur mon lit, tente de reprendre mes esprits. Quand la porte frappe. Une seule fois, une seule lourde fois. Je reconnais mon père, chacun de ses gestes est lourd de signification. J’ai encore les bleus qu’a laissés Wade sur mon visage et quand j’ouvre la porte, je vois mon père là, face à moi, qui me jauge de haut en bas. Il entre et me colle une grosse gifle, je ne gémis pas, je ne bouge pas, je ne dis rien. A force je suis habitué. Je relève mes yeux vers lui, rougit par la peine et la haine, de son air impérieux il me lance : « Tâche de venir accompagner ce soir ». Et il s’en va. Me laissant moi, là, humilié, avec l’envie de tout casser dans cette piaule. Les heures passent et je tente de faire avec le calvaire qui m’attend. Je ne connais pas de fille et n’ai pas de copine. Heureusement, je suis assez fortuné pour me permettre une escorte de soirée. Et c’est ce que je fais. J’appelle l’entreprise et en demande une pour huit heures. On me dit d’aller consulter le catalogue, mais je n’ai pas le temps, je leur demande une fille de mon âge, brune, jolie et bien éduquée. Mes seuls impératifs. J’enfile un costume noir sur ma chemise blanche, tente de maquiller et ma lèvre fendue tout à l’heure par mon père, et les bleus sur le nez et les tempes laissés par Wade et je descends à la réception. Je ne vois personne, m’impatiente presque même si j’ai dix minutes d’avance. Ce n’est pas ma faute, je suis toujours sous pression quand le grand paternel est dans les parages. Et j’attends l’arrivée de ma compagne éphémère, là, devant la porte vitrée de l’hôtel.








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    Lien du postVen 17 Juin - 22:46
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    " Non mais c'est la dernière fois. J'arrête après " Soufflais-je fortement au téléphone. J'avais pourtant bien dis que j'arrêtais les soirées escort. Alors ok, ça paye bien et tout ça mais si je veux redorer mon image auprès de certaines personnes et me faire accepter dans la confrérie où je crèche depuis quelque jour, il faut commencer quelque part. Et ce quelque part, c'est ici. Je me tâte à refuser mais c'est un dernier contrat et un gros contrat. Quand j'entends la somme qu'il me propose, le trajet jusqu'à l'aéroport, l'avion et tout à leurs frais, j'accepte. Faudrait être bien conne pour refuser un tel truc et s'il y a bien une chose que je ne suis pas, c'est conne. Je bourre quelques affaires dans mon sac de voyage et file en centre ville acheter une robe bien trop cher pour ce que je m'apprête à faire. Mais bon, c'est un gros client pour une soirée dans une ambassade alors forcément, je ne crache pas dessus. Le trajet est long, bien trop long et j'en ai assez d'être à côté d'une mère et de son fils qui braille. Arrivée, direction le bel hôtel qu'on m'a assigné pour la soirée. Je me prépare, coupe mon téléphone personnel et prends le temps de manger quelque chose parce que je n'ai pas mangé depuis hier et qu'on ne mange jamais pour de vrai dans ce genre de soirée. Je déteste ça. Ouai, concrètement, je crois que la chose que je déteste le plus dans ces soirées, dans ce monde, c'est qu'on ne bouffe pas assez. Les truc miniatures, c'est pas trop mon truc. Quand j'ai un truc dans la bouche, il faut que ça vaille le coup ! La robe moule chaque partie de mon corps, met en valeur mes fesses et ma poitrine. Autant le dire, c'est une dernière soirée qui en vaut le coup. Je sors le grand jeu une dernière fois. Il est moins dix quand je quitte ma chambre, pochette en main. Dernière retouche minute dans l'ascenseur et je me dirige vers le seul homme en costume présent dans le lobby. Comment il m'a dit qu'il s'appelait ? Monsieur D'Aremberg ? Camembert ? " Monsieur D'Aremberg ? " Lançais-je avec mon plus beau sourire avant qu'il se tourne et que mon visage se déforme légèrement. Oh, super. Génial. Bien. " T'es mal maquillé, on voit très bien que Wade t'a défoncé " Soufflais-je en m'approchant de lui avec un large sourire. Je lui propose mon aide ou pas ? Non, je crois pas.
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    Lien du postSam 18 Juin - 2:17
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    ✧ New-York, Ambassade des Pays-Bas, 15 juin 2016. ✧Kyla & Noah


    Je suis stressé comme un âne. Ma cravate me sert, même mon costume m’étouffe. Et je suis angoissé comme un porc. Putain, si je pouvais me lâcher, juste deux secondes, j’exploserais tout ce qui se trouve dans ce hall. A commencer par la réceptionniste, puis l’ouvreur, les tables, les fauteuils et le bar là bas. Eclater la gueule du serveur sur les bouteilles. Et vis versa. Je touche frénétiquement mon nœud de cravate, le réajuste, le desserre, le serre. Je n’ai pas envie d’aller à cette soirée, je n’ai pas envie d’être ici, je n’ai pas envie de voir mon père, et j’ai encore moins envie de tenir la conversation à une inconnue. Je reste debout là, face à la porte d’entrée, regardant de temps en temps ma montre. Je suis en avance, je le sais. Mais je le fait comme pour me rassurer : plus vite elle arrive, plus vite on part, plus vite la soirée se passe, et plus vite j’oublie. Je suis debout, dos à la réception, une main grattant ma nuque quand j’entends une voix féminine appeler mon prénom. Je me retourne et je me fige. Instantanément. Ma main reste scotchée à ma nuque, comme s’il ne m’était plus possible d’esquisser le moindre geste. C’est une blague ? Qu’est ce qu’elle fout là ? Sérieux, ma vie entière est un immense sketch, et le sort ne se fatigue pas de me faire la misère. Je réussis à reprendre mes esprits, feindre un sourire insolent, descendre ma main, les mettre dans mes poches. Regagnant en assurance, mes airs impérieux. En fait, ça ne pouvait pas mieux tomber. Kyla escorte girl c’est genre le plus beau scoop de l’univers. Et l’avantage à me retrouver dans cette situation plus qu’inconfortable, c’est que je ne vais pas me laisser abattre. Je ne vais pas me montrer faible ou fragile vis-à-vis de tout ce qu’il m’arrive, par principe, par fierté.  A la place de quoi, Kyla devient la victime toute désignée de ma haine, le punching ball de ma colère. J’esquisse un sourire en coin, narquois, arque un sourcil : « Et toi un peu trop maquillée, j’ai demandé une escorte, pas une prostituée ». Du tac o tac. Impérieux, amusé, insolent. Je m’avance vers elle, sort ma main droite de la poche de mon pantalon et comme le veut la tradition, même en temps de guerre, j’attrape sa main à elle et lui fait un baisemain. Avant de me redresser, de la jauger de toute ma hauteur : « Je dois probablement être en plein cauchemar », sarcastique, ironique, me moquant de moi-même, sourire aux lèvres. Et j’ouvre la marche d’un bras, l’invitant à avancer : « La voiture nous attend, il ne faudrait pas nous mettre en retard ». Et tandis que nous passons la porte d’entrée de l’hôtel, je glisse avec une fausse subtilité démoniaque : « Tu m’explique ou je laisse libre court à mon imagination débordante ? ». Oui, parce que même si je suis stressé, même s’il faut y aller, cocotte, t’es probablement une des filles qui m’énervent le plus à l’université et ce soir t’es là à jouer mon escorte. C’est quand même dingue !  








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    Lien du postMer 22 Juin - 1:08
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    J'arrête l'escorting. Ça ne me plait plus, j'en ai marre de jouer les filles heureuses, souriantes et de faire la conversation avec des gens que je méprise ou presque. Mon répertoire est plein de ces noms qui pourraient me faire gagner des milles et des cents en quelques heures mais ça ne m'intéresse plus. Mais quand on voit la destination, le salaire de cette dernière soirée et bien... Voilà. L'argent appel l'argent et quand on y pense, je ne serai pas contre une nouvelle garde robe ou une belle avance pour un appartement parce que je ne sais pas si je vais réemménager avec Dante après le Summer Camp. Pour le moment, je préfère squatter à la Eliot House avec Cole. Ouai, c'est mieux, terriblement mieux. J'arrive et quand je reconnais Noah, de drôles de sentiments prennent possession de mon corps. Je suis heureuse de le voir là, comme ça, défiguré, salement maquillé et encore plus quand je sais à quelle nana il est attaché. Parce qu'on va pas se voiler la face, il s'est laissé escorter par Sage à la soirée mather et je sais ce que la brune ressent pour lui. " Pourtant t'es habituée aux call-girl, aux putes et tout ce qui va avec non ? Je voulais pas trop de dépayser " Oh, tu veux jouer à ça ? Bien, t'as trouvé la bonne adversaire. " Non sérieux, on voit que t'as pris un coup dans la gueule, je peux ? " Demandais-je sagement. Pas que j'ai envie de lui venir en aide mais j'aimerais bien qu'il ne me foute pas la honte. Il ne s'est jamais fais tabasser pour être aussi pourri en camouflage ? J'ai des mois de pratique, on peut faire ça rapidement. En tout cas, je ne le touche pas avant d'avoir son aval. Je tiens à ma vie. Il prend ma main et l'embrasse. Je me retiens de rire. " On me l'avait jamais fais celle là, c'est plutôt mignon... Le grand méchant Noah qui se transforme en petit mignon " So cute. Mais il me rappelle terriblement Cole, doux comme un agneau quand il le veut et un vrai batard quand il le souhaite. Bipolaire ? Non. Juste un petit coeur dans le corps d'un grand méchant loup élevé à la dure par papa et maman et cette mondanité. On est dans un aquarium ici et les requins se battent. Bouffe ou sois bouffé. On file rapidement vers la voiture. Je m'attends à une belle voiture, une grande limousine. Celle de Cole me manquerait presque. Je le regarde, mon bras enroulé autour du sien et ris légèrement. " Je te dois quelque chose ? " Non. Mais bon, il va s'imaginer que je suis pauvre, que je veux du fric et que je suis proche de Cole pour ça. Si seulement tiens. Y aurait pas de sentiments inclus et ça serait tellement plus facile. " C'est pour me faire un peu de fric. Rire avec des friqués, battre des cils et les complimenter pour qu'ils soient contents... Rien de folichon. Ça m'éclate " Enfin, ça m'éclatait. " J'avais arrêté mais j'étais la seule brune sexy de libre alors je rempile juste pour toi, j'espère que t'es heureux " Autant que je le suis. Proche de zéro quoi ! Yeaaaaay !
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    Lien du postMer 29 Juin - 1:20
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    ✧ New-York, Ambassade des Pays-Bas, 15 juin 2016. ✧Kyla & Noah


    Mon visage stigmatisé s'étire malgré la douleur quand je me retrouve face à Kyla. De l'impertinence ? Sans doute. Doublement hors de question de se montrer faible ou fragile, surtout pas devant cette langue de vipère. L'ironie du sort, le cauchemars somnambule. De toutes les escorte présentes dans cette ville, il a fallu que je tombe sur elle. Et j'eus un instant de crispation à l'estomac en imaginant Cole au courant de ce concours de circonstance. Ravalant bien vite ma salive et mes doutes, je laissait Mister Hyde prendre les commande de mon esprit et affichait un sourire insolent qui voulait dire « que la partie commence ». A dire vrai, je ne connaissais que très peu cette fille. Je la déteste par principe : d'abord c'est une fille de caractère avec qui je n'ai pas couché, donc je la hais. Ensuite, elle a toujours ce regard noir, juge inquisiteur, chaque fois qu'elle pose les yeux sur moi. Je ne sais pas exactement ce que j'ai pu faire pour qu'elle me méprise – pour beaucoup de gens mon existence est une raison suffisante – mais je dois admettre que dans le cas présent notre inimitié est une aubaine. Nous avons, visiblement, tout deux une chose à cacher, elle son métier, moi la relation avec mon père. Et au milieu de cette hypocrisie nous braillons comme des ânes l'un contre l'autre. La partie ne peut qu'être amusante : « Les filles que j'ai l'habitude de côtoyer font des trucs délirants avec leur langue.. ». La vulgarité subtile, l'insolence frontale. Sarcastique, ironique, narquois et malicieux. Mes sourcils qui se haussent, mon sourire qui s'étire, qui voulait dire "tu veux vraiment ressembler à ces filles dans ma tête ?". Elle cherche à me piquer, naturellement je la contredis en relevant tout le paradoxe de sa pensée. Et me baisse pour baiser sa main comme il est de coutume de le faire. Lorsque je me relève elle me propose d'arranger mes couleurs et j'acquiesce, restant là, face à elle, de toute ma stature. Moins ça se voit, moins mon père me fera de remarque, alors autant céder : « Fais attention, ça me fait encore mal à l'arcade ». Normale, elle n'est pas dû à Wade cette blessure mais à l'énorme gifle orchestrée par mon père quelques heures plus tôt. Et je serre les dents sans le montrer pendant que Kyla s'applique à arranger mon faciès et se moque de mes attitudes nobles. Je roule des yeux au ciel, feignant d'être exaspéré : « Mon comportement n'a rien de « mignon », c'est la tradition. Une chose difficile à comprendre, je suppose, pour une roturière », et je la taquine encore. En vrai, je ne connais pas ses origines, je m'arrange de suppositions. Et nous marchons tout deux vers la voiture diplomatique à la plaque d'immatriculation rouge, son bras dans le mien : « Je te paye pour m'amuser, alors je t'en prie, raconte moi l'histoire de la jolie Kyla, étudiante le jour, escorte la nuit ». Et je tournais le visage vers elle d'un sourire moqueur : « On dirait le scénario d'un film porno, c'est presque … excitant », dis-je, exagérant la perversité de mes propos, avant de l'amener devant sa portière où le chauffeur s'occupait de l'installer. Et d'aller à la mienne pour être installé à mon tour. Tous les deux sur la banquette arrière, ça continue : « ça … t'éclate de passer pour une prostituée ? Une fille légère et facile ? De troquer ta réputation et la manière dont les gens te perçoivent pour … de l'argent ? », feignant le dégout, j'évitais de croiser son regard avant d'arranger mes cheveux en me regardant dans le rétroviseur. Me réinstallant je poursuis : « Brune sexy … j'aurais dû préciser "sympa" », la narguant, évidemment, tandis que le chauffeur commençait sa course direction l'ambassade. Je me tournais vers elle légèrement, sans ne rien faire ressentir de mon état de panique intérieur. Mon père me ferait payer cher le moindre faux pas : « On répète le scénario ? », je posais enfin mes yeux dans les siens, un peu plus sérieux : « Pour tous les gens présents, tu es ma petite amie. Tu étudies le droit à Harvard, tu es en troisième année et pendant ton temps libre, tu préside une association qui parraine les enfants défavorisées des favelas brésiliennes. Ah et on s'est rencontré à la bibliothèque. »; Ma vie est un putain de mensonge permanent.  Je me regardais de nouveau dans le rétroviseur avant de revenir vers elle : « Comment tu me trouves ? Ça va ? Je suis moins amoché que tout à l'heure ? ». Étant donné mes gesticulations et la vitesse à laquelle je parle, Kyla pouvait aisément deviner que cette soirée ne me mettait pas franchement à l'aise.






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    Lien du postMer 29 Juin - 12:41
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    Je le regarde et lève les yeux au ciel. Est-il au courant qu'il est littéralement entrain de se venter des exploits des putes qu'il enchaîne alors qu'il parle à la meilleure amie de Sage ? De celle avec qui il couche et qui me raconte tout ? Oh Noah, je serai toi, je fermerais ma grande bouche. Mais je ne dis rien et hausse les épaules. " Qui te dit que je ne suis pas douée avec ma langue ? " Lâchais-je non-chalamment. Je pourrais très bien lui dire d'aller demander à Cole mais je doute qu'embarquer l'Eliot dans ce genre de choses soit l'idée du siècle. Il sait ce que je fais mais il croit que j'ai arrêté mes petites histoires. Ce qui est le cas à vrai dire sauf aujourd'hui. Enfin, je me dis qu'avec Noah à mon bras, pas trop de soucis, le jeune Smythe-Wildingham n'aura pas trop de soucis à ce faire. De toute manière, il n'a de soucis à se faire de personne. En tout cas, cette entrevue risque d'être haute en couleur, sans soucis aucun. J'ouvre mon sac et sors ma poudre sans écouter que ça lui fait mal. " Tais toi et bouge pas " Lâchais-je en m'appliquant tant bien que mal. Je connais trop bien ces bleus, ces coups qui te dévisagent et l'art de les camoufler. Triste passé qui refait surface et je ne le supporte pas. Il me faut de longues secondes pour reprendre mes esprits, pour ne pas m'énerver après son visage, ne pas lui infliger un coup pour lui faire encore plus mal. Je sais qu'il s'est battu avec Wade mais quoi ? Est-ce que certains de ces stigmates est dû à une altercation avec Sage ? S'il lève la main sur elle, je lui casse les genoux, sans soucis aucun. Je suis perdue dans mes pensées quand ses lèvres se posent sur ma main après avoir rangé tout mon petit bordel. Et ça me fait réagir. " Et bien, il va falloir apprendre à tes congénères quelles sont les manières et traditions alors " Soufflais-je en levant les yeux au ciel comme pour dire qu'aucun de ses connaissances n'est du genre à faire un baise-main à mon arrivée. C'est plutôt bonjour, qui êtes-vous, qu'attendez-vous de moi, voilà mon prix. Ouai mais avec Noah, pas la peine de s'attarder sur la moitié de ces choses. Je l'écoute et souris légèrement. " Alors... Mon histoire c'est que.. " Je me suis fais violer et battre pendant des semaines quand j'étais en Russie, avec un homme ayant plus de pouvoir que toi. Et que c'est ma façon de me sentir vivante, de reprendre le contrôle de ma vie parce que là, tu ne me feras rien faire de ce que je ne veux pas faire. Comme si j'allais me confier. " Ce ne sont absolument pas tes affaires " Lâchais-je avec un sourire sur le visage. Tiens, je me demande s'il est au courant de l'article de Lyra qui a affiché au grand public l'infidélité d'un bon nombre de ses connaissances ou amis. Enfin, si tenté que ce type au caractère imbuvable ait des amis, autre que ces gosses de riches d'Eliot. Assise dans la voiture, je tire légèrement sur ma robe pour ne pas la froisser et les mots qu'ils prononcent glissent sur ma peau. " Si tu savais ce que je pense de l'avis d'autrui et de la réputation qu'on me colle " Il n'y a qu'avec ceux que j'aime que je suis réellement moi de toute façon. Baptiste, Dante, Royce - quand il ne saute pas Hippolyte - Sage ou bien encore Athéna, Emilia, Madisson et Cole. Surtout Cole. Et je sais ce qu'il pense de ça, bien entendu. Et je l'ai écouté. Et entendu. " Et puis tu sais, j'ai une jumelle alors je peux tout lui mettre sur le dos " Lançais-je en haussant les épaules. Mais ce n'est pas mon genre. J'accepte très bien ce que je fais et il sera le dernier. Parce que le Summer Camp arrive et que j'ai envie de partir du bon pied en cette nouvelle année scolaire. J'ai le temps, mais je n'aime plus forcément ce que je fais alors... Je n'aurais qu'à demander à papa et maman de rallonger le virement mensuel que je reçois si je suis dans le besoin parce que mon mode de vie a bien changé. Je l'écoute me répéter mon petit scénario et souris. C'est presque ma vie ça, niveau ingéniosité, on repassera. " Quatrième année de droit, je préfère " Soufflant, sachant pertinemment qu'il refusera. " Les enfants défavorisés des favellas brésiliennes... Et mon bronzage est la preuve que j'y ai passé quelques temps il y a peu " C'est plutôt les heures à faire la serviette au bord de la piscine au Chili mais soit. " Bibliothèque ? J'aurais plutôt dit dans la salle de spectacle d'Harvard parce que tu étais là pour te changer les idées de tes longues journées de fils de diplômate et tu as vu la sublime Kyla danser sur scène. Ça a été le coup de foudre, une femme si souple avec tant de charisme... Et ça réveillerait ta sensibilité " Soufflais-je avec un léger sourire sur le visage. Sensibili-quoi ? " Allons-y pour la bibliothèque " Lançais-je en levant les yeux au ciel. que c'est pourri comme rencontre mais bon. Je le regarde et souris légèrement, glissant deux doigts dans le col de sa chemise juste pour voir si à force de gesticuler comme ça, il n'a pas collé du fond de teint partout. " Parfait " Pas lui, mais le personnage qu'il incarne oui. " Ces gens n'écoutent qu'eux de toute façon. Tu peux leur dire tes pires secrets et demain, ils auront oublié " C'était mon triste constat. Personne n'avait remarqué qu'un certain nombre des secrets noirs que Lyra avaient balancé venaient de mes clients. " Si on se perd dans les mensonges qu'on raconte, tu me laisses gérer " Embobiner les gens, ma grande spécialité. La voiture ralentit et je lui souris légèrement. " Alors Amour, on y va ? " Lâchais-je, arborant mon plus beau sourire alors que la porte s'ouvre de mon côté, bien évidemment.
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    Lien du postJeu 30 Juin - 20:38
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    ✧ New-York, Ambassade des Pays-Bas, 15 juin 2016. ✧Kyla & Noah

    Je ne sais pas ce que j’ai bien pu faire à cette fille, mais c’est amusant de voir la manière dont elle me dénigre gratuitement par son regard, ses soupirs et ses yeux qui roulent au ciel. C’est étrange, elle se présente comme une escorte, pour autant, elle a les manières d’une pimbêche des beaux quartiers. Ce genre de Queen B, de Regina George en puissance. Les filles que j’ai l’habitude de fréquenter à l’Eliot ou dans mon entourage. Si elle n’avait pas été la petite amie, ou plutôt, propriété de Cole, je m’en serais amusé autrement. Avec probablement bien moins de respect, plus de mesquinerie et de malice. Heureusement que ma loyauté envers le britannique pose des limites à ma saloperie. Connard, mais pas trop : « Si tu étais aussi douée que tu le prétends, tu serais dans le lit à ronronner dans les bras de Cole plutôt que de jouer mes petites amies », haussement de sourcil provocateur. Pique ô combien odieuse, c’est bas de se moquer de sa relation, de lui faire sentir subtilement qu’elle ne représente rien d’important pour Cole. Alors que c’est faux, je le sais bien. Mais rien que pour son regard colérique, ça valait la peine d’être insolent. Tais-toi et ne bouge pas. Je sers les dents, vraiment fort. Parait que les hommes sont des chochottes quand il s’agit d’être soigné, je ne déroge pas à la règle. Tout ce make-up, ce condensé de produit chimique, me brûle les éraflures et la brunette a l’air de s’en amuser : « Quoi, tu commences déjà à me donner des ordres ? », sourire narquois au coin des lèvres, fausse séduction de pacotille, le chaud et le froid à la fois. Et elle est ailleurs, le regard vide. Et je la salue comme un prince : « Dresser les primates sans aucune éducation, ce n’est pas vraiment ma vocation », l’arrogance, la prétention, la supériorité ontologique. Et nous marchons tout deux vers la voiture où nous prenons place : « Ce ne sont pas mes affaires ? Oh, tu me vexerais presque », je feins de porter la main à mon cœur comme si elle m’avait blessé : « Moi qui pensait que nous partagions tout toi et moi », et je sur-joue encore, bien que ma curiosité soit bien piquée. Et nous sommes dans la voiture. Dommage qu’il n’y ait rien à boire, un verre m’aurait décrispé, détendu. Je sens au fond de moi la vague de panique, l’appréhension. Je voudrais être n’importe où plutôt qu’à cette soirée avec mon père. Je tourne lentement le visage vers elle, l’ironie, la provocation acerbe dans mes yeux : « Pourtant, tu devrais porter un peu plus d’attention à ta réputation. Moi par exemple, je ne pourrais jamais être en couple avec une fille qui passe pour une prostituée aux yeux de toutes mes connaissances », énième référence à Cole. Comme pour jouer sur la carte des apparences : un mec de son rang ne sortira jamais avec une fille de ce genre de réputation, réveille-toi. Et je me regarde dans le rétroviseur, recoiffant, renouant la cravate, rongeant mes ongles d’anxiété. Je n’arrête pas de la piquer, mais en vrai, au fond, j’ai besoin qu’elle me rassure : « Une jumelle ? Quoi, Satan a pensé qu’une seule comme toi ce n’était pas suffisant ? », je riais, amusé par mes propres blagues, avant de répéter le scénario de la soirée plus sérieusement : « Quatrième si tu veux, l’essentiel étant que tu puisse en parler un minimum, il y a deux avocats de la cour pénal international et mon père voudrait nous les présenter ». Ma jambe remue d’anxiété, je me ronge encore les ongles comme un enfant. Et je me stoppais net quand elle réécrivait le scénario de notre rencontre en la regardant d’un air perplexe : « Sublime ? ». Stoïque, je me moquais d’elle rien qu’en la fixant, avant de reprendre : « On en reste à la bibliothèque, ça fait intelligent et bosseur ». Et je me rapprochais à peine de quelques centimètres d’elle, la narguant d’un sourire narquois : « Et c’est TOI qui a trouvé le gentil Noah magnifique, et tu n’as pas pu résister à l’envie de m’aborder ». Elle vérifie le col de ma chemise et j’essaye de me détendre en la regardant : « A ce point ? », répondis-je taquin à son Parfait, avant de poursuivre : « Ce n’est pas eux que je crains le plus. C’est mon père. C’est lui qu’il va falloir convaincre », la nervosité se lit dans mes yeux quand j’en parle. Je soufflais un coup pour me donner du courage : « C’est toi le maître du jeu ». Et je m’efforçais d’esquisser mon sourire colgate, mon sourire de circonstance, plus faux que faux : « Après toi princesse », lui dis-je en désignant sa portière qu’un portier s’apprêtait à ouvrir. Je descends de la voiture et tend mon bras en attendant qu’elle vienne me rejoindre. Devant nous, l’ambassade des Pays-Bas, un magnifique bâtiment du 18ème avec un grand escalier, et le tapis rouge qui arrive jusqu’à nos pieds. Quand Kyla arrive enfin à mon niveau je regarde devant moi anxieux puis tourne le visage vers elle essayant de me détendre : « C’est parti pour la fausse aux loups ».





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    Lien du postSam 2 Juil - 13:08
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    Je l'écoute et soupire. On va vraiment se lancer là dedans ? Il veut quoi, que je lui fasse des confessions sur l'oreiller ? Oh. Attendez, y a pas d'oreillers face à nous là, ni dans le coin. Parce que, qu'on s'entende, lui et moi dans un lit c'est pas prêt d'arriver mais genre jamais. Déjà parce qu'il me répugne et parce que je sais des choses que j'aurais préféré ignorer. " J'y étais hier et j'y retourne demain, t'inquiète pas pour lui. T'as peut être appris que j'ai élu domicile dans sa chambre ? " Soufflais-je pour lui faire comprendre que ses petits pics, je m'en fiche comme de ma première couche. S'il pense pouvoir m'atteindre de la sorte, en emmenant Cole dans la discussion et tout ce qui va avec, c'est le dernier de mes soucis. Il n'y a qu'une garce qui arrive à me faire sortir de mes gonds quand ça parle de l'anglais et je lui prépare de jolies petites choses pour le Summer Camp et la rentrée. Et puis, ça me fait du bien de lui préciser que j'ai carrément posé mes valises à la Eliot House. Plus pour longtemps mais ça je ne le sais pas vraiment. Et s'il me dit qu'il profitera de mon escapade à New York pour s'envoyer en l'air avec une autre, je n'aurais qu'à feindre l'indifférence. Si seulement. Parce que rien que de l'imaginer, c'est presque si les boutons ne sortent pas. Enfin, je m'occuper du maquillage du jeune homme parce qu'il veut faire bonne figure et que moi, je refuse de me pointer avec un espèce de saumon érafflé et arraché de partout. Un minimum de respect s'il vous plait. " La seule chose qu'on partage ce soir, c'est cette limo pour se déplacer d'un endroit à un autre et notre facilité à simuler des affinités inexistantes " Lançais-je avec un petit sourire sur les lèvres. Parce que lui, je ne suis clairement pas prête à le porter dans mon petit coeur. J'ai pas de place pour de gens comme lui et puis, j'suis prête à me transformer en monstre ambulant avec tous les connards qui s'approchent de Sage s'il le faut. Et si Sloan s'était barré lui même, je me ferais une joie de faire décamper Noah. Il n'est pas bon pour elle et je serre les dents avant de lui en coller une. À quel moment est-ce qu'ils ont baisé sans précaution sérieusement ?! Et cet accident, il aurait pu la tuer ! Mais c'est lui que je vais tuer et de mes propres mains s'il le faut. La réputation, c'est quand même fou quand on sait qu'il s'est fait sortir de la soirée Mather par l'une d'entre eux et tout ce qui va avec. Je me ferais un malin plaisir à les afficher s'il le fallait. " Ça tombe bien que je sois célibataire alors " Soufflais-je en haussant les épaules. " Et une prostituée, ça baise. Chose que je ne fais pas " Sauf avec Cole, bien entendu. Et dire que c'est comme ça qu'on s'est rencontré, en s'envoyant en l'air avant qu'il me paye pour mes 'services'. Enfin, que je le vole puisque vexée jusqu'à la moelle osseuse, j'avais pris les nombreux billets présents dans son porte feuille. Et puis, je me redresse dans le siège et lève la main, presque surprise. " Oh. Tu penses qu'il n'est pas au courant ? " Je grimace légèrement. " Il le sait et ça ne m'empêche pas de le faire gémir tous les soirs et de l'avoir fait revenir vers moi à la seconde où sa "fiancée" est partie " Autant dire que si ma condition pourrait gêner plus d'une personne, ce n'est pas vraiment le cas de l'anglais. Enfin si, ça le gêne et c'est une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté tout ça. Et aussi parce que le gérant commence à avoir des doutes sur ma loyauté. L'article de Lyra a éveillé ses soupçons et il semblerait qu'il se soit lancé dans une chasse aux sorcières. Manquerait plus qu'on fasse couler sa boite. " T'aurais adoré ma soeur... Delilah, un peu plus de poitrines que moi... Mather " Comme la fille à laquelle tu t'es attachée. Bon, je ne dis pas que Deli a changé de confrérie en cours de route mais bon. Je l'écoute, le regarde et il me donne envie de vomir, comme si j'avais le mal de mer alors qu'on est en voiture putain. Il bat de la jambe et c'est trop pour moi. Je plaque ma main sur sa jambe et le fusille du regard. " Tu veux pas te détendre putain " Soufflais-je en ne le lâchant pas du regard. On restait sur le plan de base et débile au plus haut point, la bibliothèque. Tellement cliché. Mais s'il le souhaite. " Je suis tombée amoureuse au premier coup d'oeil. Il était entrain de bosser ses cours de relations internationales quand je suis entrée et mon regard a été attiré par son air concentré, déterminé.. Il va faire de grande chose dans ce monde " Soufflais-je d'une voix mielleuse au possible avant de lâcher sa cuisse et de sourire largement. " Ça va, le personnage te plait ? " Demandais-je avec un sourire. Et puis, je vérifie son col de chemise et tout ce qui fait de lui l'homme que je déteste le plus sur cette terre à ce moment précis. Pourquoi j'avais ce préavis à la con ? Je serai tellement mieux dans les bras de Cole ou même simplement dans ses draps. " T'inquiète pas pour ton père, je le mets dans ma poche en deux-deux " Je ne suis peut être pas une fille de très grande famille mais on m'a toujours appris à être très tempérée, souriante, acquiescer face aux grands de ce monde puis... Il y a trois mois de ça, je mangeais à table avec la Reine d'Angleterre et toute sa descendance. Et visiblement, le père d'Andrew m'a vraiment apprécié. Bras dessus, bras dessous, on avance quelque peu et je ralentis à quelques mètres de l'entrée du bâtiment. " Si jamais t'as envie de me piquer en parlant de Cole, on peut toujours parler de Sage " Soufflais-je avec un large sourire sur le visage. Il était pris au piège maintenant, obligé d'avancer, de continuer son ascension. Trop de monde autour de nous pour perdre la face. " Si tu pensais être le seul de nous deux à pouvoir faire sortir l'autre de ses gonds, désolée mais non " Je glisse ma main sur la sienne et lui souris largement. " Ça va pas chéri ? " Soufflais-je en pivotant légèrement. Tu fais le beau mais là, t'es pire un lapin sur l'autoroute, les phares de la voiture en face pointés vers toi, prêt à te culbuter.
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    Lien du postLun 4 Juil - 16:44
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    ✧ New-York, Ambassade des Pays-Bas, 15 juin 2016. ✧Kyla & Noah

    Je ne sais pas par quelle opération mystique de l’esprit je me retrouve à prendre Kyla comme bouc émissaire. Alors que si on regarde le fond du propos, c’est quand même elle qui vient me sauver la mise. Elle qui vient jouer mes petites amies et accepte de ne rien dire, pour satisfaire les caprices de mon père. Je ne sais pas pourquoi je me comporte comme un connard avec elle, pourquoi je nargue sa relation, la rabaisse constemment. C’est plus fort que moi ? Peut-être. Je ne sais faire que ça ? Surement. La vérité chuchottante est que je suis présentemment tétanisé, et paniqué, et triste, et embourbé dans un merdier pas possible. Le sale traquenard de Sage il y a deux jours m’a vallu bien des coups de la part de mon père et ce sordide étalage de richesse et de titres. Je n’ai aucune envie d’aller à cette soirée. Aucune envie de croiser mon père, je voudrais disparaitre, en entier, hapé par un trou noir. Et plus je me sens anxieux, plus je deviens acerbe à l’égard de Kyla. C’est bien connu, en pareilles circonstances, ce sont les personnes qui nous veulent le moins de mal qu’on cherche le plus à blesser. Comme pour se dédouanner, se défouler, s’éloigner de ses propres plaies pour jouer avec celles des autres. C’est une attitude moralement innaceptable et je suis encore plus incapable d’accepter que ce que je fais est mal. Alors je m’enfonce dans le leit motiv, me complet d’insolence et de sarcasme, poursuivant l’escalade des piques. Pourvu qu’il n’y ait pas de point de rupture, pourvu que je garde le dessus : « Je ne suis qu’à deux portes de la chambre de Cole. Tes braillements incessants m’ont laissé deviner que t’avais pris tes appartements chez lui ». Sourire crispé, regard fermé. Et elle se braque tout autant que moi. Du moins,c’est l’impression que j’ai quand elle me dis que la seule chose que nous partageons c’est la limo et notre capacité à feindre des sentiments inexistants. Je la fixe dans les yeux une seconde, avant de balancer un froid et sec : « Parfait », repoussant sa main qui me maquillait et prenant, avec elle, la marche vers la voiture qui nous attendait dehors. Vexé ? Sans aucun doute. Mais hors de question de l’admettre, mon silence momentané est assez éloquent. D’autant que je sens qu’un rien pourrait me faire imploser. J’ignore le reste de ses palabres jusqu’à ce qu’on soit installés dans la voiture. Et là, mon esprit est tiraillé : la panique, l’anxiété, à l’égard de mon père et de la soirée. Et mes piques qui refont surface à l’adresse de Kyla. Visiblement, je me trompe, et ça ne lui fait pas grand-chose que je parle de Cole. Elle a réponse à tout alors, je n’ai rien à ajouter. J’ai mal fait de parler de lui, je ne veux plus y faire référence. Je suis beaucoup trop préoccupé par ce qu’il se passe ce soir, j’ai besoin de concentrer toutes mes énergies. Et je feins une grimace de dégout quand elle me parle de sa sœur Delilha, du fait qu’elle soit Mather : « J’ose espérer que tu n’entretiens aucun lien avec elle ? ». Et cette révélation me renvoie à ma propre condition. Les Eliots et les Mathers se mélangent de plus en plus, je m’en veux de faire partie de cette masse de mouton et … envie subite de vomir. Estomac contracté. Ma jambe remue frénétiquement et la main de Kyla se pose dessus. Je tourne brusquement la tête vers elle, surpris par le geste, je n’ai pas l’habitude qu’on me touche et je déteste ça : « Facile à dire, toi tu vas passer une soirée à boire du champagne et rencontrer du beau monde tandis que moi … ». Me rendant compte que je commençais à m’étaler un peu trop sur ma vie, je cloturais : « laisse tomber ». Je me tourne vers elle, lui faisant un peu plus face, tandis qu’on répète le scénaro. Je soupire d’exaspération quand elle sur joue le côté mieilleux : « Avec une voix un peu plus neutre et un peu moins de battements de cils, ça serait parfait ». Mes yeux plissés lui renvoie de la colère tandis que mes mains, dans un ultime mouvement de décompression, se crispent sur mes genoux, et je souffle. Tentant de me détendre. Je me tourne de nouveau vers elle tandis qu’elle vérifie ma chemise : « Mon père est coriace. Du genre autoritaire, imbus de lui-même, prétentieux, impérieux … ». Merde. C’est exactement ce que la plupart des gens pensent de moi ! Je me prends une grosse claque de révélation dans la gueule et tente de reprendre plus calmement, la peur, l’appréhension dans mes yeux : « Ne te laisse pas trop embobiner et reste prés de moi. Même si tu dois te rendre aux toilettes, fais toi accompagner. Il a toujours eu un faible pour les filles que je fréquente et il n’a pas l’habitude qu’on lui dise non ». Je reste évasif sur le propos, l’être affreux qu’est mon père. J’ai peur pour moi, mais j’ai peur pour Kyla aussi. J’ai peur pour toutes les personnes qui pourraient se retrouver seules dans une pièce avec lui. Je ne veux pas trop lui en dire sur mon père, ma relation avec lui. Si elle est attentive, elle a pu deviner. Sinon, tant mieux, c’est que je feins la comédie mieux que je ne le croyais. J’ai la tête ailleurs, pas vraiment là, un peu dans les nuages, mon visage pue l’angoisse. Et nous descendons de la voiture. Et elle me rejoint à mon bras. Et nous marchons doucement sous les yeux curieux des autres participants, quand Kyla finit par ralentir le pas. Là, en plein tapis rouge, à quelques mètres des marches. Un frisson glacé parcourt mon dos, mon ventre se tord de douleur, mon cœur ratte un battement et j’ai une odieuse envie de gerber. Elle est au courant pour Sage, et ça ne fait qu’accroitre ma panique. J’ai envie de la tuer, pulvériser Kyla, la détruire. Elle prononce le nom de Sage, Sage à cause de qui je me retrouve dans cette situation avec mon père, et mes dents se serrent. J’aurais pu me déboiter la machoire tant je serre fort. Je tente rapidement de reprendre des airs de circonstances, mon faux sourire, ralentir les batements de mon cœur et sans la regarder, je dis : « De quoi est-ce que tu parle ? », je tente de sauver les apparences. Nous finissons par arriver en haut des marches, l’ouvreur annonce à l’assemblée Noah Arjen d’Aremberg et sa compagne. Je vois mon père au loin occupé avec le ministre des affaires étrangères américains. Je sens mon corps se décomposer, je vais m’évanouir. Je tourne la tête vers Kyla, dans mes dents serrées : « Tu n’es qu’une garce odieuse et sans le moindre … », « Noah ! ». Nous nous faisions interrompre par mon cousin, agé d’une trentaine d’année, et qu’arrivait bras tendus vers moi. Je reprenais mon faux sourire et me laisser embrasser un peu interloqué : « Content de te voir en … », il tourne les yeux vers Kyla : « Si charmante compagnie », avant de lui prendre la main et de lui faire un baise-main. Je relevais les yeux vers Kyla, la suppliant presque de ne pas faire de bétise tandis que j’apperçois au loin derrière mon père me faire signe de le rejoindre.





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