La vanité. Mon péché préféré.
ft. CERCEI & CLAY

Cerceï, jeune femme que je ne m'amuserais pas à bousculer sans risquer de m'en prendre un bien placé, m'a demandé aujourd'hui de passer par le campus avant de rentrer histoire de me montrer quelques croquis, des ébauches d'un grand projet qu'elle tente d'achever. Amis depuis quelques temps déjà, j'ai naturellement répondu présent à son appel et ce n'est pas ce genre de rendez-vous qui inquiète particulièrement Annalynne.... Dans un sens, je la comprends. Alors au détour de la ruelle bondée en cette fin d'après midi, je vérifie une dernière fois le lieu du rendez-vous improvisé à la volée ainsi que l'heure sur le message qu'elle m'a tantôt envoyé. Le Luna Caffe à 17h30 pétantes. Me voilà enfin touchant au but lorsque je croise une vieille connaissance, Sherley, ancienne étudiante de ma promotion venue se désaltérer elle aussi à la terrasse du café, un Perrier grenadine à la main. Derrière ses lunettes, évidemment qu'elle m'a vu débarquer et de loin même puisqu'elle les abaisse et tend son bras d'un geste si peu discret que trois ou quatre pèlerins se sont pour la peine également retournés. " Fitzgerald! " Oh putain, comment l'oublier celle-là, Quincy à qui j'échangeais  quelques services contre d'autres. Pas désagréable à regarder, plutôt fine et élancée, un grain de peau halée. Elle s'est bonifiée avec le temps mais seulement de l'extérieur apparemment.  

Je m'approche d'elle forcément sans quoi elle va ameuter tout le quartier en braillant un prénom qui me répugne et elle le sait. D'un rapide contact je la salue et tente de reprendre mon chemin lorsqu'elle m'agrippe par la main. Et d'une œillade mauvaise je détaille ses doigts venir s'accrocher à mon derme. Heureusement, celle pour qui je me destine corps et âme n'est présente pour le voir. " Attends Coop, ça fait un bail qu'on ne s'est pas vu et tu crois pouvoir filer comme çà? " Oh putain que j'aimerais bien sans qu'elle ne se donne en public faute d'avoir pu me retenir. " J'ai rendez-vous." C'est lâché sommairement mais qu'importe, à ma montre, je suis maintenant à la bourre alors que Cerceï n'est qu'à une dizaine de tables plus loin. " Une autre fois peut-être. " Mais elle m'étreint toujours, plantant ses griffes dans mon poignet avant de souffler, moqueuse comme jamais. " Ah oui?" Comme si ça la regardait... Irrité par le manque de discrétion dont elle a toujours su faire preuve, je désigne la jeune femme qui m'attend patiemment à l'autre bout de la terrasse et qu'elle ne manque pas de contempler longuement. " Heureuse? "  Et à peine ayant repris mon chemin, je l'entends derrière moi souffler, vicieuse et mauvaise, que je suis tombé bien bas. " Connasse."  Alors c'est un peu dans cet état d'esprit, contrarié, que je viens à la rencontre de mon amie, l'embrasse comme il se doit pour la saluer elle aussi et imagine l'autre qui nous épie comme deux monstres de foire.

Clay & Cerceï.

mise en page par mad loveJ’ai flingué tous les méchants, la meilleure c’est bien bibi. J’ai fais nuit blanche, mais putain ça en valait la peine, j’ai tué ce gros con et j’ai au moins pris deux kilo. Mon régime spéciale nuit blanche se résume à de la caféine sous forme de boisson énergisante, absolument dangereuse pour la santé de mes bourrelets mais plus encore, ce sont les tonnes et tonnes de barre céréalière, qui ont fini de monter en flèche mon taux de glucide. Qu’il en soit ainsi AMEN. Je m’en fiche j’ai réussi mon cou, j’ai battu le monstre, je suis niveau suivant et j’ai une super idée d’intrigue, pour mon dessin animé. J’ai pas fini avec le projet de classe, c’est un truc en plus, ma petite pépite, mon sundae au chocolat avec des cacahuètes trop délicieux. Le paradis sur terre. Mais après m’être enfermé devant un écran durant… PUTAIN DE MERDE. 48 heures je décide d’aller respirer l’air frais et affronter mes obligations amicales. Poaw, rien qu’en disant cela je me sens étrangement bizarre, obligations amicales il ne manquerait plus qu’obligation de petite copine et je serais définitivement plus la même. Mais sur ce point là, mais vie est un néant. Hormis fantasmer sur deux trois mecs, faire des rêves érotiques avec des fouets et des menottes, merci Fifty shades, ma vie personnelle est un néant. Après tout, je ne cherche pas l’AMOUR, puisque ce con est parti en emportant avec lui ses bagages. Bref, je voulais voir Clay pour lui montrer mon projet. Hormis ses yeux de mecs complètement superficiels qui tombent toujours sur un fessier super bien fait. Non il était vraiment de bons conseils. Je buvais ma troisième tasse de café crème. Quand je vois Clay, m’embrasser bizarrement. Genre ami, mais bizarre quand même. Je me fige complètement peu habituée. S.A.L.U.T Je regarde derrière son épaule et je vois une harpie me regarder bizarrement. Je te jure, j’ai rien fait ce coup-ci. Je parle comme si j’étais coupable, je ne suis coupable de rien vraiment. Je repose mon regard sur lui, alors que je gribouille encore des choses. J’imagine que tu as couché avec elle ? Enfin, non je veux rien savoir… ça va toi ? Demandais-je pas franchement curieuse, mais assez pour lui poser une question. Je l’observe sondant son regard. Je ne veux pas avoir la meuf là-bas sur le dos même si je savais me défendre, non pas envie.