Je me faisais tranquillement chier dans ma petite chambre, ayant tout de même réussis à m'assoupir deux, trois heures en trois jours ce qui est pour moi un record venant d'un insomniaque plus traumatisé par un tremblement de terre. Je sursautais en voyant la porte s'ouvrir pour laisser place à mon meilleur ami. Il ne m'en fallait pas plus pour que je souris de toute mes dents. Je poussais de côté mes béquilles pour laisser place à mister et sa marchandise. Ni une, ni deux, je m'emparais de la bière pour bien commencer la soirée avant de me mettre à rouler. Première latte d'une longue série et qu'est-ce que c'était bon bordel ! "J'aime ce genre de surprise !" Et s'il pouvait m'en faire plus souvent, je n'allais pas dire non. Nous n'avions pas réellement eu le temps de discuter depuis le trenblement de terre. Il faut dire que je reste pas mal enfermé dans ma chambre, demandant à ce qu'on m'apporte mes cours, car de toute manière, je suis bien trop défoncé ses derniers temps pour faire quoi que ce soit. D'ailleurs, "Hum...on s'est plus ou moins rabiboché avec Madi'" Je roulais mes yeux jusqu'au plafond en esquivant un petit sourire aux lèvres qui en disait long.

Je savourais le gout du joint, souriant doucement à mon meilleur ami. Il aimait ce genre de surprise ? Tant mieux, je lui en ferai plein d'autres comme ça. Parce que moi aussi j'aimais bien lui faire ce genre de surprise. On s'éclatait entre potes. Austin m'appris qu'il s'était plus ou moins rabiboché avec Madisson. Je souriais, et je le vis esquisser un sourire aussi. "Tu l'as même invité au bal. Je sais, je sais." Je reprenais mon joints de ses mains, tirant dessus trois fois, avant de lui rendre. Je soufflais en rond, riant et me laissant m'allonger sur le lit. Je le regardais du coin de l'oeil, buvant une nouvelle gorgée de ma bière. "Madi' est la perle rare qu'il te faut. Ne la laisses surtout pas partir, pas cette fois-ci!" Oui, il lui faisait la leçon. Mais Madisson était celle qu'Austin avait besoin d'avoir. Et puis, Mastin était un peu son couple préféré. Deux âmes soeurs s'aimant ainsi ne pouvait pas vivre l'un sans l'autre. Il le savait. Il le sentait.

Comme quoi les nouvelles vont vite, si j'avais voulu que ça reste secret, c'était plutôt loupé. Il n'avait pas tord, il ne fallait surtout pas que je gâche tout, pas cette fois-ci. J'étais conscient que c'était la dernière chance qu'elle me donnait -jamais deux sans trois j'imagine que c'est pour ça- si je foirais, c'était foutu. La première fois j'avais agis tel un bon gros connard en l'a larguant après l'avoir déviergée, la seconde n'était pas mieux en l'a trompant, alors cette fois-ci, il fallait que je fasse les choses dans les règles de l'art. J'avais déjà beaucoup de chances qu'elle m'aime encore, car nombreuses auraient été celles qui m'auraient rendu la vie impossible. "Ouais t'inquiète bro, j'sais" Je savais pourquoi il me faisait la morale, car avec moi c'est très facile pour que je part en vrille total, que j'oublie mes promesses et j'en passe, mais depuis le Chili, c'est un nouvel homme qui est rentré. Un homme beaucoup plus mature et qui s'est rendu compte que oui, la vie tient bel et bien qu'à un fil.

J'étais bien content qu'il se rende compte que Madisson était la perle rare. Enfin! Pas que c'était saoulant de le voir faire ça à Madisson mais presque. J'espérais que cette fois-ci, ce soit fait pour durée. Je souriais. Peut être a-t-il ouvert les yeux ? Je ne sais pas trop, j'espère pour lui. Parce que merde, si il continue comme ça, il va la perdre la petite Madisson. Et je n'ose même pas penser les dégats que ça risque de causer si elle part définitivement. "J'espère mec." Je bus une nouvelle gorgée de ma bière avant de donner une petite tape sur sa cuisse. "Quoi de neuf depuis le Spring Break ?" Je regardais ensuite mon attelle, avant de la resserrer. Plus qu'une semaine à tenir encore. Le médecin m'avait conseillé de la garder deux semaines de plus, juste le temps que ce soit parfaitement bien remis en place. J'étais content, j'étais soigné. J'en avais finis avec ça. Par contre, y'en a d'autre, ils sont encore dans un sale état. Comme Austin et son platre.

Tout le monde espérait nous revoir se remettre ensemble et c'était franchement très bizarre. Jamais de ma vie je n'aurais penser que notre séparation aurait un si grand impact sur mes amis et même ceux qui ne l'étaient pas, c'est pour dire. Soit, valait mieux changer de sujet, mais autant dire que ma vie n'avait rien de passionnant ses derniers temps excepté mon histoire avec Madisson, mais j'avais dit que je n'avais plus envie d'en parler pour le moment, d'autant plus que j'étais persuadé que mon meilleur ami en avait des choses à me raconter, surtout vu comment cela c'était passé lorsque j'avais eu l'honneur -ou pas- de voir Dana et Luke au même endroit. "Ho bah tu sais j'suis un peu coincé dans ma chambre depuis le Chili donc bon..." J'affichais une mine crispé avant de reporter mon regard fort intéressé -et qui en disait long- sur mon meilleur ami. "Et toi alors ?" Demandais-je sur un ton bien innocent.

C'est vrai qu'avec son plâtre il ne peut pas trop bouger de la Mather. Je l'aurais bien héberger chez moi, mais Dana est aussi handicapée et du coup on ne peut même plus utiliser la chambre du haut. Ce qui est dommage parce qu'on a une chambre de libre pour rien du tout. Mais bon, quand elle n'aura plus son plâtre, ça sera la chambre du bas qui sera de nouveau libre. Je ne suis pas très fan de la chambre du bas. "Pas de chance. Quand est-ce que tu pourras sortir ? Enfin que tu n'auras plus rien ?" Fis-je en pointant du doigt le plâtre. Je grimaçais parce que j'avais mal pour lui. On a vraiment pas tous la même chance dans la vie. "J'suis en couple avec Dana. Et j'ai une demi-soeur aussi." Quoi de neuf dans ma vie ? Pas grand choses en réalité. A part que j'ai découvert que mon père avait trompé ma mère un an avant de se séparer d'elle et que je me suis finalement mis avec Dana.

Etre handicapé comme ça m’insuportait au plus au point, mais je ne pouvais pas aller à l’encontre des médecins. Quoi que…”Alors là, pas avant longtemps j’imagine. Je me suis fait mal là où je m’étais déjà pété la cheville durant le Summer camp il y a deux ans” Soupirais-je. J’étais vraiment un cas social parfois. Soit, je n’étais pas du genre à m’appitoyer su rmon sort, écoutant alors les petites nouveautés dans la vie de mon meilleur ami. J’esquivais un petit sourire. “C’est Megan c’est ça ?” J’avais déjà fait le rapprochement ne serait-ce qu’avec le nom de famille et cela même si au début je plaisantais juste. “What ?” J’avais presque faillis sauter la chose la plus importante. “Comment c’est arrivé, je veux tout savoir” Après tout la dernière fois que je les ai vu tous les ensemble, ils étaient prêt à jeter l’un et l’autre pardessus bord, alors j’avais de quoi m’inquiéter quand à la situation actuelle. Par conséquent, je me tenais au jus.