Il n’arrivera pas à passer des vacances parfaites sans elle tu l’sais ça ? Parce que même s’ils sont main dans la main, qu’ils sourient à ceux qui les entoure, qu’ils dorment dans le même endroit, qu’ils semblent heureux, ils ne sont pas complet. Antwan ne l’est pas en tout cas et c’est ce qui rend leur couple bancale et fragile. Il n'est pas bien à cause de ce foutu cœur qui s’est réveillé quand il ne devait pas, à cause de ses adieux qu’il a fait sans le vouloir, à cause de ce sentiment qui ne le lâche pas malgré les choix pris par les protagonistes. Mais ça, on s’en fout maintenant, ce n’est pas important. On a mieux à faire que de penser au pauvre petit cœur de Wayans, maintenant qu’ils sont coincés comme de vulgaires rats dans cette grotte. Ils sont là, totalement abasourdis par les secousses qui les ont bousculés. Le lieu visité n’est pas vide, il est rempli de visiteurs qui comme eux n’ont pas compris comment un tremblement de terre a pu se produire. Quelle était la chance que ca les touche, eux, touristes inconscients. Ca n’arrive pas qu’aux autres, tu devrais le savoir avec le temps Wayans. Après l’incompréhension, s’en suit la peur. Des pierres sont tombées, ils sont tous coincés dans le lieu sombre. Les blocs rocheux laissent des faisceaux lumineux parsemer l'endroit laissant au garçon la possibilité de voir Elizabeth. Elle n’a rien. Mais lui ne se porte pas aussi bien. Il est bloqué comme lors de l’attentat à la bombe. Il déteste les souvenirs qui lui reviennent et cette mémoire provoque en lui une panique incontrôlable. Respire Antwan, respire.

Décidément Lizie enchainait la mal chance. Après être bloquée dans un ascenseur c’est au tour d’une grotte. Son séjour au Chili aurait pu se finir en beauté, sans problème à l’horizon sauf que le sort en avait décidé autrement. Un tremblement de terre avait violement secoué tout le monde et Antwan et Lizie s’étaient retrouvés au mauvais moment au mauvais endroit. Les voilà bloqués dans cet endroit sombre. La panique se faisait ressentir autour d’eux, ils n’étaient pas les seules victimes de cette mal chance. Heureusement, ils n’avaient pas de séquelles physiques mais les mentales se faisaient doucement ressentir. La française le perçoit dans les yeux masculins paniqués. Elle sait pertinemment que l’eliot est claustrophobe. Elle peut entendre sa respiration agitée. Elle glisse sa main dans celle d’Antwan en espérant que cela l’apaise. Respire doucement, on va venir nous chercher. Il ne faut surtour pas se laisser envahier par la panique car cela est contagieux.

Il a horreur d’être faible surtout en la présence de ses proches. C’est envers eux qu’il a le plus de fierté et laisser son corps l’affaiblir sous leurs yeux est insupportable. Néanmoins il laisse la main d’Elizabeth se glisser dans la sienne tandis que l’autre vient se glisser sur son visage. Ca continue, même respirer il ne sait plus faire. Il a chaud, il a peur, il est effrayé et lâche la main de sa copine. L’étudiant s’avance vers la sortie, essaye de dégager les pierres sans y arriver. Il en devient si désespéré qu’il frappe l’une d’entre elles. Pourquoi est-ce que ca ne bouge pas ? Pourquoi est-ce qu’ils ne peuvent pas sortir ? Un coup de plus sur la pierre et la douleur vient se saisir de sa main droite. Il y verrait aussi un filet du sang s’il arrêtait de fermer les yeux. Respire. Expire. Rien ne marche. Qu’on le fasse sortir immédiatement.  

Elizabeth essaye de ne pas se laisser envahir par la panique. Il y a déjà suffisamment de gens qu'ils le sont dans cet endroit. Elle sait qu'au fond d'elle, il y aura forcément des gens qui viendront les secourir. Cela est juste une question de temps. Elle essaye de positiver, de voir le bon côté des choses, même si c'est un peu compliqué dans cette situation. Visiblement Antwan ne veut pas l'écouter, il lâche sa main après un bref contact, il se lève et tente pour la énième fois de bouger les pierres. En vain. Cela l'énerve tellement qu'il se met la main en sang. Lizie pousse un léger soupir en le voyant revenir Ca sert à rien de s'énerver Antwan. Dit-elle en s'approchant de lui. Elle lui prend la main pour voir l'étendu des dégâts. Tu saignes. Lizie avait de quoi faire stopper le saignement dans son sac Viens on retourne s'asseoir, s'il te plait. ajoute-t-elle d'une voix qui se voulait douce. Il fallait absolument qu'il se calme sinon ça n'allait pas le faire.