Je m'étais levée du bon pied ce matin-là. Jouant les tornades blanches, j'étais déjà en train de déjeuner dans l'un des petits restaurants du coin. On m'avait souvent reproché d'être trop énergique, du coup, je faisais en sorte que mon entourage n'ai pas a subir ce débordement d'énergie. Malheureusement, à cette heure-ci, je ne savais pas quoi faire encore, c'était une journée libre aujourd'hui, car nous n'avions rien à visiter et en plus, le temps s'annonçait magnifique. C'est par cette pensée qu'une idée me traversa l'esprit, me promener dans les rues. Je n'étais certainement pas la seule à avoir eu envie de me promener à une heure aussi matinale non ?. Enfin bref, une fois le petit-déjeuner terminé, je sortais du restaurant en fourrant mes mains dans les poches de mon short et en débutant ma petite marche. Quelques heures plutard, ne sentant pas le temps passer, je m'arrêtais soudainement devant une petite boutique de pâtisseries où une foule se pressait. Je me laissais aller à ma curiosité et m'approchais moi aussi de la vitrine. Des tartes de toutes les formes et de toutes les tailles trônaient sur des présentoirs colorés faisant saliver presque tous les passants. Et puis, alors que le monde se bousculaient à petits coups de coudes enjoués, je finis par me perdre dans mes pensées encore et encore au milieu de ce brouhaha dérangeant. Sachka, je repensais encore à notre dernière altercation où il m'avait montré un autre visage, du moins, celui d'un homme totalement jaloux. Alors oui, jusqu'à présent, cela me travaillait horriblement jusqu'à même en perdre mon sommeil profond. Pourquoi serait-il jaloux lorsqu'il pouvait absolument avoir toutes les femmes qu'il désire ?. À vrai dire, j'étais un peu paumé depuis cette fameuse nuit et ça m'énervait assez d'y penser. Sérieusement, pourquoi je prenais tout ça au premier degré ? Pourquoi ça m'importait autant ?. Je crois que je n'avais aucune réponse à mes propres questions et ça me faisait chier. Mais, ayant un soudain excès de mélancolie, j'avais envie de tenter ma chance avec une de ces tartes. Je me faufilais donc dans la boutique, jouant du coude comme tous les autres et me fraya un chemin jusqu'au comptoir où on me vendit une belle tarte que j'emportais à l'extérieur. M’asseyant ensuite sur un banc, je déballais mon dessert avec appétit, choisissant rapidement une part que je portais à mes lèvres pour y prendre la première bouchée. Je mordais à pleines dents et savourais la saveur sucrée mais tendre à la fois, de cette somptueuse tarte. Maintenant, je comprenais pourquoi il y avait autant de monde dans cette boutique. D'ailleurs, je fusse inspirée par cette sucrerie et allez savoir pourquoi ! Mais j'attrapais mon portable pour envoyer un message à Sachka, lui informant que j'allais passer le voir ce soir dans sa chambre... ni plus ni moins et je glissais de nouveau l'objet dans mon sac. Au moins, nous allions avoir une petite discussion en tête-à-tête et puis parce que depuis notre arrivée au Spring Break, je n'avais encore eu la chance de le croiser...

La journée se termina parfaitement et je conclus cette nuit en sortant d'une soirée organisée sur l'un des lacs. Je n'étais ni saoule, ni fatiguée, juste en pleine forme pour rejoindre la chambre de mon compatriote russe dans l'une des hôtels. La porte était légèrement ouverte et son proprio n'était pas là. Bizarre... Je lui avais pourtant dit que je passerais le voir, puis, je n'étais pas en retard, mais plutôt en avance de quelques petites minutes. Fin, ce n'était pas bien grave, je patienterais de toute façon, car je ne comptais pas m'en aller d'ici sans l'avoir vu. En attendant, je décidais de prendre mes aises en me libérant de mes vêtements et en prenant une petite douche pour éliminer toutes les gouttes de sueurs qui perlaient sur mon corps à cause de cette soirée au bord du lac. Quelques minutes plutard, je sortais de la salle de bain vêtue d'un peignoir et je me laissais tomber dans un soupir sur le lit, fixant tout simplement le plafond.

Ah je ne vous l'avais pas encore dit ? La tête blonde que j'étais ne fut plus à présent. Tout simplement parce que j'avais envie de changer un peu de look, j'ai donc troqué mes jolies mèches blondes, pour de plus belles mèches brunes/rousses accompagnées d'une coupe adéquate pour passer ce spring break plus à l'aise que jamais. Vous savez avec la chaleur du Chili et tout ça... Enfin.. Le regard un peu perdu sur le plafond, j'entendis enfin des cliquetas de clés, puis la porte s'ouvrir. Sourire aux lèvres, je tournais enfin le regard pour croiser celui de Sachka... Cepandant, ce ne fut pas ses yeux que je croisais en premier malheureusement, mais bien ceux d'une demoiselle d'une élégance bien plus raffinée que la mienne, d'une taille bien au-dessus de mes 1m63. Me redressant rapidement, j'arrangeais nerveusement le col du peignoir et cachais ma cuisse qui s'était échappée d'une légère fente. Bouche bée... Je restais bouche bée, complètement ahuri devant lui... Devant eux. Est-ce qu'il venait de me prendre pour un dindon là ? Où c'est qu'il pensait pouvoir feindre un plan à trois ?. Plus j'observais cette jeune femme, plus mon sang se mettait à bouillir pour je ne sais quelle raison, déjà que j'avais une furieuse tendance à me sous-estimer et à me remettre en question. Tournant vivement la tête vers monsieur le don juan, nos yeux se croisaient et une boule créchait soudainement ma gorge, mes poings se refermaient. Connasse de sensation. J’avalais ma salive en fronçant les sourcils. C’était compliqué. C’était gênant. Mon cœur peu à peu s'emballait, l’adrénaline montait. Alors par où commencer ? Le silence semblait avoir dressé une forteresse entre nous et j'ai peur que ma voix seule ne puisse la briser. Inspiration lente, voix rauque. « Et je peux savoir ce que tu fous avec cette nana alors que je t'ai dit que je passerais ce soir ?. » Crue, froide, presque glaciale. Pourquoi te voir avec cette fille me brûle ? Pourquoi tu me brûles ?!. « Aaah je vois, tu n'as pas encore annoncé à tes petites maîtresses que tu as une petite amie officielle ?. » Pas d’échappatoire, pas de moyen de repli – juste l’anticipation du moment qui va suivre. Putain putain putain, pourquoi j'ai dit ça ?. Les lèvres serrées en une ligne droite, je sentais cette crainte d'être mise à la porte dans les secondes qui vont suivre. Serais-ce un fléau de jalousie qui naissait en moi ? Oh non ! Je ne veux pas le croire, ce serait vraiment catastrophique et pourtant, j’enchaînais sur cette lancée. « Je n'ai pas envie d'un plan à trois, alors tu libères cette nana pour qu'on discute ou alors c'est moi qui me casse. » Oui en gros, je pétais mon câble et je sais qu'une personne devait être en train de jubiler de cette situation, Sachka évidemment. Je croisais les bras sous ma poitrine, prête à me revêtir et partir si jamais il refusait de demander à sa poupée de partir. Quand on y pense, j'en faisais partie également. Et ouai, maintenant que je m'en rendait compte, ça me frustrait.

En gros, je venais d'ignorer totalement la blondasse/brunette qui servait de muse ce soir à Sachka en ne m'adressant qu'à lui et c'est elle qui répondait. Mais vas-y mets là en veilleuse, tu veux ?!. « Si on compte ce soir, ça fera deux fois ma belle, donc ouai, tu n'échappes pas à la règle, t'es pas une exception à moins que tu te casses toute seule et là oui, je pourrais dire que tu éviteras peut-être la case maîtresse. » Au fond, je brûlais, je n'avais pas l'habitude de parler à des inconnues dont je me fichais royalement comme ça, mais on va dire que je ne me contrôlais plus vraiment. Et en plus, je venais de sous-entendre que je pouvais être potentiellement la petite amie en question et madame ne se priait pas pour laisser le choix à Sachka de décider du plan qui s'en suivra. Ah ouai ? Elle est comme ça la meuf ? À se taper des mecs pris ?. Combien est-ce qu'il te paye les fesses alors ?. Même si techniquement le russe n'était pas en couple, mais bon, je venais quand même d'y faire allusion quoi. Et puis Sachka... Mes yeux se plissent, pris d’une colère aussi soudaine que violente – je déteste la façon dont il était en train de parler. Je détestais lorsqu’il venait toucher mes démons avec une telle facilité. Et surtout, je me détestais, moi, pour n’être pas capable de répondre à ses provocations avec de l’indifférence. « Depuis que je l'ai décidé !. » Balançais-je en regardant ailleurs, d'une pointe amer, cinglant, cruel, formé avec satisfaction sur mon sourire provocateur. Mais les provocations du jeune homme ne s'arrêtaient pas là, puisqu'il ramenait encore sur le tapis, les propos qui ont pu le blesser dans son ego. Rancunier ?. « Crétin !. » C'est tout ce qu'il méritait en fait. Est-ce que j'aurais recouché avec lui si je le pensais vraiment ?. Est-ce que je serais là, à piquer une crise de jalousie si c'était vraiment ce que je pensais ?. N'a-t-il pas compris que je n'avais cherché qu'à le provoquer en insinuant ces fausses accusations ?. Ou bien est-ce qu'il se servait simplement de ça pour me rendre encore plus bête de colère que je ne le suis déjà ?. Même que ses sous-entendus en russe, il pouvait très bien se les garder. Je n'avais pas besoin de savoir ce qu'il faisait avec ses autres "poupées" si je pouvais les appeler ainsi. Soudainement, ce fut le comble lorsqu'il avoua qu'il avait l'intention de baiser la blondasse ce soir, mais encore, il ne se privait pas de manières en déposant un baiser sur la nuque de sa très chère Leanne. Elle, bien sûre, ne voyait pas qu'il se servait uniquement d'elle pour m'obliger à sortir les griffes. En gros, t'es qu'un pion ce soir minette !. C'est vrai que t'es belle, mais il n'y a pas que ça dans la vie. « Bien... Le choix est vite fait. Bonne baise et va te faire foutre Sachka. » Ma langue claque d’un ton sec. Je ramasse mes vêtements pour entrer dans la salle de bain et commencer à me rhabiller. J'aurais très bien pu faire connaissance avec cette demoiselle, mais pas dans ces circonstances, plus depuis que je sais qu'il la touche également. Toute cette jalousie me gavait. Ce n'était clairement pas moi et je devrais m'en foutre royalement de ce qu'il fait et avec qui il le fait. Après tout, moi aussi j'étais convoité par la gente masculine, moi aussi je n'avais qu'à claquer des doigts pour avoir une bonne partie de jambe en l'air. Ce n'est pas comme s'il s'en souciait, pas comme s'il y avait quelque chose entre nous. Enfin... Une fois ma longue robe blanche -à fente ouverte jusqu'à la cuisse- revêtit, je me rinçais le visage en tapotant mes joues en feux et en me regardant dans la glace. J'en devenais vraiment pathétique. Je serre les poings à m’en blanchir les phalanges, restant de pierre. Mâchoire serrée. Je sais bien qu’il se fout de moi et qu’il me voit comme la fille chiante, si insupportable – Point noir de sa vie. Je suis la tumeur. La teigne. L’indésirable... Alors qu'est-ce que je fous encore ici. Casse-toi Sha, va retrouver une bien meilleure compagnie ailleurs.

Alors qu'on venait d'arriver dans sa chambre afin de prendre un peu de bon temps depuis l'unique fois à l'hôpital et alors que j'étais encore enceinte à ce moment là, nous fûmes surpris de trouver une personne allongée avec seul un peignoir de bain sur son dos. Visiblement elle attendait ce dernier et comptait bien passer sa nuit avec mais ce dernier ne semblait n'avoir rien promis à la demoiselle qui a cru que j'étais une énième maitresse à qui il n'avait pas du parler d'elle se présentant comme sa petite amie. Sauf que lui vient la présenter à moi comme une amie de longue date alors je me dis que la blonde face à moi doit se faire des films et s'imaginer qu'elle a un quelconque avenir avec lui car il vint ensuite lui faire savoir qu'il n'était en rien son petit ami. Honnêtement le genre de filles qui attend un mec nue dans la chambre de ce dernier sans l'avoir prévenu me fait assez pitié car c'est le genre de filles -selon moi- tellement en manque de sexe ou tellement possessive qu'elles ne supportent pas la simple idée que l'homme qu'elles veulent à tout prix en touche une autre et à en juger par la réaction de cette dernière en me scrutant de haut en bas et en tentant de me faire comprendre que je ne suis pas à sa hauteur au lit me donne envie d'éclater de rire mais je me retiens par respect pour cette pauvre fille qui est seulement pathétique. Je vins sentir une main m'enlacer, c'était mon amant d'un jour qui vint me chuchoter en russe -sans doute pour humilier un peu plus la blonde mais pas de bol, j'apprenais seulement cette langue alors je ne comprenais pas tout- de venir faire savoir à la blonde que j'étais un bon coup ce qui était vrai de surcroit vu que j'avais pris mon pied dans cette salle de consultation à l'hôpital il y a maintenant presque trois mois alors je vins adresser un sourire coquin tout en restant collée à lui. Puis je vins lui demander de choisir qui de nous deux il voulait pour la soirée et sa réponse ne se fit pas prier, il préférait passer la soirée avec moi qu'avec elle, il lui fit comprendre qu'il l'appellerait plus tard, elle se résigna alors je vins répondre, restant collée à mon amant du soir.

Pourquoi tu devrais choisir ? Tout simplement car tu es le mieux placé pour savoir avec qui tu veux passer la soirée, vins je répondre à mon amant lui adressant un sourire plus que coquin comme pour lui dire "tu m'as fait venir jusqu'ici, j'ai envie de reprendre mon pied comme la dernière fois" tout en reprenant. C'est ça rhabille toi donc et laisse nous faire l'amour comme des bêtes en paix, vins je adresser à la blonde la regardant se lever désabusée et tout en commençant à me déshabiller, je vins reprendre avec le même sourire coquin et m'adressant à mon amant du soir. Et si on reprenait ce qu'on voulait faire ce soir ?

Si on m'avait dit un jour que je serais prise d'une aussi grande colère de jalousie pour un homme, je ne l'aurais jamais cru et pourtant, c'était le cas ce soir. Terminant de me rhabiller, j'espérais au fond de moi que Sachka aurait demandé à cette nana de partir et à la place, me retienne -j'étais pathétique de penser ça parce que c'était un homme après tout, il n'était pas si différent des autres et dès qu'il s'agissait de voir ne serait-ce qu'un bout de culotte, ils finissaient tous par succomber sans réfléchir- mais au lieu de ça, j'ouvre la porte et qu'est-ce que je vois ? Cette bécasse et monsieur s'adonnant à des débuts préliminaires d'une futur baise de merde, mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines. Le rouge de la colère me monta au visage à cette vue pleine de mépris et de morgue. À cet instant, je le détestais. Je restais figée quelques secondes, les poignets serrés. Je t'emmerde Sachka !. J'avais envie de lui balancer toutes les insultes possibles en russe, mais ce serait une grosse perte de temps. Alors, sans vraiment réfléchir, je me précipite comme une folle et saisi son épaule que je tourne face à moi l'obligeant ainsi à quitter les lèvres de son amante. Et ni une, ni deux, ma main s'envole dans les airs pour s'écraser violemment contre sa joue dans une claque des plus méritée. L’endolorissant sur-le-champ. « T'es qu'un idiot !. À compté de ce soir, tu peux m'oublier. » Balançais-je sur le ton de la colère sans vraiment peser mes mots. « Je vais te foutre la paix et tu vas faire de même !. » Continuais-je avec une rage non contrôlée. Mon regard s'était assombri et c'était la toute première fois que j'avais ce genre de regard porté vers un homme. Et elle ? Mademoiselle Leanne, j'avais envie de lui sortir les vers du nez, mais vous voyez, ce serait me salir les mains. Ceci dit, je me sentais déjà un peu mieux après la baffe que je venais de donner au Russe, et même que j'aurais pu lui faire bouffer les boutons de son chemisier si je n'avais pas réussi à me calmer. Dans cet élan de rébellion, j'avais peut-être affiché clairement ma jalousie, mais je m'en fichais totalement, parce que ce que je venais de voir, avait été trop pour mes yeux qui ne l'ont pas supportés. Sans même lui accorder un dernier regard, je rebrousse chemin en attrapant mes talons et en sortant de cette maudite chambre dans un claquement de porte. Il ne me verra pas de si tôt, je comptais bien l'éviter à présent. De toute façon, une amante en moins, qu'est-ce que ça change pour lui ein ?.