C'est une nouvelle vie, un nouveau commencement pour moi. Il y a quelques jours, une maison de disque m'a contacté, disant qu'ils souhaitent signer avec moi, pour mon tout premier album. Je comptais l'annoncer à Alaska, mais il s'est passé tout autre chose, comme le fait qu'elle ait rompue avec moi du coup, je n'ai rien dit. Aujourd'hui, c'est le grand jour. Je me rend dans les bureaux du Label, afin de signer mon contrat et de commencer à enregistrer les versions finales de mes chansons.  J'y ai rendez-vous avec Madisson, qui est devenue ma manager. Drôle de situation, mais elle connait la vision que j'ai de ma carrière, et je sais qu'elle ne me fera pas faire n'importe quoi. Puis bon, si je n'ai pas confiance en ma meilleure amie, en qui je peux l'avoir ?. Bref, j'ai fait un effort vestimentaire, en portant une belle chemise et mon pantalon du dimanche. Arrivé en premier devant l'immeuble, j'attend bien sagement l'arrivée de Madisson, bient que le stresse commence à monter.

Lorsque Lucas m'avait annoncé pour l'appel niveau musique.. J'avais été de ne pas trop hystérique au téléphone tellement j'avais été heureuse pour lui. Je devais attendre la signature pour faire la fiesta avec lui, mais putain.. Je lui achèterai un entrepôt de vodka s'il le faut pour le féliciter ! Enfin, non. Pas de suite, parce qu'il faut qu'il soit célèbre et il ferait des excès après, héhé. Alors quand on avait cherché un manager et qu'il m'avait proposé de le devenir.. J'avais ris. Pas devant lui, mais je m'étais tapée de ces barres dans ma tête. Je n'y connaissais rien. J'aimais ce que jouais Owen et encore plus ce que faisait Lucas, mais de là à manager sa carrière.. J'avais peur. Peur de faire une connerie, mais j'avais accepté. Je ne voulais pas qu'une autre personne le fasse et que ce soit le bordel pour lui. Si quelqu'un devait le faire, je voulais que ce soit irréprochable alors si c'était moi qui merdais, je pourrais m'auto-gifler. N'y connaissant pas grand-chose – mais je crois que je prenais musique en mineur l'an prochain.. parce que je suis nulle en art alors autant faire un truc qui me plait quoi – j'avais potassé grandement pour être la plus parfaite possible pour mon frère. Je faisais beaucoup de choses en ce moment, mais j'arrivais encore à tout gérer. Bien entendu, je ne pouvais pas tout faire, mais j'avais toute la vie encore. Bon ! Je devais me dépêcher. Je récupérais toutes mes affaires, les mettant dans ma pochette. Je vérifiais que j'étais présentable.. Parce que ouais, j'avais claqué the tenue pour ne pas paraître pour une jeunette face aux propriétaires du Label. La naïve trop bonne trop conne depuis trois ans à Harvard change pour de bon. Soufflant un bon coup, je souriais à mon reflet avant de sortir en prenant mon portable et mes affaires. J'arrêtais un taxi pour me rendre dans le centre. Mon stresse augmentait mais je n'avais pas le droit de le montrer à Lucas. C'était son jour et je ne devais rien gâcher. S'il venait à ne pas signer le contrat par ma faute, j'irais me suicider. Sans blague, je le ferais. J'arrivais rapidement au bon endroit. Je payais la course en sortant du taxi avant de me tourner directement en face de mon frère. « Tu es beau » souriais-je en venant près de lui. Je prenais le réflexe de lui faire la bise pour ne pas lui mettre du rouge à lèvre sur la joue. Ce serait bizarre genre.. le musicien se tape sa manager. Haha. Ce n'est arrivé qu'une fois. Enfin deux, dans la même soirée. « N'oublies pas de respirer, ok ? Et fais moi confiance, j'ai tout potassé rien que pour toi » lui promis-je doucement pour qu'il se calme parce que gosh, son angoisse était palpable là.

Lorsque j'ai apprit pour la maison de disque, j'étais au boulot, entrain de me battre avec des bidons de bières. J'avais par la suite voulu appeler Alaska, mais je ne pouvais pas...on est plus ensemble. Du coup, j'ai appelé ma "sœur" Madisson pour lui annoncer la bonne nouvelle. Par la suite, nous avons du me trouver un manager. Qui de mieux que Madisson ? Elle me connait par cœur, connait mon style de musique, elle est parfaite pour me vendre. Enfin, en espérant qu'elle ne dise pas de connerie, et qu'elle ne m'envoie pas dans des bars à putes. Etant le jour j, celui du rendez-vous avec la maison de disque, je me suis habillé à la ville, avec sûrement 3 heures d'avance....J'ai enfilé une belle chemise blanche, ainsi qu'un pantalon et des chaussures noirs. Il faut être bien habillé, mais en gardant tout de même ma personnalité. J'ai donc conduit jusqu'au Capital Records, puis garais ma voiture non loin de l'entrée. Me voilà entrain d'attendre Madisson, prêt à me pisser dessus. Merci, tu es très jolie, répondis-je à la jeune femme, à son arrivée avec une voix légèrement tremblante. Je crois que je vais me chier dessus, je lui répond, les mains toutes moites. Putain, je ne suis pas prêt en fait. De là, je respire un bon coup, me dirigeant à l'intérieur aux côtés de Madi. Bonjour, je suis Lucas Watson...j'ai...euh...hum...rendez-vous avec le directeur, dis-je tant bien que mal à la secrétaire. Oui bien sûr, allez au troisième étage et attendez dans la salon, quelqu'un viendra vous chercher, nous dit-elle avec un grand sourire. C'est comme cela que deux minutes plus tard, on se retrouve dans le mini salon.

Participer à la réussite de mon frère de cœur me faisait vraiment un bonheur fou. Je ne voulais pour rien au monde qu'il arrête de sourire, de me faire rire et chier tous les jours. Alors qu'il puisse s'épanouir musicalement me rendait aussi très fière de lui. Haha, un peu plus et j'ai l'air d'une maman. Sauf que déjà que l'on ne couche pas avec sa sœur alors sa mère.. Bref. Le passé reste dans le passé et j'en gardais de bon souvenir, c'était l'essentiel. Bon.. J'avoue qu'avec ce que CS a écrit et les commentaires que j'avais vu.. Que Lucas et Alaska ne soient plus ensemble ne m'avait pas étonné. Même si j'étais triste parce qu'ils étaient bizagnon. Bizarre et mignon à la fois. Bon ! Je venais d'arriver à destination et je me suis empressée de rejoindre Lucas qui était mort de trouille. Sa voix tremblante me le faisait ressentir mais je restais calme à ses côtés. « Merci beaucoup » souriais-je à son compliment avant de lever les yeux au ciel à la suite. « J'espère que non parce que ça pue quand tu chies » tentais-je pour essayer de le détendre mais il était plus tendu que n'importe lequel de mes strings. Je rentrais avec lui, essayant de lui insuffler un peu de tranquillité mais vu la façon dont il venait de se présenter.. ce n'était pas encore ça ! Je suivais mon ami après avoir remercier la secrétaire avec un sourire franc qu'elle me rendait. Une fois dans le salon, je venais prendre une main de mon frère en captant son regard. « Respire Lucas, s'il te plaît » murmurais-je doucement. « Je sais que ça te stresse au plus haut point, mais je suis là, ok ? Tu vas leur montrer ce que tu vaux, ils vont te kiffer et hop, tu signes » souriais-je. « Enfin, ils t'aiment déjà, sinon tu ne serais pas là, alors inspire, expire, pète même s'il faut.. Mais va aux toilettes pour faire ça, par contre » riais-je doucement. « Je suis avec toi, à cent pour cent » dis-je avec un grand sourire. S'il pouvait se détendre un peu, ce serait merveilleux !

Je vais enfin réaliser mon rêve, en signant avec une maison de disques. J'en ai rêvé depuis des années, depuis que je suis un gamin en fait du coup, je stresse à mort. Je ne sais pas de quoi on va parler, ou bien ce qu'ils vont me demander. Heureusement pour moi, Madisson est là, histoire que je ne sois pas seul puis bon, c'est son rôle de manager aussi. Elle essaye de me détendre comme elle peut, mais j'ai du mal. C'est pas drôle, j'ai mal au ventre, je lui répond, une main sur mon ventre. On finit par entrer au sein du bâtiment, me présentant à la secrétaire qui nous dirige vers l'étage de notre rendez-vous. A ce fameux étage, je tourne en rond, comme un lion dans une cage, tout en essayant de me détendre. Finalement, Madisson vient vers moi, prend ma main dans la sienne puis dit quelques mots qui me font du bien. Merci d'être là, dis-je avec un sourire en coin. J'espère qu'ils ne vont pas me demander de faire énormément de changement. Après 10 minutes d'attente -j'ai eu l'impression d'attendre 2 heures- la secrétaire du directeur nous invite à entrer. Bonjour Monsieur Watson, mademoiselle Galloway, dit-il en nous serrant la main. De là, il nous invite à nous asseoir, tout en nous présentant à ses bras droits.

De toute ma vie, je n'avais pas vu quelqu'un d'aussi stressé que lui. Moi qui tentais de me calmer aussi, j'avais bien du mal à gérer mes angoisses et celle de mon frère. Je tenais bon pour lui ! Je savais qu'il arriverait loin et je ne comptais pas le lâcher de sitôt de toute manière. Mon humour ne semblait pas être la bienvenue, mais au moins, j'aurais tenté. J'avais l'impression qu'il allait vomir devant le bâtiment tellement il était pâle comme un linge. Une fois dedans, on se présentait avant de rejoindre un petit salon. Et il marche, encore et encore. Ça me donnerait presque le tournis pour le coup alors je me dépêchais de l'arrêter en prenant sa main pour lui parler. Apparemment, j'avais à peu près réussi à le détendre un peu. « Je serais toujours là pour toi » lui promis-je avec un franc sourire. « Tss, tu es parfait, que veux-tu qu'il te demande de changer ? » lui rétorquais-je en venant embrasser bruyamment sa joue. « Mer.. Mince ! » me repris-je en voyant le rouge à lèvre. Je me dépêchais de prendre un coton démaquillant dans mon sac à main – ouais, une fille en a toujours – pour le retirer vite-fait de sa joue. Heureusement, je jetais le coton pile au moment où l'on nous disait de rentrer. Le Directeur était en face de nous et gosh. J'avais l'air de rien à côté de lui. Je prenais sur moi pour ne pas rougir de gêne en serrant sa main. « Monsieur le Directeur » dis-je poliment avec un léger sourire avant de m'asseoir sur une chaise, aux côtés de Lucas. Les hommes qui l'accompagnaient faisaient sûrement deux fois ma taille quoi.. J'étais impressionnée. Sortant un carnet et un stylo, j'étais prête à les écouter, ayant déjà plusieurs questions de mon côté mais.. J'attendais qu'ils commencent.

Pourquoi je stresse ? Après tout, si je suis là, c'est parce qu'ils m'aiment non ? Oui, mais je stresse quand même, je suis à la limite de me faire pipi dessus. J'essaye de contrôler ma respiration, histoire de me calmer tout en écoutant les sages paroles de Madisson. Oui, elle essaye elle aussi de me calmer, essayant la petite touche d'humour, mais je n'arrive pas à en rire. Je suis coincé du cul là. Je sais, je lui répond en lui rendant son sourire, avant de reprendre, je ne sais pas, une mélodie, des paroles, TOUT. Là, elle vient coller ses lèvres à ma joue, laissant une marque sur ma peau. Merde, il ne manque plus que je ressemble à un clown. Heureusement pour moi, c'est une femme et elle a de quoi nettoyer tout ça sur elle. Finalement, on nous fait rentrer dans la salle, où nous attend le direct et d'autres gros noms de la maison de disques. Et merde, je vais me faire caca dessus. Le directeur nous invite à nous asseoir, chose que nous faisons, puis ajoute Bien monsieur Watson. Si vous êtes ici, c'est que nous souhaitons signer avec vous bien évidement. De notre point de vue, nous vous demandons juste de ré-enregistrer l'album, pour que le son soit plus net, ensuite, dit-il en se tournant vers Madisson nous allons parler du contrat. Le contrat, oh my god, j'espère qu'ils vont bien me payer. Bref, Je regarde le carnet de Madisson, remplit de question.

Son angoisse était incroyable. J'avais l'impression qu'il allait tourner de l'oeil avant de rencontrer le grand patron de la maison de disque. Je pouvais comprendre qu'il avait peur, mais il devait se calmer et vite là. J'avais essayé de faire de l'humour mais il ne semblait pas enclin à se décontracter de cette façon. Je vous jure, les hommes. Et alors il pensait que le grand patron allait tout lui faire changer. Je doutais qu'il voulait prendre un musicien avec son univers pour lui dire de faire autre chose, surtout si ça ne collait pas à son image. Pour le rassurer encore, j'avais embrassé sa joue. Et quelle connerie. Heureusement que j'avais réussi à réagir à temps pour que ce ne soit pas le bordel avec une trace de rouge à lèvres sur la joue. Une fois avec le directeur et les autres hommes importants de l'entreprise, j'étais aussi un peu stressée mais je restais neutre et souriante. Alors qu'il finissait de dire à Lucas qu'il devrait enregistrer une seconde fois l'album, ce fut sur moi qui posais son regard. Allez Madisson Galloway, t'es une grande! m'encourageait ma petite voix intérieure. « Nous en avons déjà parler avec Monsieur Watson et je souhaiterai que les points clés qu'il m'a soumis soient respectés dans son contrat pour sa vie professionnelle dans votre maison de disque » Ouah. C'était moi qui parlais ? La classe ! Souriant légèrement, je regardais discrètement mon carnet de notes avant de débuter, calmement. « En tout premier lieu, j'aimerais qu'il garde son univers musical et qu'en aucun cas, il n'est de pression de votre maison ou de toutes autres personnes extérieures » Au mieux, il arrêterait d'avoir peur par rapport à ça. Les mélodies et les textes n'appartenaient qu'à lui et je ne voulais pas qu'on lui change cela. Déjà si ça, c'était bon, la boule de nerf qui était à côté de moi pourrait se détendre parce que je le sentais toujours aussi tendu comme un arc là. Si je pouvais, je poserais ma main sur sa cuisse ou sur ses mains, mais je ne préférais pas qu'il y est de problème lors de cet entretien. Restons pro.

Je ne me sens pas bien, je crois que j'ai envie de vomir. C'est horrible cette sensation, même si je sais que c'est pour le meilleur, pour mon avenir. Nous entrons enfin dans le bureau du Directeur, et on peut dire que ce n'est pas un Directeur de pédé...C'est une expression hein ! Je m'assoie tout à côté de Madisson, prenant un air cool bien que j'ai un mal de ventre horrible. Le directeur prend la parole, puis se tourne en direction de la brune. Là, je découvre une Madisson qui a bien bosser son sujet. C'est bien Madi, montre lui qui est le patron. Bien, je vous écoute, dit-il lorsque Madisson lui dit avoir des points qu'elle aimerait lui soumettre afin qu'ils soient respecté. Nous n'avons pas cela en tête, nous aimons l'univers de Monsieur Watson, c'est pour cela que nous souhaitons qu'il signe avec nous, répond-il en nous regardant tout les deux. Quoi d'autre ?, demande-t-il, remarquant que la liste de Madisson est plutôt longue, ce qui me donne le sourire. Je me sens un peu plus à l'aise, Madi gère bien son sujet, tant qu'elle demande pas à ce que j'ai des danseuses, tout me va.

Devant le grand patron, je ne comptais pas me laisser démonter une seule seconde. Je ne lâcherais pas mon frère et j'avais hâte de tout mettre au clair pour que l'autre Watson se calme. Je le sentais tellement tendu comme un string que ça me donnait envie de faire un truc.. Mais nous n'étions pas seuls alors ça serait mal venu. En tout cas, j'abordais directement le sujet « univers musical » pour que mon frère puisse enfin respirer. Je savais à quel point ça lui tenait à cœur alors je ne voulais pas qu'il se fasse de soucis pour cela. Bon, la réponse me satisfaisait pleinement et j'espérais qu'ils tiendraient leur parole sinon.. J'leur casse les dents, hein ! « Parfait » souriais-je avant de reprendre ma liste. « Par rapport toujours au contrat, nous aimerions savoir quelle en sera la durée et les clauses.. Que ce soit pour qu'il puisse continuer sa scolarité à Harvard, les albums, les tournées et aussi vis-à-vis de sa vie privée. Aura-t-il un agent de presse pour son image ? » Parce que ouais, je pense à mon frère et sa petite vie avec sa copine. Elle devra me lécher les pieds si je les protège tous les deux. J'avais encore quelques questions, mais je savais que nous n'étions pas les seuls dans cette maison de disque alors je ferais court et concis.