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Fils unique, Cameron a toujours été pourri gâté par ses parents lors de sa jeunesse. Ils lui fournirent tout ce dont il pouvait rêver ; les vêtements dernier cri, les jouets les plus récents, les affaires les plus à la mode… Toutefois ce fut dans son éducation spéciale, en compagnie de bon nombre de tuteurs personnels, qu’il trouva son bonheur. Au cours de son adolescence, il devint un vrai rebelle et, facilement agacé par tous les malheurs dans le monde, il se tua à tenter d’expliquer à ses parents qu’ils devraient offrir un peu de leur argent aux plus faibles. En parfaits riches, vantards et prétentieux, sa mère et son père l’ignorèrent toutefois complètement et lui donnèrent encore plus de travail afin qu’il pense à autre chose. Cameron se rendit bien rapidement compte qu’ils ne faisaient de lui que leur petit jouet, leur objet précieux dont ils pouvaient se vanter auprès de leurs prétendus « amis ». Ces personnes ne sont pas de vrais amis, se rendit compte l’adolescent au bout d’un certain temps. Comme mes parents, ils ne rateraient pas une occasion de descendre leurs rivaux dans la société. Il haussa les épaules devant cette découverte ; c’est la vie ! songea-t-il simplement. Il décida donc à sa majorité d’oublier ses parents, leurs demandes bien trop élevées et se concentra plutôt sur sa passion, la littérature. C’est alors qu’il commença réellement à sortir souvent, à se faire des copains, à rencontrer des jeunes filles… Jamais une d’entre elles ne lui plut au point qu’il veuille s’unir à elle éternellement, néanmoins en devenant plus libertaire, il découvrit ce qu’était la vie et la joie de pouvoir la vivre tranquillement sans devoir plaire à qui que ce soit. Tout au long de sa vie il se fit facilement des amis, néanmoins jamais les autres élèves dans ses classes ne lui semblèrent à sa hauteur. Son haut QI n’a jamais vraiment satisfait ses parents, au contraire de ses professeurs qui, étonnés, ne surent que faire d’un gamin à la fois perspicace et attentif. Ses aptitudes en sport n’en furent aucunement amoindries ; comme tout autre garçon qui se respecte, il en fit régulièrement, ne cessant de s’exercer en dehors des activités scolaires qu’à son arrivée à Havard. Là, il se plait, il se sent libre, il fait ce qu’il veut, quand il veut et où il veut et jamais personne ne l’en empêchera. Il exhaussera son souhait de tout apprendre avant de mourir, il trouvera l’âme-sœur et il comprendra le but de sa propre existence. Il est destiné à un bon boulot, par ses résultats mais surtout grâce à ses parents, que cela lui plaise ou non, et il le sait. Il s’est déjà promis de ne pas s’en vanter, mais il sait qu’il n’est pas parfaitement normal ; jamais il n’a été en-dessous du troisième meilleur de la classe depuis ses dix ans, et pourtant sa popularité n’en est pas touchée, ni son physique ou son attirance. Il ne le sait pas encore, mais son plus grand défaut est d’ignorer ses limites. Il travaillera au beau milieu de la nuit après une journée – et surtout une fête – exténuante, et cela sans savoir cuisiner pour s’entretenir. Avec un cœur plutôt fragile, est-ce vraiment bon pour sa santé ?