J'crois que tu me mets mal à l'aise à être sympa c'est pour ça que je fais de l'humour ! dis je en lui lançant un clin d'oeil amusé, oui les rapports étaient inversés, comme quoi toujours se méfier des apparences, les amis d'hier peuvent devenir les ennemis de demain et vice versa ... Même si de toute évidence, ils ne deviendraient pas mes ennemis, l'indifférence serait surement la meilleure solution. J'avais l'impression qu'il était presque de bonne humeur finalement, ou du moins il faisait bien semblant, j'crois qu'en réalité lorsque l'un comme l'autre nous n'allions pas bien on arrivait à faire un minimum d'efforts, comme des gens civilisés, et parce qu'on se détestait mais peut être pas au point de vouloir réellement le malheur de l'autre. C'est juste une bonne guerre ! Et puis ta tête me donne toujours envie de me surpasser ... Rien qu'à voir tout à l'heure mon envie de lui en faire baver un petit peu, chose qui avait tout de même un peu fonctionné car il avait maugréé tout de même, il était prévisible. Mais la conversation continuait et je sentais réellement qu'il ne fallait pas continuer dans toute cette histoire, après tout pourquoi je me confiais à lui ?! Comment j'arrivais jamais à lui cacher la vérité ? Grâce à Talya j'ai aussi perdu mon meilleur pote ! Comme tu le dis si bien elle a quelques problèmes avec les limites avec ses potes ... C'est pas comme si en plus l'un comme l'autre ne savait pas que je l'appréciais bien plus que de raison, car je l'avais bien dis depuis mon accident je ne pouvais pas voir Talya simplement en tant qu'ami ...

Finalement on avait l’air un peu crétins là, pas habitués qu’on était à ressentir de la sympathie et de la compassion l’un pour l’autre, donc son aveu d’être mal à l’aise lorsqu’il expliqua la raison de ses vannes à deux balles, je le compris bien, et cela me fit un peu sourire. Il reconnut qu’en terme de connerie, c’était ma tête qui le poussait à se surpasser. « La prochaine fois je mettrais un masque alors… » rétorquai-je sur un petit ton bourru qui n’avait rien de plus agressif malgré tout. C’était presque des piques amicales, on croirait rêver. Comme quoi, on était capables du meilleur comme du pire lui et moi. Ma colère et mon animosité envers lui avait bien diminué maintenant que je comprenais le mensonge de mon ex, et comment il n’avait été qu’une marionnette dans toute cette histoire. Sauf qu’il n’y avait pas que cette histoire de faux couple, apparemment. Je cherchais à en savoir plus, pas pour assouvir une quelconque soif de ragots, je n’étais pas CS. Mais peut être parce que, malgré son éloignement, malgré ses mensonges, sa volonté de me rayer de sa vie, je continuais de m’inquiéter pour la mère de ma fille. Et je savais que pour Talya, son équilibre et son bien être passait par lui, cette tête de nœud de Matthéo. Il était son pilier, elle me l’avait suffisamment martelé pour que cela rentre dans mon crâne, et je ne voyais pas comment elle allait tenir sans lui, surtout avec le cancer de sa mère. Sauf qu’apparemment, le brun était remonté comme jamais. Je ne compris d’abord pas l’allusion, il avait perdu son meilleur ami à cause de Talya ? Pour quelle raison deux meilleurs potes s’engueuleraient-ils à cause d’une nana ? Et là, la lumière finit par se faire. « Oh… Je vois… » Et avant de me demander où, quoi et comment, y’avait une vérité qui me sauta au nez et qui s’échappa de mes lèvres aussitôt. « Donc Talya fréquente quelqu’un quand même… » Je savais pas ce qui était le mieux ? Matthéo ? Ou un autre ? Et d’ailleurs qui ? « C’est qui ton meilleur pote ? Enfin ex meilleur pote je devrais plutôt dire… »