On venait de se retrouver après des mois sans avoir eut de contact et désormais qu'on avait mis les choses à plat ça semblait comme si on avait toujours été proche. Je sentais déjà qu'un petit lien nous unissait et j'étais bien contente, je voulais que ça continue dans cette voie. Je suis pas sûre que tu saches utiliser un patron par contre. Je parlais bien évidement des patrons qu'on utilise en couture pour avoir une base pour ensuite faire notre vêtement. Puis je le voyais mieux en médecin que styliste. D'ailleurs j'en profitais pour lui raviver la mémoire que dans le passé je tricotais et que j'en faisais pour toute la famille. Je tricotais toujours d'ailleurs mais un peu moins depuis que j'avais une machine à coudre. Priape s'en rappela bien puisqu'il évoqué une des écharpes que j'avais dû lui confectionner mais celle ci se trouvait dans un carton et ça j'aimais beaucoup moins. Non mais comment tu prends bien soin des cadeaux qu'on t'offre dis je avec une petite moue genre boudeuse. Je ne savais plus à quoi cette fameuse écharpe ressemblait, mais il était rare que j'en fasse avec des motifs, à l'époque j'en faisais des basiques, d'une simple couleur, sans motif dessus alors elle ne pouvait pas être moche, mais surement trop petite désormais. Je vais t'en faire une autre que tu devras porter, vu comment tu te couvres bien en plus. On était en hiver bientôt, les températures étaient basses mais lui il était pas si couvert, à croire qu'il avait peut être un radiateur incorporé. Quant à nos maisons j'appris qu'il était un dunster, un vrai studieux. Il était sérieux et pour être en 7ème année de pédiatrie c'était clairement nécessaire. Tu aimes les cabots ? Quelle question tu es un garçon. Tu en connais quelques unes ? Je connais que Adélaide, Paloma qui est la soeur d'Adélaide et Maelys ma bizutrice. J'avais hâte d'en connaitre plus et peut être qu'il pourrait me présenter s'il en connaissait d'autres. Puis un sujet un peu moins joyeux, celui du décès d'un de mes cousins. Ca remontait à deux ans, mon père était toujours vivant mais il n'en avait pas entendu parler apparemment. Je ne sus rien répondre, j'étais bien placée pour savoir que perdre un être cher c'était douloureux, c'est pourquoi je posais juste ma main sur la sienne en signe de réconfort et de soutient. Puis un autre sujet plus gai, celui de la fille qui l'intéressait. « J’ai quelqu’un en vue en effet… Je peux pas t’en dire plus si ça se trouve tu la connais. » J'enlevais ma main de la sienne et je fis de gros yeux. Il croyait pouvoir me dire ça et que je m'arrête là ? Tu en as trop dit là, je veux un nom. Quand même j'allais pas balancer mon cousin, il était assez grand pour se débrouiller sans moi même si un coup de pouce parfois ça ne fait pas de mal. Il décida alors qu'on n'évoque plus nos familles, mon visage avait dû me trahir mais une chance que ce soit car il savait depuis toujours que avec Clara c'était loin d'avoir été l'amour fraternel. J’acquiesçais car ça allait bien me faciliter la tâche. Après sa réponse à sa boisson je me leva pour aller nous commander tout ça. Je pris comme lui et je revins peu après avec nos deux boissons chaudes et j'en tendis un à mon cousin. Désolée le mec a pas comprit quand j'ai dit Priape ni même mon prénom. Souvent ils se trompaient dans l'écriture des prénoms sur les boissons. J'avais eu droit à Caroline, ça se rapproche mais c'était pas ça. Je note que la prochaine c'est pour toi. Plus pour qu'on se revoit que pour qu'il m'en offre un. Je pris vite fait une photo de nos boissons.

« Pour moi un patron c’est le gars qui te file des ordres au taf… Et je suis à peu près certain que tu ne faisais pas référence à ça donc… » confiai-je en me marrant, amusé par ma propre ignorance dans le domaine. « M’embauche pas en fait, faudrait pas que ton cousin soit responsable de ta faillite. » Je parlais ensuite de ses œuvres de l’époque, à savoir une écharpe qu’elle m’avait offert et que je pensais bien avoir toujours en ma possession, quelque part dans un carton. J’avais déménagé deux fois en peu de temps alors je n’étais plus tout à fait sûr de où se trouvait tel ou tel truc. Mais en cherchant, je pouvais remettre la main dessus, et je plaisantais d’ailleurs en évoquant l’idée d’une revente, une fois Carolyna star de la mode. « Je l’ai toujours après tout ce temps c’est que j’en prends soin ! » protestai-je devant la moue de la blondinette. Ma cousine me promit ensuite une autre écharpe, adaptée à ma taille puisque ce n’était surement plus le cas de l’ancienne, et je ris de plus belle en l’entendant me faire une remarque sur le peu d’épaisseur que je portais malgré les températures de plus en plus hivernales. « Tu prends soin de ma santé, c’est trop mignon ça chère cousine… » Et puis je n’avais plus vraiment l’habitude. Mon autre cousine et mon frère étant désormais parti, je n’avais plus vraiment de famille pour veiller sur moi. On parlait ensuite de nos confréries, et quand j’appris que la demoiselle avait rejoint la cabot, mon sourire dut me trahir puisqu’elle sauta tout de suite à la conclusion que je les aimais bien. J’haussais les épaules avec un petit sourire : « Que veux-tu, je suis faible… » Puis j’aimais pas les Cabots, j’en aimais bien une en particuliers. Mais son nom ne sortit pas immédiatement de la bouche de mon interlocutrice. Les amies qu’elle me cita sonnèrent néanmoins de façon familière à mes oreilles : « Je connais surtout le frère des deux premières, Caleb, il est à la DH… Et Maëlys est adorable. On est amis c’est une fille extra, tu as de la chance de l’avoir comme bizutrice. » Il allait franchement falloir qu’on se fasse un truc elle et moi d’ailleurs, ça faisait trop longtemps que je n’avais pas revu la brune. Mais bon avec son élection, elle devait être bien occupée. Lorsque j’évoquais ensuite la fille qui me plaisait, je coupai rapidement court aux questions, puisque cette dernière était justement une rose aussi, donc potentiellement connue de ma cousine. Sauf que c’était mal connaître Caro que de croire qu’elle se contenterait de ça. Non, elle me réclamait carrément un nom. « Brynn Glücksbourg… » marmonnai-je à contre coeur, sachant très bien que c’était désormais peine perdue, que j’en avais effectivement trop dit pour espérer passer à un autre sujet l’air de rien. « Tu la connais ? » Finalement, on éluda les questions familles, et je me dis mentalement qu’on aurait peut être du faire de même avec les questions cœur puisqu’il n’y avait encore rien de fait entre Brynn et moi, et que je ne voulais pas que ma cousine aille se faire je ne sais quel film… Elle se leva ensuite, commanda nos boissons et revint avec. Je la regardai flasher les gobelets avec son téléphone et je me moquai un instant : « T’es le genre de fille qui prend en photo tout ce qu’elle mange et tout ce qu’elle boit c’est ça ? »