whenever we think we know the future, even for a second, it changes. with/ alaska hamilton.

C'était un de ces soirs où rester à la maison t'oppressait. Tu vis en quelque sorte par période. Tantôt tu te recueilles dans ta solitude chez toi à regarder le temps passer en buvant une bouteille d'alcool devant ta petite cheminée, tantôt tu ne supportes plus cet endroit. Tu avais donc profité de la soirée pour prendre ta voiture et te rendre à Boston histoire d'oublier de penser. Tu ne sais toujours pas comment, mais tu as réussi à trainer ta carcasse jusqu'au Royale, un petit bar dont tu ne connais pas. Tu te diriges machinalement vers le comptoir pour quémander un verre de whisky. Tu patientes le temps que le serveur puisse te servir. Pendant ce temps, tu regardes autour de toi voir les gens qui pourraient y avoir. Au cas où que tu reconnaîtrais quelqu'un que tu fréquentes tous les jours. Négatif. Personne que je connais ce soir. Tu devras te contenter de ta propre personne pour essayer de passer une bonne soirée. Qui sait peut-être qu'une personne que tu connais finirait par pointer le bout de son nez ici. L'espoir fait vivre, n'est-ce pas ?

J’enchaîne les soirées les uns après les autres. J'ai fait une rechute hier et depuis, je n'arrive plus à m'arrêter. C'est impossible pour la simple et bonne raison que je suis accro à ses putains de drogues et elles me manques à chaque fois que j'essaie de les mettre de côté. Je sais que dans les prochains jours, je vais reprendre conscience que je fais que de la merde et je serais en train de pleurer toutes les larmes de mon corps en me disant que je suis vraiment trop conne. Alors autant profiter de la soirée, non ? Autant me dire que tout va bien pour le moment, que je vais y arriver un jour et que ça prendra le temps qu'il faudra. Mais pas trop quand même, parce qu'après, c'est la vie active qui commence et je n'ai aucune envie d'être un déchet à la sortie de l'université. Je me retrouve alors au Royale, boîte de nuit prisée de Boston. Je suis vêtue d'une robe - je crois que je n'en ai jamais autant porté qu'en ce moment - et tantôt je suis au bar, tantôt je suis sur la piste de danse. Là, je me dirige dangereusement vers le bar d'un pas peu assuré, m’asseyant à côté d'un jeune homme que je connaissais. « Salut beau brun ! » m'exclamais-je avec un sourire sur les lèvres. Quoi ? Il n'y a pas de mal à draguer un peu !

Ces derniers temps tu ne sais pas vraiment comment te comporter. Tu sembles totalement désespéré par ta vie. Tu accumules les échecs et en prime, un problème familial à régler mais, tu n'y arrives pas. Tu as beau faire des efforts, rien ne fonctionne avec lui. Tu sembles pourtant décider à baisser les armes. Mais, il en est hors de question pour toi. Tu ne conçois pas ta vie sans ton jumeau. Tu l'as fait jusqu'à présent mais, ce fut la plus grosse connerie de ta vie. Tu commences à t'en rendre compte. C'est un bon début. Ce soir, tu as pris la décision de sortir te changer les idées. C'est pour cette raison que tu te retrouves au Royale une boite de nuit prisée de Boston. Tu t'installes au comptoir du bar pour quémander des verres à gogo. Tu as besoin de picoler ce soir. De profiter de la vie rien qu'un court instant. Tu t'apprêtais à boire ton verre quand tu entends une voix que tu connaissais bien. « Bonsoir, divine beauté. » Héla-tu avec un beau sourire aux coins de tes commissures de lèvres. Il n'y a pas de mal à rentrer dans le jeu de cette demoiselle ni même de la draguer. « Que désires-tu à boire ? » Ce soir, c'est toi qui régale.

« Bonsoir, divine beauté. » Mon sourire s'élargit alors que je prends place à ses côtés. Je suis certaine que je suis à tomber dans cette robe moulante, en tout cas, j'y crois dur comme fer, malgré les quelques verres que j'ai déjà dans le nez. L'alcool libère de toute façon, alors je n'ai aucune honte à me trouver jolie ce soir. Puis, j'ai mis une robe putain, c'est si rare. Je fais du rentre-dedans à mon ami Samaël, mais rien de bien méchant, c'est de la petite drague. En même temps, c'est aussi l'un de mes moyens favoris de faire remarquer ma présence auprès d'un homme. « Que désires-tu à boire ? » Oh, il sait parler aux femmes lui. J'ai aucune idée de ce que j'ai envie de boire à vrai dire, alors j'opte finalement pour... « Une bière le temps que tu bois ton verre et ensuite on se fait des shooters ! » m'exclamais-je en lui faisant un clin d’œil. Ma bière arrive très vite et je peux enfin m'hydrater après avoir cogné doucement mon verre contre le sien. « Qu'est-ce que tu fais seul ici ? » Les jeunes sortaient généralement en groupe.

Tu as besoin de te changer les idées et, son arrivée tombe divinement bien. Elle sera peut-être ta distraction de la soirée. On ne sait jamais. Tu parcours le corps d'Alaska d'un simple coup d'oeil rapide. Elle est vraiment à tomber ce soir. Puis cette robe lui met en valeur ses formes. Un vrai petit régale pour tes yeux. On ne peut pas le cacher. Tu viens à-lui demandé ce qu'elle voudrait boire. Tu as envie de payer toutes les consommations d'Alaska. Tu peux bien te le permettre avec ton compte en banque bien rempli. « Une bière pour la demoiselle. » Dis-tu auprès du barman avant de reposer tes yeux sur la demoiselle. Tu ne réponds pas pour les shooters puisque tu sais d'avance que tu ne pourras pas y échapper. Tu bois quelques gorgées de ton verre avant de le poser sur la table. « Je n'ai personne à choyer donc, je me contente de picoler seul. Et toi, que fais-tu seule ici dans un endroit pareil ? »

« Une bière pour la demoiselle. » Mon sourire s'élargit en écoutant les propos du jeune homme. J'ai quelques verres dans le nez déjà, alors une bière ça va me faire du bien. C'est un peu comme une petite pause rafraîchissante, v'voyez ? En tout cas, je suis en bonne compagnie ce soir et je ne regrette absolument pas d'avoir abordé Samaël au bar. Je lui demande rapidement la raison de sa solitude. Il n'est même pas avec une femme ? « Je n'ai personne à choyer donc, je me contente de picoler seul. Et toi, que fais-tu seule ici dans un endroit pareil ? » Je souris en le regardant. « J'me contente juste de picoler ! » Ouais, je n'avais personne à choyer non plus, personne avec qui vraiment passer du temps. Cela me faisait d'ailleurs bizarre de redevenir célibataire. J'avais passé un mois dans le bonheur complet et tout avait disparu aussi vite. Comme si ça avait été un rêve au fond. « Et tu n'as pas envie de draguer un peu ? Tu restes juste au bar ? » Non, ce genre de chose, je n'avais pas besoin de l'alcool pour les demander.