« Chut, Ellie... » adressa ma mère à ma sœur. Ma sœur faisait un peu, beaucoup de bruit alors que la belle au bois dormant, qui n'est rien d'autre que moi, dormait encore. Les barreaux du lit m'entourait et je n'avais aucun moyen de sortir, à moins de pleurer un bon coup et que maman me prenne dans ses bras dix minutes. Je devais être haute, haute comme trois pommes alors ça facilitait encore moins la chose. J'avais deux jours et j'étais sans noms. Mes parents ne m'avaient toujours pas trouvé de noms alors que ma sœur en donnait pleins... Milou, Sisi, Tchéki... Mais elle n'avait pas compris que j'étais une humaine, non un chien, non une arabe, une humaine. Ma sœur, c'est plus précisément, ma jumelle, elle se nomme Elisa, ah non pardon, Ellie. Elle, elle avait déjà son prénom... alors que moi, je m'appelais "inconnue".
« Chérie, la puce n'a pas de prénom, il serait temps de lui en trouver quand même. Ellie en a un, elle... Je te rappelle qu'on a dit qu'il n'y aurait jamais de préférence ». Mon père soupira à cette remarque, il n'avait pas du tout tord, j'ai toujours cru qu'elle me prenait pour un garçon manqué, alors que c'était elle, la victime, la garçon manquée. Je le dis en étant gentille car j'adore tout de même Ellie, même si je la connais à penne, je sais déjà que c'est une fille extraordinaire.

« MOOOLLY! molly, molly, molly, polly, polly, polly » cria Ellie. Ma mère regarda cette dernière avec de gros yeux ainsi que mon père.
« Chérie, ma chérie, c'est maman et papa. Pas molly ni polly ». Ma mère s'arrêta fixe en regardant mon père, elle chuchota doucement et pour rien "Ellie, sait parler? elle vient juste de naître...". Mais non, en fait, ce n'était pas Ellie qui criais mais sa petite poupée polly pocket, mais c'est là que ma mère à tilter, et a adoré le nom "Molly", qui n'est même pas un prénom. Mais mon père a réussi à me sauver la mise et m'a donné comme deuxième prénom Sierra.


Chaque fois que je pense à mes années palpitantes de primaire et de maternelle. Je n'avais que un choix, passer au collège, et m'intégrer dans le monde des grands. Les années ont coulé malheureusement, mais Ellie et moi étions présente pour s'entraider, car dans trois jours, la rentrée était là...

« Vous êtes contente de rentrer au collège les filles? » posa maman à Ellie et moi. Ellie et moi se regardaient en souriant et je répondis en première.
« Tu sais maman, le collège, c'est une emmerde, si on peut dire comme ça, et ça ne change pas tellement du primaire, à part que quand tu y sors, tu es toute changée et j'espère, beaucoup plus mûre. En gros, oui, mais ça ne change pas tellement au fond... Juste les professeurs, puis les portables, puis... » Je crois que j'étais contente de mes mots, j'avais bien rédiger ce que je pensais, mais Ellie me coupa et heureusement car j'en avais marre de parler comme ça. Nos parents ont de très bon travail et s'occupe déjà de notre avenir, ma mère est avocate et mon père, conducteur d'avions, ils avaient tout prévus pour nous deux, pour Ellie et moi, pour qu'on aillent dans de très bonne université, et notre trilingue nous aide beaucoup, parler espagnol, français et anglais nous ouvrent toutes les possibilités et c'est pour ça que mon père envisage déjà de nous inscrire à Harvard, ma mère à Oxford, et ça même avant d'avoir commencé le collège. Je mangea très vite ce soir, car j'avais envie de prendre du bon temps avec ma sœur avant d'aller se coucher.
« Ellie, tu viens? » Elle était les bras croisés soupirant sur la table en regardant ma mère. Mon père n'était pas là aujourd'hui, il était en vol. Ellie se leva et adressa une question à ma mère, toujours aussi polie ma petite Ellie!
« 'Man, je peuuux? » Ma mère hocha de la tête et Ellie me rejoignit dans la chambre. Elle s'assit accroupis sur le tapis avec sa main sur sa joue en soupirant. Je n'osais pas lui demander ce qu'elle avait. Elle se leva et se mis sur son lit, en se mettant la couverture sur soit. Je soupirais et fermais les volets et me coucha aussi.

Et si vous aviez des doutes? Vous vous mettrez dans le même état que moi, en pleure. C'était la rentrée, c'était le jour J. Ce matin je m'étais levée assez tôt, le stress sûrement. Ellie n'était pas encore réveillée et je la laissa dormir. Il était 7h20. Je partit déjeuner puis prendre une douche, comme j'en avais la même occasion. 7h50. Personne de lever encore. Je mis mon tee-shirt Abercrombie avec un petit short de la même marque et par la même occasion je mis mon bracelet Agatha et mes sandales, dite Tropéziennes. "EST 1892" lis-je. Je rigolais toute seule, car cette date me semblait très vieille, enfin, pour moi. Mes cheveux longs et frisés, mon iPhone à la main regardant le message de ma meilleure amie. "MOLLYYYYYYYYY! c'est le jour J ma grande, alors, prête?" Cette fille qui est ma meilleure amie se lève toujours à 6h00 du matin pour les rentrées. Je remis mon téléphone dans ma poche en soupirant et en pensant, effectivement je ne répondis pas à ce message. Je partis dans la salle de bain me préparer et me laver les dents. Il faisait déjà une chaleur dehors, je le sentais, je le voyais. Je pris mon sac eastpack et alla dehors en sautant un peu partout et en souriant. 8h30. Ellie poussa la porte de la maison et me rejoignit dehors en me sautant dessus.
« Tu t'es levée si tôt Molly! Alors prête pour le collège, personnellement, moi, je ne tiens pas sur place ». Quelle Ellie, toujours excitée. Je souris et hocha de la tête. J'étais prête aussi. Ma mère cria alors pour monter dans la voiture. Elle nous déposa devant le collège.

Voilà, les années ont passé, et mon père avait raison, je me retrouvais donc à Harvard avec Ellie. Si vous vous demandiez, le collège en fait, n'était pas une simple école, mais une grosse machine mécanique parfaite. Mais ma dernière année de collège a été parfaite. Et le lycée c'est parfaitement bien passée, je me suis améliorée, beaucoup même, et j'ai découvert mes points forts, les mathématiques et la photographie et me voici à Harvard en force, et plus que jamais, très proche de ma sœur.