Je commençai à m'énerver, parce que tout ça me saoulait. J'étais sur les nerfs, triste.. et je savais très bien que si je réagissais ainsi, c'était bien parce que je tenais à elle putain. J'me souvenais encore de la première fois où on c'était rencontrés à une soirée Mather. De ce petit sourire malicieux qu'elle avait au coin des lèvres qui m'avait tout de suite fait craquer. De sa fragilité aussi, quand elle m'avait raconté son histoire. Des moments qu'on avait passé quand ont avait été ensemble, les anciens, comme les plus récents. J'avais toujours été bien avec elle, on c'était toujours bien complétés. Mais aujourd'hui, je sentais que j'avais définitivement perdu tout ça. Ça me faisait tellement mal que j'avais envie de hurler un bon coup pour expirer ma peine. Mais j'étais convaincu que ça ne m'aiderait pas un quart de seconde à l'oublier. Je voyais bien qu'elle ne me croyait pas. En fait.. je me demandais même si elle en avait pas rien à foutre de ce que je lui disais. Elle fermait les yeux en soupirant, et ça me faisait l'effet d'un "ta gueule", ou autre truc du genre. J'essayais de me calmer, prenant sur moi, pour finalement commencer à tourner les talons en lui disant que je la laissais tranquille, puisque c'était ce qu'elle voulait. Promets-le moi dit-elle soudain alors que j'avais déjà pris mes affaires pour me casser. Je m'interrompais, lui tournant toujours le dos alors que mon coeur s'emballait, comme pour manifester son mécontentement. Je me tournais vers elle, et elle me regardait pour de bon cette fois, ses yeux directement plongés dans les miens. J'avais pas envie de tirer un trait sur elle. J'avais pas envie de la virer de ma vie, de faire comme si elle n'avait jamais existé, d'ignorer sa simple présence alors qu'elle serait là, juste devant moi. J'avais juste envie de retrouver ce sourire qu'elle avait quand on passait du temps ensemble, ya encore quelques semaines, cette complicité indescriptible que je pourrais pas retrouver chez quelqu'un d'autre. Ça serait jamais pareil. J'aurais pu lui dire tout ça. Mais j'en étais pas capable. Ok dis-je en laissant parler ma fierté. Je te promets ajoutai-je en voyant que c'était ce qu'elle attendait, ce qu'elle voulait même, alors que ce n'était pas mon cas. Je venais de sceller une sorte de pacte auquel je n'adhérais pas, sachant très bien qu'en général, je tenais mes promesses. Je partais alors rapidement, ne souhaitant pas me retrouver avec elle une minute de plus en sachant que je n'étais pas le bienvenu à ses côtés.