Quelle glandeuse c’te fille, une vraie débauchée :russe : J’en pouvais plus. J’avais chaud, puis froid, puis chaud à nouveau, luttant chaque seconde pour cacher les tremblements de mon corps alors que je tentais de tenir mon service au Lord Hobo. J’avais beau prendre sur moi, je savais que d’ici quelques jours je ne pourrais définitivement plus tenir. En une semaine, j’avais pas dû fumer plus de deux joints, soit moins de la moitié de ma conso habituelle par jour. J’étais en manque, il me fallait ma came.. Mais je n’avais plus un rond pour me la payer. Ca faisait déjà trois heures que je tenais le bar quand j’avais vu Briony entrer avec une bande d’amis, des gens que je ne connaissais pas et cette vision m’avait fait prendre conscience à quel point les choses avaient changées depuis l’an dernier... Je ne m’étais pourtant pas attardé sur elle, bien trop occupé à prendre sur moi pour ignorer les bouffées de chaleur qui me faisaient tourner la tête de minute en minute. Les effets du manque, je les connaissais. Mais jamais je n’aurais pu imaginer que c’était comme ça. Passant mon bras sur mon front pour essuyer les gouttes de sueur qui perlaient, j’attrapais un nouveau verre pour servir la commande mais il me glissa des mains et éclata au sol en mille morceaux. Putain de merde. Je me baissais pour virer les bouts de verres quand soudain j’eus l’impression de voir ma main en six fois, tout en ayant du mal à respirer. Je me sentais tellement faible d’un coup, la sensation d’étouffer prenant le dessus sur tout. Dans l’urgence, je m’agrippais au bar en titubant avant de pousser la porte de la réserve et là, je vomissais mes tripes dans le premier carton vide que j’attrapais. Dégueulasse. Mon corps entier était parcouru de frissons  alors que la musique du bar résonnait à mes oreilles en soulevant mon estomac à chaque basse qui frappait. Je vomissais alors une seconde fois, même si je n’avais rien dans le bide, même si ça ne servait à rien vu que je n’avais pas ce qu’il me fallait. Tombant à genou comme un bourré, je m’agrippais à une caisse remplie d’alcool pour essayer de reprendre mes esprit quand j’entendis la porte principale s’ouvrir. Wade t’es là ? dit une voix familière dans un chuchotement. Une boule se forma dans mon ventre quand je compris qu’il s’agissait de Briony, refusant qu’elle me voie dans cet état. Va.. va t’en marmonai-je avec difficulté, sentant la nausée me prendre.

Elle a reçu de mauvaises influences faut croire... j'sais pas de qui Ptete que j'me faisais des idées pour rien. J'tais parano dans mon genre, surtout avec de l'alcool dans l'sang m'voyez. J'avais l'alcool bisounours la plupart du temps, du genre à m'occuper de touuut l'monde. Puis même quoi, c'tait mon mari dont on parlait, c'est pas n'importe qui. Au fond, notre engagement n'avait été que béni par la bouteille de vodka mais pour moi, le rôle de femme était important. Que ça soit un mariage d'alcool ou d'amour. Puis même, ça faisait plus de trois ans que j'connaissais Wade et j'savais un peu le décrypter, ou au moins savoir quand ça n'allait pas. Et là, il était vraiment bizarre, beaucoup trop même. J'connaissais à peu près ses horaires de service et comment il bossait.. et là maintenant, c'tait pas la fin de son temps et il était pas du genre à déserter. So.. what the hell is goin' on ? J'allais vers l'arrière du bar, le cherchant un peu partout, le trouvant nulle part. J'tentais une nouvelle pièce.. où l'odeur du vomi était ominisprésente. Oh putain c'tait deg pour vrai. Va.. va t’en Okay. We have a problem. T'as cru toi, j'suis ta femme même dans les moments les plus chauds. Attention, j'allume.. J'attendais un instant, avant d'allumer. J'savais pas dans quel état il était et j'avais peur de voir le mather vraiment bourré. Il aurait bu pendant son service ? Pas son style.. Il était malade ? Ptete bien. Y a sûrement la gastro en c'moment. J'essayais d'ignorer l'odeur du vomi, l'expérience des fêtes mather m'aidant beaucoup. Hey j'suis là.. J'me mettais accroupie à côté de lui, posant une main sur son dos après avoir chopé un espèce de sopalin. J'lui nettoyais le visage doucement. T'as encore envie ?

C'est ça oui :p T'as cru toi, j'suis ta femme même dans les moments les plus chauds. Attention, j'allume.. N'importe quoi... Je fermais les yeux en fronçant les sourcils, sachant que la lumière n'allait pas améliorer mon état, bien au contraire. Mes yeux mes faisaient un mal de chien et devaient ressembler à ceux d'une mec plus malade que jamais, si bien que je ne les ouvrais pas quand je perçus l'éclairage à travers mes paupières closes. Agenouillé au sol, je me passais la main sur le visage mais ça ne servait à rien, à part à me faire prendre conscience à quel point je tremblais. J'aurais été incapable de saisir quoi que se soit. Et je ne voulais pas que Briony me voie comme ça. Qu'est-ce que qu'elle allait penser hein ? Elle allait me trouver minable, avoir pitié, et je refusais de voir ça sur son visage. Je rouvrais difficilement les yeux quand elle posa sa petite main au creux de mon dos, comme elle le faisait quand on était ensemble, le goût exécrable de la bile présent dans ma bouche. Hey j'suis là.. dit-elle d'une voix douce alors qu'elle me nettoyais le visage et que moi je pouvais à peine bouger. J'étais littéralement trempé de sueur et pourtant j'avais tellement froid là.. Mes bras commencèrent à trembler çà leur tour et je me laissais retomber sur le côté, appuyant mon dos contre le mur en fermant à nouveau les yeux. T'as encore envie ? Qu'était-elle en train de se dire là ? Que j'étais malade ? Quelque part oui, j'étais bien malade. Chaque fibre de mon corps réclamait cette dose que je n'avais pas eue. Je détestais de me retrouver là comme ça devant elle. Je... éteins la lumière dis-je d'une voix que je ne me connaissais pas, ma respiration devenant de plus en plus sifflante. La lumière me donnait pmal à la tête et à chaque fois que j'ouvrais les yeux, j'avais l'impression que mes globes oculaires explosaient. Putaaaaaaaain. J'en pouvais plus, sérieusement j'en pouvais plus. Et c'est en sentant que j'arrivais au bout du bout que je laissais tomber tout mes principes pour demander à Briony ce qu'il me fallait. Bri tu.. tu as de l'héro ? demandais-je le plus calmement possible alors que ma cage thoracique s'élevait comme jamais au rythme de ma respiration.

Il était tellement pâle.. c'était la première fois que je le voyais dans un tel état et ça m'faisait juste flipper. Il tremblait, il était couvert de sueur, il venait de vomir.. j'arrivais pas à savoir ce qu'il avait et ça me frustrait. J'avais envie de le guérir, dans lui faire le bisou magique comme avec les enfants que ça aille mieux mais j'doutais de son efficacité pour être honnête. Wade se calait contre les murs et je restais face à lui, posant une main sur son front pour voir si il avait de la température.. ce qui était le cas, mais pas vraiment. Fin c'était pas beaucoup prononcé quoi. TABERNAK. Pardon poussée québeccoise. Il avait quoi lui ? Il avait choppé quoi ?Je... éteins la lumière Oh, un symtôme de mec bourré. Ou alors, il pouvait faire un bad trip.. Wade se droguant avant d'aller bosser ? Weird ça aussi. J'savais pas quoi en penser, ça m'faisait chier. J'y vais.. J'allais éteindre la lumière, laissant mes yeux s'acclimater à l'obscurité avant de rejoindre le mather. Bri tu.. tu as de l'héro ? Héro. Okay, tout était en train de s'éclairer. Manque. Il avait tous les symtômes que j'avais pu avoir mais en plus hardcore quand même que quand j'avais fait mon sevrage y a deux ans.. Il était.. en désintox ? Lui ? Non pas que j'le croyais pas capable mais j'vois pas pourquoi.. J'croyais rien encore. J'réfléchissais. C'était pas quelque chose que j'consommais souvent l'héroïne mais j'devais en avoir un peu. Des poudres sûrement, pas des injections. Erk, jamais d'la vie j'me fais ça. J'vais regarder. J'allais rapidement récupérer mon sac, rassurant mes amis, avant de revenir auprès de Wade. J'vais devoir allumer mon portable désolée.. dis-je doucement, avant de commencer les investigations. Et Dieu seul sait à quel point une expédition dans un sac à main de fille ça peut durer des heures ahaha. J'finis par trouver le sachet. Depuis quand t'as rien consommé ? Abruti. J'lui filais le matos histoire qu'il s'fasse son petit truc.

Ça me tuais de lui demander ça. A tel point que j'osais même pas la regarder en face. Mais j'avais besoin de ma dose de drogue, et l'héroïne était ce qui passait le plus rapidement et me ferait le plus d'effet. C'était rare que j'en consomme, mais là un joint ne serait jamais suffisant alors.. Je fuyais son regard tout en mon concentrant pour chasser cette sensation qui me donnait l'impression de crever. Je ne voulais pas voir son visage. J'vais regarder dit-elle après quelques secondes de silence. Elle s'en allait alors, me laissant seul pour quelques minutes où je n'arrivais pas à croire que j'étais dans un état pareil. Je consommais pas tant que ça pourtant.. enfin si, peut-être un peu. Surtout ces derniers temps. Mon coeur s'emballait dans ma poitrine et je priais intérieurement pour qu'elle trouve cette fameuse poudre blanche qui pourrait me remettre sur pied. J'entendis la porte s'ouvrir pour la seconde fois. Elle était de retour avec son sac à main et je plissais des yeux lorsqu'elle alluma son téléphone pour y voir plus clair. J'étais sur les nerfs alors qu'elle fouillait son sac, avec l'envie de le prendre et de le retourner pour voir si oui ou non elle avait de l'héro. Libérez-moi putain... Depuis quand t'as rien consommé ? demanda-t-elle avant de finalement me tendre le petit sachet contenant le graal. Je l'attrapais d'une main tremblante avec le tube qu'elle me tendait tout en prenant une carte de banque qui dépassait de son sac avant de m'appuyer sur un carton et d'ouvrir le sachet. Quatre jours lâchais-je d'une traite pour ne pas faire trembler ma voix. Je répartissais la poudre et faisait une ligne courte à l'aide de la carte, puis sans un regard pour mon ex, j'enfilais le rail d'héroïne d'un seul coup. Je me laissais ensuite retomber, m'adossant au mur et en à peine quelques secondes, je me sentais déjà mieux. Ma respiration se calmait doucement et au bout de longues secondes, je relevais le regard vers Briony, couvert de sueur. Me regardes pas comme ça dis-je en lui tendant sa carte bancaire, complètement épuisé.

Sérieux, vu la tronche qu'il avait il avait rien pris depuis.. un jour ? J'sais pas, j'le vois tellement mal essayé de se sevrer vu tout ce qu'il fumait et tout en une journée. C'était un putain de drogué Wade, mais genre il était dans les plus hauts levels de la Mather House. J'arrive vraiment pas à sa cheville. J'soupirais en le voyant prendre mon paquet en tremblant. J'espérais vraiment que ça allait l'aider pour vrai. L'héro c'tait rapide.. mais est-ce que ça allait suffir ? J'avais un joint à faire ou deux avec ce que j'avais dans mon sac, des clopes.. bref de quoi le faire un peu tenir, quitte à lui filer mon stock. Quatre jours Oh. My. Fucking. God. Quatre jours ? Quatre.. c'est 96h.. oh putain. Comment est-ce que c'tait possible ? Comment est-ce qu'il avait eu la force d'aller au boulot ? Damn it. Me regardes pas comme ça J'le regardais se mettre contre le mur, tandis que j'rangeais rapidement le tube, ma carte et le sachet par la même occasion, vide désormais. Sevrage volontaire ou pas ? Ptete que son dealer était pu là qui sait. Si ça l'est, j'pense pas que t'ais la bonne technique si j'peux me permettre, t'as l'air d'avoir de la misère. Et c'est le cas de le dire. J'le percevais encore en train de trembler.. ça m'faisait mal au coeur. Tu t'sens comment là ?

Sevrage volontaire ou pas ? Je ricanais légèrement en l'entendant dire ça, parce que... moi, me sevrer ? Alors que je me droguais depuis mes quatorze ans ? Jvois pas pourquoi je ferais ça, puis j'en avais pas envie. Quitte à mourir à petit feu. Non c'était pas intentionnel, et tout ça me ramener au bordel qu'était ma vie actuellement. Si ça l'est, j'pense pas que t'ais la bonne technique si j'peux me permettre, t'as l'air d'avoir de la misère. Je soupirais en passant ma main sur ma nuque, fermant les yeux quelques secondes alors que mes mains commençaient à ne plus trembler. Jme sentais pas encore tout à fait bien pour autant, et le manque lui était toujours là. Mais au moins, j'avais plus cette sensation d'être en train de crever. J'essaie pas d'arrêter.. dis-je en reprenant doucement mes esprits. C'est juste que j'avais pas le fric pour me payer de quoi fumer. J'avais tout juste de quoi me payer à bouffer. Mais ça, ça ne voulait pas sortir de ma bouche. Tu t'sens comment là ? Je relevais mes yeux vers Briony, voyant l'inquiétude sur son visage, et quelque par ça me touchait. Elle était là, et elle était allée chercher ce que je lui avais demandé sans poser de questions.. Tout d'un coup je repensais aux sms qu'elle m'avait envoyé alors qu'elle était bourrée l'autre fois, et je me sentais un peu perdu. Mieux. Je me sentais encore terriblement faible mais au moins, j'avais arrêté de trembler comme un mec atteint de Parkinson. Et j'arrivais à aligner trois mots. Merci... jvais y retourner dis-je en commençant à me lever.

J'étais sensible au sort de Wade car d'une, c'tait une personne qui avait été mon ami.. et au delà de ça, il restait l'homme que.. j'aimais ? Je sais pas, j'préférai me mettre des barrières plutôt que répondre à ces questions et souffrir. Mais ouep, j'étais vraiment pas dure à inquiéter quand il s'agissait du mather ahaha. J'voulais qu'il aille mieux, quitte à lui filer tout mon stock, j'en avais rien à faire. J'essaie pas d'arrêter.. Son souffle était beaucoup mieux à présent, il avait l'air d'avoir repris des couleurs et cesser de trembler. Tant mieux. Vive l'héroine pour le coup. Alors quoi ? Si t'essaies pas d'arrêter, il se passe quoi ? Ton dealer de référence est parti en vacances ? Tu fais une grêve de drogues sur le principe de la grêve de la faim pour faire revenir Jeno ? J'en sais rien moi. Mieux. J'acquiesçais, c'était plutôt bon signe ça pour sa rémission. Merci... jvais y retourner AHAHAHA. Non. Il a cru toi. Non, pas dans cet état. T'as ptete pris de l'héro, mais t'es faible et tu vas de nouveau péter des verres comme toute à l'heure. J'peux prendre ta place ou demander à un de mes collègues. Y en a sûrement un qui a fait ce boulot quand il était plus jeune. Ouai j'y croyais. Puis le service de Wade était bientôt fini. Dès que ce problème est résolu, j'te ramenerai chez toi. T'habites où maintenant ? Ahahaha, dire que c'est moi qui avais pris sa chambre dans sa colocation. J'me demandais bien où il habitait.

Yavait rien à faire, on avait un lien indéniable avec Briony, et même si on se faisait des pactes débiles pour rester loin de l'autre qu'on envoyait bouler au bout de quelques jours on parvenait pas à faire sans l'autre. Ou du moins, je ne parvenais pas à faire sans elle. Et encore une fois alors que j'étais dans la merde la plus totale, elle parvenait à être là. Et quelque part sa présence me troublait. Comme si j'avais à la fois tout et rien à lui cacher parce qu'elle savait tout de moi.Non, pas dans cet état. T'as ptete pris de l'héro, mais t'es faible et tu vas de nouveau péter des verres comme toute à l'heure. J'peux prendre ta place ou demander à un de mes collègues. Y en a sûrement un qui a fait ce boulot quand il était plus jeune. Elle pensait vraiment que j'allais la laisser finir mon boulot à ma place ? C'était mal me connaître pour le coup. Et ces collègues, n'en parlons pas. Non j'avais merdé, et je voulais en moins finir mon service moi-même. Je crois pas non.. dis-je en me relevant mais au moment où je me retrouvais debout, j'étais à nouveau pris de vertiges. Je m'appuyais maladroitement contre le mur et pour le coup, j'avais pas beaucoup de crédibilité là. Putain de... grommelai-je en passant ma main sur mon visage, me sentant à nouveau épuisé comme si je m'étais tapé un marathon. Dès que ce problème est résolu, j'te ramenerai chez toi. T'habites où maintenant ? Je soupirais en l'entendant me demander où est-ce que j'habitais et sur le coup, je sentais que j'étais au bord de la crise de nerf. Je fermais les yeux et appuyais mon front contre le mur froid en tournant le dos à Briony, tentant de me calmer. Nulle part.. lâchais-je écrasé par le poids de mes propres paroles. J'habitais nulle part vu que j'avais plus d'appart et que j'avais pas demandé de chambre à la MH. Je pouvais même plus dormir dans ma ciasse vu que je l'avais vendue. J'en avais vécu des galères, mais cette fois j'étais bien au fond du sceau. Et puis tout d'un coup, je décidais de tout lâcher. J'suis fauché. J'ai plus un rond.