C'est bon, ça va bien cinq minutes mais Leo avait déjà fait trois fois le tour de la populace présente au bal, il commençait à s'impatienter. Évidement que ça lui faisait plaisir de voir tout ce beau monde néanmoins c'était pas pour eux qu'il avait fait tout ce chemin. Bien entendu le gâteau surprise lui avait permis de voir Caly dans un autre contexte que la gueguerre des Thomspers, mais il ne se faisait pas d'illusion. Leo l'avait grillée, alors qu'elle avait quitté la table précipitamment, c'était dans les bras de son très cher Priape qu'elle était allée se consoler. Ils n'avaient pas eu un seul moment tous les deux, en revanche elle avait passé un sacré bout de temps avec son ex, il ne savait pas trop comment il devait le prendre. Mal ? Ou alors il devrait peut-être s'en moquer, la blonde faisait bien ce qu'elle voulait, ça ne lui faisait rien. Ou presque. Bon d'accord ça l'embêtait. Après une danse épuisante avec son amie Zoïa, il se dirigea vers la terrasse, reprenant un peu ses esprits, de plus il faisait cent cinquante degrés dans la salle. Et quelle coïncidence, il reconnut une tignasse blonde, LA chevelure couleur poussin qu'il surveillait ou cherchait du coin de l’œil depuis le début de la soirée. C'était maintenant ou jamais, la coincer avant qu'elle n'aille faire mumuse avec son ex, ou son Charlie, ou peu importe en fait, dans tous les cas ça l'énervait. Leo posa une main sur son épaule pour lui signaler sa présence, ne pouvant s'empêcher de sourire. Puis il déchanta comprenant vite que la jeune femme n'était pas au mieux de sa forme. Sa main glissait le long de son bras alors qu'il se retrouvait face à elle. « Qu'est-ce qu'il y a Caly ? » demanda-t-il prudemment, il ne voulait pas déclencher la tornade Calypso qu'il avait pu voir plus tôt. Il soupira, peut-être que c'était par rapport à tout à l'heure ? Il ne s'était pas vraiment excusé, il avait raté un épisode avec sa sœur ? Mystère. Alors il tenta. « Je me suis pas excusé toute à l'heure, c'était pas intentionnel, par rapport à Zoya. »

Cette soirée tournait véritablement au vinaigre et j’avais presque envie de partir. Entre cette débile de Zoya, et l’autre qui portait le même prénom, je nommais Zoïa qui osait danser avec mon cavalier, je pétais un plomb. Certes, j’avais décidé de parler avec son propre cavalier qui était accessoirement mon ex et l’homme qui avait partagé ma vie pendant longtemps même si on était pas en couple pendant une longue période. Donc, on était loin d’être « quitte » pour le coup. J’étais énervée en fait, parce que j’avais croisé Alaska aussi et que j’avais réalisé que j’avais clairement fait n’importe quoi avec elle. En fait je faisais n’importe quoi partout, avec tout le monde, qu’importe la situation. J’avais décidé de mettre deux coups à ma tendre et chère et demi-soeur, comme si c’était la meilleure chose à faire mais d’un côté je ne regrettais pas, elle ne méritait que ça cette vieille chèvre. En fait ce qui m’embêtait c’était que rien n’était parfait or je voulais que tout se passe bien, pour Leo et moi. Parce que c’était notre première sortie « officielle » et… j’attendais sûrement plus de tout ça. C’était peut-être mal de penser ça ou même de me faire des idées mais malheureusement - ou heureusement, qui sait - il m’était impossible de luter. Je ressentais quelque chose et ça me rendait folle de faire n’importe quoi. J’avais décidé de m’aérer une nouvelle fois l’esprit en me rendant sur la terrasse. Je regardais les étudiants lorsque je sentais une main le long de mon bras, j’allais me retourner mais au même moment je me retrouvais nez à nez avec Leo. Je ne pouvais m’empêcher de sourire légèrement même si j’étais légèrement remontée par rapport à sa petite danse avec Zoïa - et puis j’étais énervée tout court de toute manière. Et pour Zoïa, tu vas t’excuser ? demandai-je calmement. Non, ça n’allait pas, je voulais pas que ça se passe comme ça. Pardon… je suis sur les nerfs ce soir, je sais pas ce qu’il se passe, je voulais que tout soit si bien pourtant… Je soupirais. Maintenant, tout est gâché de toute manière.

Bon Caly avait vraiment sorti les gants de boxe ce soir, et tant pis pour ceux qui se trouvaient sur son chemin. Le jeune homme aurait préféré que ça se passe autrement, il ne savait pas comment, il n'avait pas chercher à imaginer chaque minute du bal, Calypso était bien trop surprenante pour qu'il s'attende à quoique ce soit. Mais il n'aurait jamais pensé à assister à un drame pareil. Leo fronça les sourcils, elle était gonflée ! C'était elle qui avait passé son bal à courir à droite à gauche, quand elle était avec Priape elle s'inquiétait moins d'avec qui il pouvait bien danser. « J'ai juste danser avec elle puis son cavalier était occupé avec … ah en avec toi en fait. J'ai rien fait de mal. » Mais presque de suite, la jeune femme s'excusait, Leo soupira, depuis quand elle s'excusait ? Ça le faisait presque culpabiliser, il ne savait pas trop pourquoi mais il s'en voulait un peu. Il aurait jamais du adresser la parole à Zoya dés lors que Calypso lui avait fait le reproche de la connaître. Ça aurait peut-être retarder la dispute, ou pas, de toute façon c'était quelque chose de prévisible visiblement. Tout n'était pas gâché, Leo ne voulait pas se montrer trop optimiste, mais si elle pouvait se contenter de savoir qu'il ne lui en voulait pas, elle pouvait au moins considérer qu'il y avait quelque chose de positif au milieu de tout ce bazar. Il n'allait pas améliorer ses rapports familiaux ça c'est certain. « C'est pas tout gâché Caly ! » Il lui sourit, s'approchant d'elle, parce que franchement ils avaient été très – trop – sages depuis le début de la soirée, il n'en pouvait plus. Il effleura ses lèvres du bout des doigts. « Ça vaut ce que ça vaut, peut-être pas grand chose, mais il reste un truc qui a survécu à tout ça. » Son sourire s'élargit, il passa une main sur les cheveux de la jeune femme . « Tu as encore trois vœux à réclamer il me semble, dans le domaine du réalisable ça va de soi, je prends pas les vœux qui pourraient me ruiner définitivement ou qui seraient potentiellement dangereux. Sinon tu as carte blanche. »

Je venais de lui reprocher sa danse avec Zoïa alors qu'au fond je n'étais pas blanche comme neige puisque j'avais eu l'occasion de passer un moment avec Priape, le cavalier de cette dernière. Je faisais n'importe quoi aujourd'hui, j'enchaînais les conneries et les mauvaises paroles. Ça devait être une belle soirée, la meilleure avec Leo et ça tournait en cauchemar malgré moi, ou plutôt à cause de moi. Je baissais les yeux en écoutant sa réponse, morte de honte, je culpabilisais en fait mais j'étais rassurée d'apprendre qu'il n'avait rien fait de mal. J'entendais par là qu'il n'avait… rien fait tout simplement, dans le sens où il n'avait pas partagé de bave avec elle. J'aimais trop sa bave pour imaginer la partager, j'avais pas envie de la partager, avec personne et encore moins le démon Zoïa. Je venais de m'excuser puisque clairement la soirée n'était pas réussie et je n'espérais pas qu'elle devienne meilleure à présent. Leo se rapprochait de moi et je frissonnais lorsque son doigt rencontrait légèrement ma lèvre inférieure. Tant mieux alors, moi aussi, je n'ai rien fait de mal, avec personne. Puis, je ne pouvais m'empêcher de sourire lorsqu'il évoquait les trois voeux qu'il me restaient. Avec tout ce qu'il y avait eu ce soir, j'avais complètement oublié cette histoire alors qu'elle me semblait si importante avant de venir ici. C'était l'occasion de demander n'importe quoi, quelque chose de fou à monsieur, mais c'était aussi une manière de le ridiculiser. Est-ce que j'étais aussi sadique ? Bien évidemment, mais à présent je ne savais plus quoi faire, disons que j'étais moins joyeuse qu'au début et que jouer avec Leo le haricot de cette manière n'était peut-être plus dans mes priorités. Voilà, madame Calypso le bonhomme avait perdu son humour, tout était définitivement gâché. Carte blanche, vraiment ? Tu sais que je suis complètement folle, tu ne devrais pas me dire des trucs comme ça dis-je avec un sourire malicieux. Une idée me traversait l'esprit, j'attrapais sa cravate, jouant avec celle-ci un instant avant de capter le regard du jeune homme. Je veux que tu… enlèves ça, ça, et ça. Tout en fait. Là, maintenant. J'indiquais ses vêtements, puis je m'approchais dangereusement de ses lèvres avant d'y déposer un baiser furtif. Disons que c'est un baiser d'encouragement, et puis ce n'est pas comme si c'était la première fois que tu déshabillais en public. On était presque des habitués du nudisme entre notre très cher petit couloir.

Il esquissa un petit sourire lorsqu'elle lui confia avoir été aussi sage que lui. Avec tout ce qu'il s'était passé ce soir, le jeune homme craignait un peu qu'elle se soit vengée de son « copinage » avec Zoya. Leo lui sourit avant de lui proposer d'utiliser les trois vœux qui lui avaient accordé. Il n'y croyait plus, entre le moment où il lui en avait parlé et tout ce qui s'était passé en quelques heures, ça lui semblait soudainement bien futile. Mais au fond il espérait que ça détendrait ne serait-ce qu'un peu l'atmosphère, il ne voulait pas que toutes les histoires qu'il y avait eu se répercutent sur eux. Il rit doucement, en haussant les épaules l'air détaché, comme s'il était résigné. « Je connais les risques, je crois qu'il y a pas grand chose que tu puisses me demander qui me surprenne. » Et c'était la vérité, elle lui en avait fait voir des toutes les couleurs depuis qu'il la connaissait disons « mieux », ah il serait presque nostalgique de l'époque où il se contentait de la trouver idiote, chiante et où « Thomspers » résonnait comme une insulte dans sa bouche. C'était moins dangereux, plus aisé pour les nerfs, désormais, elle lui prenait toute son énergie dès qu'elle était dans les parages et le pire c'est qu'il aimait ça. C'est pas comme si ses contradictions étaient une nouveauté. Puis la jeune femme s'approcha pour faire mumuse avec sa cravate – promis après le bal il lui offrirait pour qu'elle en fasse son doudou, elle dormira beaucoup mieux avec I know. Il sourit, attendant la réclamation de Caly. Bon, lorsqu'il sut ce qu'elle avait en tête, il déchanta un peu et regarda aux alentours. Certes la moitié des étudiants étaient bourrés et il n'y avait pas grand monde sur la terrasse mais quand même. « Pourquoi maintenant ? Tu peux pas attendre un peu ? » Il soupira lorsqu'elle vint déposer un léger baiser sur ses lèvres. Voilà, ah elles avaient bien galérer à le mettre à oilp Lizie et Maxine, mais qu'elles en prennent de la graine, elles n'avaient pas d'assez bons moyens de persuasions contrairement à Caly. « Le problème en public c'est que tu vas être obligée de partager la délicieuse vue qui va s'offrir à toi avec plein de monde. » Sourire aux lèvres, par qu'au fond ça l'amusait et pour l'instant c'était simple, il défit le nœud de sa cravate et quitta sa veste qui plia soigneusement pour la poser au sol. Il se déchaussa et enleva ses chaussettes – qui en a quelque chose à faire des gens pieds nus jamais personne à rien dit à Yannick Noah en tout cas. Et il détacha alors sa ceinture, là il s'accorda un temps de réflexion. Leo sourit à Thomspers plus sorcière que jamais, ah comme elle devait être fière ! Finalement c'est sa chemise qu'il décida de déboutonner, jusqu'à la quitter et la « ranger » avec sa veste. D'un geste sec il finit par descendre son pantalon et lui aussi termina sa course par terre. Leo en caleçon au bal, épisode 2. Plutôt fier de lui, il réduisit la distance entre lui et sa cavalière démoniaque. « Il faut vraiment que j'enlève tout ? Je savais que tu ne peux pas me résister, mais là c'est vraiment trèèès public. » C'était peut-être pas la première fois mais ça ne devait pas devenir une habitude surtout qu'elle, elle était encore parfaitement habillée.

Il pensait que j'étais incapable de le surprendre ? Tu parles, j'étais une surprise ambulante et je voulais qu'il s'en rappelle, il me provoquait et il savait très bien que répondre était ma spécialité. T'es sûr de toi là Halberstam ? Je pourrais toujours te surprendre, et tu le sais dis-je avec assurance avec un sourire en coin à l'égard du jeune homme. Et je le prouvais la minute d'après puisque je lui demandais de se mettre à poil, là, devant tout le monde. Bon, au fond ça me dérangeait un peu, sait-on jamais une Manu pouvait passer par là ou une Alexys mais elles avaient déjà eu l'occasion de voir le corps de Leo donc ce n'était pas vraiment une première si ça devait arriver, puis ce soir, il était à moi. Moi, la reine Thomspers, j'avais gagné, il était mon cavalier et je pouvais en faire ce que je voulais ce soir grâce à ses trois voeux. Enfin, presque ce que je voulais. Est-ce que j'avais envie d'attendre ? Je fronçais les sourcils, faisant la moue puis je répondais au jeune homme. Parce que j'ai envie, puis tu as dit que j'avais le droit de demander trois choses, alors je fais ce que je veux. Et non, je ne peux pas attendre si tu veux tout savoir, je salive presque déjà Halberstam. Evidemment il en jouait, sachant que j'étais légèrement possessive depuis notre dernière conversation. C'était ça les garçons, il suffisait d'une fois, d'un moment de faiblesse où j'avais décidé de lui montrer que oui, partager me posait un problème et il en profitait tel un petit haricot joueur. Néanmoins, je n'allais rien lui montrer, s'il pensait que c'était aussi facile de se défiler il me connaissait mal. Pour une fois, je ne marchais pas dans sa tentative de provocation et je restais de marbre. Je pense que je vais survivre dis-je sur un ton espiègle avant de regarder le spectacle. Il ne manquait plus que les pop-corn et j'étais aux anges. Je me mordais la lèvre inférieure, jouant avec mes cheveux jusqu'à ce qu'il se retrouve en caleçon. Il se rapprochait de moi et je posais mes mains délicatement sur son torse avant d'en laisser une se balader dans ses cheveux. Puis je chuchotais à son oreille. Oui, je veux que tu enlèves tout, mais pas ici, je ne suis pas aussi sadique on va dire. Ou plutôt j'avais vraiment du mal à résister, là, c'était bien trop tentant, même ici. Les hormones venaient de sortir. Je décidais donc de me baisser afin d'attraper ses vêtements - oui, j'étais gentille pour une fois, je n'avais pas envie qu'il reparte du bal en caleçon, quand même, j'avais une réputation à tenir - puis je prenais sa main afin de l'amener dans les toilettes. Une fois dans la pièce, je demandais assez brusquement à deux jeunes femmes de quitter les lieux et je fermais la porte. Là, tu peux continuer ton spectacle. Je posais mes lèvres contre les siennes. Si tu termines, j'aurais peut-être envie de divulguer mon deuxième voeu, qu'est-ce que tu en penses ? Je l'embrassais une nouvelle fois avec plus de passion.

Dire qu'il avait fait tous ces efforts pour être bien habillé pour rien. Non, la jeune femme préférait le voir nu, s'il avait su, il lui aurait proposé un contre-bal dans ses draps, ça lui aurait invité bien des soucis d'ailleurs – pas d'engueulade avec Zoya – et elle aurait passé le plus merveilleux anniversaire de sa vie. Oui oui pas de doute possible quant à cela. « Préserve ta bave, tu sais bien à quel point elle est précieuse ne la gâche pas à saliver, non vraiment c'est une mauvaise idée mais venant de toi c'est pas étonnant, tu résistes pas à mon charme. » Leo fit donc comme bon semblait à Caly, car il était un homme de parole voilà l'explication, il lui avait dit qu'il ferait ce qu'elle voulait, il était évident qu'il allait le faire. En plus comme un idiot, il trouvait ça presque marrant. Cependant, une fois qu'il se retrouva avec uniquement son caleçon sur le dos – ou plutôt sur les fesses – il hésita un peu demandant l'avis de sa tortionnaire, et il fut soulagé lorsqu'elle lui répondit qu'il n'avait pas à faire ça en public. Mais cela ne signifiait pas pour autant que Thomspers la sorcière de nouveau en forme avait renoncé à l'idée de le voir à poil. Leo tenta de ne pas se laisser déconcentrer par la soudaine proximité de la blonde, c'est bon il avait jamais eu peur d'elle et de ce qu'elle pouvait lui faire noooon bien sur. « Pour une fois que tu es sage. » Elle l'entraîna aussitôt dans les toilettes, ramassant ses affaires, encore une fois pas le choix, mais il avait promis. Elle vira les pauvres filles qui avaient eu le malheur de se trouver sur son chemin avant de l'embrasser. « D'accord, mais pourquoi tu les as fait partir ? Elles auraient pu rester non ? » dit-il en désignant la porte. Il se fendit d'un sourire, avant qu'elle ne le morde ou ne le menace avec un Charlie ou un autre. Il n'avait pas très envie que ces fantômes des draps de Caly viennent hanter leur soirée et particulièrement maintenant. Après avoir échangé un autre baiser avec elle, il sourit un peu. « Je crois que je manquais de motivation, ta bave ça change vraiment tout. J'espère que ton deuxième vœu implique que tu me rejoignes dans ma nudité la plus extrême c'est pas fair play tout ça Caly. » Délicatement il attrapa ses mains, le but n'était pas de la brusquer sinon elle n'allait pas s'en remettre. Il les posa sur ses hanches, sur l'élastique de son boxer avant de faire descendre celui-ci lentement, bien aidé des mains de Caly. De toute façon si lui n'avait eu l'honneur de baisser sa culotte qu'une fois, elle avait vraiment trop l'habitude de descendre son caleçon pour déroger à la règle. Puis il termina de le quitter seul, le repoussant un peu avec son pied. Se retenant de l'embrasser parce que pour le coup il préférait jouer, il la défia du regard. « Et maintenant ? Je t'écoute Thomspers quel est ton second vœu ? »

Ma bave était précieuse mais heureusement elle était inépuisable je pouvais donc en faire ce que je voulais. Même si de toute évidence je préférais la partager avec celle du jeune homme. En effet ma bave était une très bonne copine de la sienne, des meilleures amies ces deux-là. Moi, ne pas résister à son charme ? Je levais les yeux au ciel, bon quelque part il avait raison mais il était hors de question que je lui donne une réponse positive sur un plateau d'argent, quand même. Je ne m'appelais pas madame bisounours, dieu merci. Ça doit être ça oui, si tu savais à quel point je suis foooooolle de toi dis-je en exagérant mes paroles histoire de me payer légèrement sa tête. Puis je décidais de l'amener aux toilettes, c'était plus « intime » et j'étais déjà assez généreuse d'offrir une telle vue sur le corps de monsieur Halberstam, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. Une fois dans la pièce, je l'embrassais avant de le provoquer une énième fois, monsieur n'avait pas terminé son petit strip-tease improvisé et j'avais bien l'intention d'assister au bouquet final. Deux filles étaient là lors de notre arrivée et j'avais décidé de les faire partir en vitesse. Comme je le disais, j'avais déjà été très généreuse ce soir, à présent c'était un spectacle privé. Point. J'crois pas non dis-je en me mordant la lèvre. Tu veux que je me mette à poil dans les toilettes des garçons toi ? demandai-je avec espièglerie. Puis, je souriais bêtement, le défiant du regard et j'hésitais presque à terminer le boulot moi-même mais je décidais de ne rien faire. Allait-il oser ? Je n'en doutais presque pas. Néanmoins, il essayait déjà de m'influencer sur mon deuxième voeu, je rigolais pendant que mes mains se baladaient dans ses cheveux. Je sais, ma bave est magique. En revanche, la tienne ne l'est pas, tu peux essayer de m'embrasser autant de fois que tu veux pour m'amadouer Halberstam, ce sont mes voeux, mes choix et je trouve que je suis très bien habillée, pas toi ? Tu n'aimes pas ma super robe ? dis-je en jetant un coup d'oeil furtif à celle-ci. Puis, tu sais bien que le fair play, je m'en fiche. J'étais une tricheuse manipulatrice et j'aimais profiter de la situation lorsqu'elle était à mon avantage, or, avec ses voeux il avait décidé de me donner les cartes et je comptais bien en faire bon usage. Puis, je sentais ses mains attraper les miennes, malgré ma surprise je décidais de le laisser faire. Il faisait descendre son caleçon avec mes mains, je ne disais rien, j'observais juste ce que le caleçon découvrait puis je souriais, satisfaite. Je m'attardais une dizaine de secondes sur ma très chère amie avant de replonger dans le regard de Leo. Mon second voeu ? Au fond, je savais très bien ce que je voulais demander, mais… je n'osais pas. Pas maintenant. Je ne voulais pas le perdre, je ne voulais pas lui faire peur. Seulement, l'imaginer comme ça, dans cette position avec une autre fille : ça me rendait folle. Ce n'était pas mon genre de ressentir ça, mais c'était clair maintenant. J'attrapais son visage entre mes mains avant de souffler. C'est toi Leo, mon second voeu dis-je simplement. Je ne l'embrassais pas, je ne bougeais pas, mon regard soutenait le sien et j'attendais… une réaction, quelque chose.

Très bien elle jouait comme ça, qu'elle se moque, Leo n'était jamais très loin de la vérité. Pas la peine de relever sa remarque, le jeune homme leva les yeux au ciel, il était habitué maintenant il savait que ça ne servait à rien de répondre, elle allait encore trouver un moyen de récolter une petite révélation ou un petit compliment auprès de Leo qui, sans défense, allait lui céder. Voyez quel merveilleux cavalier il faisait, lui accorder trois vœux en soi c'était déjà bien, il n'était même pas obligé de lui rappeler, elle aurait sans doute oublier. Ou pas, on parle de Thomspers la sorcière, elle se rappelle de ce qui l'arrange. Une fois dans les toilettes, Leo ne put s'empêcher de se plaindre du départ précipité de deux demoiselles qui passaient par là, bien évidemment la jeune femme ne tarda pas à répondre, cherchant probablement à provoquer le semblant de jalousie qu'il pouvait laisser paraître dans ce genre de situation, il n'aurait jamais du la laisser voir ça. « Non je suis pas particulièrement enthousiaste à cette idée, puis regarde je suis trop bien parti dans la réalisation de ton vœu pour que tu partes. » Il se pencha vers elle pour l'embrasser, enlaçant sa taille avant de lui glisser « Tu partiras pas je te connais, tu n'en peux plus là. » Si vous croyez qu'en plus d'être gentil il allait se défaire de son égocentrisme pour les beaux yeux de Caly, vous vous trompez. Il sourit en écoutant la blonde se défendre des propositions fort alléchantes qu'il lui faisait. « Elle te va à ravir ! Je suis juste curieux de voir ce qu'il y a en dessous. » Les apparitions en lingerie de Calypso il n'avait jamais été contre c'est certain. Quoiqu'il en soit, Halberstam accomplit le vœu de sa cavalière du soir, l'impliquant même dans cet acte. Il sourit voyant que la jeune femme était satisfaite de la vue une fois le boxer en moins. Très bien, et maintenant ? Curieux de savoir la prochaine torture qu'elle avait en tête, il l'avait invitée à poursuivre sur son deuxième vœu. Leo souriait, certain d'avoir droit à une autre bêtise tout droit sortie de l'imagination de Caly, il s'attendait beaucoup moins à ça. Quelques mots à peine qui eurent le pouvoir de déstabiliser le jeune homme bien plus qu'aucun discours qu'elle aurait pu lui dire. Il frissonna légèrement, ne lâchant pas le regard de la blonde. Il n'osa pas bouger, restant silencieux, il ne pouvait pas jouer l'ignorant, il savait ce qu'elle entendait par là et elle attendait une réponse. Il s'agissait du vœu de la jeune femme, mais aussi quelque part du sien. Que voulait-il lui ? La réponse s'imposa immédiatement, c'était elle qui voulait. Il manqua rire en songeant au chemin qu'ils avaient parcouru, de ce jour où elle l'avait forcé – oui forcé oh – à l'embrasser dans une piscine de l'université, il avait presque du mal à se dire qu'elle était la même fille qu'à l'époque. Non il y avait du y avoir un échange entre temps.Le cœur battant il l'embrassa sachant pertinemment ce que cela signifiait, et il en était heureux. Sa robe lui semblait superflu, cette soirée aussi, il avait presque envie de lui dire que malheureusement pour lui, ce vœu s'était réalisé depuis un moment déjà, elle y était arrivée la sorcière, attraper Halberstam dans ses filets, sacré défi relevé haut la main par Caly. Il finit par se détacher avant de lui sourire. « Vœu accordé Thomspers. Tu es sure de toi ? » A son tour d'attendre la réponse, il avait envie de tout ça, de tout ce que le vœu de Caly impliquait aussi étrange que cela puisse paraître, alors il ne voulait pas de retour en arrière, plus maintenant, ils étaient allés bien trop loin.

Il ne disait rien à mon énième provocation et je restais un peu sur ma faim, mais bon, je savais que le jeu allait recommencer dans pas longtemps. C'était comme ça avec Leo, on fonctionnait de cette manière et ça me plaisait bien. En fait ce que je préférais c'était de le pousser à bout afin de voir ce qu'il pensait vraiment, mais comment savoir avec Leo ? Il savait être super énigmatique et j'me sentais souvent incapable de le décoder. Drôle puis sérieux, sincère puis il faisait l'âne, bref c'était compliqué de suivre la cadence mais je faisais de mon mieux. On était à présent dans les toilettes des filles et il demandait pourquoi je poussais deux jeunes femmes à partir, en échange de cette petite remarque je le provoquais, s'il fallait j'étais prête à aller dans les toilettes des garçons, à poil. Juste pour l'embêter. Quoique, ici je n'étais pas si mal avec un Leo qui ne portait plus de vêtements. J'avais gagné même s'il avait décidé de me donner des voeux et j'étais satisfaite de moi en voyant ce spectacle. Néanmoins, je n'allais pas lui avouer surtout qu'il semblait bien sûr de lui en me disant que j'en pouvais plus. Bon, certes, j'avais peut-être très très envie d'enlever ma culotte à mon tour mais j'avais encore plus envie de lui demander mon deuxième voeu. Deuxième qui pour l'instant était bien plus important que me déshabiller à mon tour. Ah ouais tu es pas enthousiaste, pourrais-je savoir pourquoi ? dis-je telle une gamine qui attendait un cadeau de Noël. Tu crois me connaître Halberstam, n'essaye pas de me tenter, je pourrais très bien pousser cette porte et enlever ma robe juste pour te contredire, tu le sais dis-je sur un ton espiègle avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Puis, je faisais la moue, jouant avec le jeune homme. Je levais les yeux au ciel avant de me mordre la lèvre. Peut-être qu'il n'y a rien dessous, qui sait. Je parlais de manière subjective et je me foutais des sous-entendus, j'avais dépassé ce cap de pudeur avec le jeune homme. D'un côté j'avais eu le culot de débarquer chez lui avec un trench et presque rien en dessous, de toute évidence ça décoinçait quelque chose. Je souriais en repensant à cette scène. Puis d'un seul coup j'avais décidé d'être plus sérieuse, parce que ça me brûlait les lèvres de lui avouer ce que je voulais vraiment. Je déposais les armes, plus de jeu, plus de masques seulement la vérité (et toute la vérité, rien que la vérité). Je n'avais pas besoin d'enlever mes vêtements pour me sentir nue puisque je l'étais dans ma tête suite à mes dernières paroles. J'observais Leo, je cherchais une réaction, quelque chose. J'avais peur qu'il m'abandonne, qu'il me laisse comme tout le monde avait l'habitude de le faire. Aussi étrange que cela puisse paraître malgré son caractère et son attitude pas toujours exemplaire il était ce qui m'arrivait de mieux dernièrement. Une bouffée d'air frais, il me changeait les idées, me faisait avoir des papillons dans le ventre. J'avais l'impression d'être une gamine mais je m'en foutais, même si je ne jouais plus, je voulais gagner. Au moins une fois. Ce n'était pas un simple voeu, c'était une décision qui devait se prendre à deux. Je n'y croyais plus, il ne répondait pas et mon sourire s'effaçait progressivement. Cependant, après une dizaine de secondes je le voyais s'approcher de moi afin de m'embrasser, ma langue se mêlait timidement à la sienne pendant que mes mains continuaient leur balade habituelle dans les cheveux de monsieur. Ses paroles m'arrachaient un sourire, je l'embrassais une nouvelle fois et je déposais deux baisers dans son cou. Mon regard plongeait dans le sien et avec assurance je répondais. Je suis absolument sûre, depuis longtemps maintenant. Je veux être avec toi Leo, vraiment avec toi. Je sais pas si ça marchera mais aujourd'hui je sais ce que je ressens pour toi et je veux essayer quelque chose et puis… Je rougissais. J'me sens plus capable de te savoir avec quelqu'un d'autre, j'aimerais l'exclusivité voyez-vous ? dis-je en rigolant.