Je n'avais pas prévu de le voir, mais je l'ai vue, et puis c'est tout. Je ne voulais pas forcement lui parler, en fait si, je mens. Depuis ce qui s'était passé, j'avais dressé une liste des reproches que je voulais lui faire, je voulais aussi lui dire à quel point il était stupide et aussi que j'étais peut-être enceinte, mais ça s'était un détail futile, je n'en savais rien moi-même, j'ai toujours eu une relation très étrange avec mon corps, il me joue des petits tours, comme me priver soudainement d'air alors que je n'ai rien demandé, parfois, il me teste pour voir si je peux vivre trois secondes sans respirer, et parfois même, il fait en sorte que je n'ai rien envie de manger pendant une semaine alors que la nourriture est ma meilleure amie, je me suis donc mise en tête que ce retard de trois semaines devait être un mauvais tour de sa part. Quoi qu'il en soit, j'avais des choses sur le cœur qui avait besoin d'exploser dans la méchante (pourtant séduisante) face de monsieur Zacharias. On était vendredi soir, le bar était remplis de monde, il était vingt trois heures, les joyeuses personnes du happy hours avaient laisser la place au personnes venue noyer leurs tristesses ou encore celle qui chercher à faire une "bonne soirée" entre copains, et ne sachant pas où aller d'autre que dans un bar. Pour ma part, j'étais venue acheter une bouteille d'alcool pour aider Thomas à noyer son chagrin, bien sûr, j'avais ma fausse carte d'identité sur moi, et j'avais fait en sorte de porter un petit ensemble sexy et moulant qui me faisait passer pour une fille de vingt-deux ans, voir plus. Mais mon regard à croisée celuil d'Emrys, et mon coeur à fait un bon pour que j'aille lui parler, je pris donc mon courage à deux mains et marcher jusqu'à hauteur pour tapoter sur son épaule. « Salut.. Tu te souviens de moi ? Alaska Harrison..  »

Je erre un peu sur ce coup la ; pourtant, je ne vais pas mal. Je ne sais pas comment je vais, c'est surement ça le soucis. Je me décide à aller boire un verre en solitaire ce soir ; chose rare, je suis un solitaire de base surtout si on remonte à mon enfance mais je ne suis pas le style qu'on trouvera à sortir en public se bourrer la gueule ou meme comme ça tout seul. Pourtant, ce soir, j'ai décidé d'innover. Je marche indécis passant devant la bukovski tavern et j'ai le sentiment que c'est le bonne endroit pour rester ; je connais bien donc ça devrait le faire. Les personnes que je ne veux pas voir, ne vienne jamais là, du moins, j'imagine mal Alaska ou Charlie y passer là, maintenant. Je salue le propriétaire d'un signe de main et prend presque la table habituelle, retirée sur un coin de l'endroit fermé. Je commande mon wiskey et je me perd soudain dans mes pensées pourtant comme si chacun de ses instants devaient se briser, une main se pose sur mon épaule et une voix que je n'aurai jamais pensé entendre ici, s'élève ; Alaska. Je grimace et me tourne lègèrement ne jouant pas les fiers ou les charmeurs, naturels simplement et neutre : Je te connaissais y a trois jours quand tu m'as contacté par sms alors je te connais toujours, ne le prend pas comme ça Alaska ... Je la regarde avec sérieux et montrant que son ton ne me convient guère. je passe une main dans mes cheveux tels un vieux tic puis je grimace, perplexe.

Son expression neutre et blasée, me prouve que ma présence n'est pas la plus désirer ici et maintenant. J'hésite à faire demi-tour et faire comme si je n'avais jamais attiré son intention, je me dis que j'aurais juste dû commander une satané bouteille et repartir aussi vite, en le regardant du coin de l'œil. Mais c'est plus fort que moi, il faut toujours que j'agisse avant d'y réfléchir à deux fois, je m'assoie à côté de lui, comme si on m'avait invité, alors que ses paroles sonnent comme un reproche. Ne le prends pas comme ça, Alaska. Mais comment voulait-il que je le prenne ? Mais c'est plus fort que moi, il faut toujours que j'agisse avant d'y réfléchir à deux fois, je m'assoie à côté de lui, comme si on m'avait invité, alors que ses paroles sonnent comme un reproche. Je grimace à mon tour, et sers les dents. « On sait jamais, il doit en avoir pas mal dans le lit de monsieur Zacharias. » dis-je en haussant les épaules. Je joue nerveusement avec la couture de ma jupe, je devrait m'en allait tout simplement, j'aurais jamais les couilles de lui dire de tout façon. « Je voulais juste te dire salut, on n'a pas grand chose à se dire de toute façon, sinon on se les aurait déjà dites, quand tu as promis de me rappeler. » C'est ce qu'il m'avait promis, je lui avait demander si on pouvait se revoir bientôt, il avait dit oui en secouant la tête dans le vide ce soir là, et je me suis mise en tête qu'il le ferais vraiment. Qu'il viendrais me chercher à la Dunster House pour m’emmener quelque part, quand je m'ennuyais le vendredi soir, mais rien. Ce n'était que mon imagination, encore une fois.

Je reste choqué de la trouver là et j'avais pourtant choisi l'endroit exprès pour ne pas se voir, ne pas la voir mais apparemment, elle changeait ses fréquentations. Je la sens mal et je ressens à nouveau l'énervement, la honte. Alaska s'assoit alors à mes cotés et je sens encore plus la gêne. Elle me regarde et je sens à ses yeux de haine qu'elle va me lancer une pique ce qu'elle ne s'abstient donc pas de faire. Je grimace avant de répondre, excédé : Non contrairement à ce que tu penses ... personne n'a été dans mon lit... la dernière c'était toi dans mon lit! Bon il y avait eu Prudence mais je ne mentais pas vraiment ... Prudence, c'était comme Alaska, c'était pas que du cul, enfin je veux pas les voir comme des coups de baises, comme des filles qu'on revoit pas et pourtant, c'est l'impression que j'avais donné. Je me mordais la lèvre en me sentant incompris. Elle était réellement énervée me faisant comprendre clairement que je l'avais déçu par son ton alors je reprenais de plus belle : Si on a des choses à se dire ... si je ne t'ai pas rappelé, c'est pas que j'ai pas aimé ou que je ne t'apprécie pas... c'est parce que je m'en veux de t'avoir fait ça ! J'ai adoré mais je me dis que t'aurai pu avoir mieux que moi comme mec pour ta première fois, tu comprend ? avais-je dit cette fois plus prévenant et bien plus honnete.

Il prétend alors que personne n'a été dans son lit depuis mon passage, je sens tout de même quelque chose de faux dans sa voix, et encore plus lorsqu'il soulève légèrement son sourcil, sans faire attention, je suppose. Il mentait, c'était sûr, même si dans ma tête je connaissant très bien la vérité. Un homme aussi séduisant n'a rien fait depuis le passage d'une pauvre gamine de dix-huit ans? Laissez moi rire. Je plie les jambes et m'enfonce dans ma chaise pour écouter la suite de ses explications, c'était presque choquant d'entendre tant de connerie. Il m'avait fait l'amour, j'étais consciente, il ne m'avait pas violemment violer ou rouler dans une histoire d'amour fausse pour que je couche avec lui, je le voulais, il le voulait, on s'est laisser aller, sans penser au répercutions, sans penser au lendemain, comme deux ados qui n'avait pas d'autre problème dans la vie que le moment présent. « Emrys, j'ai aimé faire l'amour avec toi. » dis-je en me redressant de ma chaise, pour mettre mes mains sur la table, mes yeux dans les siens, ma voix était sûre et sincère, et je crois ne jamais avoir fait ce genre de déclaration dans ma vie. « J'ai aimé faire ma première fois avec toi, parce que c'était doux et sauvage à la fois, parce que j'ai toujours eu du respect avec toi et que, merde, t'es super sexy! » Il ne faut pas se mentir, il est grave sexy même pour quelqu'un qui approche de sa trentaine, ce petit côté vieillot le rendait tout aussi sexy. « Mais je n'ai pas aimé la manière dont tu m'as regardais quand ça s'est achever, encore moins le ton froid et nonchalant que tu as utilisé pour me parler et pire encore : ton silence. Je me suis sentit utilisé et jeté par la suite, et pour une première fois c'est pas trop ce qui te donne envie de recommencer. » dis-je dans un gloussement gêner. « Pourtant je ne t'ai pas demander de sortir avec moi, de rencontrer mes parents ou autres connerie, je voulais juste que tu me rappel.. Qu'on se voit, qu'on passe du temps ensemble.. » Ou qu'on aille au bal ensemble? Que tu m'offres ma première danse, mais ça, ça ne risque pas de ce faire, et tant pis, j'ai jouée et j'ai perdue.

Si j'avais menti, elle ne pouvait croire que j'avais fait passer mille filles dans mon lit après elle, je n'étais plus ainsi. Non, il n'y avait eu que Prue et ce, une fois. Je n'étais plus le meme et c'est surement pour ça que je me sentais super mal parce que j'imaginais que je n'aurais pas du me laisser aller et faire ça : elle aurait du s'en douter au vue de mon hésitation et mes demandes durant l'acte, j'avais déjà montré des signes de peur. Elle me balança clairement et nettement dans la face qu'elle avait aimé faire l'amour avec moi ce qui me fit ouvrir grand les yeux d'abord avant d'avoir un moment de recul et sourire, un sourire carnassier lègèrement. Je ne savais quoi répondre. Elle m'expliquait sa vision des choses et pourquoi elle avait aimé, mais je ne pouvais pas plus répondre, je préférais comprendre sa vision des choses pour ensuite parler, me défendre. Si son compliment sur mon physique me fit sourire, je riais moins quand elle enchaina sur le fait que j'avais tout gâché avec mon comportement qui avait suivi. Je ne pouvais pas la blâmer, j'avais été débile mais c'était ma première réaction en me disant que j'avais fait ça avec une jeunette, vierge, que j'avais tout gâché alors que de base, je la voyais pas comme ça. Je sentais aussi que malgré sa facilité, au première abord, à donner son avis et ses pensées, elle était gênée. Je grimaçais en l'entendant me reprocher mon mensonge, le fait de revenir vers elle, la revoir mais en réalité, c'était pas un mensonge, je voulais la revoir mais j'avais pas eu le courage. Je pris une forte inspiration et but un coup avant de me tourner, prêt à l'affronter et plongeant mes yeux expressifs dans les siens. Alaska... j'ai été nul! je le sais mais je me suis directement senti coupable a la fois parce que nous étions amis, je me voulais protecteur envers toi et j'avais l'impression d'abuser de toi quoique tu en dises ... ensuite, il y a mon age et surtout, le fait que t'es perdu ta virginité avec quelqu'un qui n'est pas ton mec ! Je levais les yeux au ciel, n'osant pas affronter sa réaction face à mes dires mais très vite, je me forçais à la regarder à nouveau. Je tortillais mes mains nerveusement avant de prendre les siennes : je ne me suis pas servi de toi car quand j'étais comme ça, je ne le faisais pas de cette manière, j'avais envie de toi mais je pense enfin j'ai pensé que c'était pas une bonne chose de ressentir tout ce désir pour toi ... Les adultes enfin d'un certains ages, on se complique tout autant la tete que quand on est jeune et on fait aussi des erreurs... vois-tu ? dis-je d'une voix calme et aérienne.

Ses explications sont claires et sincères, en se penchant vers moi, il attrape mes mains et un millier de frissons me parcourt le corps, comme si j'étais encore chez lui, son odeur sur mon pull. J'imagine que je dois le pardonnais, le croire et en rester là. Mais j'en ai trop gros sur le cœur, je lui en veux affreusement et personnellement de ne pas avoir fait le premier pas vers moi, ça m'a blessé et ça me blesse toujours. Je retire mes mains des siennes, les sourcils toujours froncés. « Je suis peut-être enceinte. Ce n'est pas officiel, ce n'est même pas sûr, j'ai préféré directement faire une prise de sang au lieu de passer par le calvaire des tests de grossesse. » Surtout parce que je suis le genre de fille qui fait pipi sur TOUT sauf sur le bâton, et que c'est plus fiable de toute façon, mon médecin seras au courant, il seras là pour me dire comment cela est possible, qu'une gamine de dix-huit ans soit enceinte alors qu'on lui a retiré un bout d'ovaire quand elle avait onze ans et qu'elle a couché avec un seul garçon, une seule fois. Quoi qu'il en soit, je voulais qu'il soit au courant, et je voulais qu'il se rende compte que cette nuit est bien plus que ce qu'une nuit passé avec n'importe qu'elle fille qu'il pourrait se faire. Je reste persuadée que c'est un chaud lapin, je peux les reconnaître et il a la bonne tête pour. « Et j'ai couché avec aucun autre mec que toi durant le Spring Break. » En fait, je n'avais couché avec personne d'autre que toi, dans toute ma vie et je pense que c'est aussi bien comme ça. Je garderais de toi un souvenir amer du mal qu'un homme peut faire à une femme, alors qu'ils ne sont reliés que par une nuit passer à deux.;

Je sens qu'elle ne me croit pas, qu'elle n'a pas confiance et ça me choque ; comment peut-elle si ma me juger ? Soudain, tout se brouille dans mon esprit tant j'ai la haine. Je garde pourtant mon calme au maximum, me concentrant sur mon esprit si nerveux. Je la regarde et je sens qu'elle s'inquiète plus encore me lâchant alors une bombe sans précédent ; elle serait enceinte ! Là, mes yeux se transforment en deux globes emplis d'une lueur d'étonnement. D'ailleurs, quand je veux me désaltérer de mon verre d'alcool, je manque de m'étouffer tant je suis sous le choc ; c'est con mais j’attends depuis la fois où Grace m'a annoncé sa grossesse d’être papa mais là, venant d'elle, je ne sais pas quoi en penser. Elle si jeune, trop jeune pour subir ça et je veux pas en être le responsable meme si je rêverais d'avoir un enfant, cet enfant surement. Je ne sais quoi dire alors je me tourne et ne la regarde plus, posant mes coudes sur la table et entrant mon visage dans mes mains. Je grimace alors et la regarde en rajouter une couche en me faisant bien culpabiliser et je répond directement ; Tu sais contrairement à ce que tu penses si cela s'avère vrai, je serais là pour toi, pour toi et le bébé ... Dis-je avec émotion, révélant par la lueur étrange dans mes yeux que ça ne me traumatisait pas tant que ça. Je pensais pourtant à elle et que ça ne serait pas facile mais c'était ainsi, pas du tout dur pour moi parce que je voulais un efaant mais on voyait que je ne pouvais quem'en vouloir.

Il faut de gros yeux, reste muet et se fond dans son siège. Mon cœur à fait, un bon, j'ai bien cru qu'il allait s'énerver, retourner la table et me hurler au visage, que je ne suis qu'une pauvre petite fille désespérée, en attente d'intention. Ce que je ne suis pas, je ne me suis jamais retrouvé dans une telle situation. On en avait jamais parlé avec mes médecins, mais ils m'ont affirmer que je pouvais avoir une vie normale et normale, c'était des études, un boulot, un mariage et un bébé, pas tout dans le désordre. « Je suis désolée? » dis-je en le regardant dans tous ses états, ça me fond le cœur, je le piège dans un cul-de-sac et je ne peut rien faire d'autre à part m'excuser, m'excuser d'avoir continué à le chauffer ce soir-là, m'excuser d'avoir dit que toute façon, on ne risquer rien, alors qu'on risquer plus de chose que je ne le penssait. Je tire ma chaise contre la sienne, et au moment ou j'allais passait mes doigts sur les siens, il lève la tête et me dit qu'il sera près à s'en occuper. Tu sais que j'ai la santé fragile, que je suis toujours à deux doigts de replonger dans les tiges en plastique et le crâne rasé. Vivre neuf horriblement mois, en sachant que j'enchaîne chimio et médicament à risque, et surtout que je n'ai que dix-huit ans, je me voyais mère, mais pas aussitôt. « Merci.. Tu aimerais un enfant Emrys ? Un enfant de moi ? Tu sais que j'ai la santé fragile, que je suis toujours à deux doigts de replonger dans les tiges en plastique et le crâne rasé. Tu voudrais que je porte ton enfant ? »