La deuxième heure de cet cours sur la médecine moléculaire était quasiment terminée, plus que quelques minutes avant que le professeur nous laisse quitter la salle. Je suis déjà à quatre feuilles recto/verso rempli du haut en bas des pages, mes notes sont copieuses, c'est le moins qu'on puisse dire mais je sais qu'en sortant, je vais prendre l'air frais, fumé une clope et rentrant réviser. Le professeur nous laissait enfin sortir, je rangeais mes affaires dans mon sac avant de quitter la salle et de commencer à marcher dans les couloirs, et arrivé près des toilettes, je n'aurais pas penser tomber sur Swan, j'avais les nerfs contre elle depuis qu'elle m'a lâchée comme un moins que rien, c'est moi qui agit comme ça. Je lui adressais un bref regard, traçant mon chemin mais à croire que j'allais pas être tranquille, elle venait de me lancer un pique. Trace ta route Keynes, le vert ça fait tache. ne manquais-je pas de lui dire avant de continuer en effet de mon côté à tracer ma route.

Je sortais de mon cours de danse classique pour faire une pause d'une bonne heure. J'étais toujours vêtue de mon fidèle justaucorps de mon collant et de mes chaussons tout ça couvert d'un pull chaud. Je ne prenais plus la peine de me changer car mes habits de danse m'avaient beaucoup trop manqué pendant mon internement à la con pour soigner mon anorexie. je me trouvais dans l'encadrement des toilettes des filles en train de parler à une mather quand j'ai repéré un visage plutôt connu. Marc, mon cher Eliot que j'avais laissé en plan après couché avec lui une fois qu'on s'était révélé nos maisons respectives. Visiblement le jeune homme m'en voulait d'avoir agit ainsi et me snobait à chaque fois qu'on se croisait; Seulement moi quand je croisais son regard je ne pouvais m'empêcher de le chercher. Ca sent le bleu par ici, j'en ai la nausée ! dis je tout en me mettant à sa poursuite. Trace ta route Keynes, le vert ça fait tache. J'me suis mordue la lèvre en refoulant un sourire sur le coin de mes lèvres, oh oui insultes moi on adore ça tous les deux. Mais je n'allais pas arrêter mon petit jeu maintenant, lorsqu'il prit un couloir qui menait à des escaliers déserts je l'ai rattraper pour accrocher ma main à son bras. Oui, j'aime l'emmerder le plus possible. Moi qui pensais que tu étais du genre à ne pas fuir face à une femme, j'me suis trompée. Je le regardais droit dans ses yeux bleus océan, ma main toujours sur son avant bras.

Le cour de médecine moléculaire venait de se finir, le professeur nous laissaient quitter la salle, après deux heures assis à l'écouter et à prendre des notes, j'avais mal au cul et le poignet en feu mais bon même si j'étais un passionné de médecine, j'étais tout de même heureux de quitter la salle et de souffler un coup, laisser reposer mon cerveau parce que ouais j'avais aussi le cerveau en feu. Je marchais dans le couloir, sac sur l'épaule puis voilà qu'une petite voix m'interpelle, c'était celle de Swan qui venait de me lancer un pique, je la regardais lui répondant du tac au tac, lui faisant comprendre qu'elle pouvait m'oublier et me foutre la paix, c'est vrai qu'il y a peu, elle s'est cassé de ma chambre à la Eliot House après m'avoir dit qu'elle était Mather et surtout quand elle a su que j'étais Eliot, réaction normale que je peux comprendre mais c'est après avoir couché avec qu'elle a agit ainsi et en temps normal c'est moi qui part et j'avais que ça m'a foutu une claque dans la gueule qu'elle se casse à ma place, je suis rancunier ouais mais bon résister à sa plastique, je peux pas. Et la voilà revenue à la charge alors que j'emprunte un autre couloir qui mène vers des escaliers déserts, elle passe sa main autour du mien ne se gênant pas pour me lancer un autre pique Je fuis pas, je ne suis juste pas intéresser à toi mais à ce que je vois toi oui. j'avais un petit sourire aux lèvres disant ces mots ne la repoussant pas, la laissant me tenir compagnie avec sa main accrochée à mon avant bras.

Je restais la face à lui il ne me faisait absolument par peur, remarquez pas grand monde ne me fait peur. J'savais qu'il ne ferait rien contre moi car même s'il m'en voulait il aimait autant que moi ce jeu qui c'était installé entre nous. Je tenais toujours son avant bras entre mes doigts, pas fermement mais je le tenais. Je l'exaspérais ça se voyait mais j'étais persuadée que dans le fond il était content que je lui "cours" après même si je faisais uniquement pour qu'on s'amuse tous les deux. Je fuis pas, je ne suis juste pas intéresser à toi mais à ce que je vois toi oui. Ce qu'il venait de dire et son comportement, tout ça ne tenait pas de bout c'était complètement paradoxale. Apparemment ça n'a pas l'air de te déplaire vu que tu n'as toujours pas retiré ma main, j'me trompe? dis je un sourire en coin en m'approchant un peu plus de lui, toujours en le tenant par le bras.

Swan est là, sa main agrippant mon bras, elle me colle presque alors qu'on es dans un couloir désert où les étudiants ont dit aller je ne sais où ou rejoindre un cours. C'est vrai qu'au premier plan, je n'ai rien à faire avec elle, pourquoi lui parler ? Pourquoi la côtoyer ? Je sais juste que mon attirance pour elle dépasse le simple fait qu'elle soit verte et moi bleu, je garde ce principe que trainer avec un Mather n'est pas bon pour moi et l'image de ma confrérie mais depuis peu, je crois que ce principe que certain ont n'est plus trop mis en place, enfin bref. Ce jeu entre nous me plait, je ne vais pas le nier, ça me plait mais je suis rancunier et j'ai toujours en travers de la gorge qu'elle ce soit casser après qu'on est couchés ensemble en sachant que j'étais un bleu et elle une verte. Tu te trompes pas. je souriais la voyant se rapprocher de moi Mais ne va pas croire que j'oublie ce que t'as fais. elle en avait conscience et je crois même que ça lui plaisait que j'agisse ainsi avec elle même en sachant que je lui en veux, elle sait qu'elle m'attire et elle en joue, parfois un peu trop mais bon, mon plus gros point faible c'est les femmes, c'en est une, une très belle et avec moi, elle en joue.

Je m'en foutais un peu qu'on me voit avec lui, ce qui me plaisait le plus c'était de savoir qu'un Eliot qui fréquente un mather ça fait mauvais genre. Du coup je savais que lui ça devait un peu le gêner qu'on le voit trainer avec moi après tout il fait partie de "l'élite", bande de gamins pourris gâter quoi. Moi aussi j'suis friquer, moi aussi ma mère à de l'argent à jeter par les fenêtres mais ce n'est pas pour ça que j'ai cet air snobe que seuls les bleus ont. Mais lui avec son regard de braise et son physique il me faisait encore plus envie de jouer ! Il a admit sans se cacher que j'avais raison affichant même un sourire, lui aussi ça lui plaisait. Mais ne va pas croire que j'oublie ce que t'as fais. Je me suis mordue la lèvre inférieure préparant ma réponse de façon minutieuse. Tu sais, je n'ai pas envie que tu oublies ce que j'ai fait. J'aime que tu me détestes. Je lui ai enfin lâché le bras et me suis adossé au mur en face de lui sans lâcher son regard. Et maintenant, à lui de jouer un peu, non?

C'est le genre de fille qui se fou un peu de tout, c'est pas une verte pour rien, fréquenter un bleu, elle s'en fou, mais moi ça me gène, en privé je dirais pas, personne ne peut nous voir mais en public, sur le campus, l'image de la confrérie, mon image j'y tiens quoi mais je continue toujours d'avancer avec elle, bon là on es tous les deux dans ce couloir maintenant vide de monde, juste nous deux, continuant notre jeu. Et même si je peux pas résister au fait qu'elle m'attire, qu'elle me plait et que ce jeu entre elle et moi attise mon envie pour elle, enfin bref, j'oublie pas ce qu'elle à fait avant que tout s'installe entre nous mais l'entendre me dire qu'au contraire elle veut que je n'oublis rien de ce qu'elle a fait, que je la déteste, j'avoue que ça me fait grimacer légèrement, à t-elle un côté maso ou je ne sais quoi ? T'es vraiment bizarres. elle s'écartait de moi, s'adossant au mur en face de moi, me regardant, avec son petit sourire là, je la regarde et je souris, comme toujours, elle me provoque Il se passe quoi maintenant ? dis-je en me rapprochant d'elle pour finir avec mon visage à quelques centimètres du sien.

Je voulais attiser son envie sachant qu'il ne me rembarrerais pas, la tension entre nous était beaucoup trop palpable. Je le vois grimacer après que j'ai prononcé mes derniers mots, c'était l'effet escompté. T'es vraiment bizarres. Je lui ai sourit une fois de plus avant de lui répondre. Avoue que c'est ça qui te plait chez moi mais aussi que tu n'aimes pas car ça te fait un peu peur. J'avais donc reculé pour le voir dans une vue d'ensemble et pour que bien entendu se soit lui qui vienne vers moi. Et je n'eut pas longtemps à attendre qu'il se ramène tout près de moi, nos bouches étant à quelques centimètres à peine l'une de l'autre. Il se passe quoi maintenant ? J'ai tenu son regard avec insistance avant de lui répondre quelque chose qui ne le satisferait sûrement pas. A toi de décider, je crois que j'en ai fait beaucoup trop, tu ne crois pas?

Elle me soulait à agir comme elle le faisait, c'est une Mather merde, pourquoi je suis avec elle là, je devrai la rembarrer comme je sais si bien le faire et partir loin d'elle mais j'y arrive pas et dans tout ça , c'est elle qui garde l'avantage sur notre relation. Elle me dit clairement qu'elle ne veut pas que j'oublie ce qu'elle a fait pour la détester, je tire une gueule d'incompréhension quand je l'entends dire ça alors qu'elle se recule pour s'adosser au mur juste devant moi. Je m'approche d'elle, trop près peut-être, nos lèvres se touchent presque et elle attise encore les tensions entre nous en me demandant de décider pour la suite des choses, prétextant qu'elle en a déjà bien assez fait, je la regarde avec un air surpris Sérieusement ? elle m'attire, je peux pas lui résister mais j'ai quand même ma fierté Je crois pas du coup non. dis-je avant de me reculer Trouve toi un autre jouet. elle me prenait clairement pour ça.

J'attendais dos au mur qu'il se décide enfin à m'attraper le visage pour poser ses lèvres contre les miennes mais il ne fit rien. Je le trouvais irrésistible mais tellement pas assez joueur ne voulant pas prendre de risque. Quoique non, enfait le problème c'est que je l'avais vexé ! Oups. Je crois pas du coup non. Trouve toi un autre jouet. Merde j'avais touché sa fierté une fois de plus. Pourquoi fallait il qu'on soit tous les deux comme ça, toujours en train de garder la tête haute pour ne pas se laisser marcher dessus ? Je l'ai retenu par la main sentant qu'il allait m'échapper. T'es pas mon jouet et tu le sais. Tu m'attires et je sais que c'est pareil pour toi. Autant jouer carte sur table, faire tomber les masques une bonne fois pour toute. On a nos fierté tous les deux qui sont grandes comme la Terre, reste. J'avais l'impression que ce que je disais n'avait aucun sens mais là tout de suite maintenant je voulais rester un peu avec lui.