La soirée au Moulin Rouge m'avait surtout permis de faire de nouvelles rencontres, et je regrettais un peu de ne pas avoir plus participé que ça au voyage à Paris. Je connaissais beaucoup trop cette grande ville pour pleinement en profiter, du coup la plupart du temps j'étais finalement restée chez mes parents. Mais ça faisait une éternité que je n'avais pas vu ma famille, six années environ, en gros depuis que j'étais à Harvard et ça m'avait fait beaucoup de bien de revoir mes parents. Mais aujourd'hui, pour la dernière journée à Paris avant de rentrer au campus, j'allais passer la journée avec une des bizut de la Dunster, Alaska qu'elle s'appelait. Parée pour affronter le froid de la capitale, je quittais ma chambre puisque j'avais rendez-vous avec la demoiselle dans le hall de l'hôtel. Je la retrouvais, elle avait le sourire aux lèvres, ça faisait plaisir de voir un sourire surtout avec tout ce qu'il se passait sur le campus de l'université en ce moment.

La fermeture des confréries et puis quoi encore ? Mais là, il n'était pas question de penser à ça, aujourd'hui j'allais servir de guide pour la petite blonde "Bien le bonjour ! " fis-je dans un français parfait, sourire aux lèvres "T'inquiète pas pour ça, à la fin de la journée tu seras une vraie frenchie ma poule ! " Ouais, en gros j'allais lui parler en français toute la journée, je jetais un coup d'oeil à son tee shirt et retenais un rire " Tu sais c'que ça veut dire au moins c'qui y'a d'écrit sur ton tee shirt, rassure moi ?"

Je lui sautée presque dessus à son arrivée, elle était adorable avait une bonne tête à câliner. Elle me siffler quelques mots en français, j'étais amoureuse de cette langue, elle était si belle que je ne pue m'empêcher de sourire tel un enfant devant une dessin animé. Elle me demandait si je savais ce que le tee-shirt voulait dire, « Mh, oui, comment allez-vous ? » dis-je en français en faisant gaffe à ne pas trop faire sortir mon accent anglais, déjà qu'en Amérique j'essaie d'enlever mon accent british alors je savait faire gaffe. « Mais c'est Thomas qui m'a montée, donc je ne suis pas sûre. » dis-je dans un soupir tout en marchant jusqu'à la sortie, c'était vraiment un crétin se Thomas, je l'aimais, mais c'était un crétin. « On va où en fait ? » demandai-je en regardant les alentours, il n'y avait pas encore foule à cette heures ci, c'était l'heure parfaite pour jouée les aventurière.

Je retiens un rire, encore un, décidément, je ne sais pas ce que son ami lui a raconté, mais il fallait tout recommencer de zéro, je lui ébouriffais les cheveux, un peu comme une grande sœur le ferait à une petite sœur. "Ah lala, si tu savais mais bon... ça veut dire en gros, est ce que toi et moi on couche ensemble ce soir ? Va falloir que je dise deux trois mots à ce fameux Thomas, ma pauvre, qu'est ce qu'il a pu te raconter comme autres bêtises dans le genre ?" Je l'attrape par le bras, nous traînant vers la station RER de Marne la Vallée " T'as déjà mis les pieds aux Champs Elysées ? C'est là bas que je t'emmène, donc déjà on en a environ pour une bonne heure en RER."

Thomas est le plus gros crétin que ce monde m'est donné de connaître, certes, je l'aime à en crever, mais je le crèverais bien dans son sommeil si je n'avais pas autant besoin de lui. Je soupire de plus belle face à Billie, qui est morte de rire. Bon, j'suis vraiment trop bête de faire confiance à se débiles, le pire, c'est que ça m'a coûté une fortune ce tee-shirt. « Heureusement que t'es là ! » dis-je en gloussant. On empreinte une petite ruelle, très chic, on était dans un quartier chic après tout et l'architecture française était magnifique. Billie me demande ce que Thomas m'ait appris, je me mets à réfléchir, parce qu'on parle beaucoup avec ce naze. « va te faire foutre, mean, it's a nice day ? » dis-je avec mon petit accent britannique. Je m'arrête pour sortir mon portable et flasher tout ce qu'il y a autour de nous, tel un paparazzi d'immeuble. « hastag paris ! » dis-je en riant. « ça te manque pas tout ça ? » dis-je en pointant l'intégralité de ce qui nous entourer. Paris avait quelque chose de beau et de magique, j'aimais cette ville vraiment.

"Il va vraiment falloir que tu changes de prof ma belle, c'est une insulte que tu viens de sortir, it's a nice day c'est plus "Il fait beau aujourd'hui"." Si jamais je choppe Thomas à l'hôtel, je jure de lui tirer les oreilles, pensais-je plus pour moi-même, plutôt que de le dire tout haut. On était enfin aux Champs Elysées, le quartier le plus chic de Paris, enfin à mes yeux, puis j'avais vécu dans ce quartier, que je connaissais comme ma poche. Quant à Alaska, elle me demandait si tout ça me manquait, je faisais non de la tête "Pas vraiment, tu sais j'ai vécu en France jusqu'à mes 18 ans, être partie pour les Etats Unis, ça ne pouvait que me faire du bien. Puis si je n'étais pas à Harvard, je n'aurais jamais eu l'occasion de mieux te connaître pendant le voyage." Je lui souris, genre un sourire sincère "Bon, puisque nous sommes sur les Champs Elysées, il faut à tout prix que je t'emmène dans la boutique Abercrombie & Fitch, si tu veux te rincer l'oeil, c'est là bas qu'il faut aller ! "