Oui, j'ai toujours pensé qu'Aaron était comme un petit porte parole des verts. La preuve que notre mode de vie n'est pas aussi malsain que ça. C'est vrai, si c'était le cas, jamais je n'aurais pu élever mon fils pendant deux ans ici. Et lui même appelle la Mather sa "maison", donc c'est tout à faire normal qu'il vienne ici avec moi. Oh !! Il est trop mignon !! Aaron fait un grand sourire à Alexys, parce que mon fils est un charmeur comme moi Et Ricardo s'approche, certainement attiré par la bière. "Très bonne idée. On va en avoir besoin". Je ris en hochant la tête et j'ouvre une bière pour en boire également une gorgée. "Faudra nous passer sur le corps pour pouvoir fermer notre demeure !" Je n'ai même pas le temps de réagir que j'entends quelqu'un (Léonora) gueuler dehors. Je m'approche de le fenêtre pour regarder et je ris, « Oh boy, Léonora est habillée en lutin guys ! ». Alex arrive alors en criant, « LA MATHER HOUSE NE FERMERA PAS AUJOURD'HUI NI JAMAIS, ON EST BIEN D'ACCORD ?! » Ce n'est pas moi qui ait le temps de répondre mais Aaron qui lève le poing en regardant Alex avant de crier un "Ouaiiiiiis !". Je ris en passant ma main sur son épaule et je lève ma bière dans la direction du président de la maison.

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Cette année deux mille quinze risquait d’être du grand n’importe quoi ! Depuis quand on fermait notre maison comme ça ? Sous prétexte que c’est plus sûr ? Bah je préférais risquer de mourir tous les jours que de perdre la Mather House et quoi de mieux que d’agir ? Non, parce que ce n’était pas en s’y pliant et en ne faisant rien que les choses allaient bouger et puisque les verts sont connus pour être de grande gueule, autant y aller. D’autant plus que j’étais conscient que si je n’avais plus la Mather house, je me retrouvais très clairement à la rue et ça, il en était hors de question. « Il faudra me passer sur le corps pour fermer cette maison ! » Criais-je en arrivant d’un pas déterminé. Voir la famille soudée ça faisait toujours chaud au cœur. Nous l’avions toujours été de tout de manière. Je m’emparais d’un petit remontant, car on n’échappe pas aux bonnes vieilles habitudes.

Sérieusement, comment ils avaient pu en arriver là ? A fermer totalement les confréries ? C'était du grand n'importe quoi, et il était pas question pour Wade de rester là les bras croisés. La manifestation n'avait de toute évidence servit à rien, alors même si il ne dormait plus à la Mather House en ce moment, il avait décidé de venir rejoindre les autres pour faire blocus devant les portes de la confréries. Il y avait déjà pas mal de monde quand il arriva, et une fille qu'il avait déjà croisé en soirée se lança dans un discours enflammé.. tellement enflammé qu'il le fit sourire. J'sais pas ce qu'elle a fumé, mais ça doit être de la bonne dit-il à Alexander en lui serrant la main.

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Bien qu'il s'était toujours plaint de sa chambre, du fait de devoir la partager et encore plus de devoir partager un canapé dans le salon avec ses camarades verts, il ne s'était jamais pour autant imaginé la fermeture de la Mather House. Ce lieu, bien qu'il l'avait maintes fois descendu dans le passé, avait grandit en lui et à présent qu'il s'y sentait comme un petit poisson dans l'eau, on venait le lui retirer. L'heure était grave, il avait la mort dans l'âme à l'idée de devoir laisser sa chambre et ses colocs. Il allait se retrouver à l'hôtel sûrement, ou irait squatter chez Elio quelques temps, sais-ton jamais jusqu'où leur relation les amènera tous les deux. Un blocus avait vite fait irruption dans la tête de chacun et c'est dans cette impulsion de révolté que le jeune allemand se réunit aux troupes. Tous prétendait qu'il faudra leur passer sur le corps. Un peu chochotte sur les bords, l'allemand hocha la tête et ne promit rien du tout. Evidemment qu'il serait le premier à détaler en courant ! Instinctivement, il se plaça à côté de Dixie. « J'aimais bien te voir à poil débouler dans la salle de bain » se remémora-t-il en câlinant son amie. La Mather House lui avait offert ses potes, et ça, il en sera à jamais reconnaissant.

Tu discutais un peu avec Olive et la troupe de verts regroupés tous ensemble pour contrer la fermeture des confréries, lorsqu'une tête connue et joyeuse te rejoint : Eugène, enfin! C't'un Mather, lui aussi, et tu doutais bien qu'il pointerait le bout d'son nez ici. Toutes ses vraies potes étaient là, de toute façon, dont la plus belle de toutes : toi. « J'aimais bien te voir à poil débouler dans la salle de bain » Tu te mets à rire, lui donnant une mini-gifle sur l'épaule, alors que tu lèves les yeux au ciel : il restera toujours le même, pas vrai? Heureusement, car c'est ainsi qu'tu l'aimais. "J'peux toujours te faire ce plaisir une dernière fois, pas vrai?" Ça faisait bien longtemps que tu ne vivais plus à la Mather. Au moins depuis Avril dernier. Mais c'tait tout de même de beaux souvenirs à se rappeler. "T'as pas peur de te casser un ongle, en protestant, ou j'sais pas?", demandes-tu, hautaine, pour le taquiner, bien sûr. Il le savait, aussi. Tu lui fais une grimace pour le lui prouver, avant d'attendre sa réponse.