Les jaunes arrivaient en masse, criant au scandale. Pour le coup, il diminue le son question de ne rien rater du spectacle. Dans les premiers, il y avait Isaac ce qui fit déjà sourire Camille. Un peu plus loin, Beezus arrivait habillé de jaune. Oh bordel, oh bordeeeel. Non Cam, ne dis rien, pour une fois ferme-là. Elle avait même l’écharpe jaune de Poufsouffle. N’ayez crainte, Camille ne comptait absolument pas créer une mauvaise atmosphère, s’il était là c’était pour les Dunsters et rien que pour eux. Il ne comptait pas partir d’ici. Alexia se mit à parler mais se cogna soudainement la main contre l’étagère. Camille baissa la tête, en mode désespéré. Jasper s’adressa directement à lui, Camille resta dans le canapé mais lui répondit, certain de lui. Président Ellington. Pause. Même s’il était en retraite anticipé, il restait le Président et Alexia la vice-présidente. Les Dunsters avaient plus que besoin d’eux. Je suis ton homme, demande et je fais ! Des idées, il en avait. Démonter les Cabots par exemple.

La dunster ne pouvait pas fermer, c’était juste une éventualité inenvisageable pour moi. L’ambiance de cette confrérie et ses membres avaient contribué à ma bonne intégration dans cette grande jungle qu’était Harvard. C’était devenu plus qu’un toit au dessus de ma tête, c’était une deuxième famille. J’avais donc rejoint l’ensemble des jaunes présents ici, prêt à tout pour empêcher la direction de nous mettre à la porte. « C’est quoi le plan alors ? » demandai-je après que les paroles de notre président et de son acolyte. « On se barricade là et on s’enchaine les uns aux autres ? » Non parce que si on refusait de coopérer et de quitter les lieux, ils allaient quand même pas faire l’usage de la force sur nous quand même ? Les dunsters, les pacifiques, les têtes d’ampoules de la faculté ?

Ils étaient dans leur petit monde a Paris, et même s’ils avaient appris que le Doyen envisageait de fermer la Dunster, ca ne semblait pas franchement reel… du moins jusqu’ a ce qu’ils rentrent tous a Harvard pour voir les dégâts. Dans moins d’une heure le Doyen, allait ramener ses fesses et fermer la confrérie. Hors de question. Elle ne le laisserait pas faire ! Les Dunsters ne le laisseraient pas faire. Si elle fallait qu’elle s’attache a la tuyauterie des toilettes, elle le ferait ! La Dunster c’était tout pour elle, sa maison, sa famille… Ils n’avaient pas le droit de faire ca. Beaucoup de Dunster étaient déjà au rendez-vous quand elle arriva, en tenue de combat, avec son sweat a capuche noire. Alex était pas du tout crédible vu qu’elle cassait tout sur son passage, mais c’est pas grave, on l’aime quand même ! Elle se fraya un chemin pour se glisser vers Cam et les autres. (Jasp) « Bon alors président, c’est quoi le plan ?? » Notez qu'elle ne l'appelait pas Jaspinouille, c'est que vraiment, elle allait pas bien laaa! Elle était plus que déterminée.

Il en sait rien le Jasper, quand on lui demande ce qu'il faut faire. Il a jamais lu la réponse dans ses manuels. La situation était inédite. Puis c'est pas le genre à se rebeller et manifester dans la rue. Pourtant là ils allaient devoir agir comme tels. « Ils peuvent nous forcer pas vrai ? Ils ont pas le droit de nous mettre dehors han ? » Hum, est-ce qu'ils avaient le droit ? Apparemment. Et le Doyen n'aimait pas qu'on contredise ses ordres apparemment. « J'en sais rien. Je crois qu'ils ont plus ou moins tous les droits, mais nous on a aussi le droit de pas les laisser faire. » Puis il y avait des enfants de parents influents ici, ils allaient pas brusquer des héritiers ou puissants donateurs tout de même. Enfin, vu la façon de répondre de Vanille Jasper se doutait qu'elle n'écouterait absolument aucune de ses recommandations. Même s'il essayait de la protéger contre elle-même et ses petits muscles. Puis, Cam, Priape et Sienna qui venaient d'arriver se renseignaient sur le plan. Ouais, le plan. « Voilà, c'est un peu ça l'idée. » Qu'il répond à son coloc.« On va essayer de les empêcher de rentrer dans la confrérie, et si ça suffit pas on devra s'arranger pour qu'ils n'arrivent pas à nous foutre dehors. » En gros, menottes, chaînes et compagnie. Enfin, si on peut éviter que ça devienne trop physique, ça serait bien que les membres venant pour les jeter de leur maison ne parviennent même pas à les atteindre. « Pour ceux qui décident de rester... Ca peut durer longtemps, j'préfère vous prévenir. » Tant que le Doyen n'aura pas cédé, en gros. Heureusement qu'ils avaient pas mal de bouffe en stock.

J'essayais de garder mon calme, en voyant que tout le monde se motiver pour garder notre maison, saine et sauve. «  T'y crois vraiment Isaac? tu penses vraiment qu'ils nous aurons pas? ils ont tous les droits.. on est que des pions. » répondit-je à mon cousin, je me blottis de nouveau au creux de lui. Nous, les résidents, on avait tout à perdre, si les autres avait déjà un appartement ailleurs, nous, nous étions coincée ici et si la maison ferme, ça voudrais dire : la rue, tel des clochards ou en ce qui nous concerne, des filles de joie. Isaac avait toujours les mots justes, alors que le président, Priape et Camille se motivé pour faire un blocus.  Le président, mis les choses au clair en faisant un mini-discourt qui nous remotivé tous, l'idée de Vanille était de déplacer les meubles. J'embrasse la joue d'Isaac pour le remercier et pris une chaise, avant de la mettre devant la porte.  « On doit bloquer la porte ? les fenêtres ? on va s'enfermer ici, parce que c'est CHEZ NOUS !» dis-je énergiquement.

C'est limite en pétard que j'arrivais à la Dunster House, pas moyen d'la quitter, pas moyen que nous les étudiants de cette confrérie on se retrouve à dormir à la belle étoile, ça non. Manque plus qu'on attrape la crève à cause de cette décision, et après, quoi, on portera plainte c'est tout ! Je voyais qu'il y avait déjà pas mal de personnes de ma confrérie, ça faisait chaud au coeur d'les voir se rebeller pour pas que ce soit fermé, et j'repérais Alaska en compagnie d'un garçon, je ne le connaissais pas encore beaucoup, mais Alaska oui. J'lui faisais un signe de la main, en mode "bouge pas j'arrive" puis me rapprochais de notre cher président, nous expliquant le "plan" qu'il avait en tête. C'est poing levé que je gueulais " Ils vont pas nous faire fuir ! Ils verront bien de quel bois on se chauffe nous, ne jamais énerver une française pure souche ! " fis-je un grand sourire aux lèvres, fière de faire partie de cette confrérie.

Le plan de Jasper ? Rester à l'intérieur de la dunster house tant qu'on ne les en jetait pas manu militari. Pourquoi pas. Mais il fallait un peu leur compliquer la tache non ? Allez allez, tout le monde ici rêve de voir Jasper avec des menottes. Après s'être explosé le poing, Vanille qui se met à s'accrocher à Jasper de toutes ses forces. Tarte à la crème tout ça. Ils voulaient rester ensemble ? Parfait. Alexia-j'en-loupe-pas-une avait la solution. "Bien sur qu'il va rester avec toi !" répondit-elle à Vanille. Et bam, en deux temps trois mouvements, elle passait les menottes au poignet de Jasper et à celui de Vanille. "Voilà comment il faut protester, il faut s'enchainer à notre confrérie !" Intérieurement elle riait, mais le temps n'était pas à la rigolade, voyons. De toute façon elle avait les clés dans sa poche pour les délivrer. Tant qu'elle ne la perdait pas. Elle jeta un regard furtif en direction de Camille. Elle ne pouvait temporairement plus le bizuter, trop bête. Mais elle était heureuse de le voir.

Jasper expliquait donc que le but était de les empêcher de rentrer et que s’ils rentraient, les Dunsters allaient devoir s’accrocher aux murs de leur maison. Aucun problème, Sienna était de la partie et elle ne sortirait pas de sa maison tant que le doyen n’avait pas cédé. « Moi je reste aussi ! Des jours des semaines si il le faut ! On aura le dernier mot ! » Et puis si ce n’était pas le cas, au moins elle aurait passé un peu plus de temps a la Dunster. C’était que du bonus ! Sienna se rapprocha un peu d’Alex. Même dans ces coups de temps-là, Alexia jetait des petits coups d’œil a Camomille. C’est qu’elle ne perdait pas le nord la VP ! Enfin, elle avait bien raison, si ca pouvait lui remonter le moral et lui donner un peu de force pour affronter le Doyens et ses autres pourris ! Elle aurait peut-être du garder ses menottes pour s’attacher a lui finalement…