Malgré que les fêtes de fin d'années aient plutôt bien commencés avec l'anniversaire de Quincy - même s'il avait été fêté en retard - et Noël, tu étais loin d'être ton assiette depuis hier quand Read - celui que tu considérais comme ton frère - t'avait annoncé que sa femme avait été retrouvé morte. T'aurais vraiment préféré un autre cadeau de Noël ou même rien à vrai dire. De toute façon tu préfères offrir que recevoir. T'avais pas vraiment envie de faire grand chose aujourd'hui, pas le moral et puis le ski des jours derniers t'avait assez courbaturé alors autant faire une pause avant de plus pouvoir marcher. Tu t'étais donc posée au bar de l'hôtel en cette fin d'après-midi et avait commandé un bon chocolat chaud. Tradition d'hiver quand tu nous tiens! En mode glandeuse, tu trainer sur les réseaux sociaux par le biais de ton téléphone et là tu crus halluciné en voyant un message sur le twitter d'Emrys. C'était le premier signe de vie de sa part depuis des mois. Tu lisais sur les messages qu'il projetait de revenir à la maison. Et là des pensées toutes plus improbables les unes que les autres se mélangeait dans ton esprit. Tu t’empressais de finir ta boisson - te brûlant au passage - avant de courir jusqu'à la réception de l'hôtel dans le but de te renseigner si un dénommé Emrys Zacharias était présent à l'hôtel et bingo ! T'étais pas certaine qu'il soit ici mais t'avais tenté ta chance. Au final tu avais bien fait car maintenant tu avais son numéro de chambre et, à moins qu'il existe deux Emrys, tu allais enfin le revoir en chair et en os. Ca se serait un vrai cadeau de Noël ! Une fois face à la porte de la fameuse chambre, tu tambourinais comme une malade. Faites que ce soit lui qui t'ouvre.

Les fêtes de Noël, la vie choisissait pile ce moment pour me faire revenir : je ne sais pas vraiment si je suis un cadeau ou simplement, mon propre cadeau malheureux car je me retrouve là, j'ai imaginé trouvé ma famille aussi et ils sont pas là ; formidable ! Heureusement, mes amis sont là donc je retrouvais au moins eux et me rattraperais avec Priape plus tard. Incompris pour le moment, j'ai du mal à sortir si bien que ma chambre est ma meilleure amie, ce n'est pas faute que mes deux mecs veuillent me sortir maintenant qu'ils m'ont retrouvés mais ils comprennent aussi que c'est compliqué, que j'ai peur et que je n'aime pas afficher ma peur alors je me garde un peu enfermé. Allongé vulgairement dans mon lit douillé, je parcours un bouquin que j'avais commencé avant de partir trouver à moitié ouverte lors de mon passage et redécouverte de mon appartement à Cambridge. Histoire, tendre histoire, je te retrouve ! Je dévore mon bouquin quand soudain, on me tire malencontreusement de ma lecture. Ça tambourine à la porte, je manque de tomber sur le sol tant je suis effrayé ; cela fait echo en moi et je glousse tel un petit gamin qui voudrait sa maman. Je soupire et ferme les yeux, me concentrant en reprenant mon calme. Je me relève et marche vers la porte, tremblant. J'ouvre la porte découvrant alors ma meilleure amie, mon ex-copine tant de choses et directement, en la voyant c'est comme le film de mes moments avec elle qui se déroule, je vois tout et j'ai la preuve que je me souviens de tout, que tout revient peu à peu, chaque détails : moi qui avait tant de mémoire. Je tiens la porte ouverte mais reste choqué, heureux de la retrouver. Nev... si tu savais comme je suis heureux de te voir ! Ma voix est lente, pleins de soupires qui montrent le soulagement que tout cela m'apporte. Je sens un peu une colère alors quand je lève la main pour la porter tendrement à son visage, je recule et adorablement me mord la lèvre sans un sourire, inquiet.

T'avais du mal à croire que cela soit possible car cela semblait tellement improbable que ce soit lui pourtant il ne doit pas y avoir des milliers d'Emrys Zacharias. Si ça se trouve t'étais en train de rêver en fait et dans la seconde qui allait suivre, tu te réveillerais et serait déçue que cela ne soit qu'un rêve. Ce n'était vraiment pas bon de se faire des films comme ça mais t'avais pas pu t'en empêcher. T'étais euphorique à la possible idée de revoir celui qui au fil des années était devenu un meilleur ami pour temps, cependant tu gardais une certaine rancoeur en toi. T'apprécie pas vraiment quand les gens mettent les voiles mais tu allais quand même lui laisser la possibilité de s'expliquer si bien évidemment tout cela était bel et bien réel et non une histoire sortie de ton imagination à cause de la fatigue. Figée devant la porte tu n'attendais qu'une chose, la délivrance, celle de savoir si tu avais raison ou pas. Autant dire que quand la porte s'ouvrit sur ton Emrys, tu tombais des nues. Décontenancée, tu avais perdu la parole et ton regard restait posé sur le jeune homme qui n'avait pas changé d'un poil." Nev... si tu savais comme je suis heureux de te voir ! " Sa main vers ta joue se ravisa au dernier moment et tu finis enfin par cligner des yeux. Ton premier réflexe fut de le frapper au bras " Ca c'est pour être parti ! " Puis tu t'empressais de le prendre dans tes bras " Et ça pour être revenu. " finissais tu en nichant ton visage dans le creux de son cou.

Mon esprit fragile comprend très vite que sous peine d'un grand châtiment, il ferait mieux d'ordonner à ma main de reculer bien vite et tout mon bras par la meme occasion car les prunelles des yeux de ma chère meilleure amie devienne aisément des lances flammes. Ainsi, je ne suis aucunement étonné lorsque la demoiselle lève sa main et me fout un coup dans le bras violemment pour me dire clairement que c'est le châtiment pour mon absence, mon départ ; pourquoi toutes les femmes de ma vie pensent que je suis parti, que je les ai abandonné ? Ah j'ai la réponse, ce sont des femmes et je fais partis de la grande congrégation des enculés mais heureusement, elle me rassure en venant se coller contre en moi, nicher sa tete au creux de mon cou et de cette épaule que je bloque pour ne laisser aucun signe de stresse paraitre. Là, elle remercie mon retour mais le fait est que je n'apprécie pas qu'on croit que je suis parti intentionnellement. Je soupire en serrant son corps bien sculpté entre mes bras musclés, toujours, toujours ! On perd pas aussi vite un carrure de dieu grec ! Je me défait de notre accolade pour lui dire posément ; Nev' je crois que je ne peux t'en vouloir néanmoins je mérite pas vraiment ton petit coup de maltraitance... j'essayais de placer un petit rire comme pour me détendre. Je passe une main dans mes cheveux en l'invitant à rentrer et je vais me poser sur le lit. Mes genoux relevés sur le lit, le haut de mon corps contre le mur, j’attends qu'elle me rejoigne avant de reprendre : J'vous ai pas abandonné, tu devrais le savoir tu me connais.. j'ai été un connard mais je vous aurai pas lâche comme ça, pas comme ça et encore moins avec Grace, enceinte ! Je grimace et me montre touché.

C'était plus fort que toi, tu ne pouvais pas t'empêcher de lui en vouloir quand bien même tu étais soulagée de le voir vivant, car bon sans aucun signe de lui depuis des mois il aurait été facile de croire qu'il n'était plus de ce monde. Heureusement pour lui et pour toi ce n'était pas le cas. Une tape dans le bras et un câlin suffirent pour lui montrer les sentiments contradictoires que tu ressentais à cet instant. T'apprécies bien évidemment plus de l'enlacer plutôt que de le frapper mais il méritait pour n'avoir pas dit où il allait et encore plus pour dire qu'il partait. Tu aurais mérité un au revoir non ? Il se détachait de toi et tu écoutais ce qu'il avait à te dire " Nev' je crois que je ne peux t'en vouloir néanmoins je mérite pas vraiment ton petit coup de maltraitance... " Maltraitance carrément ! Lui aussi t'as maltraité en t'abandonnant, ce n'est qu'un juste retour de bâton." Tu ne vas pas me faire croire qu'avec ces énormes biceps, j'ai réussi à te faire mal ! " Tu ne le savais pas si chochotte que ça ! Tu passais le pas de la porte une fois qu'il t'avait invité à entrer dans son humble chambre. Il s’installait sur le lit et tu faisais de même, t'asseyais en tailleur face à lui. Tu grimaçais en l'entendant prononcer le nom de Grace." Si tu pouvais éviter d'évoquer cette fille, ça m'arrangerait... Bon dis moi, c'est quoi cette raison valable qui t'a fait partir ? " Elle a vraiment intérêt à l'être s'il ne veut pas que ses oreilles sifflent.

J'apprécie réellement que maa chère meilleure ne soit pas totalement négative dans son jugement vis à vis de ce retour qu'elle doit surement imaginé malvenu vu que tout le monde pense que je suis parti de mon propre chef : alors oui, parti en voyage, mais je comptais revenir et j'avais prévenu merde ! Pourquoi les commissions ne sont jamais transmises ? La 3G devait pas marcher aussi, c'est ça. Je me plains de la maltraitance de cette chère demoiselle avec un certain humour mais j'ai tout de meme beaucoup de mal à rigoler au vue de tout ce qui se passe ces derniers temps dont les retrouvailles épiques avec Grace qui aurait pu me faire devenir complètement cingler. Là, elle continue à me charrier doucement parlant de ma musculature qui me donne peu le droit et peu de crédibilité lorsque je fais le maltraité. Je souris timidement avant de répondre d'une voix enfantine : Tu as raison Maitresse ! Je tire mes bras devant moi comme pour m'étirer tant je suis tendue surtout quand je vois sa réaction à l'évocation du prénom Grace et je me rappelle soudain laa vieille querelle entre les deux qui ne sont jamais vraiment bien apprécié. je grimace alors qu'elle insiste évidemment pour comprendre la fameuse raison valable et vu les lasers que ses yeux me lancent, je me dis qu'heureusement, j'ai une bonne raison alors, inspirant, je prend la parole : J'avais dit que je partais une semaine pour me ressourcer seule, pour l'inspiration pour mes nouvelles et articles... c'est un truc d'écrivain quoi... je voulais pour une fois utiliser l'argent dument gagner d'une manière utile tout en profitant mais ... il y a eu un très grave ... Je glousse rien qu'en parlant, j'ai toujours du mal à évoquer car cela reste une sorte de mystère, j'ai senti un truc puis je me suis perdu et ça, ça fait mal de pas se souvenir, j'en sais quelque chose vu ce que j'ai eu ensuite. Je soupire et reprend : J'ai été amnésique, de grosses séquelles et j'étais loin puis je savais plus qui j'étais ... on me disait Emrys ... que c'était marquer sur des objets trouvés mais je savais pas où étaient mes papiers ... je savais rien en fait ! Il me manquait des affaires au départ puis quand ça allait mieux, je me suis fait une vie sous le prénom de Emrys mais 'était chelou, je me sentais si vide ... Je glousse encore. Je mord ma lèvre, timide, mal.

Tu te poses vraiment trop de questions sur le pourquoi du comment il avait disparu, d'autant plus qu'il revient comme une fleur. Il n'avait pas le droit de s'en tirer à bon compte et il était hors de question que tu passes l'éponge sur ces mois d'abandon. Tu secouais la tête en l'entendant t'appeler maitresse, c'était presque gênant et ce même vu votre passé. Les jambes repliées sur ta poitrine, tu attendais qu'il crache le morceau alors que tu as bien failli avoir des nausées quand il évoqua Grace et ne te privais pas de lui faire remarquer. Heureusement pour toi il ne chercha pas à aller plus loin malgré sa petite grimace qui voulait tout dire. D'une oreille attentive tu l'écoutais narrer ses péripéties et tu étouffais un cri en entendant le mot amnésie et ne pu t'empêcher de s'emparer de sa main pour la serrer fort en voyant la difficulté qu'il avait à parler." Je ... Je suis désolée, je n'ose même pas imaginer ce que tu as pu ressentir. Mais tu te souviens maintenant non ? Je veux dire c'est passé, sinon tu ne serais pas là, n'est ce pas. " Il fallait voir le côté positif de la chose non." Ne me refais plus jamais ce coup là d'accord. J'ai vraiment mais vraiment pas envie de te perdre. " Il comptait trop pour toi, alors il avait intérêt à rester vivant.

Ça faisait tout bizarre de retrouver ma meilleure amie et si au départ, je n'en ressentais pas assez le besoin car je venais tout juste de retrouver la mémoire, là, je me rendais compte de cette nécessité. Je la sentais inquiète durant mon récit mais je connaissais son mental et surtout, je savais que comme moi, elle avait pas toujours vécu de belles choses alors elle essayait toujours de voir le positif, je ne fus pas étonné qu'elle me dise que l'important était que j'ai retrouvé la mémoire. Je ne fis qu’acquiescer en disant alors ; Oui, je me souviens ... je me souviens de beaucoup de choses ! dise en pensant au souvenir d'une amourette vécu ensemble. J'éclatais de rire, me moquant presque d'elle avant de dire : personne ne me résiste ! je jouais le vantard pour lui faire clairement remarqué qu'elle avait du etre en manque de mes conneries, de moi. Là, je vis dans les yeux de ma meilleure amie, énormément de sureté en elle avant de dire clairement qu'il ne devait plus faire ça mais pour seul réponse, je levais un mono sourcil de questionnement : tu crois que je contrôle les malheurs qui m'arrivent ? Dis-je avant de grimacer en me disant qu'effectivement, on était des bons boulets dans ma famille ou mon entourage. Je soupirais en disant : On n'a vraiment pas de pot hein ? je la regardais des yeux tristes en venant près d'elle pour la serrer dans mes mains, soufflant de la joie de l'avoir là, de l'avoir elle.

Perdre la mémoire, c'était vraiment la pire des choses qui pouvait arriver à quelqu'un et tu ne souhaitais même pas ça à ton pire ennemi. Qu'étions nous sans nos souvenirs qui définissaient la personne que nous étions. T'avais beaucoup de mal à te faire à l'idée qu'Emrys ait pu souffrir de cela et surtout qu'il ait pu t'oublier pendant une courte durée et ce même si ce n'était pas sa faute. Tu chassais cette mauvaise pensée de ton esprit en te disant que tout ça était derrière lui. Tu levais les yeux au ciel en entendant ses remarques empreintes de son habituel humour." En tout cas, tu n'as pas perdu ta modestie, ça c'est certain. " Mais c'était tant mieux, car tu appréciais Emrys comme il était autant ses qualités que ses défauts. Il était ton meilleur ami et cela ne changerait jamais." Je sais bien qu'on ne contrôle pas le destin. " Malheureusement, sinon il y aurait certaines choses de ta vie que tu aurais préféré ne pas vivre mais ces épreuves t'avaient tout de même forgé le caractère et dans un sens tu ne t'en plaignais pas. Tu restais nichais dans ses bras et ce de manière silencieuse. Ce contact t'avait manqué et tu en profitais vu que vous étiez tout seuls et qu'Alek ne tirerait pas la gueule en te voyant dans les bras d'un homme, et d'un ex qui plus est. Rompant le silence et cette étreinte de quelques minutes, tu jouais les curieuses." Bon du coup, dis moi, qu'est ce que tu vas faire par la suite ? Tu reprends les cours ? " En espérant qu'il ne te dise pas qu'il allait retourner dans les bras de Grace. Ca tu ne l'accepterait pas.

Nevada avait ce don fou de savoir me faire rire sans montrer une once d'humour dans ces petits yeux brillants ou ces lèvres finement plissées qui lui donnaient son air irrésistiblement sérieux. Je riais lorsqu'elle jouait sur mon histoire, ma perte de mémoire et ma remarque humoristique sur mon charme. Je riais donc sachant très bien qu'elle savait que mon narcissisme était un fake totale, juste un humour fou et qu'elle m'aimait pour cela, enfin je l'espérais. Nous restions un instant dans les bras l'un de l'autre, profitant de ses retrouvailles amicales et je reliais dans mon esprit plusieurs choses vécues ensemble ; cela était fort plaisant de se sentir si vivant, avec tant de mémoire ! Je souriais alors qu'elle se libérait de mes bras musclés pour me demander ce que je comptais faire. Je marchais alors dans ma chambre rangeant quelques affaires, comme stressé parce que en pensant à ce que j'allais faire comme elle disait si bien, je pensais au cours mais je repensais à mes retrouvailles avec Grace et je devenais fou intérieurement, ça bouillonnait dans un coin de ma tete. Je passais mes mains dans mes cheveux, soupirant avant de dire le visage marqué par l'anxiété : je reprend les cours, j'ai fais pitié au doyen au final et surtout à sa vieille secrétaire cougars ... Je rigolais mais c'était un rire jaune car en me posant les questions, elle avait réveillé mon anxiété ; J'avoue que pour le reste je ne sais pas ... je dois digérer mon entrevue dramatique avec Grace ... je sais que tu l'aimes pas et j'ai beaucoup de ressentiment envers elle vu ce qu'elle m'a fait hier en fait ... Je n'osais pas aller plus loin dans ma conversation, j'avais peur d'envenimer leur relation mais fallait bien que j'en parle a quelqu'un merde !