La classe de neige, le canada. C’était la première fois que je passais les vacances de Noel autre part que chez moi, enfin disons avec mon tuteur aux Hamptons. Toute fois, au moment de m’inscrire, je trouvais que c’était bien pour les jumeaux, de faire autre chose. A présent, je n’étais pas 100 pour cent sure. Mon agresseur serait ici. Je n’avais même pas vu son visage mais j’en faisais encore des cauchemars. J’avais du mal a manger, a dormir ou même a me regarder dans la glace. J’avais des bleus sur mes poignets et autre part et je me dégoûtais juste. Je ne voulais cependant pas enlever ce voyage aux jumeaux et je m’y étais quand même rendue. J’avais passé la mâtiné a faire un peu de snow histoire de me vider la tête un peu. Apres avoir déposé mes affaires, je retournais a ma chambre pour aller me changer.

Loin de ma famille, j’avais quand même réussis à passer un bon moment avec Torrey et les enfants. Après tout, nous formions une sorte de famille, non ? Certes, nous n’étions plus ensemble, mais il y avait notre fils. En me levant ce matin-là, j’avais prévu une partie de ski avec Avery. Chose que nous avions fait. C’est en rentrant à ma chambre d’hôtel que je croisais une jeune femme à la chevelure rousse familière. Un sourire naissait sur mes lèvres, alors que je prenais conscience de la personne qui me faisait dos. Accélérant le pas, je me rapprochais d’elle. « Feldt » appelais-je. Alors qu’elle se retournait, je m’apprêtais à la prendre dans mes bras. Je ne serais dire pourquoi j’étais aussi détendu avec elle. Surtout que nous avions couché ensemble cet été et que je devrais être gêné. Pourtant, je n’en ressentais rien. J’étais heureux de la revoir. Ces semaines loin d’Harvard et des gens que je connaissais, m’étais apparus comme plusieurs mois d’absence.

J’étais un peu perdue dans mes pensés. Ca faisait un moment que je n’avais plus fait de snow et du coup, je m’en étais un peu crevée. J’étais contente de retrouver ma chambre et les jumeaux qui étaient avec la nounou. J’irais surement prendre un bon bain pour me reposer un peu. Je vais pas mentir mais cet hôtel était super beaux et vraiment, il y avait plein de choses que je voulais encore découvrir. Peut-être que j’irais explorer un peu plus tard après m’être reposé. Ce n’etait que quand j’entendis une voix connue que je sortais de ma rêverie. Je me retournais alors pour voir Wyatt, mais a la place de le laisser me prendre dans ses bras, je reculais d’un grand pas. C’était un réflexe. J’avais du mal encore a m’habiter a un nouveau contact, surtout avec les hommes. C’était plus facile de garder une distance avec eux car j’avais peur d’avoir a revivre ce qu’il s’était passé. Je baissais alors les yeux, remettant une mèche de cheveux avant de croiser mes bras sous ma poitrine. “Hey…” Dis-je un peu gêné.

Evitant une possible étreinte, la jeune femme marquait une distance entre nos deux corps. Pourtant surpris, je ne laissais rien paraitre. A ma mémoire, me revenait notre dernier échange par sms. Elle m’avait l’air légèrement tendu, mais je ne préférais pas trop me poser des questions. Néanmoins, son comportement était pour le moins étrange. Les bras repliés contre la poitrine, elle me répondait un vague salut, le regard fuyant. « Je fais si peur que ça » Un léger sourire s’emparait de mes lèvres, alors que j’observais la jeune femme. Pourquoi un tel comportement ? Je sais, je ne voulais pas me poser des questions, mais c’était plus fort que moi. J’étais curieux de nature que voulez-vous ! « Je te dérange peut-être ? Parce que si ce n’est pas le cas, y a moyen que je t’embarque avec moi ? » Si ça se trouve, elle avait quelque chose d’important ou de suspect à faire et moi je l’emmerdais. A moins, que ça soit autre chose ? Après tout, on ne s’était pas réellement vu depuis cette fois au summer camp. Je n’étais pas gêné par ce que nous avions fait, mais qu’en était-il d’elle ? Hm. Pourtant, elle était venue à la fête de Devyn. Alors, j’en concluais que c’était autre chose, mais quoi ?

Je ne sais même pas ce qui m’a pris de reculer comme cela devant Wyatt. je veux dire, ce n’était que Wyatt. Il n’allait jamais me faire du mal, et pourtant, j’avais réagi comme si j’étais en danger de mort. C’était la première depuis mon agression que je voyais quelqu’un en fait, quelqu’un que je connaissais et c’était un peu étrange. Je ne savais pas comment réagir et échapper était un instinct devenu naturel. J’avais tout le temps peur que la personne qui m’avait attaqué venait me hanter a nouveau. J’osais toujours pas regarder la tête alors je secouais simplement la tête négativement. “Non pas du tout. J’apprêtais juste a rentrer dans ma chambre pour prendre ma douche.” Je ne savais pas ce que Wyatt voulait faire, mais je ne voulais pas faire grand chose. J’avais vraiment juste envie de rentrer et revoir mes enfants.

Elle ne répondait pas vraiment à ma seconde question. A vrai dire, je trouvais son comportement de plus en plus étrange. Que lui arrivait-il ? Arquant un sourcil, je tâchais de ne pas trop la brusquer. « Tu es sur que tout vas bien ? » Tant pis si elle me trouvait lourd et insistant. Je ne sais pas pourquoi, mais je pouvais entendre la sonnette d’alarme. Après, je me faisais peut-être des films, mais rien n’était jamais sûr. Après tout, je la connaissais quand même bien. « Tu peux prendre ta douche plus tard. Je t’invite à boire un verre » Je ne sais pas pourquoi j’agissais de la sorte. Surement que j’étais trop curieux et que je voulais savoir ce qui pouvait bien se passer. Elle n’était pas comme d’habitude. A moins qu’elle soit dans un mauvais jour, mais rien n’était sûr. Alors autant m’en assurer correctement.  

J’étais vraiment mal a l’aise en fait et j’essayais de ne pas trop le monter mais je pense que cela se voyait. Je n’osais pas le contact des yeux avec Wyatt et je déviais son regard. J’avais du mal a le regard alors je me concentrais sur le tapis du couloir qui était très très joli. On voyait que c’était un magnifique hôtel 5 étoiles, un ancien château qui avait été aménagé des plus jolis. C’était un bon moyen de me tenir distraite. “Oui oui.” Dis-je d’une petite voix rapide. J’étais quelque peu agitée et je voulais surtout retrouver mes enfants. “Non, c’est un peu tôt pour boire un verre. Je dois aussi aller voir les jumeaux.” Dis-je en essayant un peu de me défaire de passer du temps avec Wyatt.

Elle ne me regardait pas. Son ton était pressé. Je ne l’avais jamais vu agir de cette manière avec moi. Du moins, pas comme ça. Elle prétextait vouloir être avec ses enfants. Cependant, quelque chose au fond de moi me disait de ne pas lâcher l’affaire. « Feldt. Tu me mens » Ok, ce n’était surement pas la chose à dire, mais que voulez-vous, je manquais de tact. « Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais il y a quelque chose qui ne va pas. » Avais-je fait quelque chose de mal ou était-ce autre chose ? Il fallait que je sache. Je ne voulais pas la laisser seule, alors que je voyais que quelque chose clochait. « Tu sais que tu peux tout me dire » Voilà la phrase qui était censé la rassurer et la mettre en confiance, mais je doutais que cela fonctionne avec elle.  

Bien sure que je n’allais pas bien, qui pourrait aller bien après ce qu’il m’était arrivé, comment est-ce qu’on pouvait tout simplement l’être? Je veux dire, c’est impossible non? J’avais vraiment mal et je savais que cela n’allait aller qu’en se dégradant. Je ne savais pas vers qui me tourner, même si je savais qu’il y avait d’autres victimes, des gens que je connaissais même. Le problème c’était que je n’y arrivais pas. J’arrivais pas a en parler et je ne voulais pas en parler de toute façon. Wyatt voyait a travers moi. Normal, il me connaissait bien. Nous avions été en couple, il savait quand je n’allais pas bien et quand je faisais semblant. Bien sure qu’il le savait. Je secouais encore la tête négativement. “C’est rien ok? Je vais bien. Vraiment.” Comment essayer de s’auto-convaincre que tout allait bien quand tout allait mal.

Elle me mentait. Je ne pouvais pas le lui reprocher, mais cela ne faisait que m’inquiéter davantage. « Je n’en suis pas si sur » Plissant des yeux, je me rapprochais un peu plus d’elle. Peu importe qu’elle recule. Il fallait qu’elle comprenne que je ne laisserais pas tomber. Il fallait que je sache ce qui se passait. Au vu de sa réaction, cela avait l’air grave. Pourquoi ne me disait-elle rien ? Elle savait qu’elle pouvait me faire confiance, non ? Je ne voulais que l’aider. D’ordinaire, j’aurais pu laisser tomber, mais son regard me laissait penser que ce qu’elle me cachait était grave. « Je sais que tu caches quelque chose. Alors dit-moi si je me trompe, mais ça à l’air grave » Non, je n’allais pas lâcher l’affaire. L’inquiétude me gagnait davantage. A une période nous avions été ensemble et même si ce n’était plus le cas depuis longtemps, je tenais à elle. Etait-ce dur à croire ? Je lui avais fait du mal à une époque et mes excuses ne suffiront jamais. Néanmoins, elle tolérait ma présence et peut-être mon soutient ? Je voulais être là pour elle comme elle aurait surement fait pour moi.