Ma relation avec Vanille se portait bien. Petit à petit, on trouvait nos marques et nos repères. On apprenait à se connaitre de jours en jours et c'était juste parfait. C'était tout ce dont je pouvais espérer en fait parce que, pour qu'on en soit là, j'avais fait de pas belles choses. Alors bon, il était clair que fallait que ça vaille le coup. Et j'avais tendance à dire que oui, ça valait carément le coup. Ce soir, je n'étais pas dispo et du coup, je lui avais envoyé un message pour lui dire que je reportais notre petite soirée ensemble, dans sa chambre - ou la mienne - au lendemain, mais que du coup je lui laissais un petit quelque chose dans sa chambre avant d'aller retrouver mes potes. C'était t-shirt dans la main que je venais débarquer à la Dunster House, montant les escaliers qui menaient à la chambre de ma petite amie pour ensuite frapper à la porte. Avec un peu de chance, personne ne serait là et j'aurais juste à me pointer, poser le t-shirt sur le lit de ma copine et m'en aller. Sauf que je n'étais pas seul, Alaska venait ouvrir, me sortant un « Vanille n'est pas là. » assez... sec, faut bien l'avouer. Levant les yeux au ciel, je pénétrais dans la pièce en lui lançant « Je sais, elle me l'a dit. Je viens juste déposer un truc » J'en profitais d'ailleurs pour déposer le t-shirt sur son lit, avec rien d'autre de plus. Je pense que si j'avais un truc à lui dire, je lui confierai par message, c'est tout. Ou de vive voix. Mais pas par sa coloc, c'est une certitude.

c'est pas que je t'aime pas, mais, je t'aime pas.

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Max se contentait de poser un je ne sais quoi sur le lit de Vanille alors que j'entamer le nettoyage de mes biblo au javel. C'était horrible de chasser la poussière, encore plus de chasser le copain de la coloc qu'on aime d'amour. Je ne savais pas quel genre de relation pouvais avoir une fille avec le copain de son amie, dans les films, ils finissent toujours par devenir ami, dans mon cas, j'ai réussis à être ami avec son égal, le gentil Florès, mais dans le cas de Max, je n'en avait aucune idée. Je me redressais donc avant qu'il ne franchisse le seuil de la porte, avec mon petit tablier ornée de fleurs et le bandana qui recouvrait mes cheveux, je n'avais pas vraiment l'air sérieux, mais j'essayais de l'être un minimum dans le ton et l'intention de ma voix. « Attend Max ! » dis-je alors, les épaules et le dos droit, comme si j'allais lui annoncée la mort de son personnage de fiction préféré. « Je tiens beaucoup à Vanille, et toi aussi.. enfin bien sûre, sinon tu ne serais pas avec..fin, tu vois. » je roulais des yeux, fatiguée de ma propre connerie et mon manque de sérieux dans un tel cas. « Quoi qu'il en soit, je voulais te dire que si je ne t'aime pas, c'est parce que j'ai toujours peur qu'un de ses jours, tu te lasses et que les filles et moi, on soit obliger de ramasser les pots casser. » c'était ce que je redoutais le plus, bien sûre ils sont sur leurs petits nuages, bien sûre ils vivent une idylle qu'eux seuls peuvent comprendre, mais quand les choses vont commencer à se casser, le malheur et la déception de Vanille seront quelque chose, que nous seules pouvons réparer. J'étais juste sur mes gardes, par rapport à cette amour trop beau.