Pieds nus, vêtu d'un jogging et d'un marcel gris, Wade s'avançait de manière la plus naturelle du monde sur le bateau des Krakens, son téléphone à la main. Tout ce qu'il espérait, c'est que personne ne le remarquerait - et surtout pas Ezio, le frère de Maëlys. Alors qu'il discutait par sms avec celle-ci, elle lui avait plus ou moins proposé de venir la rejoindre sans son lit et si au départ il avait cru qu'elle s'amusait à le faire tourner en bourrique en lui parlant de toucher ses fesses et tout autre genre de choses - de quoi bien le faire envier - il avait finalement vu qu'elle était sérieuse. Et bien sûr à la seconde fois où elle lui avait dit de venir, il n'avait pas refusé. Peut de monde était encore présent sur le bateau vu que tous étaient sortis faire la fête ou déjà bien installés dans leur lit, et c'est donc sans encombres qu'il arriva jusqu'au dortoir des filles. Un dernier regard en arrière pour être sur de n'être pas vu et il passa la porte, se retrouvant dans le noir. Allumant son téléphone, il rejoignit facilement sa cabine de Maëlys avant d'éteindre à nouveau son engin pour ne par réveiller sa coloc qui apparemment dormait profondément dans son lit. Avançant à pas de loup, il rejoignit le lit superposé sur la droite et grimpa sur la couchette supérieure avec un sourire sur les lèvres. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle ne lui ai pas donné l'indication d'un mauvais lit exprès ah ah ! C'est le grand méchant louuuuup chuchota-t-il comme un débile en grimpant au dessus d'elle, sentant son corps bouger sous la couette.

Franchement ? Il avait envie d'exploser de rire. La situation était tellement marrante, on aurait dit deux ados qui se voyaient en cachette et qui se retenaient de rire comme des gamins. Il venait de grimper dans son lit, ayant l'impression de braver l'interdit ou quelque chose dans le genre et au fond ça lui plaisait, ça l'excitait plutôt pas mal même. Bizarrement, il se sentait heureux qu'elle lui ai ainsi proposé de la rejoindre alors que les choses avaient été si bizarre lors de l'anniversaire de Matthew. Eh oui, il lui en fallait peu pour lui faire plaisir au final. Il devait être en train de l'écrabouiller là, et pas besoin de lumière pour deviner qu'elle aussi se retenait de rire. Elle l'invita rapidement à la rejoindre sous la couette et Wade ne se fit pas prier, sentant avec satisfaction son corps de serrer contre le sien. Ça lui avait manqué... Bien bien... dit-il avec un sourire amusé en coupant son téléphone qu'il glissa dans sa poche. T'es nulle pour chuchoter, tu fais un boucan épouvantable dit-il pour la taquiner alors qu'en fait, c'était plutôt lui qui faisait du bruit avec sa voix grave ah ah ! Ça va, une demoiselle m'a gentiment invité à venir partager sa couche ce soir, génial non ? Et toi ? demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie tout en continuant de murmurer. Glissant un bras sous elle, il l'attira encore davantage contre lui pour la serrer doucement dans une étreinte, l'autre mains caressant doucement son bras.

Il pouvait presque voir son air outré quand il lui avait dit qu'elle faisait trop de bruit, et évidemment elle se vengea en venant lui pincer le ventre. Hé ! s'exclama-t-il un peu trop fort, avant de plaquer sa main sur sa bouche - à elle, pas à lui ah ah - avant de pouffer de rire. Il l'avait ensuite lâchée pour répondre à sa question, utilisant des mots d'un autre siècle et évidemment, ça ne manqua pas de la faire pouffer à son tour. A ce rythme là, elle serait vite réveillée la coloc ah ah ! Oh, et bien mon cher, c'est que cette jeune demoiselle désire une étreinte avant de somnoler.. chuchota-t-elle sur la même ton, rentrant dans son jeu. Une étreinte... ? murmura-t-il contre son oreille, avant de prendre son lobe entre ses lèvres avides. Il descendit ses baisers le long de son cou, savourant le parfum envoûtant qui s'en dégageait, avant de remonter avec sa langue jusqu'à son oreille. Hum, lui voyait très bien quel genre d'étreinte il avait envie. Je vais te manger, je te l'ai dit, je suis le grand méchant loup dit-il toujours sur le même ton avec un sourire

C'était tellement bon de pouvoir à nouveau partager cette proximité avec Maëlys, et c'était tellement naturel qu'il avait l'impression que tous ces jours à s'éviter et à jouer les "amis" n'avaient pas existé. Là tout de suite, il était juste heureux de pouvoir à nouveau l'avoir pour, de partager ça en secret, comme des gamins enfermés dans leur petite bulle. Avec la coloc à côté ! Et moi je suis le petit chaperon rouge..? Même derrière ses chuchotements, il pouvait percevoir la pointe de malice qui perçait sa voix. C'est ça... dit-il en embrassant une nouvelle fois son cou. Un sourire se dessinait sur les lèvres de Wade alors qu'elle passait ses mains sous son marcel, avant de carrément le retirer, obligeant Wade à se redresser au-dessus d'elle et se contorsionner légèrement. A peine avait-elle enlevé le bout de tissus que la coloc remua dans son lit dans un grognement. Wade s'immobilisa quelques secondes, le corps tendu en attendant un signe de réveil, mais elle semblait dormir profondément comme l'avait dit Maë. Se détendant à nouveau, il passa à son tour sa main sous son petit débardeur, sentant sa peau frémir à son contact. Ouais, il y allait cach, mais bon dieu ce qu'elle l'excitait là. Se rapprochant à nouveau d'elle, il vint cette fois déposer ses lèvres sur les siennes, allant chercher sa langue le plus silencieusement possible alors qu'il sentait déjà son souffle s'accélérer.

Là, dans le noir et sous cette couette, il n'y avait personne pour les espionner, personne pour les juger et bizarrement, cela semblait totalement les libérer. Comme si là, dans leur bulle, tout était possible. Comment avait-il pu rester autant de jours sans sentir ses formes sous ses doigts ? Sans voir ce sourire qu'elle lui donnait et qu'il dévorait des yeux, même ainsi dans la pénombre ? Leur baiser était si bon, si tendre, et si sexy aussi. Pour la première fois depuis longtemps, il eut l'impression de comprendre ce qui voulaient dire les gens quand ils parlaient de "papillons dans le ventre". Son coeur s'emballait alors que Wade se laissait déjà doucement transporter par ses envies, se demandant un peu anxieusement si elle allait le repousser... mais finalement elle sembla lâcher prise, glissant ses mains jusqu'à ses fesses pour remonter jusqu'à sa taille, faisant naître un sourire sur les lèvres de Wade. Tu ne vas pas me jeter maintenant que tu m'as touché les fesses hein... ? dit-il l'air malicieux alors qu'une de ses mains remontait son débardeur en silence, laissant apparaître sa poitrine nue qu'il embrassa doucement de ses lèvres. Il ne fallait pas faire de bruit, surtout pas réveiller celle qui dormait non loin de là, ou ils se feraient prendre... mais quelque part c'était aussi ce qui le rendait aussi dingue, excité par cette sensation de braver l'interdit juste pour pouvoir avoir Maëlys tout à lui.