Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Emy et j'ai 15 ans. Je suis tahitienne et j'ai connu le forum grâce à un top-site & STM.  Le forum a l’air très sympathique, chaleureux et vivant, avec la maturité que je recherchais, alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Nikolaj Coster-Waldau comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par cristaline. Je fais environ un nombre random de mots par RP (environ 1 page) et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ Sinon j’aime les cookies :3
Je souhaite ▲
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)

Je ne me souviens plus vraiment du temps où j’étais enfant. Les quelques photos qui me restent montrent un enfant bagarreur mais souriant. Ma mère dit qu’il n’en a pas toujours été ainsi. D’après elle, étant petit, j’étais un grand admirateur de la nature. Je m’émerveillais devant les choses de la vie, courais après les papillons. J’aimais les gens, de façon inconditionnelle, et ils me le rendaient bien. L’arrivée de ma petite sœur fut le moment le plus heureux de ma vie. Je voulais lui apprendre à rêvasser en regardant les nuages, à créer des semblants de poèmes, à aimer, tout simplement. Cependant, mon père en décida autrement. Selon lui un homme, un Zakharov qui plus est, se devait d’être un guerrier. Il ne devait montrer aucun faiblesse, être fort en toutes circonstances, et inflexible. Il me mit très tôt à la boxe, m’apprenait les rudiments à la maison, retravaillait les mouvements à ma sortie du club. Je détestais ça. Je détestais devoir me battre contre des gens qui ne m’avaient rien fait. Quand je lui expliquais le fond de ma pensée, il se mit à rire, haut et fort, de ce rire tonitruant qui me faisait sourire. Il me donna un nouveau but : protéger ma sœur, ma petite princesse. J’étais encore trop jeune pour comprendre réellement ce que cela impliquait, mais je pris mon rôle à cœur.

Je travaillais dur, je voulais être fort, solide comme un roc. Je débutais le grappling quelques années plus tard et me fit une jolie réputation. On nous laissait tranquilles, Kira et moi. Elle grandissait joliment, devenant plus belle chaque jour, et j’étais fier d’être le protecteur de ce petit ange. Je me battais souvent avec mes amis, pour une raison ou une autre, la plupart du temps pour jouer. J’étudiais aussi, mon père voulant faire de moi le successeur de son empire. Il m’avait légué beaucoup de responsabilités, mais je ne lui en ai jamais voulu. Étant le petit-fils d’un maréchal, il se devait d’être fier, et je voulais en être la raison. La fierté et l’honneur avaient toujours été deux choses très importantes dans notre famille. Et moi, qui m’étais forgé autour des sports de combats, mettait un point d’honneur à être le meilleur, quel que soit la force de l’adversaire, de ne jamais m’avouer vaincu. On aurait pu continuer longtemps comme ça, moi gagnant chacun de mes matchs, mon père s’avançant un peu plus chaque jour dans les dédales politiques, ma sœur brillant d’intelligence et de répartie. Pourtant, tout a une fin, et pas forcément celle à laquelle on s’attend.

J’avais dix-sept ans quand Kira est revenue en larmes à la maison, vers une heure du matin. Inquiet, je m’apprêtais à aller la chercher, quitte à me faire engueuler pour surprotection. Elle s’effondra dans mes bras, balbutiant des mots qui n’avaient plus de sens, griffant ma chemise, les yeux hagards. C’est ainsi que je remarquais les marques naissantes sur ses bras. Des coups. On avait frappé ma sœur. Putain de bordel de merde. Ma seule question fut qui. Pas quoi ni comment ni pourquoi. Juste qui. Elle baissa la tête, hésitante, lâcha un nom dans un demi-souffle. Je sentis une formidable colère s’emparer de moi, et fonçais hors de la maison. J’entendis des pas derrière moi, n’y fit pas attention. Le gars avait dû comprendre qu’il avait merdé parce qu’il s’était planqué, pas très bien cela dit. On ne refuse rien à un Zakharov, et certainement pas quand il est bouillant de rage. J’obtins. assez vite l’information qu’il me fallait, et courus à sa poursuite.

Je ne sais pas exactement combien de temps je l’ai frappé, ça pissait le sang de partout. Alors même qu’il était à terre, je continuais à le rouer de coups. Il avait cessé depuis longtemps de gémir et de me supplier, mais je n’y avais pas fait attention, trop obnubilé par l’instinct primaire dans lequel on m’avait élevé. Finalement, quelqu’un stoppa mon bras en pleine ascension. « Il est mort Alek. » furent les seuls mots que prononça mon père. Je ne compris pas immédiatement le sens de sa phrase. Et quand je percutais enfin, je restais abasourdi. Toute cette violence qui était sortie de moi, je ne la reconnaissais pas. Je ne me reconnaissais pas. Il me ramena à la maison dans un état second. Je restais enfermé dans ma chambre pendant plusieurs jours, tandis que ses hommes étouffaient le scandale. Parfois, être l’arrière-petit-fils de Matveï Zakharov, ça a du bon.

Finalement, mon père avait bel et bien eu ce qu’il voulait. J’étais devenu une machine à tuer, prêt à tout pour protéger ma sœur. Étrangement, cette constatation me rendit mon calme. On m’avait façonné dans un moule, mais je pouvais tout aussi bien fondre pour m’insérer dans un autre. J’arrêtais la boxe et le grappling, me concentrait sur mon bac. Je m’éloignais peu à peu de ma famille, laissant à Kira le soin de reprendre l’arche familiale. Je m’inscris à Yale pour étudier la psychologie et la philosophie, déterminé à revenir aux sources de mon existence. Mon père tenta de m’en empêcher mais ma mère, ma douce mère qui n’avait jamais rien dit, lui opposa toute sa résistance. Et pour une fois, l’homme qui ne voyait que par l’honneur et la fierté jeta le tout aux orties en se faisant le déshonneur d’obéir à sa femme. Plus tard, je compris que ce qui m’avait touché dans l’agression – et le supposé viol, je n’ai jamais souhaité savoir – de Kira, c’était également cette atteinte à notre honneur, l’honneur des Zakharov. Et j’en ris à en pleurer. Mais pas de joie.

Mes études à Yale furent… particulières. Heureuses et mouvementées diras-t-on. Je m’étais fait remarquer dès le début en embrassant chaque élève le jour de la rentrée, ou du moins tous ceux que je croisais. Je n’avais pas compris pour on répondait à ce baiser de paix et d’amitié par des baffes, des regards indignés ou lubriques, ou même parfois des crises d’hystérie. On me désigna rapidement comme le pervers dragueur, ce qui me fit sourire. Je décidai de prendre le sobriquet au mot. Quitte à me construire une nouvelle identité, autant en choisir une amusante ! Ainsi je me taillais une solide réputation de charmeur et plus si affinités. J’avais repris la boxe, mais cette fois-ci pour le plaisir, non plus pour blesser. Après tout, il reste difficile de lutter contre ce qu’on a toujours été. Je tentais d’éviter les conflits, de peur de faire du mal sans le vouloir, de déchaîner cette bête que je ne connaissais pas. J’obtins mon diplôme aisément, fêtais le tout par une année sabbatique. Voyager autour du monde fut très instructif, et franchement plaisant. D’ailleurs, les latinos sont très sexys, je vous assure.

Je finis par admettre que jouer le psy h24 ne m’intéressait pas, tout comme écrire des livres reclus en ermite. Néanmoins, mon amour des gens m’indiquait une toute autre voie : l’enseignement. Pas à Yale, évidemment, ma réputation n’était plus à faire et je me doutais qu’on ne m’y accepterait pas. En revanche, Harvard me semblait une bonne alternative. On ne m’y connaissait pas, et cela restait une université de haut prestige. Avec beaucoup de gens. Si si. J’y ai donc pris mes marques, évitant de me faire griller dans mes multiples relations prof-élève, faisant un tour au club de boxe à l’occasion, et au club de cuisine également car je m’étais découvert un appétit d’ogre. Jusqu’ici, tout roule. Je m’amuse bien, mes élèves aussi, et pas forcément pour ce à quoi je suis payé. Bref. Parfois j’écris, mais pas beaucoup. Je joue les psys aussi, mais pas trop. En fait je ne suis jamais vraiment sorti des bancs de l’école, je crains un peu. Mais bon, je ne pense pas que ça en dérange beaucoup.