C’est alors d’un bon pied que tu t’étais réveillée ce matin, de bonne humeur, tu avais ton chien qui attendait impatiemment ton réveil, juste devant la porte de ta chambre. Tu trouvais ceci tant mignon et tu n’hésitais pas à le caresser tendrement, ne pouvant pas le porter vu qu’il était bien lourd pour ça et avec ta force de pigeon, tu allais surement finir par terre rien qu’en essayant de le soulever. C’est alors que tu lui donnais à manger avant de te servir un petit déjeuner assez équilibré, un jus d’orange et quelques tartines au chocolat, tu avais tendance à manger assez vite et vu que tu étais devant l’écran de ta télévision, tu avais très vite fini ton petit déjeuner. Tu avais eu cette brillante idée d’aller passer ta journée dans une fête foraine avec une amie, laquelle ? Tu allais certainement trouver. Au moins, tu avais quelque chose à faire aujourd’hui et tu n’allais pas sortir pour te balader sans savoir où aller. C’est alors après avoir ramené ton chien chez tes grands-parents que tu pris le chemin pour te rendre au parc d’attraction prévu pour la journée. Tu avais retrouvé une amie parmi la foule alors tu n’avais pas à envoyer un sms à l’une de tes fréquentations les plus proches pour te rejoindre. C’est alors que tu montais dans les manèges les plus sensationnels et profitais de ta journée. L’heure du déjeuner approchait à grands pas et tu n’avais même pas sentit le temps filer, étant quelqu’un qui a toujours adoré les parcs d’attraction et ça te faisait tant penser au temps où tu résidais à Cleveland, tu t’étais le plus souvent rendue aux fêtes foraines avec ton… Ton bouclé si on peut l’appeler comme ça même si ça fait bien un bout de temps qu’il n’est plus tien. Tu ne pensais pas vraiment à ces souvenirs et tu profitais plutôt de ta journée avant de décider de monter dans ce genre de manège sous-forme de bateaux qui tanguait, une attraction qui dépassait les capacités de ton amie qui n’aimait pas vraiment les sensations fortes, contrairement à toi. C’est alors que tu attendais impatiemment dans la file d’attente et tu discutais légèrement avec ta chère amie avant que tu ne vis les gens prendre place, c’est d’un sourire que tu la laissais, montant à ton tour dans le manège, tu pris un des bancs droits, t’installant près d’un jeune homme que tu n’avais même pas pris la peine de détailler ses petits traits. C’est alors que ton téléphone avait malencontreusement glissé de ta poche et était quelque part entre toi et le jeune homme à côté, tu le cherchais du regard avant de lever ta tête vers le beau brun et lui lancer d’un adorable sourire. « Excusez-m… » Au revoir petite voix, au revoir petit sourire, tu ne contrôlais à ce moment présent plus tes membres et sans cette barre de sécurité, tu serais déjà à terre, décomposée, rien qu’en rencontrant son regard, son prénom passait en boucle dans ta tête, tu avais totalement oublié que ton téléphone allait être victime d’une mort certaine lors du démarrage du manège, tu restais longuement paralysée, faisant les gros yeux, la bouche légèrement entrouverte… Non, ça ne pouvait pas être lui, ce n’était point possible. Tu ne croyais plus tes yeux à vrai dire et tu croyais rêver.

Les fêtes foraines étaient faites pour vous piller tout votre fric, mais cela ne m'avait pas empêché d'y aller avec quelques potes. Ok, nous avions fait les cons pendant pas mal de temps pourtant de les secouer et de me prendre un téléphone portable sur les genoux avant qu'il finisse par terre. Je m'apprêtai à me décaler pour laisser la demoiselle le récupérer, mais c'était avant que mon regard croise le siens. Sa tête me disait quelque chose et je ne mis pas longtemps avant eu ça fasse tilt dans a tête. J'avais une chance sur vingt milles de retomber sur mon premier et dernier amour. En fait, je ne savais pas quoi dire. Après tout elle m'avait brisé le cœur et ce n'était pas rien. Oui, je n'avais pas oublié depuis tout ce temps. « Je crois que tu as fait tomber ça. » Je lui tendais son cellulaire en plongeant mon regard vert dans le siens, n'affichant pas le moins du monde un sourire à son égard.

Vos deux pupilles vertes se croisèrent et ton coeur battait la chamade, oh que oui, la chamade, tu ne t'aurais jamais imaginé pouvoir utiliser ce mot avant d'avoir fait la rencontre de ce bouclé. Mais pourquoi ? Pourquoi avait-il toujours cet effet sur toi ? Tu le vis te tendre ton téléphone et tu ne le quittais pas des yeux. Tu eus un autre choc assez violent quand tu entendis sa voix, suave, toujours avec ce... Ce timbre de douceur, sa phrase se répétait en boucle dans ta tête, tout le sang de ton corps te montai au cerveau. Tu finis après quelques secondes à le contempler comme si tu ne l'avais jamais vu, à saisir ton cellulaire. Merci.. Chuchotais-tu, incapable d'hausser le ton un brin plus fort, tu étais au bout de tes forces et ce rien qu'en le voyant... Il t'avait tellement manqué, tellement. Le manège décidait de démarrer et te fit sortir de tes pensées, le démarrage fut assez violent et t'avait bien secoué, tu avais, comme tout être vivant, eut ce réflexe d'attraper la barre de sécurité mais maladroite comme tu es, l'écran de ton magnifique téléphone avait éclaté après le choc contre la barre. Classe Justine... Très classe. Oh putain Soufflais-tu sous l'effet de la surprise et à la seconde où tu entendis le choc. Tu restais un moment à déprimer avant de tourner ton téléphone pour regarder son écran qui était en milles morceaux. Tu le déposais sur tes genoux désespérément. Tellement sous le choc que tu commençais à te demander si ce n'était que ton imagination qui te faisait des tours, tu tournais ta tête vers Austin et t'assurait qu'il était bien réel, mais merde comment tu avais envie de le prendre dans tes bras, rien que de le regarder te faisait oublier toutes les merdes qui sont tombées sur toi cette journée-là. Tu finissais par soupirer, avant de t'adosser contre ton siège, levant les yeux au ciel, respirant un bon coup et sentant que le bateau commençait à aller de plus en plus vite, tu finis par tourner légèrement ta tête vers Austin, souriant légèrement en le regardant... Tu avais tellement envie de lui reparler mais tu en étais incapable.

Si je m'étais attendu à la voir ici ? Non pas du tout ! C'était la dernière personne que je voulais voir au jour d'aujourd'hui. Le monde n'était pas assez grand ? Il fallait que je tombe sur la seule personne qui m'avait brisé le coeur et dégoûté de l'amour pour probablement toujours; « Faut croire que t'aime briser tout ce que tu as » Disais-je en fixant son téléphone portable. Moi, jouer dans la provocation ? Je l'avais toujours fait et c'était au moins quelque chose qui n'avait pas changé chez moi. Je ne pouvais même plus profiter pleinement de cette attraction qui me plaisait durer une éternité, assise à côté d'elle. ça m'énervais du fait qu'elle soit toujours aussi belle. Je savais pourquoi j'étais tombé amoureux d'elle et c'était totalement compréhensif, mais malheureusement, ça n'avait pas été réciproque. Trop bon, trop con, ça en était fini maintenant et oui, l'esprit de vengeance telle que l'ignorance émergeait petit à petit dans mon esprit.

Et Bam ! Dans les cordes sensibles. Allez, prends toi ça petite blonde. Tu encaisses, un noeud au ventre, la gorge serrée. C’était presque torturant d’avaler ta salive. C’était toujours comme ça, tu étais toujours la fautive et tu prenais toujours sur toi. Mais tu ne pouvais lui en vouloir, il ne connaissait pas la véritable histoire, il avait tout le droit de juger que tu n’étais que lâche et garce. Tu baissais le regard, d’un soupir pour essayer de te détendre, tu répondais. « Parle pas de ce que tu sais pas Austin. » Ce n’était pas ta faute en même temps, tu n’avais pas choisi de vivre au sein de cette… Difficile de la nommer famille : Un père irresponsable et lâche, une mère dépressive et faible… pourquoi ont-ils choisi de fonder cette putain de famille ? Ils n’ont fait que détruire ta vie et tu n’étais plus arrivée à la bâtir, tu allais tout laisser tomber mais tu ne voulais pas ressembler à ta mère, tu ne voulais pas faire comme elle, tu savais que baisser les bras ne servait à rien, alors tu t’es battu, pour vivre, pour survivre, sous l’espoir qu’un jour, tu arriverais à être heureuse. Mais tu avais laissé derrière toi des cœurs brisés, tu ne voulais pas que ça se passe ainsi, tu voulais que ça se passe autrement, tu aurais pu tout construire si tu n’avais pas eu une telle mère, si tu n’avais pas eu un tel père, si tu n’avais pas eu une telle famille.

Et là, c'était plus fort que moi, un ri nerveux s'échappa de mes lèvres. J'avais l'impression qu'elle se foutait bien de ma gueule. Ce n'était pas ele qui avait passé des mois à ruminer dans son coin en se demandant ce qui n'allait pas chez moi, pourquoi je ne lui avais suffit, qu'estc-e que j'avais mal fait. "De ce que je ne connais pas ? C'est sûr que si j'aurais eu des explications" Un petit pique pour elle ? Oui ça en était un, mais au jour d'aujourd'hui, je n'en avais plus rien à foutre de ses excuses, ses explications ou autre, pas sûr de pouvoir lui croire. En fait, je ne faisais plus confiance à la demoiselle assise à côté de moi et pourtant autrefois, je lui aurais confié ma vie sans hésiter une seule seconde, mais c'était fini tout ça. Le manège avait beau essayer de nous propulser de tous les côtés, je n'y portais même pas attention, même si j'essayais tant bien que d'ignorer Justine, même après toute ces années, c'était plus dur que je le pensais.

Tu entendis un rire de sa part qui t’avait froissé le cœur, sérieusement ? Toutes ces années, il est totalement indifférent à toi ? Même qu’il était totalement entrain de se foutre ouvertement de ta gueule alors qu’il ne connaissait point la véritable histoire. Comment pourrait-il te croire après ce que tu as dû lui faire subir ? Tu prenais une grande respiration avant d’ouvrir la bouche, sous l’espoir qu’un son puisse y sortir, n’arrivant toujours pas à faire face à ses yeux qui, dans le passé et toujours, à ce moment-ci te font tourner la tête. « Tu en aurais même pas besoin de ces foutues explications si on m’avait pas balancé à l’autre coin du monde. » Bien évidemment, il ne pouvait tout comprendre, il ne pouvait comprendre que ton père était un gros connard et aimait foutre ta vie en l’air, ce pourquoi avait-il décidé de ton destin et t’avait renvoyé à Londres sans même que tu le veuilles, au moment où tu étais le plus déprimée et choquée… Ton cœur commençait à battre si fort, ne supportant plus ce que tu pouvais cacher au fin fond de ton être depuis toutes ses années. Le manège vous propulsait dans tous les sens mais tu ne pouvais arriver à t’amuser. Ce dernier prit fin et tu t’empressais de sortir, respirant enfin un peu dire avant de te tourner vers le bouclé qui comptait partir, tu le regardais longuement marcher et s’éloigner de toi et tu pris ton courage à deux mains, tu te tournais vers ta pote qui était déjà occupée avant de te lancer aussi rapidement que tu pus à la poursuite d’Austin, ça ne servait à rien, oui, mais tu aurais bien essayé. Poussant légèrement les gens qui passaient, tu attrapais la main d’Austin, essayant de l’arrêter avant de te mettre devant lui, essoufflée, tu pris une grande respiration, ton cœur se remit à battre très fort, c’est alors qu’en tremblant légèrement que tu décidais enfin de parler. « Austin je… » Tu le regardais, longuement, avant de reprendre. « Je sais que c’est trop tard, que tu t’en fou que je sois là, devant toi mais… Je t’en supplie, laisse-moi juste t’expliquer ce qui s’est passé. » Tu n’avais jamais supplié quelqu’un aussi sincèrement avant Austin… jamais. Tu le regardais, enfin droit dans les yeux. « Je t’en supplie. » Disais-tu d’une voix tremblante et chevrotante, espérant de tout cœur qu’il accepte de t’écouter…

Ses excuses, je les avais écoutées que d'une oreille et encore. Je n'avais pas vraiment changé depuis la dernière fois qu nous nous étions vu. J'étais toujours un je m'en foutiste extrême, le seul point qui avait changé chez moi, c'était que j'étais devenu un peu devenu libertin et ne cherchait plus vraiment à me caser. Par fierté et aussi parce que je n'en avais plus trop envie depuis ma relation avec Justine. D'ailleurs, la revoir était la dernière chose dont je m'attendais et dont j'avais envie. Alors, à peine l’attraction arrêtée, j'étais sorti, m'éloignant d'elle le plus rapidement possible. Fuir ? Je n'irais pas jusque' là et même si nous avions sans doute énormément de choses à se dire, je n'en avais pas franchement envie. Pourtant, je n'allais sans doute pas avoir le choix.

Je me crispais légèrement en sentant sa main attraper mon bras. « Lâche-moi ! » Criais-je en enlevant son emprise de mon bras. Je ne lui avais jamais parler comme ça de toute ma vie et jamais je n'aurais pensé le faire un jour. Nos regards venaient de se croiser et ça en était déstabilisant. Je croisais automatiquement les bras en soupirant, surpris quand même qu'elle aille jusqu'à me supplier. Chose qu'elle n'avait sans doute jamais fait de sa vie. Un rire nerveux s'échappa de ma bouche avant que j'arrive à prononcer quelque chose. « Vas-y, j'accepte de gaspiller cinq minutes de mon tend, ne me fais pas regretter » Méchant ? Oui, je l'étais devenu. Je pouvais être le mec cool, agréable et sympathique, et chanceux les gens qui ont l'honneur de connaître ce gars-là et elle l'avait connu d'ailleurs, mais ça c'était avant. Maintenant, tout ce qu'elle méritait était ma mauvaise humeur et mon regard foudroyant et déstabilisant.

Tu avais couru, poussant certainement ces pauvres gens qui se demandaient pourquoi cette timbrée courait. Aujourd’hui, tu cours après l’homme et non le contraire. Ô Douce Ironie. Tu l’avais attrapé par le bras, essoufflée, tu voulais juste l’arrêter pour pouvoir parler mais sa réaction te laissait sans voix. Jamais ne s’était-il comporté de la sorte avec toi. Si violemment. Si Brutalement. Il avait grandis, il avait changé, bien dommage, il était pourtant si parfait avant. Tu le regardais sans voix, bouche entrouverte, c’était poignardant comme réaction. Tu avais fini par le supplier comme tu n’avais jamais fait auparavant pour qu’il t’écoute. Tu voulais juste t’expliquer et te casser. Il t’avait sérieusement assez enterré sous terre comme ça. Tu lâchais un soupir quand il commençait à prendre ses grand air, voilà pourquoi tu détestais supplier, voilà pourquoi tu n’aurais jamais dû le supplier. Tu n’allais tout de même pas te mettre à lui raconter pourquoi tu avais disparu devant tout ce monde, pas debout, pas comme ça. « On peut aller s’asseoir? C’est plus délicat à expliquer que ce que tu crois. » Disais-tu calmement même si tu es certaine de perdre ton sang-froid quand tu te mettrais à t’expliquer, après tout, il allait être le premier à connaître ton terrible histoire. Tu regardais une grande roue derrière lui. Tu plissais les yeux quand tu vis les gens y monter. Sans vraiment te contrôler et de la manière la plus simple qu’il soit, tu lui attrapes la main, le trainant derrière toi alors que tu pressais le pas, il ne pouvait te poussais puisque tu étais littéralement entrain de le trainer derrière toi. Arrivée devant la cabine vide, tu le poussais à l’intérieur avant qu’il ne se mette à se débattre comme un petit enfant de 2 ans. Tu entrais par la suite, refermant la porte derrière toi. Après quelques secondes la route se mit en marche alors que tu t’apprêtais à raconter ce qui s’est passé au beau brun.

parce qu'en plus je devais m'asseoir et écouter ses explications ? Je soupirais d'exaspération tandis qu'elle me tirait par la main sans même que je puisse protester quoi que ce soit. C'est alors de cette manière là que je me retrouvais assis dans l'une des cabines de la grande roue et si vous voulez mon avis, je trouvais cette situation beaucoup trop romantique à mon goût. Si j'aurais pu adoré ça auparavant, aujourd'hui je trouvais ça à en vomir et dépasser de mode. "Donc tu comptes me séquestrer ? Je te savais rentre dedans, mais quand même" Une pointe d'humour n'avait jamais tué personne et dans cette situation, cela ne pouvait pas faire de mal. Même si j'essayais de prétendre le contraire, voir la demoiselle me faisait toujours autant de mal, car j'avais été on ne peut plus déçu par son comportement. "Bon..j'écoute.." Ou pas. Je n'avais même pas envie de la regarder dans les yeux et la vue en hauteur me semblait bien plus emballante que par Justine. Je n'avais pas du tout envie d'être-là à ce moment précis, mais malheureusement pour moi, elle avait trouvé le bon moyen de me coincer.