Wade venait de quitter Maëlys qui avait décidé de rentrer à Harvard alors que lui avait décidé de rester encore un peu. En réalité, il avait aperçu Ivy au court de la soirée au bras d'un type qu'il ne connaissait pas, et il voulait s'assurer qu'elle ne rentre pas n'importe comment... avec n'importe qui. Il avait bu, peut-être un peu trop suite au coup que lui avait donné Duncan, mais au moins il n'avait plus mal à la mâchoire. En contre partie, il n'avait pas vraiment les idées claires, encore perturbée par la beauté de Maëlys, l'attirance qu'il avait ressentie pour elle et ce besoin qu'il avait de veiller sur Ivy, de s'assurer qu'elle allait bien. C'était maladif chez lui, mais il n'y pouvait rien. Alors qu'il arpentait les lieux à sa recherche, il finit par la voir enfin. Il fut tout d'abord une fois de plus ébloui par sa beauté, admirant l'élégance de sa silhouette dans la robe sublime qu'elle portait pour le bal... avant de reconnaître le type à qui elle parlait. Konrad. Genre, le pire coureur d'Harvard. Qu'est-ce qu'elle foutait avec lui bordel ? Sans demander l'avis de personne, il se dirigea vers eux et attrapa la poignet d'Ivy. Viens avec moi dit-il en l'entraînant déjà à l'écart, souhaitant l'amener le plus loin possible du mather.

Ivy n'avait pas l'air contente de le voir... mais il s'en fichait. Elle tenta de se libérer de son emprise mais avec l'alcool, il ne se rendait pas bien compte de ce qu'il faisait, jusqu'à ce qu'elle lui dise qu'il lui faisait mal. Relâchant soudain la main de la jeune femme, il la regarda dans les yeux, son air interloqué et presque choqué s'imposer sur son visage. Mais tout ça semblait lui passer tellement au dessus en comparaison de ce qu'il venait de voir. Je peux savoir ce qu'il te prend ? Pourquoi tu es bourré ? s'exclama-t-elle. Qu'est-ce que tu foutais avec lui ? demanda-t-il, énervé, ignorant royalement toutes les questions qu'elle lui avait posées tout en continuant à l'entraîner à l'écart. Se passant la main sur la mâchoire par réflexe, il sursauta en retirant vivement sa main lorsqu'il sentit une onde de douleur au niveau de sa plaie à la lèvre. Grâce à Duncan, il aurait certainement la gueule violette pendant plusieurs jours... Tu le connais ? Pourquoi tu traîne avec lui ? dit-il en se tournant à nouveau vers elle.

Elle semblait tellement calme, tellement tranquille que ça le mettait encore plus sur les nerfs. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle traîne avec des gars comme ça ? Qu'elle se mette dans des situations qui le faisait sortir de ses gonds ? Konrad, le jackpot. Elle ne cessait de lui répéter qu'elle n'était pas débile ni naïve mais parfois, il se demandait si elle ne le faisait pas exprès. Ivy eut l'air embêtée par sa question, ne répondant pas tout de suite ce qui au fond, il le savait, confirmait ce qu'il redoutait. Wade...je n'ai pas envie de parler de ça avec toi maintenant, pas dans l'état où tu es alors retenu juste que je le connais et qu'on est... " amis '" à notre façon. Putain. Ce mec se tapait tout Harvard et en plus, il fallait qu'il se la tape elle, comme si rien ne lui suffisait jamais. Tu couche avec lui c'est ça ? dit-il l'air presque méprisant. Idiote...
Elle posa doucement sa main sur son épaule mais Wade se dégagea, trop énervé pour avoir ces gestes d'affections avec elle. D'ordinaire ça le mettait mal à l'aise, mais il se laissait toujours faire alors que là... là il était trop énervé pour pouvoir se contrôler. Elle lui proposa alors de rentrer, l'appelant "petit lapin" en riant... mais lui ça ne le faisait pas du tout rire. Ouais, jpense que toi tu ferai bien de rentrer dit-il d'une voix ferme. Et arrête avec ces surnoms débiles. C'était méchant de dire ça mais... voir Ivy aussi belle, en compagnie d'un type comme Konrad, ça le rendait dingue. Tout autant qu'il se rendait compte à quel point il était attiré par elle, et qu'elle ne le laissait pas indifférent. Sérieusement il fallait qu'il arrête avec ça.

Évidemment, Ivy ne resta pas impassible à ses paroles, prenant la chose très mal. C'était prévisible, mais Wade était tellement énervé, et alcoolisé aussi qu'il ne se rendait plus vraiment compte d'où se trouvaient les limites. Comment oses-tu me traiter d'idiote ? C'est ma vie, mon corps j'en fais ce que je veux Wade, tu n'as aucun droit de me dire avec qui je peux coucher ou non alors que toi...toi, tu...tu t'affiches à ce putain de bal avec Mae. Quoi ? L'air étonné, Wade regarda soudain Ivy dans les yeux, un peu paumé. C'était le le rapport avec Maëlys ? J'comprends pas, c'est quoi le truc avec Maëlys ? Et puis, ce qu'elle venait de dire fit un chemin dans son esprit. Donc elle avait bien couché avec ce connard. Là, il commençait sérieusement à sentir son sang bouillonner, et heureusement que Konrad n'était pas à leurs côtés, où il y aurait eu une nouvelle baston dans la soirée. Les poings serrés, Wade ne vit pas tout de suite qu'Ivy se rapprochait de lui, ne s'en rendant compte qu'au moment où il parvenait à détailler le moindre de ses battements de cils. Déglutissant avec difficulté, il soutint néanmoins son regard sans bouger. Elle lui fit alors une sorte de crise de jalousie par rapport à Maëlys qu'il avait du mal à comprendre, lui disant comme elle le faisait parfois qu'elle l'aimait... Parfois, j'ai l'impression que tu es jaloux mais en fait, t'es juste trop con pour voir ce que tu as devant les yeux Jaloux oui, il l'était. Quand il s'agissait d'Ivy, il était terriblement jaloux. Sauf qu'il ne faisait jamais rien, et qu'il essayait de ne pas le montrer. C'était malsain, mais il ne voulait que personne partage avec elle ce qui les liait. Il voulait être le seul à la connaître comme il la connaissait, à savoir ce qui la faisait rire, ou pleurer. Il voulait la garder pour lui, même si il ne pouvait lui donner ce qu'elle demandait silencieusement. Arrête ça ! Arrête de me dire que tu m'aime comme ça, ça me fait chier d'accord ?! Cette fille le rendait dingue, c'était pas possible d'avoir une telle emprise sur lui... Et c'est quoi ton problème avec Maëlys ? Tu râle parce qu'elle est venue au bal avec moi ?

Bon ok, il y était peut-être allé un peu fort pour le coup... mais c'était de sa faute ! Il fallait toujours qu'elle fasse n'importe quoi et qu'elle l'énerve ! Elle devrait le savoir depuis le temps, non ? Pourtant il vit dans les yeux d'Ivy à quel point il l'avait blessée, même si elle essayait de ne pas le montrer et de faire la forte. Et il détestait ça... Mais évidemment, elle n'allait pas se mettre à pleurer ou ce genre de chose, non. Elle haussa le ton en lui râlant dessus, exaspérée par sa réflexion, finissant par lui dire que coucher avec Konrad était certainement le meilleur choix qu'elle avait fait... et qu'elle couchait avec lui depuis quatre ans. Quoi ?! Comment ça quatre ans ? dit-il d'abord, abasourdis. C'est ça t'as raison, soit fière de coucher avec le plus gros queutard d'Harvard ! Et qu'elle vienne pas se plaindre après si les gens la prenaient pour une Marie couche-toi là. Mais Ivy n'en avait pas fini avec lui, commençant réellement à s'énerver, sa voix partant dans les aigus. Et là bim ! Elle lui balançait ses quatre vérités dans la tronche. Le visage de Wade se durcit davantage, se fermant en l'entendant énumérer ses faiblesses. Oui il la voulait, oui il la désirait, comme Konrad la désirait sauf que contrairement à lui, il ne pouvait pas s'y résoudre. Il se refusait de faire ça avec elle, qu'elle rejoigne toutes les autres dans leur statut de conquêtes de Wade Forbes. Mais évidemment ça, il était bien trop fier pour l'avouer. Ivy reprit alors son monologue, lui parlant cette fois de Maëlys. Tu fais celle qui en a rien à foutre, mais au final tu ramène encore Maëlys sur le tapis... C'est qui la jalouse dans l'histoire hein ? dit-il en se rapprochant encore d'elle. Ya pas de je vais "reprendre" avec Maëlys, je l'ai invitée à passer la soirée avec moi, c'est tout. Il serait temps que t'arrête avec ça dit-il sur un ton sec. Et puis tes conclusions à deux balles tu peux te les garder. Tu veux te taper des mecs ? Te taper tout Harvard tant que t'y es ? Ben va-y j'te retiens pas ! Comme tu dis c'est ta vie, pas la mienne, mais viens pas te plaindre après si tu passes pour une fille facile. C'était méchant, dur, mais ça le faisait tellement chier au fond qu'elle agisse comme ça. Si il s'énervait autant, si il devenait vulgaire, au fond c'était parce qu'il la respectait bien trop pour la voir faire la conne de cette manière. Enfin non je... je veux pas que t'agisse comme moi Ivy dit-il finalement bien plus calmement en se reprenant, plongeant son regard dans ses beaux yeux bleus.