M'échappant de la table un instant, ce qui me laissait un moment de répit parmi cet atmosphère tendue et insupportable, je me dirigeais vers les toilettes en ayant une envie soudaine de me soulager. Rien de plus normal en même temps. Je traversais donc la vaste pièce en regardant les quelques personnes entrain de danser, qui semblait prendre un malin plaisir à se rapprocher. Ne m'y attardant pas, je poussais la porte des toilettes et vint me placer devant les WC en hauteur de couleur blanche. Une fois mon affaire fait, je vint me poster devant le lavabo en me rinçant les mains. Je n'aimais pas du tout ce que j'étais entrain de vivre, je trouvais tout lourd, et j'avais de plus en plus envie de pardonner à la jolie Mather. J'en avais tellement marre de passer mes journées à m'enfermer et à souffrir en imaginant mes les deux personnes les plus importante de ma vie entrain de copuler. Et rien que d'imaginer encore, j'avais une colère, mélangé à de la souffrance et de la tristesse qui me dévastait avec facilité.

C’est décidé : il faut que je parle à Charlie. Vu qu’il n’a pas été très réceptif à mes allusions durant la conversation générale à la table il faut bien que je le confronte. Mieux vaut crever l’abcès rapidement pour ne pas s’éterniser sur un problème aussi … bidon. Cette histoire avec Dixie date de milles ans alors pourquoi en faire tout un plat. Je sais qu’il tient à cette nana mais ce n’est pas pour cette raison qu’il va haïr toutes ses anciennes conquêtes, nan ? C’est donc plus déterminé que jamais que je suivis Charlie. Je me retrouva dans les toilettes des hommes, endroit assez chelou pour causer, mais peu importe. J’ai eu des conversations dans des endroits encore plus étranges qu’ici. J’ignore s’il m’a vu le suivre, mais je m’avança vers Charlie une fois qu’il arriva vers le lavabo. « J’peux te parler ou tu comptes encore m’ignorer royalement ? »

Perdu dans mes pensées avec aucun sourire présent sur mon visage, je soupirai sans cesse en espérant que les heures passent plus vite que la normal. « J’peux te parler ou tu comptes encore m’ignorer royalement ? » Je sursauta automatique puisque je n'avais entendue aucun bruit prouvant que quelqu'un d'autre ne se trouvait dans la même pièce que moi. Visiblement, je déconnectais souvent en ce moment. Je posais mon regard sur le miroir en face de moi afin de regarder le jeune Winthrop sans avoir à me retourner. « Ça dépend si tu compte sauter encore une femme qui me tiens à coeur. » Dis-je avec froideur. Je n'arrivais pas à passer à autre chose malgré mes envies de passer au dessus et d'avancer en me trouvant une autre femme, un autre ami qui cette fois-ci ne m'annoncerai pas une nouvelle du même type. Mais rien à faire, j'étais trop déprimé pour faire quoique ce soit.

Je me trouvais à côté de mon meilleur ami, mais ce dernier préféra me confronter à l’aide du miroir. Soit, s’il ne veut pas me voir tant pis, mais j’compte pas partir. « Ça dépend si tu compte sauter encore une femme qui me tiens à cœur. » Je leva les yeux. Qu’est-ce qu’il veut que je fasse ? Que je lui baise les pieds pour qu’il m’excuse ? Je ne compte pas m’abaisser à ce genre de connerie… et puis je même pas sûr qu’il me pardonnera après ça. « Bordel c’était il y a un an Charlie. J’peux pas revenir en arrière j’suis désolé. » Je soupira en passant une main sur mon front. Depuis quelques minutes j’ai un horrible mal de crane. « Elle compte absolument pas à mes yeux, j’me rappelais presque pas de son visage » Je ne sais pas si c’est une bonne idée de sortir ça, mais c’est la stricte vérité.

J'étais toujours en colère de cette annonce que je trouvais absurde. Bien que cette acte se soit passé il y a quelques années déjà, je m'imaginais la chose ce qui me faisais grandement souffrir. Je bouillonnais de l'intérieur tout seul, et je voyais bien que dans l'histoire, j'étais le seul à me sentir dans un tel état. Tout deux semblaient avoir tourné la page depuis longtemps. « Bordel c’était il y a un an Charlie. J’peux pas revenir en arrière j’suis désolé. » J'entendais ses excuses, je les entendais toujours, même ceux de Dixie, mais j'étais borné et je n'arrivais pas à changer d'avis sur la question, pourtant au fond de moi, j'avais cette envie si forte de leur pardonner et de passer à autre chose, mais si ils recommençaient ? J'avais très peu de soupçon la dessus, je voyais notre amitié sincère et non du genre à se servir de moi pour coucher avec ma copine. Après tout, il avait Holly, cette horrible femme. « Je sais ! » Dis-je agacé et bien trop fière encore pour accepter ses mots. Je soupirai en m’efforçant de réfléchir avec logique. J'allais pardonner à Dixie et en faire ma petite amie, je pouvais bien pour mon meilleur ami aussi, non ? « Elle compte absolument pas à mes yeux, j’me rappelais presque pas de son visage » Ce mec était fou ? Je n'aimais pas la manière dont il parlait d'elle sur le coup. Je me retournais alors vers lui, lui faisant enfin face. « Avery.. Évite. » Dis-je en fronçant les sourcils. Je venais de plus en plus à lui parler de manière plutôt normal, signe que ma colère s'abaissais de plus en plus. Je sentais que cette histoire allait me rester ; je ne pourrai plus jamais laisser Dixie et Avery seul dans la même pièce mais j'avais confiance en eux deux et les perdre allait surement me déchirer. Si leurs mots étaient réelle j'allais sans doute le voir, on ne peut mentir avec des regards. « Ok. Ok. J'accepte tes excuses. » Dis-je alors spontanément.

« Je sais ! » Alors pourquoi il reste sur ses positions en restant contre moi. Il sait très bien que je m’en veux, il me connaît mieux que la plupart de mes proches et pourtant il doute de moi. C’est grave dans une amitié, nan ? J’veux dire, on est des meilleurs amis, on est censés se faire la gueule trente secondes puis se faire une accolade juste après. J’essayais de le faire réagir. Qu’il pete un câble contre moi peu m’importe, mais j’veux juste qu’il me parle. « Avery.. Évite. » Je gardais les sourcils froncés pour montrer mon mécontentement, mais son ton de voix s’étant apaisé je retrouvais l’espoir qu’il oublie. «Ok. Ok. J'accepte tes excuses. » Bien. Enfin. J’hochais très légèrement ma tête sans pour autant sourire. A vrai dire le voir en colère contre moi à cause d’une histoire vieille d’un an m’exaspère, mais c’est un bon début. « T’en auras mis du temps.. » Je posais une main sur son épaule et la tapotais légerement. « On y retourne ?. » Je parle de la soirée of course.

J'étais con de resté borné et la colère, la haine envahissait mon esprit tout simplement parce que j'avais mal, mais je devais pardonner, ou du moins oublier puisque cette acte s'était produit il y a un an. Pour pouvoir enlever ce poids sur mon coeur, je me devais de tourner la page et de reprendre tout à zéro même si certaine chose allait changer, malgré moi. Je ne voulais pas perdre Avery, maintenant je le ressentais, je ne voulais plus le perdre. J'avais besoin de lui, et s'il n'était pas là, il y a bien longtemps que je serai au fond du trou. J'avais juste eu peur ? Comme un lâche sans aucun doute. J'avais agit comme mon habitude de manière impulsive. Quelle andouille ! A ses mots, je souriais amèrement parce qu'il avait raison, j'avais sans doute amplifié la chose sans le vouloir et je m'étais blessé encore plus tout seul. « Je sais mais j'avais sans doute besoin de ce temps. Je suis désolé Avery. » Je m'excusais que très rarement à cause de cette foutue fierté et pourtant avec lui c'était juste simple et facile comme une lettre à la poste. Je n'avais pas à m'écorcher la bouche pour le dire, ce qui rendait les chose appréciable. Il me tapota l'épaule avant de me proposer de revenir avec les autres, chose que j'acceptais. J'hôchais la tête et le suivis tranquillement. « Winthrop un jour, winthrop toujours. »