Parfois, tu te demandais si t’avais vraiment fait le bon choix de revenir à tes vieilles habitudes. Retourner dans ce chemin-là, tu finiras peut-être pas refaire une connerie. Mais comment peut-on dire que c’est une connerie quand on y sent bien ? Tu devais arrêter te prendre la tête et juste vivre pour une fois. Elios ne faisait plus parti de ta vie. Il était en Italie et te payait la pension pour les jumeaux, c’était tout, ni rien ni plus et t’en demandait pas plus de lui. Tu te laissais rapidement chasser par tes fantômes, tu étais comme cela. Tu devais penser aux choses positives, comme la soirée d’hier. Tu ne travaillais pas au Nirvana hier, c’était une des tes journées de libre et tu l’avais passé avec William, non pas le prof de Sport, mais le médecin des jumeaux. C’était étrange votre relation, parce que quand il t’avait reconnu au Nirvana il y a quelques semaines, cela avait été un peu l’hécatombe. T’aimais pas cela, mais au final, ça avait bien fini, trop bien fini même et t’avais fini par coucher avec un client à nouveau, même si techniquement, pas vraiment. C’était compliqué. M’enfin, là, il se trouvait dans ton lit, chose vraiment étrange. C’était la première fois où tu ramenais un mec chez toi après le départ d’Elios et t’aimais pas vraiment, parce que t’étais super riche, que tu vivais dans une énorme demeure et que t’avais en plus de cela, une nounou sur place. Tu n’aimais pas parler de ton argents et bien souvent quand on te demandait pourquoi tu faisais du strip, tu sortais la réponse : pour l’argent, parce que oui c’est bien payé. Couchée sur le ventre, tu le regardais dormir. C’était assez bizarre de le voir là, mais cela faisait du bien aussi, mais pas trop. EN fait, t’arrivais pas à expliquer votre relation, parce qu’y avait rien à dire dessus. Tu ne disais rien, il était mignon quand il dormait, et t’avait pas non plus envie de rompre l’instant. Heureusement que les enfants n’étaient pas assez grands, sinon ça aurait été très bizarre.

Ce fut toute une soirée. Il n’avait pas vraiment d’explications pour le pourquoi et comment. Tout s’est déroulé assez subitement et il n’avait jamais prévu y passer la nuit. William ne passait jamais ses nuits dans le lit d’une autre. Habituellement il couchait, restait un peu puis il s’éclipsait. Sauf qu’avec Feldt, c’était différent. Ils avaient passé une majeure partie de la nuit à jouer à cache-cache dans le lit, et rendu aux petites heures du matin, William avait décidé de rester là parce qu’il était confortablement couché à côté d’elle. Ça devait être une première. Il s’endormit assez vite dans le lit de Feldt, sa dernière pensée étant pour Maxim qui était chez ses grands-parents ce soir. La sieste fut assez courte, étant donné qu’il s’était endormit aux petites heures du matin, et il se réveilla aux premiers rayons de soleil traversant les rideaux de la chambre. William s’étira en baillant, et il réalisa rapidement qu’il n’était pas dans son lit. Ce n’était pas ses draps ça. Il ouvrit un œil, puis un autre, et fut accueilli par le visage de Feldt qui semblait être réveillée depuis un moment. Il eut un sourire en coin. « Bon matin, t’as dormit au moins ? » demanda-t-il en se retournant sur le côté, face à elle. Il tassa une mèche de cheveux devant le visage de Feldt, et caressa son épaule jusqu’au bas de son dos.

Tu continuais de regarder William entrain de dormir. C’était bizarre qu’il soit là ce matin. T’avais pas l’habitude de te réveiller avec lui à tes côtés, mais c’était sympa comme sensation aussi. Cela faisait longtemps quand même. Elios, parfois, il te manquait et même si il te demandait des nouvelles des enfants, ce qu’il avait fait t’avais fait du mal. Sa famille allait toujours passer par-dessus toi et tu l’as su quand tu t’étais retrouvée à moitié paralysée au Japon avec lui qui était parti en Italie, t’abandonnant alors que t’avais eu besoin de lui. Tu n’avais pas envie d’y penser, t’étais bien là, sous tes draps encore fraichement dénudé de vos activités d’hier soir. Ca faisait longtemps, enfin non, mais longtemps que tu ne te sentais plus si bien pour quelque chose comme cela. Tu le voyais alors bouger et un petit sourire s’afficha alors sur tes lèvres, illuminant ton visage. « Ouais un peu, je dors jamais beaucoup de toute façon. Et toi, ça va ? Pas trop bizarre de te réveiller dans un autre lit que le tien. » Tu frissonnais un peu quand il vient te remettre une mèche en arrière et te caressais l’épaule. Sa main était chaude sur ton corps froid, trop froid pour être honnête. Mais tu t’y étais habituée à cette froideur de ton corps.

Il ne s'était jamais réveillé dans un lit autre que le sien suite à des aventures sexuelles. C'était par habitude de ne pas vouloir laisser l'autre personne s'attacher, par habitude de rentrer et être là quand Maxim allait se lever, par habitude tout simplement. « Ça va, j'ai bien dormit, ton lit n'est pas SI inconfortable que ça.. » blagua-t-il. Il sentait la peau froide de Feldt sous son toucher. Il n'était pas surpris, ça allait bien avec son air angélique le matin. Il passa son bras autour de sa taille puis il la tira contre lui, le dos de la jeune femme contre le torse de William. Il tassa à nouveau ses cheveux pour déposer des baisers sur ses épaules. « Alors.. J'ai le droit à un autre tour ce matin ou bien tu vas me kicker hors de ta maison sans me laisser le temps de m'habiller? » dit-il contre sa peau en riant doucement. Il ne savait pas trop comment ça marchait le lendemain après de tels soirées. Il n'espérait pas nécessairement coucher avec elle encore une fois, mais en toute honnêteté, il ne voulait pas partir. Il était bien en ce moment, et Maxim était chez ses grands-parents donc pas besoin de se préoccupé de le laisser sans son père ce matin. Pour une fois qu'il ne travaillait pas le matin car un autre médecin a prit son shift à l'hôpital, il voulait bien relaxer un peu, et quoi de mieux que de relaxer en compagnie d'une belle femme?

Les lendemains matins, c’était quand même quelque chose d’assez étrange, tu devais l’avouer. Cela faisait assez longtemps que cela ne t’était plus arrivé. Avec Elios, c’était tout simplement normal parce que vous dormiez dans le même qu’importe ce qu’il se passait la veille. Tu te rendais pas compte à quel point, vivre avec lui était devenue une routine, et que c’était devenue ta vie. Maintenant, il n’était plus là, et parfois la froideur du lit le matin ne te rappelait que trop bien qu’il t’avait laissé. Il ne fallait pas que tu y penses. Elios c’était de l’histoire ancienne. T’avais aucune idée ce qui allait se passer si un jour, il décidait de revenir. Est-ce que tu pourras lui pardonner ? Tes dons pour cela n‘étaient clairement pas très développés et tu avais pour l’habitude d’envoyer chier quiconque te trahissait et cela y comprit tes meilleurs amis. Mais bon, il y avait un mec super canon à côté de toi, recouvert seulement d’un drap, tu ne pouvais surement pas te plaindre sur ce coup-là. Tu ris à sa remarque concernant ton lit. Comment il pouvait dire ça ? Il te tira alors vers lui. Tu t’y attendais pas trop alors tu laissais échapper un petit cris avant de rire un bon coup, surtout avec ce qu’il disait. « J’en sais rien. Donne moi une raison de pas te jeter dehors. » Lui dis-tu alors que tu frisonais un peu sous ses baisers. Ca faisait un bout de temps que tu ne t’étais pas sentie si bien.

Il n'était pas du genre à être très affectueux. Au contraire même, William aimait être très rough et presque insensible lorsqu'il était dans un lit avec une femme, ou un homme, peu importe. Ça l'excitant au plus haut point de faire ça rapidement, durement et presque aggressivement parfois. Mais hier soir, avec Feldt, il avait prit son temps, il avait fait durer le plaisirs jusqu'à s'épuiser et s'endormir dans son lit. Une première. Et sûrement une dernière. Pas qu'il détestait cela, mais car il ne voulait pas prendre le risque de laisser cela devenir une habitude. Après tout, les habitudes menaient à croire que la relation n'était à présent plus basé que sur le sexe. « Hmm.. Je sais cuisiner. Enfin, presque. Si je me force. Faudrait me motiver un peu. » Il déposa des baisers au creux du cou de Feldt tandis que sa main se glissa le long de la jambe de Feldt, puis remontant à l'intérieur de ses cuisses. « Alors, tu en penses quoi? » demanda-t-il dans un murmure près de son oreille. Bien qu'il pouvait sonner excité, William était encore à moitié endormit et fatigué. Décidément, il était trop habitué à se lever pour changer les couches de Maxim plutôt que se lever et allumer une femme.

Ce que tu étais entrain de faire était surement très immoral mais tu t’en fichais. Est-ce qu’on devait se limiter à cela alors que ce qu’il se passait faisait du bien ? Est-ce qu’on devait se donner des limitations de la sorte alors qu’au fond c’était juste normal et naturel ce que vous aviez fait ? Tu ne voulais pas te poser des questions, pas là-dessus. Il n’y avait pas de raison. Tu te sentais bien avec William contre toi, après avoir passé une bonne soirée et nuit avec lui. Fallait-il penser à l’immoral qui se produisait ? Il était le médecin de tes enfants et pas le tien. Il t’avait vu au Nirvana et c’est là qu’en vérité votre relation avait vraiment concrétisé et que ça était arrivé. Tu ne pourrais pas mettre de mots sur a parce que c’était juste là et qu’il n’y aurait rien pour le décrire. C’était que du sexe, tu n’en voulais pas plus, mais il y avait aussi ce sentiment de se faire comprendre, de ne pas être seule. En vérité, c’était relativement dure de penser correctement alors que sa main se baladait le long de tes jambes jusqu’à venir se poser à l’intérieur de ta cuisse. Tu te mordis la lèvre, masquant un petit sourire. Il fallait que tu penses rationnellement. T'’vais envie de faire durer le plaisir un peu, juste un peu, seulement tu étais pas mal en situation de faiblesse avec toi dos à lui. Tu descendais alors une de tes mains pour venir rejoindre la sienne. « Je pense que tu devrais être un peu plus convaincant. J’sais cuisiner aussi. »