Je m'étais levé de mon lit difficilement. C'est pas tout les jours que l'on apprends que ses parents sont morts hein ? Je ne devrais pas m'en plaindre quand on y pense, j'ai souhaité leur morts tant de fois. Je me souviens avoir crié au ciel tard le soir que j'aurais voulu qu'il soit mort, même que je ne sois pas née. Je n'avais pas parlé à ma mère depuis que j'ai appris que j'avais été le fruit d'une liaison entre elle et l'ancien meilleur ami de mon père, j'avais presque pitié du paternel maintenant. Je pouvais comprendre pourquoi il ne m'avais jamais vraiment aimé. J'étais désemparé et triste, la dernière chose que je leur avais dites était loin d'être des je t'aime. Je crois même avoir insulté ma mère. Maintenant qu'ils n'étaient plus là, ça compliquait la donne. J'avais entamé une bonne bouteille de vin lorsque j'étais chez moi, mais il me fallait plus. Vraiment plus. Je m’habillais rapidement, m'étant les premiers trucs que j'avais à me mettre et une casquette horrible avec les armoiries d'Harvard. J'arrivais devant un bar et j'entrais, naturellement. M'asseyant au bar et commandant d'une voix faible et à peine audible. Je voudrais un double de se que vous avez de plus fort, et être resservi à chaque fois que mon verre est vide s'il vous plait.

Depuis quelques jours maintenant je bosse dans un de ces nombreux bars qui entourent Cambridge. Ce qui est pratique c’est qu’il se trouve à quelques metres de mon appartement que je partage avec Jason. Comme quoi il y a plusieurs avantages à habiter en dehors de la Winthrop House. J’ai commencé mon service depuis environ une heure et autant dire qu’à part mes collègues cools… y a absolument rien d’intéressant à la vie de barman. Ca brise l’image que j’avais des barmans et de leur vie intéressante. Mais bon faut que je gagne de l’argent pour me racheter une voiture et aider Jason a payé l’appart (bien qu’il soit millionnaire maintenant). Je m’approcha d’une fille blonde coiffée d’une de ces casquettes à l’égerie d’Harvard. Alors c’est une étudiante à Harvard. Pas étonnant vu que beaucoup d’étudiants trainent ici. « Je voudrais un double de se que vous avez de plus fort, et être resservi à chaque fois que mon verre est vide s'il vous plait. » Je connais cette voix. C’est celle d’Ace. Vu ce qu’elle me demande elle ne doit pas être bien dans son assiette. Même si de nombreuses fois je me suis dis qu’on pourrait devenir amis, j’ai toujours du mal à avoir ce rôle. Après tout notre rupture est en parti à cause de ma connerie et je trouve le fait d’être amis extrêmement bizarre. Je pris une bouteille de vodka entre mes mains et sorti un shot avant de le remplir. « J’espère que ça te conviendra. » Je suis tenté de lui demander ce qui l’a mis dans cette état mais je ne sais pas si c’est une bonne idée. En plus elle risque de me mettre un énorme vent. Je soupira et posa la bouteille sur le comptoir en attendant qu’elle finisse son petit verre. « Ca ne va pas ? »

« J’espère que ça te conviendra. » Je ne regarde même pas le serveur, à vrai dire je l'écoute à peine. Je me contente de regarder le verre qu'il me tends, et je le bois, cul sec, tapant dessus pour qu'il le remplisse à nouveau. « C'est parfait, merci. » Je me fichais complètement de qui ça pouvait être, sans me douter uen seconde que ça puisse être Avery. Je ne lève pas la tête, peut-être parce que je n'en avais pas la force ou simplement que je n'en avais pas la motivation. « Ca ne va pas ? » Et là, je lève la tête. Je le vois, Avery et je sais pas. Je ne suis pas surprise, je ne suis pas choqué, je ne suis pas prise de court. Je le vois et je soupire juste. Je m'en fichais que ça puisse être lui le serveur, mais ça me rassurait quand même de savoir que se n'était pas un inconnu. « Mes parents sont morts. » Le dire à voix haute ne semblait que le rendre plus vrai. « Mes parents sont morts et je ne sais pas ce que je ressens. »

Spoiler:

« C'est parfait, merci. » Elle n’a pas l’air de voir qui je suis ou alors elle m’ignore totalement et avec talent. Je la regarda avaler son verre avec un légère grimace dû à l’alcool. C’est avec de l’hésitation que je la questionna sur la raison de son état. Il faut dire qu’elle n’est pas aussi rayonnante que d’habitude … elle ne l’est même pas du tout. Elle leva sa tête vers moi, me reconnaissant petit à petit. Mais c’est impossible de discerner le moindre sentiment sur son visage… elle est impassible voir même blasée. « Mes parents sont morts. » Mes sourcils s’arquèrent automatiquement. D’un, je suis surpris par la mort de ses parents, mais aussi qu’elle me l’ait dit aussi rapidement. Je sais qu’elle n’a jamais eu de bonnes relations avec ses parents, mais j’espère qu’elle a pu leur reparler avant leurs morts … « Mes parents sont morts et je ne sais pas ce que je ressens. » Je versa une nouvelle dose d’alcool dans sn shoot en silence. Ca fait deux fois que je suis confronté à cette situation en l’espace de deux semaines. « T’as certainement mal au cœur, nan ? » Si ce n’est pas le cas c’est qu’il doit y avoir un problème. « Au lieu de boire, tu veux qu’on retourne au mur ? » Je parle d’un mur où je passe du temps quand je me sens mal. Je l’y ai emmené pour qu’elle tag le prénom de Faith juste après sa mort.

« T’as certainement mal au cœur, nan ? » Ouais sûrement... Tout étais confus en fait, je ne savais pas quoi ressentir, quoi penser. Si ça se trouve je ne regrettais même pas ? Si ça se trouve, je n'étais pas en deuil mais juste sous le choc ? Et si a mort de mes parents ne m'affectait pas t'en que ça ? « Non, même pas. Je suis un monstre, un monstre orphelin de 23 ans qui ne sait pas comment gérer la mort de ses parents. » Je ricane, rien que le fait de dire ses mots à voix haute me font rire. C'est ridicule, stupide, mais je ne savais pas. Peut-être que j'étais juste bouleversée. « Au lieu de boire, tu veux qu’on retourne au mur ? » Le mur.. Faith... Non, je ne voulais pas. La mort de Faith m'avait brisée, je la portais tout les jours avec moi, je m'étais fais tatouer son nom je.. La mort de Faith elle, m'avait brisée le coeur. Son nom ne méritait pas de rester sur se mur à côté de ceux de mes parents. « La mort de Faith m'as brisé le coeur, et ça je l'ai ressenti. Je n'estime pas souffrir de la mort de mes parents, et je ne veux pas de leurs prénom autour de celui de Faith. » Je sentais la colère monter en moi, rien qu'en pensant à elle. Pourquoi s'acharnait-on à m'enlever mes proches ?

« Non, même pas. Je suis un monstre, un monstre orphelin de 23 ans qui ne sait pas comment gérer la mort de ses parents. » J’haussais les sourcils. Je sais qu’elle ne portait pas ses parents dans son cœur, mais c’est tout de même ses parents. Elle ne peut pas être indifférente, ce n’est juste pas possible. J’pense qu’elle a une espèce de protection au niveau du cœur et du cerveau qui l’empêche de pleinement réaliser la disparition, mais dans aucun cas c’est un monstre. Je lui proposais de venir avec moi au mur. Ce mur où est inscrit le nom de chaque membre de ma famille décédée. C’est là-haut que je me rendais quand j’allais mal… et personne ne l’a jamais su sauf Ace. Elle a ce privilège. Mais quand j’ai évoqué l’idée, elle a tout de suite eu un mouvement de recul. Ses yeux sont remplis de colère et de la tristesse. « La mort de Faith m'as brisé le coeur, et ça je l'ai ressenti. Je n'estime pas souffrir de la mort de mes parents, et je ne veux pas de leurs prénoms autour de celui de Faith. » C’est pire que je ne le pensais. Les tensions avec ses parents étaient vraiment importantes. Elle les déteste réellement ? « Le mur est vaste. Ils ne sont pas obligés d’être à ses côtés » Je pense que ça l’aidera à prendre conscience de la perte. Ca va lui faire mal, du moins je l’espère sincèrement, mais c’est le seul moyen de sortir du déni. « Allez Ace, viens, s'il te plait » Je plongeais mon regard dans le sien de sorte à ce qu’elle ne puisse pas refuser. Ca marche souvent que ce soit avec elle ou tout le monde. « C’est bien toi qui a dit qu’on devait être amis. Laisse moi te montrer qu’on peut l’être réellement »