Les études? Sans doute l'un des sujets les plus importants dans ma vie. Depuis que je suis petite, on me répète que sans diplôme, on n'arrive à rien dans la vie ; alors je ne cesse de travailler. Un examen loupé? Oh, impossible, ou mon père finirait par m'arracher la tête. J'ai choisi la filière des relations internationales, sans doute car... c'est ce que je voyais de plus approprié. Mais bien sûr, mon père a voulu s'en mêler: son but premier était de m'envoyer en économie, étant donné que lui-même est dans ce domaine ; mais après mure réflexion - et plusieurs prises de tête -, il a fini par lâcher l'affaire... ou presque. Presque, oui. Pourquoi? Oh, mais s'il n'avait pas été là, je ne serais pas là à me casser le crâne avec des études d'économie. Oui oui, monsieur m'a fait jurer que si je ne choisissais pas ça en étude majeure, je devrais le prendre en mineur... Oh oui, qu'elle est belle la vie!
Par contre, même si on me prend souvent pour une sacrée intello - merci papa -, je sais m'amuser. Sortir? Sans problème ; du moment que mes résultats sont bons, monsieur Ricci ne me coupera pas du monde!

« Kim ? Mmh, une folle furieuse… Ouais, je crois que c’est comme ça qu’on peut la résumer. C’est une sorte d’intellectuelle avec une case en moins, croisée à une sorte de volcan surexcité qui vous explosera en pleine face dès le premier mauvais pas. Ce que j’entends par là ? Je crois que vous le comprendrez par vous-mêmes ! »

« Cette fille, j’ai beau pas la connaître directement, mais à ce qu’on en dit, son image d’ange est loin de refléter sa personnalité ! Paraîtrait qu’elle soit un véritable démon quand on pose les pieds un peu trop près de son territoire… Elle a beau pas être très imposante, je crois qu’elle a plus de couilles que certains d’entre nous. »

Une envie de vous faire des idées pré-concues ? Allez-y, je vous en prie. Je crois que l’un de mes plus gros défauts – et le seul sans doute, finalement – soit ma curiosité. J’ai ce besoin de tout savoir… En fait, ce n’est pas directement ça, mais j’aime bien me tenir informée de tout, des dernières nouvelles, des derniers ragots, des dernières conneries… De tout, pour faire simple. Finalement, si je n’arrive pas à savoir, je me mets à imaginer des trucs en tout genre : cachez-moi la vérité et je trouverai un moyen de vous foutre la honte. En tant que magnifique et grande intellectuelle, je me dois d’utiliser ma ruse et mon côté malin pour réussir dans la vie ; quoique, si amener des embrouilles étaient une discipline, je pourrais être… experte, sans doute. Non pas que je sois ce qu’on nomme une fouteuse de merde, non ; c’est juste que… j’aime bien mettre mon grain de sel, surtout quand je ne peux pas encadrer la victime. Oh, et puis, « victime », voyons ! Les gens qui se plaignent de tout, trop peu pour moi ; alors j’y vais avec ma franchise, quitte à leur mette une bonne claque dans la face ; et bam, bien fait pour eux. Sadique ? Mmh… Je ne sais pas trop, à vous de voir. Par ailleurs, le fait que les gens me prennent, avant ça, pour le plus parfait des anges, pour une véritable petite fille à papa ou comme une bonne poire, me fait bien rire ; car évidemment, j’en suis plutôt lui. Je suis ce que l’on pourrait appeler une intellectuelle au fort caractère ; voire même très fort. Je suis loin d’être le genre de fille plus intelligente que la moyenne à être une victime toute sa vie, à être rejetée, et tout ce que vous y attachez ; parce que moi, je sors, je fais la fête et j’ai un copain. Et pourtant, rien ne m’empêche d’avoir de bons résultats ; alors oui, bavez sur mon intelligence… Et non, je n’ai rien fait au prof d’économie après les cours ! Seulement avant.

Et pourtant, il me semble que je sois plus sociale qu’asociale, étant donné que la présence des autres est loin de me déranger et, qu’au contraire, il m’arrive même qu’elle me conforte. Parce que oui, la solitude, c’est pas franchement mon truc. Mais n’entendez surtout pas par là que je ne sais pas me débrouiller moi-même, parce que justement, je le fais bien – quoique, l’argent de mon père m’est tout de même vital. Et puis, j’ai beau être disciplinée, j’ai beau faire mon possible pour lui faire plaisir au niveau des cours, ça ne m’empêche pas de ne pas être obéissante ; si les gens croient pouvoir me soumettre à des règles bien strictes, bien carrées, à me mettre sous leurs ordres, ils se foutent le doigt dans l’œil, et jusqu’au coude. J’ai une certaine fierté, comme toute personne normalement constituée, alors être docile, trop peu pour moi.