J'étais bien décidée à ne pas redoubler une nouvelle année. J'tais bien décidée à aller en 5e année. Ca m'faisait vraiment chier d'avoir un an de retard par rapport à toutes les autres personnes de mon âge, à tous mes amis.. Quoique, vous m'direz, mon cousin Jude avait également redoublé son année. On est des ratés ou on l'est pas dans la famille. Qui plus est mon petit frère avait également dû se retaper sa première année.. ahaha, on est vraiment des cas désespérés dans la famille Silver, qui diiiit mieux ? Mais bon, j'ai des excuses en béton pour m'justifier. Après tout, l'an passé j'avais perdu mon grand-père, un ami (qui était réapparu ensuite wtf), y avait eu l'attentat, ma descente aux enfers avec ma prise de drogues ect, ma tromperie avec Andy, mes ruptures (oui "mes" et pas "ma.. comment vous dire qu'on est compliqués à suivre ?) avec Hendrix et diverses autres choses qui m'avaient perturbées. Anyway, tout ça pour dire que j'voulais pas redoubler et que pour cela la bibliothèque était devenue mon endroit préféré sur le campus. Sans ironie. J'pourrais presque passer pour une dunster tellement j'bossais. La sociologie était vraiment complexe à apprendre et pour  mon cursus langues, j'devais surtout approfondir mon vocabulaire. J'avais largement le niveau pour passer en 5e année mais j'doutais de moi, bizarrement. J'refaisais dix mille fois mes qcm, j'apprenais tout par coeur. Technique qui marchait quand je n'étais pas déconcentrée, ni perturbée vous m'suivez ? Or.. j'avais désormais un troll à côté d'moi. Delville. Foutue Lowell qui venait de ternir ma journée par sa présence, à une table près d'moi. J'me doute que tu veux être mon amie et que cette tentative de te mettre assise près d'moi pour faire la discussion va dans ce sens.. mais ça va pas être possible mi amor. lançais-je à la jeune femme, non sans un sourire sarcastique.

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Il faut absolument que je retrouve cet artiste. Raah, j'ai son nom sur le bout de la langue !! Cet architecte super connu qui a construit le superbe bâtiment qui se trouvait à quelques rues de chez moi... Bon, pas le choix, direction la bibliothèque. Il faut absolument que je retrouve son nom pour mon projet ! Je n'aime pas trop y aller depuis que mon amie est morte lors de l'explosion. Mais bon, il ne faut pas ruminer le passé ! Allez, ACTION ! Je poussai les large porte. De nombreux ouvrages avaient disparu quand la bombe a explosé. Heureusement la partie arts était presque la moins touchée. .. Ouf... Je farfouillai dans les étagères et mis enfin la main sur cette perle de l'architecture. J'admire tellement son travail. Je me dirigeai vers les large table pour feuilletai le bouquin. On peut dire que j'ai ma place attitrée dans cette grande salle. Je me met toujours dans un coin peu passant pour profiter pleinement de ma lecture. En plus je suis juste en face d'une fenêtre et je peux profiter du soleil ! Je me dirigeai donc vers mon fauteuil favoris quand j’aperçus cette grosse pouffiasse ! Une Mather qui joue avec les cœurs de tous les hommes qui l'entourent. Une chaudasse quoi, que je ne supporte pas ! Pour l'info, elle s'appelle B-R-I-O-N-Y. Même son prénom me donne envie de vomir... Le fait est qu'elle se trouvait juste en face de ma place. J'essayai de me calmer : ce n'est pas cette conne qui va perturber ma journée! Je m'assis donc en face d'elle en l'ignorant royalement. Je m'apprêtais à ouvrir mon ouvrage quand elle me dit : J'me doute que tu veux être mon amie et que cette tentative de te mettre assise près d'moi pour faire la discussion va dans ce sens.. mais ça va pas être possible mi amor. Je la regardais. Elle affichait encore cet horrible sourire de mes... C'est incroyable comment sa simple présence peut me mettre en rogne ! En plus elle me parle avec son "mi amor" !! Je vais t'en mettre des "mi amor" tu vas voir ! Calme toi ma petite Ellie ... Tu n'est pas ton père donc retiens ton envie de lui en mettre une. Ma mâchoire se sera, mais je la regardait d'un air dépité, genre "tu te prends pour qui spèce de conne?" Au fond de moi je voulais que ma présence l'importune autant que la sienne. Prends toi ça !

cette grosse pouffiasse

J'sais pu pourquoi j'l'aime pas c'te fille. Elle n'est pas eliot pourtant et noooormalement, les lowells et les mathers s'apprécient bien, nan ? J'veux dire pour être dans mes potes, faut juste pas être bleu. Bon, ça c'est la version officielle car officieusement, j'suis amie avec la fille Swarovski et piiiire encore, j'sors avec le vice président Eliot ahah. C'pas beau comme trahison envers sa propre maison ça ahem ? Nan mais pour en revenir aux lowells, j'comprends pas. J'étais amie avec certains d'entre eux, Milena était même ma meilleure amie et pourtant, j'sais pas. Le courant ne passait absolument pas avec c'te meuf qui était pour moi juste inutile à l'avancée de ce monde. J'comprenais même pas pourquoi elle existait. J'veux dire, sa portion de bouffe pourrait servir autre part ect nan ? Mmh. C'est à méditer comme pensée. La jeune femme prit un malin plaisir à m'éviter, ce qui eut le don de m'agacer au plus haut point. Vous savez c'tait quoi l'pire ? Que j'puisse rien dire, en haussant la voix. Après tout, on était dans un bibliothèque, et si j'avais le malheur de parler un peu trop fort, baaam j'suis virée. On va éviter ça quand même, j'ai mon année à avoir, faut pas déconner avec de telles choses. Eloise se mit assise près d'moi comme prévu et j'me crispa légèrement, tentant de garder mon sang froid. Sa présence m'énervait. C'est comme ça avec certaines personnes. Il t'faut un sonotone pour écouter c'que disent les gens ?

Je riais intérieurement. Je sentais qu'elle n'aimait pas du tout que je fasse la sourde! J'adore ça, la mettre sur les nerfs ! Le truc c'est qu'elle a mal choisit son lieu pour me lancer des pics. On est à la bibliothèque, et ces vieux croulants de libraires ne supportent pas le bruit. Bon y en des jeunes aussi, mais y sont pas majoritaires. Le truc, c'est que du coup elle peut pas hausser la voix. Alors ça fait quoi ma vieille de te sentir... impuissante? Parce qu'elle a l'habitude de gueuler celle là dès que le monde ne va pas dans son sens. J'la connait pas mais sa réputation suffit à savoir quel genre de fille elle est. Elle a les cheveux noirs... Je pensais pas qu'elle réfléchissait comme une blonde. Oui, cette neuneue, au lieu de  la boucler, ne  veut pas se taire. C'est la guerre du dernier mot quoi ... Comme avec mon petit frère ... ça m’horripile ! Alors quand elle me dit : Il t'faut un sonotone pour écouter c'que disent les gens ?, j'peux pas restée sur place.
Je te figure, spèce de pétasse, qu'on a le même âge. En plus, c'est pas moi qui ai redoublé mon année comme une idiote. Donc please, ferme la, mi amor. lui répondis-je le plus calmement possible. Oh comme j'étais fière de ma réplique !! Que vas-tu répondre à ça ma grande, pensais-je.

Avec la perte récente de mon bébé et divers clashs que j'avais déjà eu récemment, que ça soit avec la meilleure amie de mon petit ami ou bien avec mon ex, j'avais déjà les nerfs à fleur de peau. De plus, ma filleule était également portée disparue depuis deux semaines maintenant et chaque jour était un nouveau jour de tension. Alors vous voyez, j'voyais un peu l'arrivée de cette lowell comme un signe mystique. C'est à dire que j'avais ENFIN un échappatoire, un moyen de me défouler et de lâcher prise. Et j'allais pas m'contrôler pour lui faire plaisir, à elle ou bien les bibliothécaires. Fuck off. T'façon, ma réputation était déjà faite. Je te figure, spèce de pétasse, qu'on a le même âge. En plus, c'est pas moi qui ai redoublé mon année comme une idiote. Donc please, ferme la, mi amor. Mmh. J'suis censée être admirative d'un tel clash ? Dear lord, j'vais jamais m'en remettre, comment vais-je faire pour retrouver confiance en moi après un tel clash ? Omg. Bon, est-ce que j'ai fait le quota d'ironie qu'il fallait ? Est-ce que j'ai même été crédible ou alors.. vraiment pas du tout ? Tant de compassion pour la perte d'amis proches durant l'explosion, ça m'touche, vraiment. Navrée d'pas être un robot. lui dis-je avec un sourire narquois avant d'reprendre. Puis, j'sais pas, tu devrais pas apprendre à t'contrôler ? T'es pas censée être une fille de bonne famille ? Maman et Papa vont pas être contents de voir que tu es loin d'avoir un langage chaste. A croire que tous les français n'étaient que de pauvres cons entre elle et Kol.

Je regrettais d'avoir dit ça. Briony n'était pas du genre a montrer qu'elle était touchée. Elle préférait faire sa caïd et ironiser la situation. Je savais qu'elle allait se moquer de moi.
Tant de compassion pour la perte d'amis proches durant l'explosion, ça m'touche, vraiment. Navrée d'pas être un robot. Puis, j'sais pas, tu devrais pas apprendre à t'contrôler ? T'es pas censée être une fille de bonne famille ? Maman et Papa vont pas être contents de voir que tu es loin d'avoir un langage chaste.
C'est vrai, l'explosion l'avait aussi affectée. J'n'ai pas pour habitude de parler sur le dos des morts, alors ça m'a pincé le cœur quand j'ai entendu c'qu'elle a dit. Je fit donc comme si je n'avais pas entendu le début de sa réplique pour ne pas culpabiliser. Je dirigeais ma colère vers sa remarque sur les français. Elle a quoi contre nous celle-là ?!!
Tu te prends pour qui pour critiquer une nationalité qui n'est pas la tienne ? A part vos grandes écoles et vos buildings, et ces rues pleine de pollution, y a rien chez vous ! Je haussais le ton et les têtes se tournèrent vers moi. Je m'excusais et j'entendis qqn se plaindre de nous voir encore nous disputer tout les deux. Mais je crois qu'on est venu sur cette terre dans se but ultime : c'était le seul moyen qu'on avait de décharger notre frustration et nos sentiments. Elle était mon souffre douleur, j'étais le sien. Point. Je repris en chuchotant: Et surtout ne me parle surtout pas de mes parents, je persiflais. Tu n'es pas la seule a avoir souffert et a souffrir encore. Moi aussi j'ai été perdue quand mes amis sont morts. Moi non plus je ne suis pas un robot... Je sentis les larmes me monter aux yeux. Parler ainsi du passé me déstabilisait. Je refermais mon ouvrage et me levais. J'avais mon quota de douleur pour aujourd'hui. Il avait suffit qu'elle mentionne mes parents pour que ma coquille craque. Ils m'avaient trop profondément marquée, et la blessure n'était toujours pas fermée.

Nan mais sincèèèèrement.. La Lowell pensait pouvoir m'toucher et m'rabaisser avec mon redoublement l'an passé ? Bitch please, y en faut un peu plus pour toucher mes points sensibles et j'peux très bien m'défendre là dessus en la faisant culpabiliser. Car au final, j'avais pas perdu des amis très proches. Juste de connaissances. Sauf que ça, Eloïse n'avait pas à l'savoir. Tu te prends pour qui pour critiquer une nationalité qui n'est pas la tienne ? A part vos grandes écoles et vos buildings, et ces rues pleine de pollution, y a rien chez vous ! J'arquais un sourcil, un sourire sur les lèvres tellement j'tais contente d'avoir pointé du doigt un point trèèèès sensible de la jeune femme. Ca en était presque risible, pour ne pas dire totalement. Epique. Elle s'énervait juste pour protéger son pays ahah. C'tait beau, j'vous promets. Dommage qu'on nous demande le silence. Et surtout ne me parle surtout pas de mes parents. Tu n'es pas la seule a avoir souffert et a souffrir encore. Moi aussi j'ai été perdue quand mes amis sont morts. Moi non plus je ne suis pas un robot... Own, c'chou. Elle a mal et souffre. Sa voix tremblait, elle n'avait pu aucune confiance dans la voix et n'était pu aussi sûre d'elle. Tant pis pour Eloïse, faudra qu'à l'avenir elle s'fasse de meilleures protections hein, sinon tout l'monde va la mettre à terre pauvrette. T'essaies d'me faire culpabiliser ? Tu veux que j'te réconforte et que j'te prenne dans mes bras ptete ? J'passais ma langue sur mes lèvres avant d'continuer. Et n'essaies même pas d'menacer. Tu prendrais très cher.

J'avais tout lâché. Je pensais que j'étais forte et qu'avec un mental d'acier je parviendrais à prendre des distances avec mon passé. J'avais tout faux. Il  avait suffit qu'elle prononce le mot "parent" pour que mes barrières craques. J'étais un oiseau bien fragile et je me mordit la lèvre en pensant que je lui avait montré ma faiblesse.T'essaies d'me faire culpabiliser ? Tu veux que j'te réconforte et que j'te prenne dans mes bras ptete ? Et n'essaies même pas d'menacer.. Je n'en revenait pas. Il n'était aucunement question de la faire culpabiliser ! Et en plus elle en rajoutait une couche en proposant ironiquement de me réconforter.  Comme si je pouvais la menacer dans mon état. Elle me rabaissait. Cette vipère s'était glissée dans ma blessure comme un microbe. Il lui avait juste fallu le tps d'une seconde pour qu'elle s'introduise dans la faille. Elle était vraiment horrible. Une sorcière, un troll, un virus, une salope !!!!!!! Je n'en pouvais plus d'elle. Elle était foncièrement méchante au fond, et elle ne se privait pas de le montrer. Même sa face de... pet ! Je n'en peu plus ... Elle arque le sourcil, elle sourit en coin, elle te lorgne, elle baille, elle fait tout pour te faire comprendre que ta présence l'importune. Le pire c'est qu'elle se délecte de ta réaction ... comme un charognard qui attend que sa proie se fasse dépecer avant d'aller lui même béqueter le cadavre du gibier. Elle, elle se délecte des blessures ouvertes par les autres. En tout cas, c'était cette impression qu'elle me donnait. Je ne savais plus quoi dire au final. Elle ne valait même pas la peine que je lui réponde. Je plissait les yeux et me mordit à nouveau la lèvre.
Tu es vraiment dégueulasse Briony, et je ne dois pas être la première à te le dire, dis je d'un souffle.

Pauvrette, elle avait l'air d'être touchée par mes propos. Elle connaissait rien à la vie, à la dureté de cette dernière et au fait que les gens étaient vraiment imitoyables. Quand on est petits, on a tous une certaine capacité à éprouver de la pitié pour les autres. Mais avec la société de nos jours, c'était tout bonnement impossible d'avoir c'genre de sentiments. That's all et voilà, j'fais l'éducation d'Eloïse, elle devrait m'dire merci, plutôt que d'me tuer de son regard. Gaaaad, j'ai peur. Elle a pas rencontré Anastasiya, la présidente des Eliots, elle, et ça s'voyait. Parce que si la Lowell pensait que j'tais méchante.. putain, douce désillusion sur le comportement des gens d'Harvard alors. Et même, Anya n'était qu'un exemple parmi d'autres. Rien que mon ptit ami pouvait la mettre à terre également. Anyway, elle était pure et chaste. Tu es vraiment dégueulasse Briony, et je ne dois pas être la première à te le dire, Own, j'l'ai vraiment blessée faut croire. Damn it, vais-je réussir à dormir cette nuit ? J'pense que non, les remooords vont venir me hanter. Figures toi qu'si. J'la jaugeais du regard, me demandant quelles allaient être ses futures réactions. Parce qu'il y a que toi pour m'chercher de cette manière et être aussi débile pour m'rentrer dedans ainsi. Vois ceci comme de la soumission de la part des autres ou bien comme une domination, une monarchie même, j'en ai strictement rien à foutre. Les autres me respectent, pas comme toi.

Figures toi qu'si.Parce qu'il y a que toi pour m'chercher de cette manière et être aussi débile pour m'rentrer dedans ainsi.
C'est vrai j'étais la seule à lui rentrer dedans. Ça m'avait toujours étonnée de voir les autres aussi cléments avec elle. Peut être que je me trompais sur son compte? Je ne sais même plus comment nos querelles ont commencées. Y a eu un effet déclencheur c'est certain , mais je ne m'en rappelle plus. Ça fait deux ans que je suis à Harvard à présent et il me semble que je l'ai tjrs détestée... Why ? No idea. Mais une chose était sûr, au fond de moi qqch me poussait à la haïr. Je me déchargais sur elle sans vraiment la connaître au final.
Sa réaction me ragaillardi. Si elle disait vrai, elle n'avait pas l'habitude d'être malmenée de la sorte. Je passais ma main sur mon front et me rassie. J'étais restée debout depuis mon ... "craquage de slip"...
Enfin bref, je la regardais et essayais de rendre mon regard plus dur. C'était une vraie teigne, rien ne semblait la déstabiliser, alors seule stratégie : je n'avais qu'à faire comme elle, l'imiter. Effet miroir quoi ! Tu vas voir ce que tu vas voir toi. Ce n'est pas comme les gamins, c'est une guerre entre adultes.
Je la lorgnais comme elle venais juste de le faire en optant pour la tenue la plus désinvolte possible.Je me rapprochais d'elle. Elle ne réagit pas. Peut être se contenait-elle.
Hm ... je me raclais la gorge...
Tu te crois vraiment toute puissante en fait ... Je plein vraiement ces pauvres toutous qui ne vois pas ma garce en toi. Je ne sais même ce qu'Athina te trouve, ni ton copain en fait... Elle se tendit. Je n'étais pas à l'aise. Faire la garce ce n'était pas mon truc ... J'pouvais pas continuer comme ça . Je reculais et fit un sourire timide.
Désolé, je peux pas faire comme toi. Ce rôle est trop dur et bien trop nul en fait. Sorry !
Elle parue décontenancé.