Alejandro & Lila Հ discussions autour d'un café.

« Muy bien, gracias. El amor da alas. » Inès se mit à rire. L'amour donne des ailes ? C'était pas faux, en réalité, elle pouvait tout à fait le confirmer, mais venant d'Alejandro qu'elle n'avait pas vraiment connu aussi romantique, ça faisait un peu bizarre. Mais passons. Les deux jeunes étudiants eurent tôt de fait de prendre leurs places à table, après les échanges de politesse et d'accueil, et la conversation démarra aussitôt, l'espagnol lui racontant qu'il se préparait à organiser un anniversaire surprise pour sa petite-amie, Jales-Suelen. Et après que Lila-Grace lui ait demandé s'il avait une idée de l'organisation pour cet événement, la réponse tomba : « Oh, Jales n'aime pas trop que je fasse les choses en grand... Le vendredi, pour lui faire baisser sa garde, on va fêter son anniversaire de manière assez simple, on va passer une petite soirée tous les deux, je vais lui offrir son cadeau. Le lendemain, on va aller dîner au restaurant et quand on va rentrer à mon loft, surprise! yaura quelques uns de ses amis. Y devrait pas y avoir plus de dix personnes. » C'était plutôt étrange d'entendre ça, elle qui considérait les anniversaires comme des moments cruciaux de l'existence. Surtout que, depuis son plus jeune âge, Boleyn avait été habituée par ses parents à des fêtes grandioses chaque douze février, où tout le bon gratin de la société était invité, des cadeaux qui se comptaient par centaines, des champagnes plus coûteux les uns que les autres, et plus encore. Alors l'entendre dire que Jales n'aimait pas spécialement les soirées majestueuses, c'était curieux. Évidemment, toute personne se diffère d'une autre, mais ça restait surprenant. De son point de vue, en tout cas. « Je vois... Et tu as une idée du cadeau que tu vas lui offrir ? » Avant que leur discussion ne puisse aller plus loin, le serveur arriva donc, et l'anglaise passa sa commande, en première. Elle ne pouvait nier sentir la faim la gagner, étant donné qu'elle n'avait avalé qu'un cappuccino depuis ce matin, et de ce fait, opta pour des pancakes. Posant son regard bleuté sur Ortega, qui choisit un expresso, et après que le serveur reparte en sens inverse, la blonde se pencha à son tour au-dessus de la table comme lui indiquait l'espagnol, y posant également ses bras, et sourit à sa question, avant de lui répondre, d'une voix basse aussi, et en français : « Moins bon qu'à Paris. Et toi ? » Croisant délicatement ses jambes, Lila-Grace ôta par la suite ses coudes de la table, comme on le lui avait appris, puis haussa légèrement les épaules à la question d'Alejandro : « Et bien, rien de spécial. Les études, les études, les études. Cette année est plus difficile donc ça demande plus de travail. Et j'essaie de m'intégrer un peu mieux à Harvard, disons que ça se passe plutôt bien. Et toi, les études ? »  Marquant une course pause, l'anglaise ajouta ensuite, une mine amusée sur le visage : « Par contre, je risque de te voler ton blouson en cuir, donc tu ferais mieux de faire attention. » Elle aimait bien ça, Lila, enfiler des vêtements pour garçons, en achetant même parfois, lorsqu'elle les trouvait joli. Par ailleurs, ça ne serait pas la première fois qu'elle piquerait un vêtement du jeune brun, dans le passé, cela s'était reproduit assez fréquemment. Le pauvre, il devait y être habitué.    

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