T'avais eu un rendez-vous a l'hopital de Punta Cana aujourd'hui pour verifier comment tu te developpais. Tu avais un peu peur parce que malgre que tu faisais attention, t'avais fais plus d'exercice que tu le devais, comme la petite expedition a la chute d'eau avec Alexander. Enfin, ce n'etait pas trop grave. Tu n'avais pas trop mal donc peut-etre que c'etait une bonne chose. Tu pris un taxi de l'hotel jusqu'a l'hopital. Le voyage avait ete plus court mais l'attente par contre c'etait autre chose. C'etait a peine le debut de la deuxieme semaine mais visiblement le nombre d'etudiant etranger ici etait vraiment tres grand. Tu soupirais, restant dans la salle d'attente. Tu tappais sur ton telephone, tu te demandais si tu devais prevenir Elios. Non, ca faisait un moment qu'il ne t'avait pas appele pour prendre de tes nouvelles. Il devait etre trop occupé donc non tu ne le derangerais pas. De toute facon, tu preferais rester un peu seule. Les jumeaux te manquaient et tu avais peur que tu ne pourrais pas les revoir de si tot.

Punta Cana ou comment vive les plus grosses prises de tête en moins de quelques jours. Ton voyage s'était sommes toute bien déroulé... Or, il y avait eut toute cette merde avec Jason et Arizona... Et Valentina. Tu n'avais plus les idées très claires, à dire vrai. Une chose est sûre, c'est que tu ne t'attendais pas à rechuter à ce moment là. Pas en tant qu'étudiant à Harvard, pas à Punta Cana... Tout, mais pas ici. Des plans pour que quelqu'un s'en rende compte, peu importe comment, et que ça s'ébruite. Tu avais confiance en ton meilleur ami et tu savais qu'il ne le dirait à personne, mais tu ne pouvais pas t'empêcher d'angoisser. Encore... Et toujours. Ça, ça ne changera jamais, faut croire. Tu avais donc pris un sac, enfilé un short et un t-shirt pour te rendre à l'hôpital de Punta Cana vers midi pour rencontrer une nutritionniste... Tu avais appelé quelques jours plus tôt - lors de ta rechute - et avait demandé un rendez-vous. Tu avais du débourser pas mal pour que ton appel passe en priorité, mais on s'en moque. C'était un bon prix à payer et ton père n'allait sûrement pas t'en tenir rigueur. Une fois arrivé sur place, on t'indiqua que ton docteur serait prêt dans quelques minutes. On t'invita à t'asseoir dans la salle d'attente. Tu pris donc place près d'une jeune femme rousse qui de toute évidence devait aussi venir de Cambridge à en voir par son teint fraîchement bronzé. Tu lui adressas d'abord un sourire puis un regard. « Ça va ? » Question bien idiote compte-tenu le fait que vous étiez tous les deux dans une salle d'attente, or tu n'avais pas su quoi dire d'autre pour engager la conversation... Et Dieu sait qu'en ce moment, tu avais envie de parler. Peu importe avec qui, mais juste parler... Ça te ferait oublier un peu tes angoisses...

Tu avais horreur des hôpitaux et ceux depuis toujours. Tu détestais cela, ça te rappelait que trop bien la mort de tes parents, où tu y étais restée, vivant dans l’angoisse et la solitude. Tu te renfermais toujours quand tu te trouvais là-bas, tu devenais plus faible, plus vulnérable et tu détestais cela, cette fragilité qui t’encerclait en ce moment. Cela devait clairement faire un mois que ton accident s’était passé. Un mois, cela semblait pourtant comme si c’était hier et que tu revoyais les morceaux de bâtiment tombé sur la jeep. Pourtant, non, tu étais à Punta Cana, au Spring Break avec un tas d’étudiants que tu méprisais fallait le dire. Tu en faisais bien souvent abstraction, montrer un faux sourire, tu le savais que trop bien faire, prétendre, c’était toujours une chose que tu savais faire. Avec les années, tu avais appris à afficher un faux sourire sur tes lèvres quand cela n’allait pas. Fallait être honnête, quand tu avais été strip, tu devais montrer tous les soirs, même quand il y avait des gros vieux pervers qui ne faisait que baver sur vous. Cela te manquait quand même parfois, ce métier, tu t’y amusais, tu pouvais y être n’importe qui tu étais. Tu n’étais plus Feldt, l’ancienne mather tombée enceinte d’un eliot, le prince d’Italie. Non, tu pouvais être qui tu voulais et c’est ce que tu aimais. Mais bon, c’était impossible pour toi d’y retourner, pas avec ta jambe et ton dos, tu ne savais même pas te lever sans aide alors marcher en talon haut et bouger ton corps, impossible. Perdue dans tes pensées, tu n’avais pas vraiment fait attention au jeune homme qui venait de s’asseoir à côté de toi jusqu’à ce qu’il parle. Tu relevais le regard sur lui. Il te demandait vraiment si tu allais bien ? « On est dans une salle d’attente dans un hôpital, je ne sais pas trop si c’est la bonne question à poser, mais ça peut aller oui. Et toi ? » Lui répondis-tu avec un petit sourire.

« On est dans une salle d’attente dans un hôpital, je ne sais pas trop si c’est la bonne question à poser, mais ça peut aller oui. Et toi ? » Son sourire trahissait son faux air dérangé par la question. Il est vrai que tu avais manqué un peu de jugement sur ce coup-là. Vous vous trouviez dans un hôpital, c'était donc plus que plausible qu'elle-même n'aille pas très bien, tout comme toi. Or, tu avais préféré amorcer une conversation avec cette question ridicule. Ça changeait le mal de place et ça détendait l'atmosphère par le fait même. Et Dieu sait que, justement, dans un hôpital, l'atmosphère a bien besoin d'être détendue. « Je préférais te demander si ça allait plutôt que d'y aller avec la phrase  " c'est quoi ton bobo " ? On est peut-être dans un hôpital, mais on n'a pas forcément envie de se le faire rappeler, hein. » dis-tu en affichant un sourire sincère. Si votre conversation pouvait vous faire oublier tous les deux pourquoi vous êtes ici en attendant qu'un docteur se charge de vous, tu pourras au moins avoir fait une bonne action aujourd'hui. Tu te calas un peu plus dans ta chaise, te mettant à l'aise. Tu avais bel et bien un rendez-vous, mais si c'était aussi long qu'à Cambridge, tu en aurais pour une bonne demie-heure à attendre. Tu posas ensuite ton regard sur la jeune femme en souriant. « Je m'appelle Lawrence, au fait. Et oui, je vais relativement bien si on oublie où on est... » Une sourire plus séducteur se traça sur les traits de ton visage. Tu espérais que la première réplique de la jeune femme ne soit pas initiative d'une longue succession de sarcasmes et d'ironies. Tu avais envie de parler, espérant juste que la jeune femme soit aussi... motivée à le faire. Sinon, tu iras parler à la vieille dame assis plus loin. Elle semblait être là pour un oignon au pied puisqu'elle n'avait pas de chaussure et... Enfin bref... ~

T’avais pas eu l’intention d’être méchante ou quoi que ce soit envers le jeune étudiant. C’est juste que tu étais dans un hôpital et cela faisait un mois que tu te retrouvais à mobilité réduite, un mois que tu avais eu ton accident et à vrai dire, tu n’avais qu’une hâte qu’on te dise que tu pourrais enlever les attelles et que tu pouvais marcher normalement. Mais bien sûre cela n’allait clairement pas être le cas aujourd’hui. C’était impossible. Tu avais encore beaucoup de difficulté à marcher longtemps ou à rester debout pendant un certain temps. Tu préférais largement rester allongée pour ne pas mettre trop de poids sur ta mauvaise jambe et cela voulait tout dire face à ta situation. « Je préférais te demander si ça allait plutôt que d'y aller avec la phrase " c'est quoi ton bobo " ? On est peut-être dans un hôpital, mais on n'a pas forcément envie de se le faire rappeler, hein. » Tu souris à sa réplique. C’est vrai que c’était déjà assez relativement glauque que tu n’avais pas envie de te faire rappeler pourquoi tu étais là. Tu n’avais pas non plus envie de parler de ce qu’il s’était l’accident, la voiture, le coma puis le dure réveil où Elios t’avait annoncé que son père avait eu une attaque et qu’il devait aller là-bas. Cela avait été tellement dur. « Je m'appelle Lawrence, au fait. Et oui, je vais relativement bien si on oublie où on est... » Tu souris egalement. « Moi c’est Feldt, enchantée. Tu es aussi étudiant à Harvard ? » Il ne devait pas se passer grand-chose ici durant l’année mais vu que c’était la période de Spring Break, tu imaginais qu’il devait y avoir un tas d’étudiant de Cambridge ici.

Faire une connaissance dans un hôpital, on pense toujours que ça va finir comme dans les films à succès ou dans les téléromans roses bonbons. On se dit que deux malades qui trouvent la paix ensemble, c'est la plus belle histoire qui soit. Or, la plus belle, c'est forcément quand deux personnes se rencontrent à l'hôpital et s'en sorte. Nuance. Après tout, pourquoi tu penses à cela ? Tu ne connais rien de la jeune femme près de toi et même si c'était le cas, tes pensées sont déjà toutes dirigées vers Valentina... C'est justement pour ça que tu as dû te présenter ici, en fait... La douce voix de ton interlocutrice se fit entendre. Une partie de toi croyait qu'elle t'enverrait valser, ne voulant pas faire plus ample connaissance. Au contraire, elle se montra très ouverte et réceptive. « Moi c’est Feldt, enchantée. Tu es aussi étudiant à Harvard ? » Tu hochas la tête doucement avant de plonger ton regard dans le sien. Les contacts visuels, tu étais très fort là-dessus... Va savoir pourquoi, c'était comme ça depuis des années maintenant. Quand quelqu'un te parle, tu la regardes. Point final. « Oui, j'y suis depuis septembre, bien que je sois entré en sixième année... » dis-tu pour répondre au mieux de tes capacités à sa question. Tu aurais bien pu simplement dire « oui », mais... Tu aimes bien raconter toute la vérité... « Et toi, Feldt ? » dis-tu avec un petit sourire en coin. Quel beau prénom elle avait. Tu avais donc bien droit de l'employer, non ? ~

Tu n’étais pas du genre à t’ouvrir à autrui. Tu ne l’avais jamais été. Tu préférais rester dans ton petit coin et ne rien faire. Cependant avec le jeune homme, Lawrence, il y avait un bon feeling et tu avais d’habitude un bon premier instinct du coup, cela ne te dérangeait pas de lui parler. Vous étiez là à attendre dans une salle d’hôpital qui n’était pas bien plaisante qu’il fallait bien se distraire un peu. Tu essayais de ne pas penser à ta jambe ou à ton dos, à ton handicap. Il t’énervait parce que cela réduisait beaucoup tes mouvements et tu ai-mais cela bougé. Tu étais peut-être une énorme geek, mais cela ne changeait rien que tu aimais bouger aus-si. Enfin bref, tu parlais à Lawrence qui avait pas mal le regard sur toi. Cela te mettait un peu mal à l’aise, mais tu savais aussi que c’était une marque de politesse de regarder quelqu’un quand tu lui parlais. Une coutume que tu ne connaissais que trop bien par tes années vécues au Japon. Il était en sixième année, mais seule-ment à Harvard depuis septembe, c’était donc un transfert. « Moi, j’suis en cinquième année et à Harvard de-puis toujours. » Tu n’avais jamais pensé à changer d’université, surtout pas avec ta grossesse, parce que cela te permettait de rester proche du père. Ahah, sauf qu’il était parti maintenant. M’enfin. « Tu étudies quoi ? » Au temps faire la conversation et apprendre à faire connaissance, cela ne servait à rien de juste rester là assis à se rouler les pouces et attendant l’arrivée fatidique des médecins.

Ça t'étonnait presque que l'attente soit aussi longue que ça dans cet hôpital. Tu n'avais pas nécessairement l'habitude d'attendre, c'est vrai. À Philadelphie, lorsque tes parents avaient découvert tes crises de boulimie, ils t'avaient aussitôt amener voir un psychologue privé, une nutritionniste et un médecin traitant, juste au cas. Tu avais eus des rendez-vous régulier et tu avais eu un suivit constant pendant de longues années. Depuis septembre - depuis ton arrivée à Harvard - ce fut un peu différent. Tu avais dû faire toi-même les démarches pour retrouver un psychologue adéquat, te mettant alors sur une liste d'attente. Parce que même l'argent, dans une ville comme Boston, ce n'était pas suffisent... Enfin bref. Te retrouver dans cette salle d'attente à attendre, justement, ne te faisait pas vraiment plaisir. C'était donc surtout pour passer le temps que tu avais décidé de faire la conversation à la jeune femme près de toi. Vous aviez d'abord échangés les banalités formelles puis, venait le sujet intéressant des études... « Moi, j’suis en cinquième année et à Harvard de-puis toujours. » finit-elle par répondre quand tu lui demandas depuis quand elle était là. Tu hochas la tête doucement, lui indiquant avoir bien noté l'information. « Tu étudies quoi ? » Tu pris une inspiration et changea de position sur la chaise. Ça devenait difficile d'être assis, maintenant. « J'étudie la biochimie en majeure et le théâtre en mineure. » dis-tu avec le grand sourire. Comme si un Winthrop dans ton genre ne pouvait pas être intelligent et cultivée. « Et toi ? » demandas-tu presque aussitôt, assez curieux d'en savoir un peu plus sur la jeune femme. ~

Tu n'aimes pas beaucoup parlé à des inconnues, parce que tu ne sais jamais si ce que tu leur dis peut se retourner contre toi. C'est une des raisons pour laquelle tu restes bien souvent dans ton coin. Quand on avait trop souffert dans le passé, les sequelles sont tres difficile à partir. Tu savais que tres bien que toute ta vie, cela allait rester, parce que cela faisait des années que tes craintes et tes peurs prenaient le dessus. Tu aurais du mal a t'en defaire. Et pourtant, le jeune homme qui etait la, avait une sorte de bonne aura et emaneait une certaine confiance. Il etait souriant ce qui te rassurait. Ce n'etait pas un sourire forcé ou même faux, non il semblait être honnête. "J'fais un double majeure en informatique et mathématique appliqués." Lui répondis-tu. Tu allais passer pour une tête mais bon, c'etait vraie. Tu adorais ce que tu faisais et tu avais pas mal du passer par des procedures pour reussir a faire deux majeures en master. Tu levais le regard vers les medecins qui semblaient vraiment prendre tout leur temps. Ta jambe commencait a te faire mal et tu la bougeais un peu pour ne pas qu'elle devienne trop raide. "ils sont vraiment pas rapides ici !" dis-tu en rigolant un peu.