L’idée la plus brillante que j’ai eu fut de couper tout moyen à mon cerveau de trop réfléchir. Si je faisais cela, je savais pertinemment que je ferais marche arrière et dans ce cas, j’aurais autant de remords comme si nous allions jusqu’au bout. Enfin, pour le moment, je restais assez surprise qu’il veuille me montrer ses dessins, mais soit, je n’allais pas refuser. Après tout, ce n’était pas de mon « meilleur ami » que je recevrais de l’aide. C’était même tout le contraire. Arrêtant de penser à lui, j’avais suivi son mentor qui m’entraînait dans une pièce qui n’était autre que sa chambre. Sa main dans la mienne me troublait plus que je ne l’aurais cru. J’essayais de ne pas penser à autre chose que lui. Alors je l’avais suivi, le sourire aux lèvres. Il me lâcha avant de fouiller dans son armoire. Apparemment, il ne m’avait pas menti.. ce qu’il cherchait était tout au fond et j’avais tout à coup une once de culpabilité de le faire tant chercher. C’est alors que je vis une grande pochette à dessin être sorti et là, la curiosité prit le pas sur les remords de l’avoir fait tant galérer à trouver. Une fois posée sur son lit, il m’annonçait que ses exploits de première année se trouvaient dedans avant de l’ouvrir. Prenant place sur son lit – je doutais que ça le gêne – je piochais dans la pochette pour regarder ce qu’il avait fait. Et là.. je me sentais carrément incompétente face à ses dessins. « Ow.. J’ai l’impression de faire des dessins de maternelle à côté de toi.. » riais-je, gênée. Je me disais que j’aurais du prendre autre chose qu’arts visuels en mineur. Mes croquis n’avaient rien à voir avec les siens, à des années lumières ! Je me rendais compte que si je voulais avoir mon année en arts visuels, je devrais un peu plus carburer que ça. Genre arrêter de sortir et me mettre au boulot. Je n’avais pas peur pour la philo, mais pour ce qui était des esquisses, en voyant celle de Konrad, je me disais vraiment que j’étais juste vraiment nulle. Autant admettre quand on ne se débrouille pas bien dans un domaine. « Je crois que ce n’est pas d’un cours de remise à niveau ou de soutien qu’il me faut, mais d’un miracle pour cette matière.. » admis-je en voyant tout ses dessins avant de relever les yeux vers lui avec un air.. dépité. Je crois même qu’il faudrait qu’une personne y aille à ma place, parce qu’un espoir pour que je m’améliore en aussi peut de temps.. je doutais que cela puisse être possible..