• Vous incarnez Alex, qui passe sa soirée de Saint Valentin avec Gabe, l'élu(e) de son coeur;
  
• Vous avez entre 200 et 550 mots pour vous exprimer;
  
• Faire en sorte qu'on ne sache pas que c'est vous (n'allez pas crier sur tous les toits, votez pour mon texte c'est celui là.);
  
• Envoyez votre texte avant le 17 février à compte Cambridge's Secrets;
  
• Les textes seront soumis aux votes de manières anonymes.
  

« Ecoute Gabe, j’mentirai si je disais que j’ressens plus rien pour toi. » Je soupirai longuement. C’était quoi cette soirée de Saint Valentin ? J’voulais crier, hurler au monde entier que j’voulais pas te laisser partir. Mais j’y arrivais pas. Je m’assis sur cette chaise de bar bien trop haute pour moi, et me servait une nouvelle double vodka. T’étais là. T’avais plus rien à dire. On s’était déjà tout dit, au fond. On allait être encore blessant, on allait encore trop agir avec nos putains de fiertés. «  J’arrive pas à croire qu’on en est là, toi et moi. Qu’on puisse se briser, comme ça. Qu’on puisse se faire du mal. Est ce que c’est ça l’amour Gabe, se faire souffrir, se tuer à petit feu ? » Je commençais à faire les cent pas dans la pièce, t’observant, silencieux. Ce silence qui me rendait dingue. « J’suis en train de lutter mec. Lutter pour par avoir envie de te tuer à chaque fois que ton regard croise le mien. Lutter pour pas avoir envie de me tuer. Mais ouais, t’avais raison. On était rien. Juste des putain d’enfants. Naïfs. Insouciants. On pensait qu’on aller révolutionner le monde avec notre amour interdit à la con. Roméo et Juliette de merde. J’crache sur les mots de Shakespeare. Il nous a laissé avec bien trop d’espoirs. » J’attrapais mon verre nerveusement et avalais le contenu en quelques secondes. J’voulais tout envoyer valser, toi y comprit. «  Pourtant, putain qu’est ce que je t’aime. Et à chaque fois que j’suis loin de toi, j’ai l’impression qu’on m’détruit, qu’on m’casse en mille morceaux. T’es mon tout, mon univers. La raison de mes luttes, j’t’aime tellement si tu savais. J’t’aime plus que personne ne t’a jamais aimé. Malgré nos erreur, malgré toute la merde qu’on a pu faire et celle qu’on a pu accumuler. »
Je baissais nerveusement les yeux. J’voulais plus croiser ton regard, j’en avais déjà trop dit. « On s’en sortira pas indemne tous les deux, pas vrai ? » J’osais enfin relever mon regard vers toi. T’étais magnifique ce soir, plus qu’à n’importe quel moment. J’attrapais ta main, timidement, pour pouvoir t’approcher de moi. «  Embrasse moi, une dernière fois. J’pourrai garder le gout de tes lèvres éternellement comme ça. »