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Assit sur le fauteuil de sa chambre, Kenny regardait par la fenêtre. Il attendait encore et encore que le temps passe, il était bien présent même s'il dormait presque la tête levée jusqu'au moment ou l'infirmier qu'il avait payé entrait dans la salle. Il était là face à lui, Kenny tournait à peine les yeux à vrai dire il avait l'impression que sa vie lui filait entre les doigts comme s'il n'avait plus aucuns contrôle. "Je l'ai envoyé !" Déclara l'infirmier à Kenny. Le brun hochait la tête sans rien dire, il savait aisément ce qu'il se passait au niveau inférieur, que ses sœurs, ses cousins et son père était dans un état qui basculait un peu plus vers le néant, vers l'enfer. Alors avant-hier avant que la folie et la fatigue ne gagne totalement son esprit, Kenny avait écrit une lettre. La main tremblante vers la fin, les yeux tristes, il avait rédigé ces quelques mots :

Anya,

Je sais pas par ou commencer, je sais pas non plus si c'est pas ridicule d'écrire ça mais je suis obligé au cas ou avec tout ce qu'il se passe en ce moment…
Je voulais juste que tu saches que je t'aime, je t'aime depuis tellement de temps, j'ai jamais voulu réellement le reconnaitre mais j'ai su qu'en croisant ton regard la première fois tu étais loin d'être une fille de joie mais que tu serais pour celle qu'on mérite de se battre chaque jour un peu plus. Avant d'être un couple on a été des amis et mon dieu ce que je détestais que tu m'appelles par mon nom de famille, la seule chose qui me consolait c'était de me dire qu'un jour tu le porterais… Peut être que finalement je me trompais si tout s'arrêtait maintenant je veux que tu me promette que tu ne baissera pas les bras, que tu seras forte et déterminée comme tu l'as toujours été et que tu parles un peu de moi tout de même à notre fille histoire qu'elle ne souffre pas trop non plus de mon absence involontaire…

Plus j'écris, plus je me dis que c'est sans intérêt seulement je ne peux pas te faire la promesse de revenir, j'aimerais mais je ne peux pas te le promettre. Parfois la vie nous réserve de mauvaises surprises comme des bonnes comme ce jour ou tu es venue avec moi à Miami. On a pas eu une histoire romantique, on n'est pas non plus un couple ou tout va bien mais toi et moi ça a toujours marché entre nous. Nous sommes des complémentaires. Un peu comme la guitare va avec le son de la batterie, comme le bleu et l'orange donne une jolie harmonie de couleur. Tu me fais me rendre meilleur, tu l'as toujours fait, tu m'as apprit à être patient, à mieux voir à qui je pouvais faire confiance dans ma vie.

Et comme je te l'ai dis, nous ne sommes pas comme les autres. Tu m'as souvent faire des reproches, que je gardais tout pour moi ou que je te rendais trop gentille, j'y peux rien, je suis comme ça et je sais qu'au fond même si tu le dis à voix haute, tu savais qu'en étant avec moi que se serait ainsi preuve que tu voulais aussi changer.
J'avais envie de continuer à écrire quelques mots, revenir sur des points importants que tu puisses les lires mais la fatigue m'attend au tournant, mes doigts tiennent à peine le stylo comme mon esprit aligne difficilement des mots. Je voulais juste te dire que j'étais encore désolé pour le mariage surprise que j'avais organisé, j'avais juste peur que tout s'arrête et que même si ma vie s'arrête ici, je regrette rien, je suis content que cela ne se soit pas passer, tu souffriras moins…

Parce que même si je ne serais plus à tes cotés physiquement, je sais que je t'aimerais toujours. Tu as été la femme de ma vie !

Je t'aime et je t'aimerai encore.

Ton Kenny

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Encore un peu perturbé par ce qu'il avait écrit et tous les événements, Kenny mit un certain temps à comprendre la suite à moins que ce ne soit les effets de cette maladie. "Quoi ?" déclara le jeune homme en se levant d'un bond seulement la seconde d'après il s'effondrait prit d'un violent vertige qui lui en faisait voir de toutes les couleurs. Anya venait. C'était la chose la plus débile du monde, Kenny avait peur, il ne voulait pas qu'elle soit malade mais il reconnaissait qu'il avait envie de voir ses yeux, son ventre rebondi ou sa fille était au chaud, bref oui il trouvait que c'était une bonne idée jusqu'à ce qu'il se voit dans le miroir. Le visage blanc, les yeux un peu rouge, le brun laissait sa blouse pour une chemise à carreaux et un jean sombre aussi, ses cheveux il les peignait rapidement même s'il ne savait pas qu'Anya était déjà là à attendre dans le couloir des visites.

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C'était l'hécatombe. La plupart des connaissances de la jeune femme se retrouvaient à l'hôpital, atteints de cette épidémie. Cependant, même si pour l'instant, elle avait écouté Kenny en restant loin de cet endroit, pour se prévenir des microbes, aujourd'hui c'était différent. Son fiancé était sur la liste.  Comment pouvait-elle rester chez elle comme ci de rien était ? C'était plus qu'une envie de le voir, mais c'était un besoin. Un besoin irrémédiable de pouvoir le voir de ses propres yeux. Sa lettre, elle l'avait bien reçus. Lire de tels mots de l'être aimé était extrêmement difficile. Elle n'avait pas envie de le perdre, elle n'avait pas envie non plus que sa fille ne connaisse pas cet homme extraordinaire. Elle savait ... Elle savait qu'il serait le meilleur père au monde. Alors non, elle n'avait pas envie de penser une seule seconde qu'un jour ou l'autre il ne serait plus de ce monde avant qu'ils ne consument leur amour, qu'ils ne l'épuisent jusqu'à leur dernier souffle.  La russe était là, devant cet hôpital avec la ferme intention de faire comprendre à cet homme, qu'il n'avait pas intérêt de la quitter, de la faire souffrir et ni même de penser qu'il pourrait céder face à cette maladie. C'était un homme fort, un homme qui allait devenir un mari, un père et il ne pouvait pas envisager cette option.  Comment pouvait-il penser qu'elle souffrirait moins ? Comment pouvait-il lui demander d'aller de l'avant si jamais il était amené à la laisser ? C'était la première fois qu'elle avait laissée son coeur entre les mains de quelqu'un et il était hors de question qu'il ne le laisse tomber et qu'il ne les laisse tomber, elle et Alessia.  Son ventre s'était encore arrondis et c'est avec une robe qui le mettait en valeur qu'elle se présentait devant l'hôpital. Regardant l'enceinte avec une incroyable détresse sur le visage, elle avait peur de ce qu'elle allait voir. Elle avait entendue dire que ce n'était pas beau à voir, que tout les malades étaient marqué par le virus. Une fois dans la salle, la blonde ne pouvait cacher son inquiétude, certes, elle devrait pour lui, ne rien faire paraître mais c'était difficile. Elle tentait de sourire, mais son sourire ne laissait pas paraître cette joie habituel qu'elle pouvait ressentir lorsqu'elle posait les yeux sur son fiancé. Malgré la maladie, son coeur faisait un bon dès qu'elle posait les yeux sur lui. Elle le trouvait beau malgré tout. L'envie de le toucher, lui titillait les doigts. Le simple fait de poser sa main sur sa joue, de la caresser mais surtout de le réconforter s'emparait d'elle. Si tu savais , c'est pas l'envie qui me démange de te mettre ma main dans la figure, mais je crois que ça va être difficile avec ça dit-elle en regardant les bras articulés qui était placé sur la vitre afin de pouvoir avoir un quelconque contact physique.  Je veux pas que tu me laisses, je veux pas que tu nous laisses et je veux pas que notre fille grandisse sans connaître l'homme extraordinaire que tu es alors tu me promets de faire tout ce que tu peux pour guérir , pour combattre encore une fois cette maladie , Kenny promets moi le. Je pourrais pas rester forte sans toi ... c'est toi qui me fait rester debout chaque jour ajoutait-elle en baissant la tête. Elle s'était promis de ne pas pleurer, mais les hormones n'étaient pas son meilleur allié, ni la situation. Passant ses doigts sous ses yeux, la blonde relevait la tête en tentant de sourire quand bien même cela ressemblait plus à une grimace. Comment tu vas ? lui demandait-elle en mettant son bras dans le bras articulé qui traversait la pièce pour lui prendre la main.

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Les yeux rouges, les cernes de couleur bleu-violet, Kenny avait une mine de déterrée, il ne voulait pas aller voir Anya finalement, il avait juste envie de rester dans son lit espérant que le sommeil l'enveloppe rapidement mais hélas l'infirmier ne tardait pas à venir le chercher. Comme par hasard ! Se disait il quand on avait besoin d'eux ils mettaient du temps à venir mais quand c'était pour une chose de la sorte, non ils étaient là. Ronchon, il se posait sur le fauteuil roulant se faisant pousser mais il était hors de question qu'il apparaisse ainsi devant les yeux de la russe même si sa chemise était boutonnée bizarrement et que son visage trahissait bien des sentiments. Comme à présent. Face à ses yeux, Anya était là. Affublé d'une magnifique robe, Kenny soupirait de soulagement avançant d'un pas mal assuré jusqu'à la chaise ou il se laissait tomber mort de fatigue par trois pauvres petits pas. "Moi aussi je suis content de te voir Anya !" dit il en ne relevant pas sa phrase, il ne savait pas si c'était un mélange de sentiment de tristesse ou d'une réelle colère vis-à-vis de lui. Anya mit ses bras dans la machine, il cru à une méchante blague jusqu'à ce que son visage se transforme sous ses yeux. Ce sourire qui ne sonnait pas si bien se perdait lentement laissant une mine beaucoup plus… meurtri ? Oui c'était bien ça au vu des mots prononcés, Kenny n'en croyait pas ses oreilles à vrai dire, cela faisait un an maintenant qu'ils étaient en couple et jamais il n'avait cru qu'elle allait lui sortir ceci. "Arrête…" lâcha t'il en se levant. "J'ai pas envie d'entendre ça !" Des mots sur un papier étaient tellement plus faciles que d'écouter tout ceci, Kenny ne comptait pas la laisser, il avait écrit certes mais tout changeait tôt ou tard. Il était prêt à partir sauf quand il vit les larmes roulées sur la joue de sa belle, Kenny reprenait place. Faible, il était, pour elle et aussi pour Alessia. Son ventre était devenu plus rond, il en avait l'impression du moins, un petit sourire naissait sur ses lèvres alors qu'elle passait ses doigts sous ses yeux grâce aux bras articulés. "ça va…" dit il en levant son regard vers elle. "j'ai déjà vécu plus difficile tu sais…" Il avait juste l'impression d'avoir une méchante grippe c'est tout…" dit il en prenant sa main dans la sienne. "Et toi?"

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C'était dur, terriblement dur de le voir derrière cette vitre qui semblait épaisse et sans fin. Jamais elle n'aurait pensé que Kenny serait encore atteint d'une maladie, d'une merde qui passe. C'était un survivant. Pourquoi diable la vie semblait s'acharner sur lui quand tout commençait à s'éclaircir sous son passage ? C'était injuste, terriblement injuste. Pourquoi ne pas lui laisser un peu de repos ? Sa réponse sonnait faux ... il n'avait pas l'air heureux de la voir, bien au contraire. C'est pas vraiment l'impression que tu donnes ... écoutes je sais que tu voulais pas que je vienne ici, mais c'est différent là ... tu y es dit-elle d'une petite voix. Pourquoi tu m'as laissé seule ? Pourquoi tu te retrouves encore dans cet endroit de malheur. Anastasiya tentait tant bien que mal de faire bonne figure malgré l'ambiance, mais c'était compliqué et sans s'en rendre compte, son visage s'assombrissait. Elle en avait entendue des choses sur cette épidémie et ce n'était pas rassurant. La" peste du 21ème siècle" l'avait-il appelé. Et tu veux entendre quoi Kenny ? Non parce que quand on reçoit ce genre de lettre ... tu veux que je réagisse comment ?  dit-elle en laissant couler les larmes sur ses joues. La crise de nerf assuré. Elle n'en pouvait plus.  Non mais regardes toi , t'es tout blanc, t'as des cernes d'un autre monde, t'as les yeux rouge ... et t'as l'air d'un ... la jeune femme se mit à pleurer encore plus, c'était peut être pas la meilleure de chose à dire mais elle avait toujours été ainsi, dire ce qu'elle pense sur l'instant présent. Son petit ça va ne la rassurait pas tellement, soupirant un peu, elle laissait tomber sa main pour attraper la sienne. Tu ... tu sais vraiment ce qu'il se passe Kenny ? dit-elle en arquant un sourcil. Parce que ça ce n'était pas banal, ce n'était pas moins difficile que ce qu'il avait déjà vécu pour la simple et bonne raison que là, il n'y avait pas encore de remède. Moi ... je on s'en fou de comment je vais , c'est toi qui m'intéresse là dit-elle en plongeant son regard dans le sien avant de voir son regard réprobateur.  Je vais bien , regardes dit-elle en soulevant sa robe jusqu'en dessous de sa poitrine pour qu'il puisse voir son ventre bien arrondis, un vrai ventre de femme enceinte. Enfin.  On va bien ... par contre j'espère qu'il n'y a pas de caméra ici dit-elle en regardant autour d'elle, rapidement.

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Sa réponse ? Kenny aurait été capable de faire la danse de la joie, il aurait fait croyez le ! Il pensait clairement et nettement passer devant Andy. Oui Kenny pensait encore à ce stupide classement. Andy 0-Kenny 1. Il sentait la puissance naitre dans son corps tout d'un coup un regain d'énergie, ça c'était une belle preuve d'amour, une qu'il aimait et qu'il ne se lasserait pas d'entendre. Le sourire le gagnait jusqu'à voir le visage de sa belle qui s'assombrissait peu à peu, elle versait même une larme c'était tellement étrange de la voir si fragile que ça lui en faisait mal au cœur. Posant sa main sur la vitre, il avait tellement envie de la prendre dans ses bras à cet instant. "Je voulais que tu l'ais on sait jamais mais je compte me battre !" lâcha t'il d'un ton totalement déterminé seulement ses fesses se posèrent rapidement sur le fauteuil, mort de fatigue encore plus quand elle décrivait sa tête. "J'ai une sale tête comme tous les jours !" Il s'essayait à un trait d'humour qui retombait net comme une crêpe finalement. "Ecoute Anya, j'ai survécu à une tumeur qu'on me disait incurable, j'ai perdu la mémoire, eu des migraines, des vomissements puis une rechute, j'ai eu de la chimio, j'ai eu des tonnes de traitement et je suis toujours là ! On m'enlèvera pas à vous deux, du moins je ferais tout pour maintenant il faut que tu te mettes aussi à y croire !" Ses yeux étaient tellement perçants, il la regardait au plus profond d'elle, se noyant dans ce bleu qu'il affectionnait particulièrement depuis le début. Sa main dans la sienne, il souriait finalement de nouveau. "Non je sais pas ce qui se passe et j'ai pas forcément envie de savoir ce qui m'intéresse c'est toi !" Pourquoi diable voulait-elle lui miner encore plus le moral ? Le pire c'est qu'elle n'était pas prête à laisser tomber ses questions, elle voulait s'intéresser à lui avant d'abdiquer. Merci ! se disait-il dans sa tête. L'émotion commençait à le gagner pour couronner le tout après son regard de tueur qui lui avait lancé. "Oh nooooon !!!!!!" disait il en se laissant aller contre son siège. Il souriait tellement à ce moment en voyant son ventre, ses yeux pétillaient que même son visage reprenait un peu de couleur une fraction de seconde. "Tu es… magnifique ! Et je suis pas capable de mentir c'est ça le pire, ça va trop me crever sinon !" Regardant son ventre même une fois que le tissu soit sur elle, Kenny était fier de sa femme. "Ah ça je sais pas mais on s'en fou… remontre !" dit il en faisant des petits yeux tout mignon espérant qu'elle cède, ce ventre il avait attendu depuis tout ces mois alors maintenant qu'il y était, il voulait le revoir. "Elle a bougé ou pas ? Tu prends les vitamines et tu as vu la gynéco?"" Même malade, il perdait pas le nord.

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Le fait qu'il lui dise qu'il allait se battre lui redonnait un peu le sourire mais pas suffisamment en vue des larmes qui ruisselaient sur ses joues. Les hormones allaient la tuer un jour. Non t'es beau normalement dit-elle en avec un petit sourire tout en reniflant. C'était pour l'embêter certes, parce que même comme ça, elle lui trouvait du charme ... surement l'amour qui parle.  Mais je sais tout ça Kenny .... c'est différent là, ils disent que c'est la peste du 21 ème siècle dit-elle en le regardant droit dans les yeux. Peut être qu'il n'avait pas envie de savoir mais il fallait que sa sorte. C'était grave ! Kenny la regardait avec insistance pour qu'elle lui dise comment elle se sentait. Soupirante, elle lâchait sa main pour se reculer un peu et lui montrer son ventre. La main dessus, elle levait son regard dans celui de son fiancé avec un petit sourire en coin en l'entendant mais surtout en voyant son regard. oui j'ai l'air d'une baleine dit-elle en se posant sur le siège à côté d'elle. Mets ta main ajoutait-elle rapidement pour la reprendre dans la sienne.  Mouai ... de toute manière t'es pas capable de mentir même en temps normal riait-elle. Il lui demandait de lui montrer à nouveau son ventre et la jeune femme se levait pour le faire en se mettant près du bras articulé pour qu'il puisse y poser sa main dessus.  Oui elle bouge beaucoup, mais ça va, je prend les vitamines et la gynéco à dit que tout se déroulait bien. un sourire naissait sur ses lèvres alors qu'elle le regardait sans ciller.  J'ai envie que tu rentres à la maison ...

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La peste du 21ème siècle ! Son cœur s'arrêtait net. Ah d'accord, il n'avait pas pensé que c'était si… si difficile comme ça enfin voilà Kenny pensait s'en sortir mais là il était clair que c'était compliqué apparemment. "Et alors tu doutes de moi Kataieva ?" déclara le brun en prenant un air un peu hautain à la Anya. Il ne s'en cachait pas forcément, oui il était inquiet et non il ne voulait pas se morfondre si c'était ces derniers jours, il avait juste envie de profiter, de parler avec elle, de la voir sourire, de voir son ventre bref d'être avec sa fiancée rien de plus. Cependant tout changeait, la seconde d'après, après avoir bien incité elle avait enfin lâché l'affaire en parlant d'elle mais alors il ne se doutait pas un seul instant qu'elle allait lui montrer son ventre. Son visage s'illuminait, il rayonnait de bonheur, même ses yeux s'illuminaient un peu plus. "N'importe quoi tu es magnifique !" sa main sur sa bouche le brun était tellement perturbé par ce ventre si rond qu'il n'avait pas fait attention à la demande d'Anya. Elle était parfaite, il était subjugué par cette beauté, tellement qu'il mit sa main longtemps plus tard dans celle d'Anya. "Si je peux mentir !" Il s'insurgeait devant cette affirmation si… vraie que Kenny haussait les épaules l'instant d'après. "Bon peut être que c'est plus compliqué pour moi mais ta faute aussi tu as un détecteur de mensonge je sais pas avec tes yeux là !" dit il en positionnant ses doigts contre la vitre pour lui désigner ses yeux. Seulement la seconde d'après, il se perdait totalement. Sa main il la mit dans le bras articulé et son cœur fit un bond. Oui ce n'était pas un vrai contact mais il en avait l'impression. "Ma puce…" chuchota t'il avec une douceur incroyable. "C'est papa…" On avait perdu Kenny, tellement qu'il ne faisait pas non plus attention à la réponse qu'il attendait au sujet des vitamines qu'elle avait tant rechigné à prendre à une époque. "N'amour…" Là il avait par contre bien entendu. "Je vais rentrer bientôt tu verras et quand je serais chez nous, je te lâcherai plus !" Ses yeux la regardaient de nouveau alors que sa main caressait son ventre comme elle pouvait. "Tellement que tu vas en avoir marre de moi-même si techniquement c'est pas possible d'en avoir marre de moi !" Un rire se faisait entendre et se fut bien le sien.

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La peste, il ne se rendait pas compte de l'ampleur des dégâts. Peut être aurait-elle dû lui cacher. Qui sait ce qu'il allait penser lorsqu'il serait confronter à lui seul, dans sa chambre, ou bien aux autres. Kenny pouvait être impulsif par moment, elle en avait souvent eu la preuve et elle n'avait pas envie qu'il lui arrive quelque chose. Tu m'as écris que tu n'aimais pas que je t'appelle par ton nom de famille mais ça te dérange pas de le faire avec moi, K O V A L E V S K I ? prononçait-elle lentement pour le faire réagir. et arrêtes de prendre cet air hautain avec moi, c'est moi qui l'ait inventé ! ajoutait-elle en riant. Certes, elle n'était pas complètement satisfaite de ce qu'il passait, rassurait par son état mais le voir sourire et blagueur lui redonnait peu à peu le moral, c'est qu'il n'allait pas si mal que ça.  Oh oui, tu es bien mal en point pour ne pas me dire que je ressemble à Michelin Oh oui, combien de fois lui avait-il fait des remarques sur ce fameux ventre de femme enceinte. Chose qui ne faisait rire que lui sur l'instant, à part quand elle le menaçait de l'écraser. Hein hein dit-elle en secouant la tête de droite à gauche  Peut être que tu peux mentir, mais pas à moi  ajoutait-elle satisfaite. Cherches pas, tu es tellement amoureux que ça te fais mal de me raconter des bobards  peut être se lançait-elle trop de fleurs, mais au fond ça lui faisait plaisir de penser ça. Alors que Kenny était légèrement ailleurs, la russe en profitait pour se mettre près du bras mobile, afin qu'il puisse y poser sa main, même indirectement. Le brun parlait à leur fille, chose qui la fit sourire. Tout en posant sa main par dessus celle de son fiancé, elle le regardait avec ce même sourire sur le bord des lèvres. Heureuse de l'avoir choisis lui, heureuse d'avoir prit la décision de fonder une famille avec cet homme. La Russe n'avait qu'une envie, que son fiancé revienne à ses côtés. Oui, elle avait envie de se serrer dans ses bras et de dormir en toute sécurité. Et si le bébé naissait en avance ? Elle avait peur. Peur qu'il ne soit pas avec elle, peur qu'il ne soit plus du tout avec elle. Je prend le risque, j'ai froid toute seule la nuit  dit-elle avec un petit sourire avant de faire une petite moue, mignonette.

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"Moi ça ma dérange pas de t'appeler KATAEIVA !" lança le bun sur le même ton que sa fiancée. Ils se cherchaient, se chamaillaient, il était fatigué mais en sa compagnie il apprenait à vivre de nouveau, tout à l'heure il allait avoir le loisir de dormir autant de temps qu'il souhaitait. "E moi j'ai inventé ça !" dit il en lui dressant un doigt d'honneur à Anastasiya face à la vitre. C'était réconfortant de la voir ainsi, qu'ils se parlent, de voir que la relation n'avait pas changé au fils des années qu'ils étaient amoureux mais en faisant toujours des réflexions de la sorte. Malgré tout, Kenny restait cet amoureux complètement gaga devant Anya et son ventre que le son de sa voix était doux, tendre, rêveur alors qu'elle s'insultait seule. "Arrête, tu es belle Anya…" De toute manière il était loin d'être objectif le Kenny même avec un sac poubelle sur la tête, elle pouvait lui faire de l'effet ou avec pleins de plaques rouges partout aussi, elle restait sa chérie, sa moitié. "Bien sur je peux te mentir…" ronchonna l'anglais surtout à la fin de la phrase, elle avait l'air si satisfaite de le savoir autant amoureux d'elle que Kenny croisait les bras comme un enfant qui boudait. Il faisait la tronche même si se fut de courte durée. Alessia. Il avait envie qu'elle bouge pour son papa mais rien. Tant pis, Kenny parlait lentement jusqu'à ce qu'Anya émette le souhait qu'il revienne à ses cotés. A vrai dire cette épreuve lui faisait encore plus pensée que la vie était bien trop courte, qu'ils devaient vivre à fond pour éviter de partir avec des regrets. "En gros, tu es entrain de me dire que tu as besoin d'un chauffage !" lança le brun en pinçant la russe avec son bras articulé pour se venger. "Franchement, toi et le romantisme alalalala ça fait trois milles ! Regarde ce que c'est que d'être romantique !" lança le brun. Et là il fit son numéro de charme, c'était ses yeux notamment qui faisaient tout, il cherchait à transpercer le regard de la russe alors que sa main trouvait la sienne. "Quand je reviendrai à tes cotés, toi et moi on parlera de ce mariage, pas parce que je suis impatient comme un enfant à l'idée de te voir dans cette robe blanche, d'avoir les mains moites parce que je stresse mais parce que je sais que la seule et unique personne à qui j'ai envie de me lier c'est toi ! Je te fais la promesse que tu n'auras plus à avoir peur à mes cotés, je te fais la promesse que je t'aimerai encore et encore, je te fais la promesse que tu ne verseras plus des larmes parce que tu es triste, que je serais là pour te soutenir malgré tes choix mais ne m'en veux pas…" Il fit une pause de quelques secondes nouant plus fortement ses doigts aux siens. "Ne m'en veux pas de ne pas aimer que toi…" Il parlait de leur fille bien sur, ses yeux regardaient son ventre avec un amour différent qu'il portait à Anya. "Notre fille va naitre bientôt et c'est le plus beau cadeau qu'on puisse m'offrir, je sais que tu n'étais pas tellement pour, que tu l'as fait pour moi mais à présent je suis sur que tu donnerais ta vie pour elle, je sais que tu l'aimes comme pas possible, tu ne rechignes même pas à prendre les vitamines pour elle !" ria le brun. "En contrepartie je te demande un seul truc Anya, juste un truc !" Ses yeux s'assombrissaient un peu. "Attend moi pour accoucher ! Je sais pas sert les jambes !" Il avait tellement envie de rire là.

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Parce que tu penses que moi ça me dérange de t'appeler Kovalevski ? lui demandait-elle en arquant un sourcil, interrogative.  et tu trouves ça beau de me faire ça ? s'il avait été près d'elle, elle le lui aurait certainement mordue, comme elle le faisait d'ordinaire quand monsieur levait trop souvent à son goût son majeur en l'air.  Oui ça je le sais, mais je le serais encore plus quand j'aurais retrouvé ma taille  dit-elle avec un grand sourire  Puis t'es pas objectif toi, mais tu peux me le dire encore et encore entendre dire qu'on est la plus belle par l'homme qu'on aime est toujours plaisant. Quoi, c'était subtile, c'est beau si tu le prends au sens métaphorique de la chose. Ca veut dire que j'ai envie de sentir tes bras autour de moi, de pouvoir nicher ma tête contre ton cou, respirer ton odeur à en tomber inconsciente ...  la jeune femme s'arrêtait un instant avant d'éclater de rire Okay, c'est vraiment étrange quand ça sort de ma bouche et surtout pas naturelle  ajoutait-elle en éclatant de rire à nouveau avant que Kenny ne fasse son monologue. La jeune femme s'arrêtait rapidement pour écouter chacune de ses paroles qui firent battre son coeur un peu plus fort. C'est vrai qu'il était fort pour lui parler d'amour, pour lui faire perdre la tête. Ses yeux ne quittaient pas les siens, elle se pinçaient les lèvres pour finalement baisser le regard. Elle avait réellement envie qu'il revienne. Soupirante, elle levait les mains comme pour s'avouer vaincue Je dois admettre que tu as toujours été plus fort que moi dans ce domaine.  lui dit-elle en haussant une épaule, un peu déprimée Ne me fais pas de promesse que tu ne pourras pas tenir Kenny lui dit-elle en levant son regard dans le sien, avec déjà les larmes aux yeux  Regardes tu en romps une déjà dit-elle doucement avant de rire à ce qu'il disait. Reniflant à nouveau, elle s'essuyait les joues avant de croiser les jambes Hey c'est pas comme une envie de faire pipi, si jamais ça doit arriver, j'espère plus qu'elle va sortir d'un coup dit-elle en mimant le décollage d'une fusée  Mais je me fais pas d'illusion dit-elle en levant les yeux au ciel, un sourire sur le visage  Sinon y'a des filles enfermées avec toi ?