tu es si pâle, si fragile.

Demander à Feldt comment elle trouvait le père d'Elios était une question qui t'avait tant brûlée les lèvres, même lors de votre première rencontre. Seulement, la meilleure personne pour se faire un opinion du principal intéressé, c'était toi. Si tu demandais à la belle-fille du Roi d'Italie comment elle le trouve, c'est évident qu'elle n'aura pas le même point de vue que si tu avais directement posé la question à son fils, Elios... Pourtant, il était inimaginable pour toi de te pointer devant la demeure du Roi en disant « Bonjour, je suis ta fille. Tu sais, l'enfant que tu as eu avec la femme que tu payais pour faire taire ? ». C'était pas classe. Et en plus, ça te couperait les vivres. « Oui, apres le nouvel an, on est allé en Italie avec Elios. Disons que ca n'a pas ete un beau sejour. J'veux pas te ruiner tes idées, mais il est odieux, hautain et meprise tout qui n'est pas de son monde ou comme il le veut. » finit par répondre la malade. Tu baissas légèrement les yeux. Alors ce cher Roi n'avait pas l'air d'un tendre. Ça te rappela ce qu'avait dit ton demi-frère lors de votre récent dîner. Il avait utilisé les mêmes mots : « odieux » et « hautain ». Tu soupiras avant de relever la tête pour croiser à nouveau le regard de la jeune rousse. « En gros, je n'ai rien manqué donc ? » dis-tu, essayant de sourire malgré le fait que ça te fasse mal de savoir que ton père biologique pouvait être un crétin. « Elios en a dit la même chose, lors de notre repas. Il trouve ça odieux de la part de son père. Presque cruel même. Et il s'excusait pour moi... » ajoutas-tu...

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tu es si pâle, si fragile.

Tu etais un peu desolée pour Olyvia. Elle cherchait qui etait sa vraie famille et elle decouvrait maintenant que son pere etait une personne odieuse et limite un vrai connard, mais ca tu ne le dirais pas a haute voix. Elle avait surement du s'imaginer autre chose pour le roi de son pays, mais comme quoi, il y a toute une monde entre l'apparence publique et le vrai visage de quelqu'un. « En gros, je n'ai rien manqué donc ? » Tu secouais la tete negativement. Cela devait etre decevant pour elle d'apprendre ce genre de chose sur son pere biologique. Tu n'aurais vraiment pas aime etre a sa place. Tu soupirais avant de tousser a nouveau. Tu allais surement bientot devoir retourner te reposer. Tu commencais vraiment a fatiguer et tu te rendais pas compte a quel point ce virus pouvait t'extenuer. « Elios en a dit la même chose, lors de notre repas. Il trouve ça odieux de la part de son père. Presque cruel même. Et il s'excusait pour moi... » Tu lui lancais un petit regard desolé. Elle n'avait pas de chances. "J'suis desolée aussi. J'aimerai pouvoir te dire que c'est une bonne personne, mais j'peux pas. Comment il m'a traite, comment il a traite les jumeaux, pour moi, c'est juste tout ce que je deteste des nobles." Tu t'etais dis que peut-etre ils etaient mieux, qu'ils etaient pas tous si horribles. Elios avait reussi a te faire changer d'avis mais ses parents avaient reussi a detruire toute cette nouvelle image.

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tu es si pâle, si fragile.

Tu entendis Feldt tousser et tu te souviens alors dans quel environnement vous vous trouviez. Elle était là, dans cette grande salle remplis de malades. Et toi, la face posée devant cette vitrine, tu l'observant. C'était cruelle de la voir là. C'était cruel de tous les voir là, en fait. Même ceux que tu ne connaissais pas... On pouvait dire de toi que tu es une personne particulièrement insensible et sans coeur, mais lorsqu'on apprend à réellement te connaître, on se rend bien compte que c'est tout l'inverse. Voir tant de gens malade, ça te rendait très triste. Les hôpitaux en général te rendent très triste. « J'suis desolée aussi. J'aimerai pouvoir te dire que c'est une bonne personne, mais j'peux pas. Comment il m'a traite, comment il a traite les jumeaux, pour moi, c'est juste tout ce que je deteste des nobles. » Tu souris doucement. C'est vrai que toi, tu venais de découvrir l'existence de ce père biologique tandis que Feldt et Elios le connaissaient depuis plus longtemps. Elle savait donc beaucoup mieux que toi qui il était et ce dont il était capable. Elle mentionna les jumeaux. Alors ce Roi d'Italie s'était montré immonde même avec les enfants de son propre fils ? Ça t'étonnait du coup. Ou en fait, ça te décevait. « C'est vrai que je me l'idéalisais peut-être un peu trop. Je me disais qu'il est le Roi, qu'il est forcément bien, mais... Comme tu dis, les nobles ne savent pas être humain, faut croire. » lâchas-tu platement. Ça te faisait vraiment de la peine d'apprendre que tu n'avais rien manqué en étant élevée par quelqu'un d'autre que par lui. Peut-être aurais-tu été une moins bonne personne ? Tu secouas légèrement la tête. Penser à de telles choses ne t'amusait guère. « Tu veux que je te laisses te reposer, ma belle ? Je suis là à parler de moi, à parler de mes problèmes familiaux quand en fait t'es bien la seule ici présente à avoir réellement un " problème ". » Un sourire sincère se dessina sur ton visage. Tu ne voulais pas déranger la jeune rousse et tu savais qu'elle aurait besoin de beaucoup de repos pour passer à travers.

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