Kennedy et moi sommes en couple depuis un an et des poussières, c'est quelques semaines après son arrivée à Harvard que nous officialisions notre relation, s'engageant tous les deux sérieusement, ce qui était le plus logique pour nous deux, complètement séduit l'un de l'autre. Notre rencontre se déroula en cours, il venait d'arriver dans ma classe et s'est ainsi que nous nous sommes connu et que nous avons aimé à nous connaitre. Notre relation a toujours été très complice, Ken' m'a toujours tout confié, de son passé problématique à ses sentiments amoureux pour moi d'aujourd'hui. C'est à Noël qu'il m'avoua son amour et je fis de même pensant l'aimer autant en retour. Il a toujours été parfait, charmant, amoureux, gentleman, fou de moi, méritant sa place à mes cotés en presque toutes occasions et je l'ai toujours aimé du mieux que je pouvais en échange. Cela dura des mois, des sourires, des surprises, des moments de bonheurs... Puis, je rencontrai Dexter, un des meilleurs amis de Kennedy. Au départ ce n'était que pour faire les présentations entre lui et moi, mais très vite, j'en étais accro. Nous passions beaucoup de temps à échanger sur l'ordinateur, des heures et des heures de passion et de vie, je ne m'étais jamais aussi bien sentie qu'avec lui. Je ne pouvais plus me passer de lui, de ce que nous avions, mais je ne croyais pas à l'amour à distance. J'avais peut-être trouvé mon âme soeur, mais ce n'était qu'un rêve et je devais m'y faire, on ne pouvait pas être ensemble. Alors je suis restée, auprès de Kennedy, lui restant fidèle de corps mais mon âme, elle, était bien ailleurs. J'en prétextais toutes les excuses pour me retrouver avec Dexter, soulignant le fait qu'il n'était que mon ami et le meilleur. J'avais besoin de lui et je crois, que c'est par amour que Kennedy m'a toujours laissé faire, il me faisait confiance et ma présence à ses cotés tous les jours suffisait à le rassurer sur ses peurs et calmer sa jalousie. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il aime Valentine de tout son coeur et que pour rien au monde il voudrait la perdre, contre personne, il est prêt à tout pour ne pas la perdre et pense d'ailleurs à l'épouser. Il est aussi capable de lui faire du chantage en dernier recours, lui faire croire qu'il retombera dans la drogue si elle le quitte. Malheureusement pour lui, l'arrivée de Dexter à Harvard dans le but de lui voler Valentine va lui compliquer les choses.

J’ai rencontré Kennedy en allant faire des essaies à New York, en 2012. Alors, je cherchais toujours ma nouvelle équipe de football américain. Il jouait pour les Lions de Columbia University, je me souviens l’avoir d’abord trouvé totalement ridicule dans son jersey bleu poudre, totalement fier de jouer dans sa ville natale. Peu ont la chance de choisir, lui avait le talent pour ouvrir toutes les portes. Il n’a pas fallut longtemps avant que je ne m’accroche à sa tragédie, alors que je venais à peine de me sortir de la mienne. Ça se voyait dans son regard, son addiction ruinant sa performance, à bout de souffle en deux quart de tours. La seule chose qui l’empêchait de sombrer encore trop profondément était cette flamme qui lui donnait une raison de survivre. L’amour, responsable de chaque battement de son coeur. Il transpirait sa passion pour cette jeune femme que je n’avais même jamais eu l'occasion de rencontrer. Je pouvais le comprendre, je n’étais pas du genre à partager non plus. J’étais jaloux de tout ce qu’il possédait et n’hésita jamais à le lui faire comprendre, à essayer de lui faire entendre raison, mais c’était de famille, son problème héréditaire. Kennedy méritait mieux. Quand je dû retourner au Canada, j’avais déjà pris ma décision. Les Lions ne seraient jamais ma famille, mais lui, devint rapidement un de mes meilleurs amis. Nous gardèrent contact du mieux que nous le purent, et pas un jour ne passa sans que je ne craigne de recevoir de mauvaises nouvelles. La cocaïne est une drogue dangereuse. Mon coeur se brisa avec le sien quand j’appris que sa flamme c’était éteinte, succombant à l’addiction que Kennedy lui avait inspiré. Je compris sa décision de déménager à Cambridge et surtout il arrêta. Il arrêta de consommer comme s’il n’en était d’aucune difficulté, il avait la meilleure raison de vivre à présent, prenant en charge de sourire pour deux. Ce n’est que peut de temps après qu’il rencontra Valentine, une femme qui cette fois lui inspirait aucune discrétion. Il criait sur tous les toits qu’il avait enfin repris vie, qu’il avait, semblait-il, rencontré l’amour de sa vie. Il me permis de la rencontrer, elle, me passant ses coordonnées pour que j’évalue sa perfection... et oh comment je ne m’attendais pas à succomber à mon tours. Je trahissais mon meilleur ami chaque fois que j’ouvrais mon ordinateur pour lui parler. Je ne pu m’empêché de la vouloir, au point d’oublier mon amitié avec Kennedy. Un an plus tard, Harvard était à ma portée, je n’hésitai pas une seconde à venir les rejoindre tous les deux, ayant l’intention refoulé de gagner le coeur de Valentine, par tous les moyens. J’intégrai la maison des Winthrop comme mon ami, jouant dans son dos à chaque occasion que j’avais. J’étais tellement aveuglé par mon amour qu’il m’était difficile de calculer le mal que je faisais autour de moi. Quand il le découvrira, quand il saura... je crois bien que ce sera la Troisième Guerre mondiale.