Lors de ma rencontre avec Holly, j'dois avouer que j'aurai bien voulu l'avoir dans mon lit. Mais très vite les choses ont changés entre nous et on est devenu de meilleurs amis. On a ensuite eu chacun nos vies sentimentales et jamais j'n'ai repensé à l'embrasser. Sauf qu’apparemment des choses ont changés ce soir. Enfin c'est surtout que l'alcool est présent dans nos deux organismes .. Je sentis Holly retirer ma chemise puis toucher mon torse avec ses doigts fins. Tu peux… encore… te rétracter.. Je fis un léger sourire venant me serrer un peu plus contre elle. Tu le peux aussi toi. J'ai pas envie qu'elle arrête tout d'un coup. Et c'est pour ne pas entendre ce genre de réponse que je plaqua mes lèvres sur sa bouche afin qu'elle ne puisse plus parler. Je m'installa sur le lit de façon a ce qu'elle soit à califourchon sur moi. Sérieusement, jamais j'n'aurai pensé faire ce genre de choses avec elle. Mais c'n'est pas pour autant que je vais m’arrêter. Dans ma lancée je déposa de délicats baisers dans son cou puis descendis le long de ses épaules avant de capturer l’agrafe de son soutien gorge. Si elle veut se rétracter c'est maintenant.

Comment est-ce que mon meilleur ami pouvait me procurer autant de sensations ? Et surtout, autant de sensations positives ? À chaque fois que sa peau effleurait la mienne, je sentais des frissons me parcourir le corps tout entier. Je crois que pour dédramatiser la situation, je me disais que tout ce que je pouvais ressentir était du à l’alcool, et que le lendemain, j’aurais tout oublié. Un écart, une seule nuit… ça ne pouvait pas faire de mal, si ? Histoire de continuer à jouer le jeu, je lui murmurais qu’il pouvait toujours tout stopper (et par la même occasion, perdre) mais il ne semblait pas prêt à le faire. Tu le peux aussi toi. Je le regardais et je secouais la tête. Même si j’aurais du le faire, je n’y arriverais pas. Parce que j’en avais envie, aussi bizarre était-ce. Les baisers s’enchainaient, tous aussi ardents les uns que les autres et je me retrouvais assise sur lui. Fermant les yeux, je penchais la tête en sentant ses baisers dans mon cou, puis sur mes épaules alors qu’il venait chercher l’agrafe de mon soutien gorge. Okay, là ça devenait sérieux. Mais même si une petite voix dans ma tête hurlait de m’arrêter, je n’y arrivais pas. Je le laissais donc dégrafer mon soutien gorge et après ça, plus aucun de nous n’a su s’arrêter. Après avoir passé un bon moment à « consommer notre mariage », je finis par m’allonger à côté de lui, à bout de souffle et transpirante avec une seule et même idée qui raisonnait dans ma tête : je venais de coucher avec mon meilleur ami.

Tout s’enchaîna rapidement, sans que je puisse vraiment contrôler mes pulsions. J'continuais de jeter la faute sur l'alcool redoutant le moment où toutes mes idées se seront remises en place. Mais ça ne m’empêcha pas profiter du temps passé dans les bras de ma meilleure amie. On finis par s'arrêter pour venir s'allonger tout les deux sur le lit, complètement défait. Je fixa le plafond et sans même le vouloir je m'endormi entre les draps. C'est avec un horrible mal de crane que je rouvris les yeux. Je maudis les verres d'alcools de la veille, mais également les quelques rayons du soleil qui traversent les volets de la chambre. Je mis une main sur mon visage essayant de reconnaître l'endroit où je suis. Je bougea ma tête de droite à gauche et me stoppa complètement en retrouvant Holly à côté de moi sur le lit endormie. C'est alors que tous les souvenirs de la veille me revinrent en tête. La soirée, les caps ou pas caps, le mariage et la nuit passée avec ma meilleure amie. Je me mis à paniquer dans mon lit. En essayant d'être le moins bruyant possible je me glissa en dehors des couettes. Tous nos habits jonchaient sur le sol tel des objets perdus. Je récupéra les miens et me rhabilla en vitesse. Je pris l'acte de mariage entre mes mains réalisant que l'on s'est réellement mariés devant un prete. Oh mon dieu ! Je mis une main sur ma tête tout en murmurant : Qu'est-ce que j'ai foutu ..?

J’avais mis beaucoup de temps avant de m’endormir. En fait, juste avant de trouver le sommeil, je commençais à décuver et je commençais à me rendre compte de tout ce qui s’était passé. La nuit fut quand même relativement longue, car à chaque fois que je fermais les yeux, je repensais à ce qui venait de se passer. Je repensais à moi qui me jetais sur Avery pour l’embrasser. Je repensais à ce que nous avions fait, exactement dans ce lit. Mais quelle idiote.. et c’est sur cette note négative que vers trois heures du matin, j’avais enfin réussi à m’endormir. Et mon subconscient ne m’épargna pas pour autant, car j’avais fait un rêve qui collait à tout ce qui s’était passé. Moi, dans une robe de mariée, en train de remonter l’allée pour retrouver Avery. Argh. Mais je ne pouvais pas avoir de répits en dormant ? Quand je sentis quelqu’un bouger dans le lit au petit matin, je me tournais en espérant trouver quelqu’un mais la place à côté était… vide. Doucement, j’ouvrais les yeux, et je me sentais presque rougir en voyant Avery debout, habillé, devant le lit dans lequel j’étais… nue. Je remontais le drap pour cacher mon visage, murmurant alors, « Est-ce que… j’ai rêvé ou… » Ou ça s’est bien passé ? Bien sur que tout ça c’était bien passé. Comment est-ce que notre amitié allait survivre à ça ?

C'est toujours une main sur la tête et les yeux grands ouverts que j'inspecta le morceau de papier que j'ai entre les mains. Si seulement c'était un faux. Peut-être qu'avec un peu de chance le prête n'était qu'un clochard qui a logé dans la chapelle un soir et que ce papier ne signifie rien. Des milliers de scénarios aussi improbables que celui-ci m'envahissent la tête d'un coup. C'est terrible. Est-ce que… j’ai rêvé ou… Je me tourna vers la jeune femme tout en rangeant le papier dans une poche de mon jeans. J'aimerais tellement lui dire que rien ne s'est passé cette nuit, que tout n'est que le fruit de notre imagination, mais comment j'peux expliquer le fait qu'elle est toute nue sous cette couette et que je l'étais également il y a quelques minutes ? Comment je peux expliquer que j'ai des tas de dollars dans la poche accompagné d'un certificat de mariage à nos noms ? Rien n'y fait, nous sommes des idiots. Nan. Et maintenant on fait quoi ? On fait comme si rien ne s'était passé ? La seule chose que j'ai envie de faire c'est de me barrer de cette chambre quitte à passer pour un lâche auprès de ma meilleure amie .. ou plutôt ma femme. Je me mis face à elle, essayant de reprendre mon sérieux pour trouver une solution. J'pense qu'on devrait repartir chacun de notre côté et .. umm .. parler de ça la tête reposée. C'est la meilleure des solutions pour le moment. On en reparlera .. mais pas tout de suite pour la simple et bonne raison que ça risque de partir en vrille.

Non je n’étais pas timide. Et je crois que je n’aurais même pas été gênée de me mettre en sous vêtements face à Avery. C’était mon meilleur ami quoi, merde. On avait jamais rien éprouvé l’un envers l’autre alors ça ne me faisait rien d’être en sous vêtements face à lui. Mais me retrouver si peu vêtue, devant lui, sachant ce qu’on avait fait la veille au soir… Gosh, quand je pensais à ça, je revoyais les images dans ma tête et ça me laissais une sorte de boule dans l’estomac. On venait de ruiner notre amitié, clairement. Je lui demandais donc si j’avais rêvé. Question conne, parce que je connaissais la réponse. Je ne me faisais pas d’illusion. Restant cachée sous les draps, je l’entendais dire. Nan. Je déglutis et je baissais légèrement le drap pour le regarder. Bordel, je me sentais encore rougir. Plus gênée, tu meurs. J'pense qu'on devrait repartir chacun de notre côté et .. umm .. parler de ça la tête reposée. J’hochais la tête, « Ouais… t’as raison c’est.. une bonne idée… » Je me penchais pour attraper mon soutien gorge et je le mettais rapidement sous les draps pour éviter de rester là, à cacher le haut de mon corps comme une conne. Je me raclais la gorge et j’ajoutais, « J’vais… rentrer à Cambridge moi... » Et on se reparle… quand on sera moins gênés ? Si ça arrive un jour..

Ouais… t’as raison c’est.. une bonne idée… J'acquiesçais doucement ne la quittant pas du regard. Mon amitié avec elle est bien la seule chose que j'pensais indestructible .. et maintenant j'commence à m'poser des questions. Est-ce que j'pourrais encore la voir sans penser à cette nuit ? J'suis vraiment mal. J’vais… rentrer à Cambridge moi.. Sans dire un mot je récupéra la robe d'Holly sur le sol pour lui ramener sur le lit. Comme si ce geste allait changer quelque chose. Tu m'diras ça me met encore plus mal à l'aise. T’inquiète pas pour la chambre j'vais la payer. En espérant qu'elle soit pas trop chère. Mais vu la déco intérieur elle ne doit pas coûter la peau du cul. Enfin bref. Je vérifia que je n'ai rien oublier puis pris la direction de la porte. Si c'n'est pas moi, c'est elle qui partira alors autant rompre cette atmosphère pesante maintenant. Bon retour à Cambridge alors. Je lui lança un dernier regard remplie de regret avant de fermer la porte et de partir de l'hotel. Esperons que je ne me perde pas dans la ville en essayant de retrouver l'hotel des rouges et des jaunes.

Ça allait me faire du bien de conduire. J’avais pas mal de route du Nevada au Massachussetts mais je ne me plaignais pas. Passer ma journée dans ma voiture, à conduire et à écouter de la musique. Ouais, c’était le bon plan pour essayer de penser  autre chose qu’à ce qui s’était passé. Avery devait de toute façon rejoindre les rouges et même si il aurait voulu rester, après tout ça… à mon avis, il voulait prendre ses jambes à son cou et je le comprenais. Il ramassa ma robe à terre et me la tendis, ce qui me fit.. bizarre. Je la prenais et je l’enfilais rapidement, restant cependant sous la couette. T’inquiète pas pour la chambre j'vais la payer. J’hochais la tête en riant nerveusement. Encore heureux, parce que vu l’endroit, elle devait être loin d’être gratuite. « Okay… de toute façon t’as encore les sous d’hier j’présume.. » Dans mes souvenirs, on avait pas tout dépensé. J’essayais d’arranger du mieux que je le pouvais mes cheveux avec mes doigts, toujours aussi gênée alors qu’Avery s’avança vers la porte. Bon retour à Cambridge alors. Je relevais le regard vers lui, essayant d’esquisser un sourire, mais c’était difficile de ne pas faire un sourire gêné. J’avais presque envie de lui dire que j’étais désolée, mais je le laissais partir. On en parlera plus tard…. Si j’ose lui reparler un jour.

FIIIIIN.