Tu avais longuement hesité avant de te rendre a cet appartement. Seulement, a ton reveil il y a une semaine, on t'avait appris qu'il etait venu te rendre visite, et tu avais d'abord eu du mal a comprendre. Vous n'etiez pas amis ou quelque chose. Cependant, tu te sentais un peu comme obligée de le remercier de t'avoir trouvé et aidé. Vu qu'il n'habitait pas loin de ton appartement, tu t'y rendis a pied, bien que ton tuteur s'y etait plutot opposé. Il voulait t'y conduire, mais tu avais besoin de ce moment de solitude. Aller remercier un Eliot, c'etait pas quelque chose que tu irais crier sur les toits alors tu preferais t'y preparer mentalement. Surtout qu'il vivait avec la presidente et son mec a elle, alors t'sais, peut-etre qu'ils pourraient penser que tu voulais quelque chose de mal. Bah ouais, tu avais bien le droit de psychoter. Une fois devant l'immeuble tu pris une grande inspiration, rentrant a l'interieur. On t'ammenait a l'appartement, disant qu'Andy n'etait pas encore la, mais qu'il n'allait pas tarder a arriver. Tu regardais autour de toi. C'etait bizarre d'etre ici, dans sa chambre. Soudain, tu te cognais contre un meuble et en fit tomber un livre qui s'ouvrait. Tu t'abaissais pour le ramasser mais ton regard se figeai sur ton prenom. Pourquoi ca parlait de toi? PourquoI Andy parlait de toi dans ce qui semblait etre son journal? Tu devrais pas lire, mais tu n'arrivais pas a retirer ton regard. Putain, savoir toutes ses choses sur Andy, ca te faisait mal. Puis il avait raison, tu le comprenais. Qui s'en etait vraiment soucié que tu allais mal? Qui avait vu ta decente ? Personne. On est tous seul dans ce monde. Tu entendis un bruit derriere toi. Tu sursauta alors en voyant Andy devant toi. Fuck. Tu refermais le journal. "Andy…je suis desolée…je voulais pas….c'est tombé…et j'ai vu mon nom…je suis desolée…" Tu essayais de trouver une raison, mais plus serieusement, qui ne le ferait pas? Si on tombait sur un journal de quelqu'un, c'etait la nature humaine que d'etre curieux dans ce genre de situation. Tu laissais tomber le journal, venant prendre Andy dans te bras. Ouais ouais, reaction tres bizarre, mais ca te semblait juste. "Si tu veux pleurer, crier, frapper quelqu'un, je suis la ok?" Tu t'en fichais completement en ce moment qu'il etait eliot et toi mather, quand quelqu'un allait mal, fallait etre la pour lui.

J'avais besoin de travailler, j'avais du retard à rattraper vis-a-vis des hôtels, puisque j'aidais ma mère dans sa tâche en la soulageant d'une part de son travail titanesque. J'avais donc profité d'être seul à l'appartement pour m'enfermer, prévenant Manuella quand j'étais dans le bureau et que je ne m'occuperais pas de ce qu'il se passerait à l'appartement. Ecouteurs dans les oreilles et musiques à fond, j'étais dans la pièce la plus au fond de l'appartement, ouvrant la fenêtre et fumant avant de plonger mon nez dans les papiers. Ca m'éviterait de trop penser au bordel actuel... Je ne savais tellement plus où j'en étais, surtout dans ma vie sentimentale. Briony, Apple... Apple, Briony. C'était un cercle vicieux qui jamais ne se terminait. J'étais déjà dans le bureau depuis plusieurs heures quand Manuella toqua et pénétra dans la pièce pour me prévenir qu'une jeune femme rousse voulait me voir. J'connaissais pas beaucoup de rousse dans ma vie pour être honnête mais je saurais bien assez tôt qui me rendait cette visite improvisée. Manuella me précisant qu'elle attendait dans ma chambre, je pinçai les lèvres. Ew, une ex-conquête ? Je la remerciai et me relevant, je quittai le bureau pour regagner ma chambre, ça me ferait office de pause dans mon travail. Ce n'est qu'une fois la porte de ma chambre ouverte que j'y découvris.... Feldt ? Que faisait-elle là ? Elle était sortie du coma ? Et avec mon journal entre les mains ? Je sentis mon cœur louper un battement et j'avalai ma salive de travers à comprenant à la tête qu'elle tirait qu'elle avait lu ce que j'y avais écrit. Mes pensées les plus noires, j'avais écrit dans ce journal ce que j'avais sur le cœur, je m'y étais complètement ouvert... J'avais soudainement l'impression d'être transparent face à elle. Feldt. Un bonjour très solennel, la seconde d'après elle essayait d'expliquer le pourquoi du comment elle avait ouvert et lu mon journal. Je baissai les yeux en hochant la tête, pour finalement la regarder à nouveau. Contre toute attente, elle me rejoignit rapidement et me serra dans ses bras, réaction à laquelle j'étais bien loin de m'attendre. J'ouvris de grands yeux surpris puis me mordis la lèvre en l'entendant parler, me dire que je pouvais crier, pleurer et frapper si j'le voulais. Oh que oui, j'le voulais, mais j'le ferais pas... Je fermai les yeux et finis par refermer aussi mes bras autour d'elle, enfouissant mon visage dans le creuse de son cou. T'as pas à faire ça... Soupirant longuement, je me redressai finalement pour la regarder nouveau fronçant doucement les sourcils. Tu me dois rien.

T'avais pas envie de lire ce qu'il y avait ecrit dans ce journal. Tu t'en voulais. Ce n'etait pas a toi de savoir tout ca d'Andy. Et pourtant, dans un sens, tu le comprenais. Cette impression d'avoir tout perdu, d'etre seul au monde, elle etait en toi et te bouffait. On avait beau entouré de personnes qu'on aime, qu'on apprecie, au fond, on est tout seul, on navigue seul dans ce monde, a se battre, a donner, mais on ne recoit jamais rien a retour. On se fait marcher dessus, on coule, on se cache derriere une facade, on se fait juger. Mais les gens, ils ne connaissent pas la douleur qu'il y a au fond. Ils jugent mais ne savent pas que derriere tout cela se cache un vide enorme. Andy etait rentré dans la chambre, et tu te sentais vraiment mal d'avoir lu tout ca. Tu te depechais de le prendre dans tes bras, avec un peu de difficulte vu ton ventre. Reaction bien surprenante, mais tu te sentais un peu comme obligé. C'etait en quelque sortes grace a lui si tu etais encore la, si les jumeaux etaient encore la. Il vous avait sauvé et tu lui en serais toujours reconnaissante. Andy resserra ses bras autour de toi. Peut-etre que c'etait ce genre de confort qu'il nous fallait? Savoir qu'il y avait au moins une personne dans ce monde qui s'en souciait? Qui pouvait peut-etre comprendre qu'un tout petit peu notre douleur? Il te dit que tu n'avais pas a faire ca. Mais d'un cote si, il avait ete la pour toi alors que tu t'etais ecroulée dans la rue, alors que tu paniquais parce que tu etais a l'hopital. Alors si lui avait ete la, c'etait normal que tu sois la pour lui. Il se redressa te regardant, te disant que tu lui devais rien. Tu secouais la tete. "Si, je te dois beaucoup…sans toi, on serait peut-etre plus la, moi et les jumeaux. Meme si tu m'as menti concernant leur etat, tu l'as fais pour me proteger et les proteger. Alors, j'en suis reconnaissante et si je peux retirer un poids de ton coeur, je le ferais. Je sais qu'on se connait pas beaucoup, que je ne t'ai d'abord pas apprecié parce que tu venais detruire notre bande parfaite, mais je me suis faite ma propre opinion de toi, et t'es pas si mauvais que tout le monde croit que t'es." Tu finissais sur un ton un peu plus joyeux, ca servait a rien de continuer a se morfondre, puis si ca pouvait lui donner le sourire, tant mieux.

Elle avait lu mon journal. C'genre de truc que j'avais jamais voulu écrire de toute ma vie parce que j'me disais que c'était que pour les faibles et que de toute manière ça servait à rien d'écrire un truc que personne ne lirait jamais, même pas nous finalement, on relit pas le journal intime ou seulement trente ans plus tard pour s'dire "aah j'étais jeune et con". Mais bon. Mon psy m'avait dit d'le faire, j'l'avais fait et pour le coup j'me sentais mal et je regrettais d'avoir suivi le conseil... Feldt avait lu, elle avait lu ce que jamais je n'avais dit et ne dirai à voix haute à qui que ce soit, pas même à Anya, ni à Apple, ni personne... Elle me fit un câlin. Je savais malgré tout que j'avais de la chance que ce soit Feldt qui soit tombée dessus et pas quelqu'un d'autre, parce que quand bien même je ne la connaissais pas des masses, je la connaissais suffisamment pour savoir qu'elle ne s'en servirait pas pour me faire du mal. Du moins, pas si je ne lui cherchais pas des poux, plutôt. Je pinçai les lèvres en l'écoutant parler, mon regard planté dans ses yeux marron-verts et m'y perdant longuement. Je finis par m'autoriser un sourire en l'entendant me dire que finalement elle s'était fait son propre opinion à propos de moi et trouvait que je n'étais pas si méchant que le monde le croyait... Ça veut dire que tu m'apprécies ? demandai-je avec un petit sourire. Amusé, rien de moqueur, non... parce que mine de rien, je l'appréciais aussi. Il m'était fréquemment arrivé, avec Briony, de me dire "personne [...] sauf Feldt.", elle était l'exception qui confirmait la règle, la seule qui avait su chercher à comprendre et nous soutenir au moins un peu, quand bien même elle aimait aussi Hendrix. T'es aussi une fille plutôt cool pour une mather... Est-ce que sa grossesse y était pour quelque chose ? Aucune idée, j'aurais peut-être pas dit la même chose si j'l'avais rencontrée avant mais ça n'importait pas, présentement, j'l'appréciais. Je baissai les yeux vers mon journal derrière elle, me mordillant la langue. Merci pour ton soutien en tout cas, c'est apprécié... Qu'elle ait lu, ça l'était beaucoup moins, mais c'était un mal pour un bien, disons. Je reportai mon attention sur elle, puis sur son ventre. Désolé d'pas avoir répondu à ton sms, en vérité j'savais pas trop quoi te dire... Briony m'avait prévenu que tu t'étais réveillée, mais comme j'suis en froid avec... ... Ben j'me sentais pas vraiment à ma place, vu qu'justement, on était pas proches.

Ca ne se faisait pas vraiment de lire le journal de quelqu'un d'autre. On y ecrivait ce qu'on ressentait au plus profond de soit et qu'on ne veut partager avec personne, et toi, tu avais enfreint cela. Tu n'avais peut-etre pas tout lu et seulement un paragraphe, mais veut la douleur que tu avais su y lire, ca ne pouvait qu'etre pire. Dans un sens, tu avais reussi a te voir toi-meme dans ce qu'il ecrivait. Qui se souciait vraiment que t'allais mal, que tu souffrais de ta rupture avec Wyatt, que tu souffrais toujours de la perte de tes parents, que tu avais presque perdu tes enfants? Briony? Surement pas, elle s'enfermait dans sa propre tristesse. Alex? Il dit, mais a-t-il vraiment ete la pour toi quand tu allais mal? Avait-il remarqué a quel point tu sombrais? Non. Hendrix? Tu ne savais meme plus comment te comporter. T'avais l'impression d'etre autant proche qu'eloigné de lui, comme si il y avait constamment une vitre invisible qui vous separait. Reaghan? Non, elle, elle le voyait que quand tu te montrais faible, mais tu ne le faisais pas. Elios? Peut-etre, mais tu te caches de lui, de lui montrer ta faiblesse. Tu veux etre forte, lui montrer que t'es capable de gerer tout ce qu'on te demande, alors qu'au fond, tu croules sous l'amas des responsabilités qui tombent sur toi chaque jours un peu plus. Alors ouais, y a personne, parce que tu dois etre forte pour le monde. Tu dois etre forte pour Briony, pour Elios, pour les jumeaux, t'avais pas le droit d'etre faible et tout le monde le voyait comme cela. Feldt la fille qui est toujours la pour ses amis, qui ne faiblis jamais. C'est tellement faux. Ca fait un moment que tu n'es plus autant la, que tu renfermes, mais personne le remarque. Andy finit par afficher un sourire, et ca te réchauffait un peu le coeur que tu avais reussi. Tu laissais d'ailleurs echapper un petit rire alors qu'il te demandait si tu l'appreciais. "Si je te dis oui, tu me promets de pas attraper la grosse tête." Oui tu appreciais Andy et meme si c'etait dure de l'accepter parce qu'en l'appreciant, tu trahissais Hendrix et Alex et tout les mathers. Mais vous voyez, comment tu pouvais detester celui qui t'avais sauvé, qui avait sauvé tes jumeaux, qui avait ete la a afficher un faux sourire pour te dire que tout allait bien alors qu'on allait le mettre dans un coma juste pour te proteger et eviter encore plus de degats? Si il avait ca, c'est qu'il n'etait pas une mauvaise personne. Du moins, c'est comme ca que tu le voyais. T'as pas pu t'empecher de baisser les regard alors qu'Andy te dit que t'etais plutot cool pour une mather. Est-ce que t'en etais vraiment encore une? Tu te sentais plus a ta place, a cause de ta grossesse, tu n'etais plus dans le meme delire et suffisait de voir comment les elections avaient tournées. Personne ne voulaient d'une personne un tas soit responsable et qui n'etait pas de le gros delire de la drogue. Ca sert a rien de changer le monde. T'appartiens plus a la Mather House, c'est comme ca. C'est plus ta famille, tu fais juste regarder de l'exterieur mais tu ne feras plus jamais partie de l'interieur. Tu retournais ton attention sur lui alors qu'Andy te remerciait, affichant un petit sourire. "De rien, c'est normal." Est-ce que c'etait vraiment normal de soutenir quelqu'un qu'on ne connaissait pas trop? T'sais pas. Y a quelques mois, tu te serais surement pas autant ouverte aux autres. Il s'excuse ensuite de ne pas avoir repondu a ton sms disant que Briony t'avait prevenu mais qu'il etait en froid avec. Ah ca, tu savais deja qu'ils etaient en froid. Tu secouais la tete. "T'en fais pas. Briony m'a dit que vous aviez rompu. J'etais pas sure non plus si je devais ou pas t'envoyer un sms, ni je devais venir ou pas. Mais je voulais quand meme te remercier personnellement pour ce que tu avais fais. J'sais qu'y a pas beaucoup de monde qui feraient ca." Est-ce que tes meilleurs amis l'auraient fait? T'sais pas, t'avais bien dis que tu t'eloignais d'eux aussi.

Comment ne pas attraper la grosse tête ? J'eus un léger rire en l'entendant et me passai une main dans la nuque. J'suis un Eliot, bien sûr que mon égo vient de gonfler d'un coup. Le pire c'était sans doute que c'était quand même un peu vrai. C'est le cas, malgré tout, ça me faisait plaisir de savoir qu'elle m'appréciait aussi en dépit de nos différences et de nos débuts... houleux, disons ce qui était. J'étais le mec qui avait littéralement détruit sa bande de potes... Le mec qui avait foutu sa meilleure amie dans un état lamentable, à être amoureuse de deux hommes et se taper deux overdoses parce qu'elle était malheureuse. Et pourtant... Mère nature rééquilibrait les choses d'elle-même. J'étais aussi en parallèle celui qui avait poussé Briony à arrêter la drogue, ou du moins à essayer... Également celui qui était là pour Feldt. Honnêtement ? Si Feldt et moi ne nous étions pas rapprochés, en la voyant s'évanouir dans la rue j'aurais probablement.. tourné la tête et continué mon chemin comme si je n'avais rien vu. J'me serais dit que c'était une putain de Mather droguée qui avait un peu trop forcé sur sa dose et s'rendait malade avec ça. Et dans un sens, c'était ce changement-là qui déplaisait à Anya, malheureusement. Mais aujourd'hui, je savais plus où j'en étais avec Feldt, quelle était notre relation. Avant, j'étais simplement le mec de sa meilleure amie. Le copain de l'ombre, celui que personne connaît en dehors du cercle restreint. Mais désormais je n'étais plus ce fameux copain, plus rien ne nous liait, concrètement. Hum quand même, j'pense que si, plein de gens en auraient fait autant... C'était plutôt le fait que j'm'en sois préoccupé qui étonnait, finalement. Je baissai les yeux vers son ventre, un léger sourire aux lèvres et croisant les bras sur mon torse. Ils vont tous les deux bien alors... Tant mieux. Tu sais, j'suis sûr que tu feras une maman super. Je lui adressai un sourire et fus coupé par les pleurs de Coraleen dans le salon. Elle réclame les présentations officielles je crois, dis-je avec un léger rire et fis signe à Feldt de me suivre dans le salon pour y trouver Manuella qui s'occupait de bercer Cora.

C'etait comment dire bizarre pour toi de bien t'entendre avec Andy. Tu devrais pas. Il etait celui qui avait plutot foutu la merde dans votre bande. Et pourtant, apres avoir passé du temps avec lui, tu n'arrivais pas specialement a le detester. Il prenait soin de ta meilleure amie et ne voulait egalement que son bien et c'etait ca le plus important. Tu souris en etendant sa replique. Ces eliots n'allaient jamais changer. Comment pouvait-on avoir juste un ego autant sur-dimensionné? Bon ok, fallait dire que pas tout les eliots comme cela, quand tu voyais Elios, a quel point il etait normal si tu pouvais dire ca, ca te surprenait. "Vous changerez jamais les eliots." Disais-tu en le taquinant, parce que tu voyais bien qu'il avait changé. Est-ce qu'il y a 5 mois quand tu avais decouvert pour les relations, il se serait arrete pour t'aider? Non clairement pas. Il y a 5 mois, t'etais une mather comme pas possible. Aujourd'hui, t'etais juste toi, toute seule et une vie que tu aurais pas imaginé pour toi. Tu haussais les epaules alors qu'Andy te dit que si les gens auraient fait la meme chose que lui. Non, t'y croyais pas. Les gens etaient egoistes et ne se souciaient que des choses qui leur importaient. C'etait la triste realité mais c'etait comme cela, et t'allais pas mentir que meme ta meilleure amie etait salement egoiste. "Si tu le dis." C'etait un peu awkward tout de meme. Tu savais ou tu en etais avec Andy. C'etait juste etrange votre relation car vous etiez amis, si on pouvait appeler cela comme ca, alors que lui et Briony n'etaient plus ensemble alors que tu aurais tres bien pu juste ne plus avoir de contact avec lui. Tu hochais la tete alors qu'il parlait des jumeaux qui allaient bien. Ouais, eux allaient parfaitement bien. Ca a du leur faire du bien de pouvoir se reposer et ne pas avoir a subir tout ton stress pendant une semaine. Toi, c'etait autre chose, t'allais tout sauf bien mais tu devais rester forte et t'avais fais la promesse a Elios de faire ton possible pour aller de l'avant. "Ouais ils vont tellement bien qu'ils me laissent plus dormir a me frapper constamment." Si ils etaient deja autant agités dans ton ventre, qu'est-ce que ca allait etre une fois nés. Tu ne voulais meme pas imaginer. Soudain, un cri de bebe se fit entendre. La fille d'Andy tu supposais. Tu suivais l'Eliot dans le salon ou se trouvait la petite dans les bras de la dame qui t'avait accueilli plutot. "T'es sure que ca ne va deranger Apple que je l'approche." T'avais pas trop envie de faire quelque chose qui pourrait t'attirer les foudres d'une eliot. Imaginez elle ne voulait pas que sa fille s'approche d'une Mather, ca serait vraiment stupide.

Jsavais bien que son "vous changerez jamais les Eliots" n'était ni plus ni moins qu'une taquinerie, parce que finalement... J'avais changé, et j'pense que plus personne ne pouvait le nier désormais. Je souris à la jeune femme, convaincu que d'autres personnes seraient venues à son secours, au moins pour appeler l'ambulance. Après c'est certain que, rester avec elle à l'hôpital et essayer de la détendre, ça n'aurait probablement pas été fait par un inconnu lambda... Mais moi j'étais en quelques sortes le petit copain officieux de Briony et je pouvais pas laisser sa meilleure amie dépérir sans m'en préoccuper. Je me contentai de hocher la tête à son "si tu le dis", avant de prendre des nouvelles de ses jumeaux. La réponse de la jeune femme m'arracha un sourire. Ils donnaient des coups ? J'me rappelas encore du premier coup qu'avait donné Coraleen dans le ventre d'Apple, pendant notre virée en montgolfière. Ca doit faire bizarre de sentir les bébés taper comme ça non ? Moi j'le sentais de l'extérieur après tout, mais les femmes avaient vraiment leur bébé qui bougeait et tapait leur ventre de l'intérieur. Chelou comme ressenti à tous les coups hein. J'entendis alors Coraleen se mettre à pleurer et intimant à Feldt de me suivre, je me rendis dans le salon pour aller prendre ma fille dans ses bras. Les doigts dans la bouche et les yeux larmoyants, elle me regarda quelques secondes avant de regarder Feldt avec de grands yeux qui me firent sourire. Apple a pas grand-chose à dire, j'suis encore son père. Puis toute manière elle était pas obligée de le savoir non plus. C'est fou comment Cora s'était mise à pleurer uniquement pour attirer l'attention, et maintenant qu'elle était dans mes bras, elle s'était calmée, serrant son doudou parce qu'enfin les yeux étaient rivés sur elle. Tu dis pas bonjour ? Elle lâchait pas Feldt des yeux et dans un élan de timidité, posa sa tête sur mon épaule, toujours en regardant la mather de ses grands yeux bleus. Elle fait sa timide là.

Chacun changeait peu a peu. Il suffisait de voir ou tu etais. Est-ce que tu aurais cru un jour que tu serais la a remercier Andy de t'avoir sauver, de s'en etre soucier. Non, c'est clair que tu ne l'aurais pas fait y a quelque mois. Tu ne lui aurais surement pas parler pendant et ne lui aurait que cracher des saletes comme a tout eliots. C'est clair qu'il y a quelques mois, tu les detestais tous, tous ces eliots, et pourtant, en apprennant a connaitre Elios et Andy, tu avais une toute autre vision d'eux. Tu les acceptais, pas tous, mais tu ne les voyais plus que comme des personnes hautaines, sans coeurs qui ne pensait qu'a leur argent. Tu connaissais mieux que cela maintenant. Et parfois, c'etait bizarre d'accepter cela, de se dire, qu'on a changé jusqu'a accepter tout ce qu'on aimait pas au paravent. Tu passais une main sur ton ventre alors qu'Andy te demandait si c'etait bizarre de sentir les bebes. La premiere fois, ca avait ete bizarre, surtout que ca s'etait passe durant une encontre avec Wyatt, mais maintenant, c'etait juste la plus belle sensation qui pouvait exister. "Non, ca me permet d'savoir qu'ils vont bien, qu'ils sont la. Ca me rechauffe tellement de les sentir dans mon ventre. Je pense que je pourrais echanger ce sentiment contre rien au monde." Surtout que ces bebes etaient la seule chose qui te gardaient encore entiere. Si ils n'etaient pas la, tu aurais surement sombrer a nouveau en te reveillant, mais ils etaient la, et tu avais fais une promesses de devenir une meilleure personne pour eux. Soudain, la fille d'Andy se mirent a crier et vous vous rendrez dans le salon pour la retrouver. Elle etait vraiment mignonne, mais quand Andy te proposait de te la presenter, t'avais un peu peur. Tu hochais la tete alors qu'il te dit qu'Apple n'avait rien a dire. Il la prenait dans ses bras et la petite fille te regardait alors. Tu lui affichais un petit sourire, lui faisant un petit signe de la main., mais la petite fille se cachait a moitie dans les bras de son pere. Tu ne savais pas non plus quoi faire. Tu n'etais pas encore habituee a tout cela, et en verite, tu n'etais pas encore vraiment prete pour l'arrivée des jumeaux. "Est-ce que ca a ete facile? Une fois qu'elle etait née, de reussir a etre bon pere?" Tu approchais doucement ta main de la petite fille, esperant qu'elle me prenne pas peur.

J'm'étais toujours demandé ce que ça devait être comme sensation, de sentir un être humain grandir dans ton ventre. De mon point de vue... J'trouvais ça affreux. Mais les femmes semblaient avoir un avis différent du mien, les trois quarts que j'avais connues enceintes, pour ne pas dire toutes, me répondaient que c'était un cadeau du ciel de povoir sentir ses enfants dans son ventre. Mouais. J'préférais encore avoir Coraleen dans les bras plutôt qu'avoir l'impression que mon corps était possédé, vous voyez l'idée ? Si elles étaient contentes, tant mieux pour elles, de toute manière elles n'avait pas vraiment le choix. Ok... Ca doit être super bizarre quand même, 'fin... tu vois ? Non ? Laisse tomber, j'suis un homme je comprendrai jamais c'que c'est d'être enceinte de toute manière, je ne fais que subir les crises hormonales des femmes enceintes qui m'entourent. J'entendis alors Coraleen pleurer pour réclamer de l'attention et me rendis donc dans le salon pour aller la voir, esquissant un sourire en voyant ses grands yeux bleus larmoyants qui fixaient Feldt comme si c'était un alien. Faut dire qu'elle ne l'avait encore jamais vue et que quand Cora ne connaissait pas, elle s'accrochait à Apple ou à moi comme une moule à son rocher, à croire que sa vie en dépendait et que si on la lâchait, elle survivrait pas. Je relevai des yeux surpris en entendant la question de Feldt. Un bon père ? Moi ? Oulala. On ne devait pas avoir la même définition. Ou alors elle s'était mal exprimée et me demandait si c'était difficile de pas être trop nul. Je hochai la tête en rapprochant doucement Coraleen, qui se laissait toucher par Feldt mais non sans s'écraser davantage sur mon épaule, à croire qu'elle essayait de fusionner. Ben je crois qu'elle ne serait honnêtement pas en si bonne santé si j'avais pas eu Alejandro ou Manuella pour m'aider. Genre pour changer les couches tu vois. Je déposai un léger baiser sur les cheveux de Coraleen qui se faisait de plus en plus curieuse devant la belle rousse. Enfin, j'dors que quatre heures par nuit alors j'dois avouer que c'est un avantage pour m'occuper d'elle la nuit quand même... mais non, c'est pas facile.