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I LOVE HARVARD
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    Lien du postVen 10 Mai - 21:07
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    la journée avait été longue. épuisante même. les rumeurs allaient bon train sur sa vie, yun-seo en avait l’habitude maintenant. c’était l’un des inconvénients à vivre de sa passion et elle l’acceptait. après tout, ses journées se résumaient à l’écriture, la mode et la pâtisserie. alors elle pouvait bien accepter d’être la cible de quelques articles écrits par ses collègues sur sa vie. et souvent ça l’amusait — aujourd’hui, pas vraiment.

    elle n’avait pas vraiment apprécié le moment où on avait posé un journal sur son bureau, son visage affiché à côté de celui de francesca avec écrit “queerbaiting” en gros dessus. il était vrai qu’elles ne se montraient pas tant que ça en public toutes les deux — après tout leur relation était toute nouvelle. et la coréenne explorait encore l’idée d’être avec une femme, qui plus est publiquement. elle ne se cachait pas et assumait son couple mais n’aimait pas vraiment que ses relations soient épiées — peu importe leur nature, amoureuses ou amicales.

    les bruits de couloir avaient eu raison de sa patience, la tour de vogue qui fourmillait de potins et cette fois-ci, elle en était la cible. certains collègues étaient venus lui demander ce qu’elle en pensait, n’avait que répondu qu’elle était fatiguée de toutes ces histoires. qu’elle aimerait vivre son histoire en paix. pouvoir sortir boire un café avec sa petite-amie tranquillement, aller à des événements toutes les deux sans être dérangées.

    et c’est tout naturellement qu’en sortant du bureau elle se dirige vers l’appartement de frannie — c’était devenu un refuge les soirs où elle ne voulait pas rester seule. le mal du pays se faisait ressentir en ce moment, le manque de ses proches intense. elle avait le journal dans son sac, n’était pas sûre que sa petite-amie l’ait vu. voulait s’indigner avec elle! elle toque à la porte de l’appartement et prend la jeune femme dans ses bras, un sourire dessiné sur ses lèvres. hello darling. est glissé avec une aisance déconcertante, yun-seo qui n’a pas l’habitude des (vraies) relations et des pet names, mais avec francesca c’est facile.

    have you seen this rubbish? qu’elle demande en lui montrant le journal à la volée, entrant dans l’appartement avant de se laisser tomber sur le canapé. been hearing about it all day, elle rouspète et roule les yeux au ciel. inconcevable. voilà ce que c’était. can you believe people actually think we’re in a fake relationship for fame or whatever? elle pouffe de rire tellement l’idée est ridicule, attend une réaction de la part de francesca.  


    @francesca blackledge  :heaart:
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    Lien du postSam 11 Mai - 11:31
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    Francesca hésite. Mai sonne l’approche de l’été, et l’été, quant à lui, ne peut signifier qu’une chose : Martha’s Vineyard — ce qui est d’ordinaire son moment préféré de l’année, avec une grande maison pleine de cousins et cousines, d’oncles et de tantes, ainsi que de grands-parents, gorge aujourd’hui son esprit d’une appréhension sourde, qui aura tôt fait de se transformer en peur latente. Les Blackledge et Yun-Seo représentent deux pans distincts de sa vie ; tout fonctionne pour Frannie parce que l’un sert l’autre sans interagir de manière directe. L’inviter à Martha’s Vineyard, c’est franchir une limite — abattre un mur qu’elle a dressé entre deux mondes en orbite. "Why would you want to invite her ?", demande sa mère de l’autre côté de l’écran du Mac, posé sur l’îlot en granit de la cuisine. "Wait, hon", reprend-elle avec son accent traînant, une inflexion dans la voix qui sent bon le pensionnat et les cours de diction privés. "Do you want to invite her ?" Elle se dresse devant l’écran dans son pantalon beige parfaitement coupé et son chemisier en soie, la posture bien droite et la tête bien haute, et Frannie se sent soudainement comme une petite fille. "No", répond-elle avec un temps de retard. "Maybe ? I don’t know. Should I ?" Frannie repense à la nostalgie douce-amère qu’elle a surprise au fond des yeux de Yun-Seo — pas besoin d’être un détective de génie pour comprendre que sa famille lui manque. En relevant le regard vers l’écran, elle voit sa mère l’observer, hésiter, la découper à la loupe avec la dextérité d’une chirurgienne. "Don’t do that", intime Frannie en gesticulant devant l’écran, comme une gamine en faute. "It’s just… honey, it’s a family thing""yeah, no, I know, mum""and she is not""cristal clear". Le cerveau de Frannie tourne à plein régime ; elle pince les lèvres, puis porte son pouce à ses lèvres pour planter son incisive dans la peau autour de son ongle. "She’s great, you know", ajoute-t-elle, sans trop savoir pourquoi. Au fond d’elle, l’envie de défendre Yun-Seo lui rogne le cerveau — le cœur. "Press loves her", concède sa mère, "but…" Frannie interrompt la conversation en refermant l’écran de son Mac lorsqu’elle entend du bruit dans le couloir, les yeux rivés sur la montre autour de son poignet — le modèle Tank de Cartier, dont elle est la troisième génération à hériter.
    "hi, you", l’accueille-t-elle en sentant presque immédiatement quelque chose fondre en elle. Frannie saisit le journal qu’elle lui tend et arque un sourcil en parcourant les mots frappés sur papier. Queer baiting. Elle reste figée à quelques pas du canapé, les pieds cloués au sol par la culpabilité. "for fame ?", répète-t-elle, la gorge sèche et l’estomac noué. Elles sont au moins d’accord là-dessus : absurde. "That’s why we don’t read press", lui explique-t-elle, à peine consciente de l’emploi du pluriel — nous, les Blackledge, une entité, minus Yun-Seo, car elle la lit, elle y participe. Ce sont les autres qui lisent pour eux avant de tout leur rapporter. "Oh, by the way ", reprent-elle en lançant le journal sur l’îlot de la cuisine, juste à côté de son ordinateur. "I was wondering… any plans for the summer ?"



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